Apocalypse #10: Apocalypse chapitre 5 Gloire à l’agneau

Apocalypse #10: Apocalypse chapitre 5 Gloire à l’agneau

prédication Apocalypse 5 : Michel Bohrer, 2016_11_18, église AB Vevey

titre : Apocalypse #10: Apocalypse chapitre 5 Gloire à l’agneau

Résumé :

Ma prière est que nous soyons transportés aux portes du ciel, pour contempler Celui qui est mort pour tous les hommes – qui est ressuscité et qui revient.

  1. UNE QUESTION : QUI PEUT OUVRIR LE LIVRE ? (Apoc 5.1-4)

« Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit à l’intérieur et à l’extérieur, fermé grâce à sept sceaux » (v. 1).

« Je vis aussi un ange puissant proclamer d’une voix forte : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en briser les sceaux ? » (v. 2).

Introduction

Pour beaucoup, le livre de l’Apocalypse, le dernier livre de la Bible, est un livre fermé. Pourtant, comme son nom l’indique – « apocalupsis » – il signifie « révélation ». Les premiers mots du livre de l’Apocalypse sont : « Révélation de Jésus-Christ » (1.1).

Quelques versets plus loin, nous lisons : « … à celui qui nous aime, qui nous a lavés (délivrés) de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la domination aux siècles des siècles ! Amen !

Le voici qui vient avec les nuées. Tout œil le verra, même ceux qui l’ont transpercé, et toutes les familles de la terre pleureront amèrement sur lui. Oui. Amen ! Je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant » (1.5-8).

Avant d’aborder le chapitre 5, il est utile de nous rappeler l’essentiel des chapitres précédents, afin de considérer ce chapitre 5 dans son contexte.

  • Au chapitre premier, Jésus-Christ, ressuscité et glorifié, se révèle à l’apôtre Jean. Bien qu’âgé, Jean a été déporté dans l’île de Patmos, « à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ. »

Et voilà que Jésus-Christ se révèle à lui. Pour ne citer qu’un élément : « Son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans toute sa force » (Apoc 1.16). La réaction de Jean est immédiate : « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort » (1.17).

Mais Jésus pose sa main sur lui et lui dit : « N’aie pas peur. Je suis le premier et le dernier, le vivant. J’étais mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts. Ecris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui doit arriver ensuite » (1.18-19).

  • Dans les chapitres 2 et 3, Jésus décrit la condition de sept Églises locales du 1er siècle. Ces sept Églises décrivent les caractéristiques des diverses Eglises locales durant leur histoire, ainsi que le cours de l’Eglise. Car l’Eglise de Jésus-Christ, née à la Pentecôte, ne continuera pas toujours sur terre.

À partir du chapitre 4, tous les événements décrits dans l’Apocalypse sont à venir. Nous sommes présentement dans le temps de l’Église.

  • Au chapitre 4, Jean voit une porte ouverte dans le ciel. Et il entend une voix (celle de Jésus-Christ) qui lui dit : « Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite » (4.1). Le premier verset de ce chapitre 4 nous introduit à la cène des chapitres 4 et 5, scène qui se déroule au ciel. Ces deux chapitres ne sont pas simplement un prélude à la tribulation mondiale qui doit venir sur la planète terre. Ils soulignent le droit souverain de Dieu de juger la terre: ce qu’Il va faire à partir du chapitre 6.

Versets 2-3 : « Aussitôt je fus saisi par l’Esprit (lit., « je fus en esprit »). Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et desardoine, et le trône était entouré d’un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude ». Les mots ne peuvent pas décrire la Personne de Dieu. L’apôtre le décrit en termes de différentes pierres précieuses[1] :

  • La pierre de jaspe, qui est le diamant : limpide, éclatant, resplendissant, noble, et qui réfléchit les rayons lumineux en un émerveillement de couleurs. Le diamant souligne la majesté et la gloire de Dieu : Dieu est lumière. Quelle gloire éternelle doit être la sienne ! Qui lui est semblable ?
  • La pierre de Sardoine, c’est-à-dire le rubis: de couleur rouge-sang, intense. C’est un rouge absolument unique. Il nous rappelle que Dieu est amour.
  • Un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude : son vert est intense et splendide. Sa teinte, à la fois douce et attirante, a une profondeur insondable. Pline a écrit il y a plus de 1’900 ans : « Le vert des émeraudes est le plus beau de tous. Rien n’est aussi bon pour les yeux que cette couleur : elle est bienfaisante et ne fatigue pas. » C’est la couleur de la vie nouvelle et de l’espérance. L’arc-en-ciel nous rappelle la fidélité de Dieu.

La description du trône dans le ciel et de la Personne assise sur le trône souligne la parfaite souveraineté de Dieu.Il est souverain sur tout ce qui se passe sur la terre. C’est lui qui tient le volant. Le Quartier Général de l’univers se trouve au ciel : il n’est ni à Bruxelles, ni à Paris, ni à Londres, à Washington, à Pékin ou ailleurs (cf. Ps 11.4).

Que voit l’apôtre Jean ? Un trône dans le ciel, et sur ce trône est assis Dieu le Père. Autour du trône, il voit 24 trônes sur lesquels sont assis « 24 anciens ». Ils sont habillés de vêtements blancs et ils portent des couronnes d’or sur la tête (4.4). Ils représentent les rachetés.

L’apôtre voit également « quatre êtres vivants » : peut-être des séraphins, une classe spéciale d’anges qui proclament la sainteté absolue de Dieu : « Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, celui qui était, qui est et qui vient ! » (4.8).

Mais venons-en au chapitre 5, notre sujet.

Ma prière est que nous soyons transportés aux portes du ciel, pour contempler Celui qui est mort pour tous les hommes – qui est ressuscité et qui revient.

UNE QUESTION : QUI PEUT OUVRIR LE LIVRE ? (Apoc 5.1-4)

« Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit à l’intérieur et à l’extérieur, fermé grâce à sept sceaux » (v. 1).

« Je vis aussi un ange puissant proclamer d’une voix forte : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en briser les sceaux ? » (v. 2).

« Mais personne, ni dans le ciel ni sur la terre ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder » (v. 3).

« Je pleurais beaucoup parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le livre et de le regarder » (v. 4).

  1. Un livre

Que voit l’apôtre Jean ? Celui qui est assis sur le trône, Dieu le Père. Mais ses yeux sont sur le livre qui est dans Sa main droite. Ce livre était un rouleau, écrit à l’intérieur et à l’extérieur.

Il était scellé à l’aide de 7 sceaux : il fallait rompre chaque sceau successivement pour dérouler le rouleau et lire son contenu.

Vous avez remarqué que ces sceaux sont encore intacts (cette scène dans le ciel est encore à venir) : le temps de la Tribulation mondiale (à partir du chapitre 6) n’a pas encore commencé. Aujourd’hui est encore jour de grâce.

Quel est le contenu de ce livre ? Le chapitre 5 ne le dit pas. Mais quand les sceaux sont ouverts (chapitre 6), les jugements de Dieu sur la terre commencent. Ces jugements précèdent la seconde venue de Jésus-Christ – en puissance et en gloire – sur la terre.

Que signifie tout cela ?

Dieu intervient dans les affaires des hommes. L’homme perd son autorité sur la création ; et Jésus-Christ – à la fois parfaitement Dieu et parfaitement homme – en reprend le contrôle.

Le livre de l’Apocalypse a été appelé « le livre de la rédemption » :

  • Satan a usurpé ce que Dieu avait donné à Adam (lors de la chute d’Adam et d’Eve dans le jardin d’Éden) ;
  • Christ, le Rédempteur, en reprend possession. Voilà une bonne nouvelle !
  • Un problème

Mais il y a un problème de taille : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en briser les sceaux ? » (v. 2). Une personne est recherchée, dans le ciel, sur la terre… dans tout l’univers. Mais il n’est trouvé personne qui soit capable (qui ait l’autorité) d’ouvrir le livre et d’en briser les sceaux.

Pourquoi n’y a-t-il aucun être humain qui en soit digne ?

La réponse est que l’homme est moralement déchu : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu» (Rom 3.23) ; la femme prise en flagrant délit d’adultère : « Que celui … qui est sans péché jette le premier la pierre… » (Jean 8.7).

Ainsi, tout être humain est disqualifié. Il n’y a aucune exception.

  • La réaction de l’apôtre Jean

L’apôtre Jean pleure beaucoup. Pourquoi pleure-t-il ? Parce qu’apparemment, personne n’a été trouvé pour racheter la terre et ses habitants. Tout va-t-il continuer comme c’est le cas actuellement ? Le mal, la violence, les injustices, la haine, le mépris de la justice…? Cela est impensable.

LA RÉPONSE : L’AGNEAU EST DIGNE D’OUVRIR LE LIVRE (Apoc 5.5-7)

« Alors l’un des anciens me dit : « Ne pleure pas, car le lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux » (v. 5).

« Puis je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un agneau debout comme offert en sacrifice. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre » (v. 6)

« Il vint prendre le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône » (v. 7).

  1. L’Agneau a vaincu (v. 5)

« …Voici, il a vaincu, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David, pour ouvrir le livre et ses sept sceaux » (v. 5, trad. littérale).

Qui est la Personne qui a vaincu ?

  • C’est « Le lion de la tribu de Juda » : Moïse avait prophétisé que le Messie viendrait de la tribu de Juda et qu’il règnerait sur la terre (Gen 49.9-10).
  • « Le rejeton de David » : Jésus-Christ, le Fils de David, a le droit de régner (És 11.1).
  • La description de Jésus-Christ, en sa qualité de Roi des rois (v. 6)

« Je vis … un agneau debout comme offert en sacrifice ».

Pourquoi le Lion est-il décrit comme un Agneau ?

Les deux venues du Seigneur sont décrites dans ce passage.

  • Si Jésus-Christ est décrit comme un Lion, c’est parce qu’il revient sur la terre pour régner (le lion est le roi des animaux). Il est le Roi des rois, il a le droit de reprendre possession de la terre et d’instaurer son règne, un règne de justice et de paix.
  • Si l’apôtre Jean voit le Lion comme un Agneau, c’est pour rappeler à tout l’univers sa première venue (il y a 2’000 ans). Il est venu dans l’humilité, pour nous sauver. « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1.29).

L’apôtre Jean voit cet Agneau « comme offert en sacrifice » : il a été sacrifié pour vous et pour moi. Comme le dit le prophète Ésaïe :

« Pourtant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé. Et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il était blessé à cause de nos transgressions, brisé à cause de nos fautes : la punition qui nous donne la paix est tombée sur lui, et c’est par ses blessures que nous sommes guéris » (És 53.4-6).

Cet Agneau est maintenant vivant, au milieu du trône. Mais pour toute l’éternité, il portera les marques de la croix, rappel du prix de notre salut.

« Il avait sept cornes » : une corne est un symbole de puissance (cf. Dan 7.24 ; Apoc 13.1). 7 cornes signifient une puissance totale – il est omnipotent.

« Sept yeux » : dénote une connaissance absolue – il est omniscient. Il est ajouté : « qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre » : référence à la plénitude du Saint-Esprit (l’Esprit de l’Éternel = sagesse, intelligence, conseil, force, connaissance, et crainte de l’Éternel).

  • L’agneau prend le livre (v. 7)

Cette action est cruciale ; en recevant le livre, il reçoit « le titre de propriété de la planète terre ». Seul le Père peut le donner ; seul le Fils peut le recevoir. Christ a créé cette terre ; il l’a rachetée, elle lui appartient.

Comme le souligne l’Épître aux Colossiens (Col 1.16-18) : « Tout a été créé par Lui et pour Lui. Il existe avant toutes choses et tout subsiste en Lui. Il est la tête du corps qu’est l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. »

Christ reçoit du Père tout pouvoir. Écoutez les paroles du prophète Daniel (6e siècle av. J.-C.) :

« Pendant que je regardais dans mes visions nocturnes, quelqu’un qui ressemblait à un fils de l’homme est venu avec les nuées du ciel. Il s’est avancé vers l’Ancien des jours et on l’a fait approcher de lui. On lui a donné la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue l’ont servi. Sa domination est une domination éternelle qui ne cessera pas et son royaume ne sera jamais détruit » (Dan 7.13-14).

En résumé, Jésus-Christ n’est pas un usurpateur ; il est l’Héritier légitime (voir Psaume 2). Il est digne d’ouvrir le livre et ses sept sceaux.

LE RESULTAT : L’UNIVERS ENTIER ADORE L’AGNEAU DEVENU ROI (Apoc 5.8-14)

« Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l’agneau. Chacun tenait une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints » (v. 8).

« Et ils chantaient un cantique nouveau en disant : « Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été offert en sacrifice et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation » (v. 9).

« Tu as fait d’eux des rois et des prêtres pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (v. 10).

  1. Les 4 êtres vivants et les 24 anciens adorent l’Agneau (5.8-10)

Que se passe-t-il lorsque le Seigneur prend le livre ?

  • « Les 4 êtres vivants (une classe spéciale d’anges) et les 24 anciens (les rachetés) se prosternèrent devant l’Agneau ».
  • Les 24 anciens tenaient chacun « une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints ». Nous voyons ici l’importance au ciel des prières des enfants de Dieu sur la terre (cf. 8.3-4). Les prières des saints sont comme un parfum offert devant le trône de Dieu.

David s’adressait ainsi à Dieu : « Que ma prière soit devant ta face comme l’encens, et l’élévation de mes mains comme l’offrande du soir ! » (Ps 141.2).

Vos prières ne s’évaporent pas dans l’atmosphère. Elles sont comme un parfum, une offrande devant Dieu. Et Dieu y répond, en son temps, et de la meilleure manière. Si nous avons compris cela, comment pouvons-nous encore nous faire du souci pour tant de choses ?

Hudson Taylor disait :« Remettons à Dieu notre travail, nos plans, nous-mêmes, nos vies, nos bien-aimés, notre influence, notre tout ; alors nous n’aurons plus de souci à nous faire ».

  • Ceux qui ont été rachetés chantaient « un chant nouveau » (v. 9) : « Tu es digne… ». Trois raisons sont données :
  • UN SACRIFICE UNIQUE : « Tu as été offert en sacrifice ». Dieu s’est fait homme pour mourir à notre place, afin de payer pour tous nos péchés.
  • UN RACHAT OFFERT À TOUS : « Tu as racheté pour Dieu par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ». Christ nous a rachetés par son sang (du marché du péché et de la mort)[2]. Remarquez que la rédemption est mondiale, elle concerne chaque être humain. « Le sang de Christ est suffisant pour tous, mais efficace seulement pour ceux qui croient ».
  • UN RESULTAT GLORIEUX : Le rachat opéré par Jésus est complet. Ecoutez ce qu’il dit : « Tu as fait d’eux des rois et des prêtres pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (1.5-6 ; 20.6). Jésus a entièrement racheté, ce qu’Adam avait perdu.

Avant la chute, Adam avait la position privilégiée de gérer la planète terre, sous le regard bienveillant de Dieu (tel un roi) et il avait un accès direct à Dieu (tel un prêtre). Le jour vient, où nous retrouverons, ce qu’Adam avait perdu.

Que pouvons-nous dire, sinon accepter ce si grand salut et rendre gloire à Dieu ?

Mais ce n’est pas tout…

  • Des myriades d’anges adorent l’Agneau (5.11-12)

« Je regardai et j’entendis la voix de nombreux anges rassemblés autour du trône, des êtres vivants et des anciens ; ils étaient des myriades de myriades et des milliers de milliers » (v. 11).

« Ils disaient d’une voix forte : « L’Agneau qui a été offert en sacrifice est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange » (v. 12).

Quelle scène impressionnante ! Il y a plusieurs cercles concentriques : L’Agneau (au milieu du trône) – 4 êtres vivants – 24 anciens – lesquels sont entourés d’une multitude innombrable d’anges. Leur nombre pourrait être plus 100 millions.

Les anges proclament sept attributs de Christ : «la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la louange ».

  • Enfin, l’univers entier adore l’Agneau devenu Roi (5.13-14)

« Toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis s’écrier : « A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau soient la louange, l’honneur, la gloire et la domination, aux siècles des siècles ! » (v. 13).

« Les quatre êtres vivants répondaient : « Amen ! » Et les anciens se prosternèrent et adorèrent » (v. 14).

Toutes les créatures de l’univers rendent gloire à Dieu le Père, et à l’Agneau. Jésus-Christ s’est rendu obéissant jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi, Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom, « afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil 2.8-11).

Joignons nos voix aux millions d’êtres dans le ciel et sur la terre et proclamer : « A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau soient la louange, l’honneur, la gloire et la domination, aux siècles des siècles !» (v. 13).

Conclusion

  1. Le Seigneur, qui est l’objet de l’adoration dans les chapitres 4 et 5, est aussi le juste Juge qui jugera la terre et ses habitants (chapitres 6-19 ; l’homme ne veut pas se repentir … Dieu doit intervenir).

Aujourd’hui est encore le jour de grâce. Vous pouvez répondre à l’invitation du Sauveur (Apoc 3.20) là où vous êtes. Et vous passerez l’éternité avec le Seigneur, celui qui vous aime et qui a donné sa vie pour vous. L’Écriture dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur » (Héb 3.7-8).

Connaître l’Agneau qui est mort pour moi, vaut plus que tous les trésors du monde. Et savez-vous quelle est la chose la plus belle, la plus précieuse pour le Fils de Dieu ? Un racheté, purifié par Son sang, et uni à Lui par des liens d’amour éternels[3].

Le Seigneur lui-même dit dans l’Évangile (Luc 15.7) : « …Je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance ». Pouvez-vous imaginer les louanges des anges au ciel le jour où vous avez donné votre vie au Seigneur ? Quel mystère !

  • Vous qui connaissez la tentation, qui passez par des épreuves difficiles, prenez courage ! Notre Seigneur a lui aussi été tenté, il a souffert ; mais il a vaincu.

Nous qui le suivons, nous pouvons connaître beaucoup d’afflictions, mais nous serons un jour avec Lui dans la gloire.


[1] Tiré de « Les pierres précieuses révèlent leur secret », Stichting Evangelie-lektuur, Al Kinderdijk (Pays-Bas)

[2] « Agorazô » : acheter au marché (l’agora).

[3] Tiré de « Les pierres précieuses révèlent leur secret », Stichting Evangelie-lektuur, Al Kinderdijk (Pays-Bas)

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #9: Apocalypse chapitre 4 Devant le Trône

Apocalypse #9: Apocalypse chapitre 4 Devant le Trône

prédication Apocalypse 4 : Michel Bohrer, 2016_08_04, église AB Vevey

titre : Apocalypse #9: Apocalypse chapitre 4 Devant le Trône

Résumé : Le premier verset introduit la cène des chapitres 4 et 5 : « Après cela, je regardai et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais entendue me parler avec la force d’une trompette dit alors : Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite » (v. 1). Les chapitres 4 et 5 ne sont pas simplement un prélude à la tribulation mondiale qui doit venir. Ces deux chapitres soulignent le droit souverain de Dieu de juger la terre.

Apocalypse 4

1 « Après cela, je regardai et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais entendue me parler avec la force d’une trompette dit alors : Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite.

2 Aussitôt je fus saisi par l’Esprit (lit., je fus en esprit). Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. 3 Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine, et le trône était entouré d’un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude.

4 Autour du trône se trouvaient vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre anciens étaient assis. Ils étaient habillés de vêtements blancs et portaient des couronnes d’or sur la tête.

5 Du trône sortent des éclairs, des voix et des coups de tonnerre, et devant lui brûlent sept lampes ardentes qui sont les sept esprits de Dieu. 6 Devant le trône, il y a aussi comme une mer de verre qui a la transparence du cristal.

Au milieu et autour du trône se tiennent quatre êtres vivants couverts d’yeux devant et derrière. 7 Le premier être vivant ressemble à un lion, le deuxième à un taureau, le troisième a le visage d’un homme et le quatrième ressemble à un aigle en plein vol. 8 Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes et ils sont couverts d’yeux tout autour et à l’intérieur.

Ils ne cessent de dire, jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, celui qui était, qui est et qui vient !

9 Chaque fois que les êtres vivants donnent gloire, honneur et reconnaissance à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, 10 les vingt-quatre anciens se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, adorent celui qui vit aux siècles des siècles et déposent leur couronne devant le trône en disant : 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses et c’est par ta volonté qu’elles ont été créées et qu’elles existent ».

Introduction

Le premier verset introduit la cène des chapitres 4 et 5 : « Après cela, je regardai et voici, une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais entendue me parler avec la force d’une trompette dit alors : Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite » (v. 1).

Les chapitres 4 et 5 ne sont pas simplement un prélude à la tribulation mondiale qui doit venir. Ces deux chapitres soulignent le droit souverain de Dieu de juger la terre.

La référence au « ciel » ne concerne pas l’atmosphère qui entoure la terre, ni le ciel avec ses milliards d’étoiles. Ici, le ciel se réfère à ce qui est au-delà de l’œil humain ou des télescopes, Nous sommes ici en relation avec le 3ème ciel, dans la présence de Dieu.

Question 1 : « La première voix», qui est-elle ? Selon 1.10, c’est Jésus-Christ. « Monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver par la suite », littéralement, « après ces choses ».

Question 2 : Cette expression vous rappelle-t-elle quelque chose ? Dans Apocalypse 1.19, le plan du livre nous est présenté :

  1. « Les choses que tu as vues » : la révélation de Jésus-Christ glorifié (ch. 1) ;
  2. « Celles qui sont » : le temps de l’Église (ch. 2 et 3) ;
  3. « Celles qui doivent arriver après celles-ci » : ce qui arrivera après les choses qui sont, après le temps de l’Église (ch. 4 à 22).

Soulignons l’importance d’une interprétation basée sur le texte. Pourquoi ? Parce que toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, le souffle de Dieu, et cela inclus le choix des mots.

Dans ce premier verset, le texte souligne à deux reprises : « Après ces choses » (grec « meta tauta »). Cela ne fait que souligner le plan du livre tel qu’il nous l’a été donné dans Apocalypse 1.19.

Pourquoi de nombreux chrétiens croient-ils que l’Église ne sera pas sur la terre durant la Tribulation ?

  • Le plan du livre dans 1.19, réaffirmé à deux reprises au début du ch. 4 : « Après ces choses » (après le temps de l’église).
  • La promesse faite à l’Église de Philadelphie : « … Je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière, et mettre à l’épreuve les habitants de la terre » (
  • 3.10, vers. TOB). Les promesses données à chaque église locale s’adresse à toute l’Eglise de Jésus-Christ.
  • Le terme « Eglise » (grec « ekklésia »), apparaît 19 fois dans les trois premiers chapitres ; mais il est absent à partir du chapitre 4. Nous ne le retrouvons qu’au chapitre 22 (v. 16).

« Si quelqu’un a des oreilles, qu’il écoute… » : Qu’en est-il de Apoc 13.9 ?

Le Seigneur aurait pu nous donner un verset à ce sujet qui enlève toute ambiguïté ; il préfère nous donner des indices pour que nous examinions les Écritures avec attention, cela pour notre propre sanctification.

Mon but ici n’est pas de convaincre, mais bien plutôt de nous aider à être conséquent face à la Parole.

Un trône dans le ciel

Versets 2-3 : « Aussitôt je fus saisi par l’Esprit (lit., « je fus en esprit »). Et voici, il y avait un trône dans le ciel, et sur ce trône quelqu’un était assis. Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine, et le trône était entouré d’un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude ».

L’apôtre Jean est saisi en esprit au ciel (son corps est resté dans l’île de Patmos ; cf. 1.10).

Question 1 : Que voit-il ? « Un trône » et quelqu’un assis sur le trône.

Question 2 : Comment décrit-il celui assis sur le trône ? En termes de couleurs. Une pierre de jaspe : une pierre précieuse claire comme du cristal. Aujourd’hui, on parlerait de diamant (décrit dans Apoc 21.18). Une pierre de Sardoine : comme un rubis, d’un rouge vif. L’apparence du trône et de la Personne assise sur le trône est d’une très grande beauté. En outre, un arc-en-ciel semblable à de l’émeraude (de couleur verte) entoure le trône ; peut-être un rappel de la fidélité de Dieu.

Question 3 : qui est la personne sur le trône ? Le Père éternel, car il est distinct du Fils (Apoc 5.1,7 ; 6.16 ; 7.10) et du Saint-Esprit (Apoc 4.5). Ainsi, le Saint-Esprit ne donne aucune description de Dieu, si ce n’est un ensemble de couleurs qui souligne la gloire de Dieu. Au chapitre 21, la nouvelle Jérusalem est décrite comme rayonnant de la gloire de Dieu.

Apoc 21.10-11 : « Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu. Elle rayonnait de la gloire de Dieu. Son éclat ressemblait à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal ».

Ainsi, ce que l’apôtre Jean voit, c’est la démonstration de la gloire de Dieu. 1 Timothée 6.16 : « Il est le seul à posséder l’immortalité, lui qui habite une lumière inaccessible et qu’aucun homme n’a vu ni ne peut voir. À lui soient l’honneur et la puissance éternelle. Amen ! ».

La description du trône dans le ciel et de la Personne assise sur le trône souligne la parfaite souveraineté de Dieu. Il est souverain sur tout ce qui se passe sur la terre. C’est lui qui tient le volant. Le Quartier Général de l’univers se trouve au ciel : il n’est ni à Bruxelles, ni à Paris, ni à Londres, à Washington, à Pékin ou ailleurs (cf. Ps 11.4).

Autour du trône

Verset 4 : « Autour du trône se trouvaient vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre anciensétaient assis. Ils étaient habillés de vêtements blancs et portaient des couronnes d’or sur la tête »

Que voit Jean ensuite ?

  1. 24 trônes

Il voit 24 trônes « autour du trône ». Et sur ces trônes sont assis 24 anciens (grec « presbuteros » : personnes âgées ; terme qui décrit les responsables de l’église locale). Ils sont décrits comme étant habillés de vêtements blancs et ayant une couronne d’or sur la tête.

La Bible n’identifie pas ces 24 anciens. Certains considèrent  qu’ils représentent l’Église qui a été enlevée avant que ne commence la Tribulation. D’autres pensent qu’il s’agit d’anges.

Puisque ces anciens sont assis sur des trônes, qu’ils sont vêtus d’habits blancs et qu’ils portent une couronne (grec « stephanos », le même terme utilisé pour les récompenses du chrétien), il me semble plus probable qu’ils représentent l’Église (des couronnes n’ont jamais été promises aux anges).

Le trône indique que nous régnerons avec Christ. Le Seigneur promet aux siens qu’ils seront vêtus de blanc (Apoc 3.5 ; 19.7-8). Enfin, les couronnes représentent les récompenses que le Seigneur a promises à ceux qui auront été fidèles (Apoc 2.10).

  • Des éclairs, des voix, du tonnerre

Verset 5 : « Du trône sortent des éclairs, des voix et des coups de tonnerre… ».

Les éclairs et le tonnerre précèdent l’orage. Certains peuvent être dévastateurs.

Tout cela annonce la venue du jugement de Dieu sur la terre. Le tonnerre est mentionné 8 fois dans l’Apocalypse (4.5 ; 6.1 ; 8.5 ; 11.19 ; 14.2 ; 16.18 ; 19.6). Avez-vous remarqué ? Le trône est devenu un trône de jugement (pour une courte période : L’Église, déjà 2’000 ans ; Tribulation : 7 ans ; règne messianique, 1’000 ans ; éternité dans nouveaux cieux/terre).

L’apôtre Jean ajoute que « devant lui brûlent sept lampes ardentes qui sont les sept esprits de Dieu ». Les sept lampes ardentes représentent le Saint-Esprit dans toute sa plénitude (És 11.2-3).

Le Saint-Esprit n’est pas visible à l’œil humain, à moins qu’il n’apparaisse sous une forme visible. Cela a été le cas lors du baptême de Jésus (colombe), ou le jour de la Pentecôte (des langues de feu), ou ici sous la forme de sept lampes ardentes.

Dans les chapitres 4 et 5, les trois Personnes de la Trinité sont présentes.

  • Une mer de verre

Verset 6a : « Devant le trône, il y a aussi comme une mer de verre qui a la transparence du cristal. »

Combien cette mer de verre semblable à du cristal devait refléter les magnifiques couleurs associées au trône (cf. Apoc 15.2).

Que signifie cette mer de verre ? William MacDonald a une belle pensée : « Le trône est situé dans un endroit où ni l’agitation incessante de ce monde, ni l’opposition des méchants semblables à une mer troublée, ne peuvent l’atteindre ».[1]

La réponse est que la Bible ne donne aucune explication. Lorsque nous serons là-haut, nous verrons et nous comprendrons.

Plusieurs éléments sont mentionnés dans le ciel. Mais tout converge vers un élément central : la Personne de Dieu sur le trône. Dans ce chapitre, le trône de Dieu est mentionné 10 fois. L’Agneau et la multitude d’anges ne le sont pas : ils le seront au chapitre 5.

Le Seigneur veut que nos regards soient dirigés sur le trône dans le ciel et sur sa Personne.

Au milieu et autour du trône

Versets 6b-8a : « Au milieu et autour du trône se tiennent quatre êtres vivants couverts d’yeux devant et derrière. 7 Le premier être vivant ressemble à un lion, le deuxième à un taureau, le troisième a le visage d’un homme et le quatrième ressemble à un aigle en plein vol. 8 Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes et ils sont couverts d’yeux tout autour et à l’intérieur ».

Les 4 êtres vivants sont décrits comme couverts d’yeux, ils ont 6 ailes et chaque être vivant a un aspect particulier, celui d’un lion, d’un taureau, d’un homme, et d’un aigle qui vole.

Qui sont-ils ? Ils ne sont pas appelés « anges », car les anges, comme le nom hébreu « malakim » l’indique, sont des messagers (cf. Héb 1.14).

L’Écriture mentionne l’existence de chérubins et de séraphins : ils forment une classe à part, la plus élevée parmi les anges.

  1. Les chérubins :

vous les trouvez dans le jardin d’Éden (Gen 3.24), ils sont représentés sur l’Arche de l’Alliance (Ex 25.17-22), ainsi que dans la vision d’Ézéchiel (Ézéchiel 1 et 10). Les chérubins ont chacun 4 faces (celle d’un homme, d’un lion, d’un taureau et d’un aigle), et ils ont 4 ailes (Éz 1.5-6).

Que font les chérubins ? Ils sont les proclamateurs et les protecteurs de la présence glorieuse de Dieu, de sa souveraineté et de sa sainteté.

Nous avons là un enseignement de base important : le péché et le paradis sont incompatibles. L’homme pécheur ne peut s’approcher de Dieu sans être revêtu de la justice de Dieu, justice qu’il accorde à toute personne qui place sa confiance en son Fils Jésus-Christ.

  • Les séraphins : (héb., « ceux qui brûlent », du verbe « sarap », brûler).

Leur nom souligne leur zèle ardent pour le Seigneur. Ils sont 6 ailes, dont deux avec lesquelles ils se voilent la face. Même les séraphins ne peuvent contempler directement la vision de la gloire de Dieu (cf. És 6.3). Les séraphins exaltent et proclament la sainteté absolue de Dieu.

L’enseignement est le suivant : l’homme a besoin d’être purifié – par le sang de l’Agneau – avant de pouvoir se tenir devant Dieu et de le servir (cf. És 6.6-7).

  • Les 4 êtres vivants

Qui sont-ils ? Ils ont des ressemblances avec les chérubins (qui ont 4 faces et beaucoup d’yeux), mais ils ont également des différences (4 ailes). Peut-être les 4 êtres vivants sont des séraphins : ils ont également 6 ailes et ils proclament la sainteté de Dieu (« saint, saint, saint… »). Ce que l’on peut dire, c’est que « les quatre êtres vivants sont les gardiens du trône de Dieu » (W. Macdonald).

Vous aurez remarqué qu’il y a un parallèle entre les 4 êtres vivants et la façon dont Christ est présenté dans les quatre Évangiles :

  • Dans Matthieu : Christ est semblable à un lion : il est roi.

  • Dans Marc : Christ est semblable à un taureau (bête de somme) : il est serviteur.

  • Dans Luc : Christ est semblable à un homme : il est le Fils de l’homme (il s’est fait homme).

  • Dans Jean : Christ est semblable à un aigle (le ciel) : il est le Fils de Dieu (il est pleinement Dieu).

L’activité première des créatures devant le trône

Versets 8b-11 : « Ils ne cessent de dire, jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, celui qui était, qui est et qui vient ! 9 Chaque fois que les êtres vivants donnent gloire, honneur et reconnaissance à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, 10 Les vingt-quatre anciens se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, adorent celui qui vit aux siècles des siècles et déposent leur couronne devant le trône en disant : 11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses et c’est par ta volonté qu’elles ont été créées et qu’elles existent ».

Nous arrivons dans ce qui manque dans la vie de beaucoup d’églises et de chrétiens : l’adoration.

  1. Les 4 êtres vivants adorent Dieu pour ce qu’il est
  2. Il est SAINT : « saint, saint, saint… »

Rappelons-nous le prophète Ésaïe, lorsqu’il a vu l’Éternel dans une vision. Bien qu’intègre, étant serviteur de Dieu, il s’est vu devant le Dieu trois fois saint comme impur (És 6.5-7).

Quelle est notre vocation ? « Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite. En effet, il est écrit : Vous serez saints car moi, je suis saint » (1 Pi 1.15-16).

  • Il est LE TOUT PUISSANT

Son autorité est totale (És 40.12-17). Vous sentez-vous faible, sans force ?Voici un texte merveilleux : Ésaïe 40.29 : « Il donne de la force à celui qui est fatigué et il multiplie les ressources de celui qui est à bout ».

  • Il est ÉTERNEL : il est « celui qui était, qui est et qui vient ».

Ésaïe 40.6-8 : « Toute créature est comme l’herbe, et toute sa beauté comme la fleur des champs. L’herbe sèche et la fleur tombe quand le vent de l’Éternel souffle dessus. Vraiment, le peuple est pareil à l’herbe : l’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement ».

Dieu désire tant que nous soyons saisis par sa Personne ; il est saint, il est le Tout-Puissant, et il est éternel.

Question : Vous réjouissez-vous de ce que Dieu vient pour juger la terre ?

Écoutez les paroles du psalmiste : « Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l’allégresse, que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient, que la campagne et tout ce qui s’y trouve soient en fête, que tous les arbres des forêts poussent des cris de joie devant l’Éternel, car il vient. Oui, il vient pour juger la terre. Il jugera le monde avec justice, et les peuples suivant sa fidélité » (Ps 96.11-13).

Alors la création toute entière fleurira, elle éclatera de joie, car elle sera libérée de l’esclavage de la corruption (Romains 8). Oui, le Seigneur revient pour juger la terre et y établir son royaume de justice et de paix.

 Les 4 êtres vivants nous donnent une véritable leçon de vie, alors qu’ils proclament la sainteté absolue de Dieu.

  • Les 24 anciens adorent Dieu, en priorité pour ce qu’il a fait : il est le Créateur souverain de l’univers (v. 10-11)

Que proclament-ils ?

« Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance… » (« Digne » (grec axios) : Ap 4.11 ; 5.2,4,9,12 ; cf. 3.4).

Quelles en sont les raisons ?

  1. « Car toi (le pronom personnel est ajouté, ce qui en grec n’est pas nécessaire, car la forme verbale l’indique déjà), tu as créé toutes choses… » Il est le Créateur, souverain sur sa création, malgré ce que disent les évolutionnistes.
  2. « Et c’est à cause de ta volonté qu’elles ont été créées et qu’elles existent ». Dieu a créé cette terre et tout ce qui s’y trouve, parce que cela faisait partie de son plan et de son but. Et le Seigneur vous a créé. Il aurait pu vous oublier, mais il vous a créé – parce qu’il vous aime – et vous faites partie de son plan, lequel est parfait.

Pourquoi pensez-vous que Dieu a permis que vous soyez sur cette terre ? Parce qu’il vous aime et il désire que vous ayez une relation d’amour avec Lui. Il a un plan pour vous qui ne se limite pas à votre vie ici-bas, mais qui englobe l’éternité (Jean 3.16 ; Apoc 3.20).

Conclusion

Quel est le but de l’homme ? Pourquoi Dieu l’a-t-il placé sur cette terre ?

Pour que nous le glorifiions, et que nous trouvions en lui notre bonheur éternel. Comme le dit David : « Tu me fais connaître le sentier de la vie, d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur éternel à ta droite » (Ps 16.11).

Que le Seigneur nous fasse la grâce de Le glorifier chaque jour, ici-bas, dans nos vies. Un jour, nous serons devant le trône, et nous adorerons celui qui nous a sauvés.

N’attendons pas d’être devant le trône pour le faire : adorons-le maintenant et chaque jour !


[1] Le commentaire biblique du disciple, N.T., p. 1331.

Liens Connexes

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #8: Les 7 églises – Laodicée : L’ÉGLISE À LA VEILLE DU RETOUR DE CHRIST

Apocalypse #8: Apocalypse 3.14-22 LAODICÉE : L’ÉGLISE À LA VEILLE DU RETOUR DE CHRIST

prédication Apocalypse 3 : Michel Bohrer, 2016_07_07, église AB Vevey

titre : Apocalypse #8: Les 7 églises – Laodicée : L’ÉGLISE À LA VEILLE DU RETOUR DE CHRIST

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Laodicée. Rappelez-vous que la façon dont le Seigneur se présente à chaque église est selon l’état spirituel de celle-ci. À l’église de Laodicée, le Seigneur se présente comme : l’Amen, Le témoin fidèle et véritable, et L’auteur de la création de Dieu.

Nous arrivons ce matin au message que le Seigneur adresse à la dernière Église, celle de Laodicée.

  1. L’église d’Ephèse : l’église caractérisée par le travail. Elle a beaucoup de qualités, mais a abandonné l’essentiel : le premier amour. Appel à la repentance. Elle représente l’église apostolique à la fin du 1er siècle. Sans une véritable passion pour le Seigneur, l’église est en péril. Reviens à ton premier amour pour le Seigneur !
  2. L’église de Smyrne : l’église persécutée. Il n’y a aucune note négative. Bien que dans une extrême pauvreté, cette église est riche dans le Seigneur. Elle représente l’église de la fin du 1er siècle jusqu’à Constantin (début 4ème siècle). « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie. »
  3. L’église de Pergame : l’église du compromis. L’Église est maintenant unie à l’État. Les persécutions ont cessé. Mais, elle a perdu son caractère séparé. Il y a progressivement un abandon de la doctrine biblique vers un amalgame entre théologie chrétienne et philosophie païenne. Appel à la repentance. Historiquement, elle représente la période depuis l’empereur Constantin (4ème siècle) jusqu’au 6ème siècle.
  4. L’église de Thyatire : l’église impure. Historiquement, cette église représente l’Église romaine au Moyen-Âge : un mélange de christianisme, de philosophies païennes et de rites religieux. L’œuvre du salut – par une foi personnelle en Jésus-Christ – est éclipsée. Mais à Thyatire, il y a un petit groupe de croyants qui sont restés fidèles au Seigneur. Le Seigneur leur dit : « Ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu’à ce que je vienne ».
  5. L’église de Sardes : l’église morte. Aucune note de recommandation. Constat accablant : « Tu passes pour être vivant, mais tu es mort ». Historiquement, cette église représente le protestantisme, à partir du 16ème siècle, jusqu’au 19ème siècle (début de l’ère missionnaire). Progressivement, l’Église Réformée s’est éloignée de la Parole de vie ; elle a rejeté les doctrines essentielles de la Bible. Appel à la repentance. Mais à Sardes, il y a quelques personnes qui sont restées fidèles au Seigneur et à sa Parole.
  6. L’église de Philadelphie: l’église fidèle au Seigneur et à sa Parole. Historiquement, elle représente l’église missionnaire à partir du 19ème siècle. La promesse du Seigneur : « J’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer… ». La promesse du Seigneur : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière » (vers. TOB). « Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ».

Voici maintenant les paroles du Seigneur adressées à l’église de Laodicée.

Apocalypse 3.14-22

« Écris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, l’auteur de la création de Dieu :

15. Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant !

16. Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche.

17. En effet, tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien, et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.

18. Je te conseille donc d’acheter chez moi de l’or purifié par le feu afin que tu deviennes vraiment riche, des vêtements blancs afin que tu sois habillé et qu’on ne voie plus la honte de ta nudité, ainsi qu’un remède à appliquer sur tes yeux afin que tu voies.

19. Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi !

20. Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.

21. Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.

22. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »

La description du Seigneur (verset 14)

« Ecris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, l’auteur de la création de Dieu… ».

Rappelez-vous que la façon dont le Seigneur se présente à chaque église est selon l’état spirituel de celle-ci. À l’église de Laodicée, le Seigneur se présente comme :

L’Amen

Dans Esaïe 65, verset 22, à deux reprises, l’Eternel est appelé « le Dieu de vérité », en hébreu « Elohei Amen ». Le terme « amen » (= en vérité) exprime une affirmation en réponse à ce qui a été dit. Ce terme est utilisé dans la Bible :

  • Après des déclarations de malédiction : « Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen ! » (Deut 27.16).
  • Après des prières ou des chants de louanges : « Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité. Amen ! Amen ! » (Ps 41.14).

Ainsi, le verbe hébreu « aman » a le sens de certitude. « Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Héb 11.1).

Si vous êtes une femme ou un homme de foi, votre vie devrait être – pour ceux qui vous entourent – une démonstration de la vie de Jésus.

Jésus a fréquemment utilisé le terme « amen » pour mettre l’accent sur la certitude de ce qu’il déclare :

  • « En effet, je vous le dis en vérité (grec amen), tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé » (Mat 5.18).

Le fait que Christ porte le titre « amen » indique sa souveraineté et la certitude de ce qu’il déclare. Lorsque Christ parle, c’est le mot final, et sa volonté s’accomplit toujours.

Lorsque nous prions et terminons par le mot « amen », ce terme devrait exprimer de notre part une certitude, une assurance envers le Seigneur à qui nous prions.

  • Le témoin fidèle et véritable

Quel contraste avec l’église de Laodicée, laquelle n’était ni fidèle ni vraie ! Si nous sommes enfants de Dieu, soyons fidèles – des personnes sur qui nous pouvons compter – et soyons vrais, authentiques. Celles et ceux qui nous voient doivent pouvoir témoigner que nous sommes enfants de Dieu.

  • L’auteur de la création de Dieu

Segond traduit « le commencement de la création de Dieu ».

Ce que le Père est, le Fils est :

Dans Apocalypse 21.6, Dieu le Père dit : « Je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement (grec « arché ») et la fin (grec « telos »). »

Quant à Jésus-Christ, il dit : « Je suis l’alpha et l’Omega, le premier et le dernier, le commencement (grec « arché ») et la fin (grec « telos ») » (Apoc 22.13).

Ainsi, le Fils, à l’instar du Père, est le commencement de toutes choses, l’origine. Il est la cause première. C’est ainsi que dans Colossiens 1.18, Christ est appelé « le commencement (grec « arché »), le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier ». En résumé, Jésus-Christ n’est pas le premier de la création, mais Il est avant toute création.

Les reproches du Seigneur (versets 15-16)

« Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. »

« Je connais tes œuvres » : Rien n’est caché devant Dieu. Il sait tout de moi. Il sait tout de l’église de Laodicée, et il n’y a rien qu’il puisse recommander. C’est une église qui a choisi le chemin de l’apostasie.

Face à ce constat, il serait facile de penser que ce message ne nous concerne pas, parce que nous ne sommes pas des apostats. Mais que dit le Seigneur à la fin de la lettre : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ». Le Seigneur s’adresse à tous ceux qui ont des oreilles. Il nous demande d’écouter ce que l’Esprit Saint déclare.

Le Seigneur n’a aucun mot d’approbation pour cette église. C’est en fait la lettre la plus sévère des sept églises. Le constat du Seigneur est sans appel : « tu n’es ni froid ni bouillant ».

Le Seigneur mentionne trois états spirituels :

  • Froid : c’est l’état spirituel de la majorité des gens. Ils sont indifférents à l’Évangile. Mais, par la grâce de Dieu, beaucoup de personnes indifférentes ont été gagnées par l’évangile.
  • Bouillant : il s’agit de personnes qui ont reçu Jésus-Christ et qui marchent avec lui. Elles sont ferventes au niveau spirituel et l’Esprit Saint est à l’œuvre dans leurs vies. Elles ont un véritable témoignage.
  • Tiède : cet état concerne les personnes qui ont manifesté un intérêt pour les choses de Dieu. Quelque part, elles ont été touchées par l’Évangile ; mais il est difficile de dire si elles appartiennent à Christ. Telle était la condition de l’église de Laodicée.

Ce que le Seigneur hait n’est pas le fait qu’une personne passe par un temps de tiédeur spirituelle. Ce qu’il déteste, c’est ce type de tiédeur qui s’installe et qui devient permanent. C’est dans un tel état spirituel que se trouvait l’église de Laodicée :

  • Tu ne peux pas la mettre avec le monde, lequel ne veut rien savoir de Jésus-Christ ;
  • Tu ne peux pas non plus l’associer aux vrais croyants qui ont reçu Jésus-Christ dans leurs vies.

Ils sont entre les deux, et le Seigneur les vomira de sa bouche. Si les médias pouvaient évaluer cette église, ils diraient probablement que cette église possède l’art du compromis, qu’elle est tolérante et bien intégrée dans la société.

Ce qui me rappelle ce qu’un pasteur de l’Église protestante vaudoise a déclaré, concernant la possibilité de donner une forme de bénédiction aux couples homosexuels : « C’est peut-être enfin l’évangile qui entre dans le monde » (je ne cite pas verbatim).

Ce qui est tragique, c’est qu’il est bien plus facile pour ceux qui sont indifférents à l’Évangile de connaître Jésus-Christ personnellement que ceux qui professent suivre Christ, mais dont la vie le renie.

Ainsi, combien de personnes, d’églises et d’organismes religieux se réclament de Jésus-Christ, veulent suivre certains préceptes tirés de la Bible, insistent sur de bonnes œuvres, mais sans passer par la nécessité absolue de la nouvelle naissance. Pourtant, le Seigneur est très clair : « En vérité, en vérité (amen, amen), je te le dis, à moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3.3).

L’Église de Laodicée représente l’église dans le monde qui dit vouloir servir Christ, mais qui par ses œuvres le renie. Historiquement, cette église représente l’Église des derniers jours ; elle montre la place qui est faite au Seigneur à la fin de la période de l’Église.

Le verdict du Seigneur est clair : « je vais te vomir de ma bouche ». Si le Seigneur ne l’a pas encore fait, c’est par pure grâce. De cette église dans l’apostasie, il désire encore sauver les quelques individus qui voudront bien écouter et se repentir (cf. 2 Pi 3.9).

L’exhortation du Seigneur (versets 17-19)

« 17. En effet, tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien, et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.

18. Je te conseille donc d’acheter chez moi de l’or purifié par le feu afin que tu deviennes vraiment riche, des vêtements blancs afin que tu sois habillé et qu’on ne voie plus la honte de ta nudité, ainsi qu’un remède à appliquer sur tes yeux afin que tu voies.

19. Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi ! »

Ces paroles du Seigneur nous rappellent celles du prophète Esaïe : « Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait sans argent, sans rien payer ! » (És 55.1).

Bien que riche matériellement, Laodicée était pauvre au niveau spirituel.

Lorsque la ville a été détruite par un tremblement de terre dans les années 60, elle a été reconstruite par ses propres capitaux, sans aide extérieure.

  • La ville de Laodicée était très riche. Elle s’était dotée d’un grand centre commercial et de banques ; mais l’église était pauvre, réduite à la mendicité.
  • La ville était réputée pour sa laine ; mais l’église était nue.
  • Elle était reconnue pour son école de médecine et elle avait fabriqué un baume réputé pour les yeux ; mais l’église était aveugle à sa condition spirituelle.

Tant de richesses matérielles, mais d’une pauvreté extrême au niveau spirituel. N’est-ce pas le cas de beaucoup de nos concitoyens suisses ? Beaucoup de qualités humaines, un travail soutenu, de la créativité, beaucoup de richesses… mais ils sont éloignés de Dieu et sans Jésus-Christ.

Peut-être avez-vous lu la biographie de Sadhou Sundar Singh (1889-1929 ?) (un Hindou qui s’est converti à Jésus-Christ à l’âge de 15 ans. En 1920 – suite à un appel de Dieu – il visita l’Angleterre, et deux ans plus tard, il venait en Suisse. Il disait : « Les peuples de l’Occident, qui ont reçu tant de bénédictions du christianisme, les ont perdues parce qu’ils ont mis leur confiance dans les choses matérielles et dans tout ce que le monde peut donner ».

Sundar a été profondément déçu, en voyant partout l’amour de l’argent, le luxe, le confort, la recherche du plaisir et de toutes les choses que le monde peut donner. Même chez ceux qui se disaient chrétiens, il trouva beaucoup d’activité, de bruit et d’agitation, mais peu de temps donné à Dieu dans la méditation. Les hommes de l’Occident étaient si occupés qu’ils avaient laissé la prière de côté dans leur vie journalière.

Il avait notamment déclaré à un pasteur suisse : « Vous êtes dans une trop grande hâte, vous n’avez pas le temps de prier et de vivre ». À un autre pasteur qui lui demandait ce qu’il fallait pour que son travail soit efficace, Sundar a répondu : « Plus de prière ».

Pour trouver Dieu nous devons faire silence. Dans l’agitation et la fièvre de la vie, il se tait. Il faut savoir supprimer bien des choses secondaires pour trouver le temps de prier.

La question que nous pouvons nous poser concernant l’église de Laodicée est celle-ci : les personnes auxquelles le Seigneur s’adresse sont-elles véritablement enfants de Dieu ou pas ?

Le point important que le Seigneur semble faire ici est le suivant : il s’adresse à celles et ceux qui ont fait une certaine profession de foi, mais dont la vie ne montre en rien qu’ils seraient enfants de Dieu. Ils se croient en sécurité, à l’abri. En réalité, ils sont pauvres, aveugles et nus. En fait, ils ne connaissent pas le Seigneur.

Jésus leur lance ce dernier appel : « Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi ! » (v. 19).

Si vous n’êtes pas sûrs, à 100%, d’appartenir à Jésus-Christ, venez à Lui ! Tel que vous êtes, ouvrez votre cœur au Sauveur, et invitez-le dans votre vie. Se repentir, c’est changer de cap. Si vous n’êtes pas sur la voie du Seigneur, vous pouvez vous tourner vers Lui : il vous recevra tel que vous êtes, vous pardonnera, et il vous sauvera.

L’invitation et la promesse du Seigneur (versets 20-22)

Invitation

Au verset 20, le Seigneur adresse une invitation personnelle à toute personne qui veut bien écouter : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi ».

Le Seigneur ne force personne. Il ne peut pas vous sauver contre votre propre volonté.

Pouvez-vous imaginer cette cène ? Le Créateur de l’univers, souverain, attend d’être invité par ses créatures qui sont si indignes de la moindre bénédiction divine. Durant tout le temps de l’Église, Jésus frappe à la porte, attendant que l’homme décide de Le recevoir.

Mais il n’en sera pas toujours ainsi. Le jour vient où il reviendra en puissance et avec une grande gloire, avec les armées célestes. Il prendra le contrôle de cette planète. Il jugera ceux qui ne l’ont pas invité et il récompensera ceux qui ont ouvert la porte et qui l’ont reçu.

Dans ce verset, le Seigneur ne s’adresse pas à l’ensemble de l’église de Laodicée, laquelle est satisfaite de sa condition et ne désire pas changer. Jésus ne peut rien faire pour cette église qui se vante de n’avoir aucun besoin. C’est pourquoi il se tient hors de cette église. Mais il continue à frapper à la porte : peut-être l’un ou l’autre entendra l’invitation du Seigneur et répondra à son appel.

Toute personne, quelle qu’elle soit, qui entend la voix du Seigneur et lui ouvre la porte, le Seigneur entrera chez lui : il y apportera le pardon, le salut et la vie. Il ajoute : « je souperai avec lui et lui avec moi ». Il y aura une joyeuse communion, empreinte de sa paix, un partage de « un à un ». Désormais, cette personne fera partie de la famille de Dieu pour toujours.

La promesse du Seigneur

Le Seigneur promet : « Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (v. 21).

Oh, la miséricorde de Dieu ! A ceux qui précédemment étaient tièdes au niveau spirituel – en danger d’être vomi de la bouche du Seigneur – mais qui se sont repentis et ont ouvert leur cœur au Seigneur, il leur promet qu’ils partageront Sa gloire.

Alors que présentement, Christ est assis sur le trône de son Père, le jour vient où il s’assiéra sur son propre trône sur la terre, comme cela a été annoncé : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône de gloire » (Mat 25.31 ; 19.28). Et tous ceux qui ont placé leur confiance en Lui règneront avec lui.

Conclusion

Je conclu en citant les paroles de William Macdonald[1]:

« Quelle que soit notre interprétation du livre de l’Apocalypse, il est indéniable que l’Église de Laodicée présente un tableau frappant de notre époque. De tout côté des chrétiens vivent dans le luxe alors que des âmes meurent dans l’ignorance de l’Évangile…

Le sport, la politique ou la télévision nous passionne davantage que Christ. Nous réalisons fort peu nos propres besoins spirituels et nous aspirons peu à un véritable réveil. Nous consacrons le meilleur de nous-mêmes à notre carrière, puis le peu d’énergie qui reste au Sauveur… Au lieu de renoncer à tout, nous accumulons des biens matériels, amassant des trésors sur la terre et non dans le ciel… Voici notre état à la veille du retour de Christ ! ».

« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».


[1] William MacDonald, Arthur Farstad, Le commentaire biblique du disciple (N.T.), p. 1330.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #7: Les sept églises – Philadelphie: L’ÉGLISE FIDELE AU SEIGNEUR ET À SA PAROLE

Apocalypse #7: Apocalypse 3.7-13 PHILADELPHIE : L’ÉGLISE FIDELE AU SEIGNEUR ET À SA PAROLE

prédication Apocalypse 3 : Michel Bohrer, 2016_04_15, église AB Vevey

titre : Apocalypse #7: Les sept églises – Philadelphie: L’ÉGLISE FIDELE AU SEIGNEUR ET À SA PAROLE

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Philadelphie. Le message adressé à l’église de Philadelphie est l’un des plus beaux des 7 messages adressés aux 7 églises. Nous trouvons ici une église qui est fidèle au Seigneur et à sa Parole. Le nom de la ville Philadelphie ne vient pas de la Bible ; elle a été nommée après un roi de Pergame, Attalus Philadelphus, qui a construit la ville. La ville était connue pour son agriculture, surtout ses vignes. Philadelphie se situait à environ 45 km au sud-est de Sardes. Elle a été à plusieurs reprises la proie de tremblements de terre, le dernier en l’an 17 de notre ère.

Lecture : Apocalypse 3.7-13

7 « Écris à l’ange de l’église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne pourra fermer, celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir :

8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer, parce que tu as (un) peu de puissance et que tu as gardé ma parole sans renier mon nom.

9 Je te donne des membres de la synagogue de Satan qui se prétendent juifs sans l’être et qui mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t’ai aimé.

10 Parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à (lit. « hors de ») l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre.

11 Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.

12 Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais. J’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, celui de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.

13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »

Introduction

Le message adressé à l’église de Philadelphie est l’un des plus beaux des 7 messages adressés aux 7 églises. Nous trouvons ici une église qui est fidèle au Seigneur et à sa Parole.

Le nom de la ville Philadelphie ne vient pas de la Bible ; elle a été nommée après un roi de Pergame, Attalus Philadelphus, qui a construit la ville. La ville était connue pour son agriculture, surtout ses vignes.

Philadelphie se situait à environ 45 km au sud-est de Sardes. Elle a été à plusieurs reprises la proie de tremblements de terre, le dernier en l’an 17 de notre ère.

Le terme « Philadelphie » signifie « amour fraternel ». Nous trouvons ce terme 7 fois dans le N.T. (Rom 12.10 ; 1 Thes 4.9 ; Héb 13.1 ; 1 Pi 1.22 ; 2 Pi 1.7a et b ; Apoc 3.7).

  • Dans Romains 12.10, Paul nous encourage à pratiquer l’amour fraternel : « Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres et rivalisez d’estime réciproque ».
  • Quant à l’apôtre Pierre, il nous exhorte par ces mots « Vous avez purifié votre âme en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère ; aimez-vous donc ardemment les uns les autres d’un cœur pur » (1 Pi 1.22).

Historiquement, l’église de Philadelphie représente toutes les églises dans le monde, quelles que soient leur dénomination, qui ont été et qui sont fidèles à Jésus-Christ et à sa Parole.

Elle représente particulièrement l’Église missionnaire à partir du 19ème siècle, qui a été fidèle à la Parole et à sa vocation (« vous serez mes témoins… ».

  1. La description du  Seigneur (verset 7)

Verset 7 : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne pourra fermer, celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir ».

  1. Le Saint

Nous avons peut-être de la peine à comprendre la sainteté à sa juste valeur, parce que nous sommes nés pécheurs, que nous péchons chaque jour, et que nous sommes sans cesse environnés par la réalité du péché.

Nous avons besoin, à l’instar du prophète Ésaïe, d’être confrontés au Dieu trois fois saint. Alors nous pouvons découvrir notre état et crier à Dieu.

Alors que le prophète a vu le Seigneur sur son trône, et qu’il a entendu les séraphins s’écrier « Saint, saint, saint est l’Éternel, le maître de l’univers ! Sa gloire remplit toute la terre ! », il a confessé : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l’Éternel, le maître de l’univers ! » (lire És 6.1-7).

Nous devons prendre conscience de la sainteté absolue de Christ. Il nous invite à marcher avec lui, dans Sa sainteté. Cela signifie que nous aurons besoin sans cesse d’être purifiés, de nous séparer du mal et de refuser tout compromis avec le monde.

Combien nous avons besoin du Sauveur : « C’est bien un tel grand-prêtre qu’il nous fallait : saint, irréprochable, sans souillure, séparé des pécheurs et plus élevé que le ciel » (Héb 8.26).

Toute personne qui a reçu Jésus-Christ dans sa vie partage désormais la même nature que Lui : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor 5.17).

L’application est évidente : « … Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite » (1 Pi 1.15).

  • Le Véritable (grec aléthinos)

Tout ce qu’il est, ce qu’il dit et ce qu’il fait, est véritable. Il est la vérité (Jean 14.6). Étant l’Auteur de la vérité, il est à l’opposé de tout ce qui est erreur et fausse doctrine.

Au chapitre 22, nous lisons : « Ces paroles sont dignes de confiance et vraies (même terme) ; et le Seigneur, le Dieu de l’esprit des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt » (Apoc 22.6).

Vous pouvez compter sur le Seigneur, il est vrai. Vous pouvez prendre ses paroles à cœur, elles sont véritables. Et nous, sommes-nous vrais, authentiques ? Les autres peuvent-ils compter sur nous ?

« Mais nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour connaître le vrai (Dieu) (même terme) ; et nous sommes unis au vrai (Dieu) (même terme), si nous sommes unis à son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le vrai Dieu (même terme) et la vie éternelle » (1 Jean 5.20).

  • Celui qui a la clé de David

Cette déclaration nous renvoie à Ésaïe 22.22. Parlant d’Éliakim, l’Éternel dit : « Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il ouvrira, personne ne pourra fermer, et quand il fermera, personne ne pourra ouvrir. »

Éliakim avait la clé de la maison de David. Il avait donc accès à tous les trésors du roi. Lorsque Jésus reprend ces paroles, il déclare à l’église de Philadelphie qu’il a le pouvoir d’ouvrir et de fermer selon sa volonté souveraine.

Dans la Bible, la clé est un symbole d’autorité. Jésus-Christ est souverain sur tout l’univers.

Le Seigneur est souverain sur le programme de l’Église, depuis son début à la pentecôte jusqu’à l’enlèvement. Il le dit par ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples… » (Mat 28.18-20).

II. L’évaluation du Seigneur (versets 8-9)

Verset 8 : « Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer, parce que tu as un peu de puissance et que tu as gardé ma parole et que tu n’as pas renié mon nom ».

Ce verset décrit de façon admirable cette église. Bien qu’ayant peu de force (grec « mikros ») – étant faible humainement – elle se confiait dans le Seigneur et dans l’autorité de sa Parole. Le Seigneur met l’accent, non pas sur ce qu’ils font, mais sur ce qu’ils sont, sur la place qu’il occupe dans leurs cœurs.

Comme vous le constatez, le Seigneur ne fait aucun reproche à son église à Philadelphie.

Le Seigneur connaissait parfaitement le témoignage de cette église dans la ville de Philadelphie. Son témoignage a continué au cours des siècles, apparemment jusqu’au 13e siècle, lorsque les Turcs sont venus et ont tués les chrétiens.

« Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer ». Cette expression est souvent comprise dans le sens que le Seigneur a ouvert à l’église une porte d’opportunité pour témoigner et proclamer la Parole de Dieu.

Nous pouvons être découragés face à une porte qui reste fermée. De plus, l’ennemi en profite pour chuchoter à notre oreille : « ça n’ira pas… ». Mais le Seigneur nous encourage à lever les yeux et à regarder à Celui qui est souverain. C’est Lui qui ouvre ou ferme les portes. Et il nous dit ce matin : « J’ai mis devant toi une porte ouverte… »

C’est aussi lui qui a dit : « Je bâtirai mon Église… » (Mat 16.18).

C’est encore lui qui nous dit : « Faites de toutes les nations des disciples… » (Mat 28.19).

Alors que l’apôtre Paul était à Ephèse, il a écrit ces mots à l’église de Corinthe : « Car une porte m’y est largement ouverte pour un travail efficace, et les adversaires sont nombreux » (1 Cor 16.9). Plutôt que de nous lamenter sur une porte fermée, portons nos regards sur la porte que le Seigneur veut nous ouvrir et allons de l’avant !

Le Seigneur donne à l’église de Philadelphie trois raisons pour lesquelles il a mis devant eux une porte ouverte :

  1. « Tu as un peu de puissance »

Ce n’est pas une critique. Une église peut être limitée en nombre et en force, mais pour le Seigneur ce n’est pas un problème. Vous pouvez être faible – et expérimenter la force du Seigneur dans votre vie. Cela a été l’expérience de l’apôtre Paul. Alors qu’il était handicapé par son écharde, le Seigneur lui a assuré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse… » (cf. 2 Cor 12.9-10).

  • « Tu as gardé ma Parole »

Les croyants à Philadelphie avaient gardé la Parole telle qu’ils l’avaient reçue. Ils ne s’étaient pas détournés de la foi, de l’ensemble de la doctrine tenue par l’église apostolique. Ils savaient que la Bible était inspirée, le souffle de Dieu, et qu’elle revêtait donc une entière autorité

Rappelez-vous les paroles du Seigneur : « Si quelqu’un m’aime, il gardera  ma parole et mon Père l’aimera… » (Jean 14.23).

« Ma Parole » : dans Apocalypse 19.13, il est dit de Jésus, « son nom est la Parole de Dieu ». Si tu es fidèle à la Parole, tu seras fidèle à la personne de Jésus-Christ.

  • « Tu n’as pas renié mon nom »

Malgré les difficultés, ils étaient restés loyaux à Jésus-Christ. Ils confessaient publiquement son nom. De plus en plus, la chrétienté renie Jésus, autant par l’abandon de sa Parole que par une vie qui se conforme de plus en plus à la société environnante. Dans certaines situations, le croyant peut se retrouver craintif et faire comme s’il ne connaissait pas Jésus. Cela peut être à l’école ou au travail. Par peur des moqueries, on cache sa foi.

Mais quand nous avons compris qui est Jésus, ce qu’il a fait pour nous, nous ne pouvons pas agir ainsi. En plus, il nous a donné « un esprit de force, d’amour et de sagesse » (2 Tim 1.7).

Au verset 9, le Seigneur ajoute : « Je te donne des membres de la synagogue de Satan qui se prétendent juifs sans l’être et qui mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t’ai aimé ».

Comme nous l’avons déjà vu, les plus grands adversaires au début de l’ère chrétienne ont été les Juifs incroyants qui s’opposaient au témoignage de l’évangile. Ici-bas, il y aura toujours opposition au plan de Dieu. Mais un jour, les ennemis devront reconnaître que nous sommes les serviteurs de Dieu.

Question : comment définiriez-vous votre église, à la lumière de celles mentionnées dans l’Apocalypse ?

  • L’église d’Éphèse : l’église du premier amour, avec beaucoup de qualités ; mais elle avait abandonné son premier amour.
  • L’église de Smyrne : l’église persécutée et pauvre ; mais elle est riche aux yeux de Dieu.
  • L’église de Pergame : l’église du compromis (elle tolérait de faux enseignants).
  • L’église de Thyatire : l’église impure (elle laissait une Jézabel enseigner et corrompre les croyants).
  • L’église de Sardes : l’église morte (elle avait une réputation d’être vivante).
  • La promesse du Seigneur (verset 10)

Verset 10 : « Parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre ».

Nous touchons ici à un point important qui concerne l’Église de Jésus-Christ. Il y a plusieurs choses à considérer :

  1. Que dit le texte ?
  2. Version anglaise (NIV) : « Since you have kept my command to endure patiently, I will also keep you from the hour of trial that is going to come upon the whole world to test those who live on the earth ».
  3. Version allemande (Schlachter 2000) : « Weil du das Wort vom standhaften Ausharren auf mich bewahrt hast, werde auch ich dich bewahren vor der Stunde der Versuchung, die über den ganzen Erdkreis kommen wird, damit die versucht werden, die auf der Erde wohnen ».
  4. Versions françaises :
    1. Version Segond 21 : « Je te garderai aussi àl’heure de la tentation… ».
    1. Français courant : « Je te garderai de la période de malheur… »
    1. Osterwald : « Je te garderai de l’heure de la tentation… »
    1. TOB : « Parce que tu as gardé ma parole avec persévérance, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière, et mettre à l’épreuve les habitants de la terre ».
    1. Darby : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre ».

Question : voyez-vous une différence ?

Selon la traduction de la préposition, le sens de la promesse de Jésus est différent (d’où l’importance d’une bonne traduction).

Texte grec : ὅτι ἐτήρησας τὸν λόγον τῆς ὑπομονῆς μου, κἀγώ σε τηρήσω ἐκ τῆς ὥρας « ek tés horas », « hors de l’heure » τοῦ πειρασμοῦ τῆς μελλούσης ἔρχεσθαι ἐπὶ τῆς οἰκουμένης ὅλης, πειράσαι τοὺς κατοικοῦντας ἐπὶ τῆς γῆς (Apoc 3.10).

La préposition « ek » signifie « hors de ». Si le Seigneur avait voulu dire « préserver au travers », une autre préposition aurait été employée (par ex., « dia » ou « en »).

  • Que signifie ce verset ?

« Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre » (version Darby).

  1. La préposition « ek » signifie « hors de ». Si le Seigneur avait voulu dire « préserver au travers », une autre préposition aurait été employée (par ex., « dia » ou « en »).

La préposition grecque « ek » signifie « hors de ». Jean 17.15 utilise le même verbe et la même préposition : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du malin » (Col 1.13) ; « excentré », loin du centre ; « exception », « hors d’une règle » ; « ekklésia » (église), « appelé hors de ».

Un commentateur que j’ai bien connu et beaucoup apprécié écrit ceci (il est pré-millénariste et pré-tribulationniste) : « Nous sommes déjà entrés aujourd’hui dans cette heure de la tentation qui éprouve tous les habitants de la terre ». Nous avons besoin d’une exégèse rigoureuse, basée sur le texte biblique : que dit le texte dans son contexte ?

  • En grec, il y a l’article défini, ce qui implique un temps particulier : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve… ». Il est question ici d’une heure et d’une épreuve particulière. Comparez Jean 16.33 : « Dans le monde vous avez tribulation… » (trad. lit.). Cette affliction n’est pas tout le temps et ne concerne pas tout le monde, mais avant tout les chrétiens.
  • Cette épreuve va venir sur « la terre habitée tout entière » (Seg. « le monde entier »). Personne n’échappera (ce qui n’est pas le cas dans Jean 16.33).

Les chapitres 6 à 19 de l’Apocalypse décrivent ce temps[1].

Conclusion logique : il n’y a qu’une seule manière pour l’Église d’être gardée hors de ce temps : c’est de ne pas être sur terre durant ce temps-là. C’est, je crois, ce que le Seigneur fera en enlevant son Église (1 Thes 4.13-18).

Le Seigneur promet à son Église, non seulement la délivrance de l’épreuve en question, mais du temps durant lequel celle-ci aura lieu, « l’heure de la tentation »[2].

À la lumière du contexte de l’Apocalypse, ce que Jésus promet à son Église est l’exemption de ce temps d’épreuve (ch. 6-19). En contraste avec l’Église, les 144’000 Israélites des 12 tribus seront marqués du sceau de Dieu (Apoc 7.4), avantque ne commence la tribulation mondiale. Ceux-ci traverseront ce temps d’épreuve.

Comme le dit si bien René Pache, « les jugements de la tribulation sont appelés « la colère de l’Agneau » (Apoc 6.16). Or l’Église n’a pas à redouter cette colère : elle attend Jésus non pas comme son Juge, mais comme son Epoux pour célébrer avec Lui les noces de l’Agneau (Apoc 19.7-9) »[3].

Verset 11 : Face à une telle promesse, nous voulons prendre à cœur l’exhortation qui suit : « Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ».

Le retour prochain du Seigneur doit nous motiver à rester ferme dans la foi et dans notre témoignage pour Jésus. Ne laissons rien, ni personne, ravir notre récompense.

  1. Conclusion (versets 12-13)

Le Seigneur conclut cette magnifique lettre par la plus belle des promesses :

Versets 12-13 : « Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais. J’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, celui de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».

À celui qui vaincra (rappel : ceci est le cas de tout véritable croyant en Jésus-Christ (lire 1 Jean 5.5), le Seigneur promet :

  1. Il sera un pilier dans le temple de son Dieu, et il n’en sortira plus jamais (selon Apoc 21.22, le temple, c’est Dieu lui-même et l’Agneau). Notre résidence sera auprès de Dieu, pour toujours.
  2. Une identification totale à Dieu :
  3. Le Seigneur écrira sur lui le nom de son Dieu ;
  4. Il écrira sur lui le nom de la ville de son Dieu, la nouvelle Jérusalem ;
  5. Et il écrira sur lui son nom nouveau.

Lorsqu’une personne se convertit, ou lors de son baptême – qui est un témoignage de sa nouvelle naissance – nous citons souvent ce verset : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor 5.17).

Nous en voyons l’aboutissement dans l’Apocalypse. Le croyant sera pleinement identifié au Père, au Fils, ainsi qu’à la nouvelle Jérusalem.

Tout ce que nous pouvons dire, face à une telle promesse, est : « Gloire à Dieu ! » ; et nous voulons vivre pour Celui qui s’est donné pour nous. Amen.


[1] L’usage du verbe « ceux qui habitent » sur la terre (Seg. « les habitants » ; grec katoikeô) : 2.13 ; 3.10 ; 6.10 ; 8.13 ; 11.10 ; 13.8,12,14 ; 17.2,8. Remarque : les chrétiens sont « citoyens des cieux » (Phil 3.20).

[2] Les termes « tentation, épreuve » et « tribulation » sont équivalents (cf. Luc 8.13 avec Mat 13.21 et Marc 4.17)

[3] René Pache, « Le retour de Jésus-Christ », Éd. Emmaüs, page 104.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #6 / Les 7 églises – Sardes: l’Église Morte

Apocalypse #6: Apocalypse 3.1-6 Sardes: l’Église Morte

prédication Apocalypse 3 : Michel Bohrer, 2016_01_15, église AB Vevey

titre : Apocalypse #6 / Les 7 églises – Sardes: l’Église Morte

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Sardes. La ville de Sardes était située à environ 80 Km à l’est de Smyrne. C’était une ville importante et opulente, qui se trouvait sur un axe commercial. Crésus, homme immensément riche, y a été roi (6e siècle av. J.-C.). Sur le plan religieux, la ville était un centre d’adoration païenne et de sociétés religieuses, secrètes. Il y avait là le temple d’Artémis, dont les ruines sont restées à ce jour. Les gens de Sardes étaient idolâtres, ils adoraient la déesse Cybèle, déesse de la fertilité (dans les jardins de la Clinique de la Prairie à Clarens, la statue de Cybèle, par le sculpteur Rodin, y est exposée). Les festivals célébrés en son honneur étaient le théâtre des pires péchés et d’orgies.

Nous allons considérer la lettre que le Seigneur a écrite à la 5e église mentionnée dans l’Apocalypse, celle de Sardes.

Lecture : Apocalypse 3.1-6 

1 « Écris à l’ange de l’Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles :

Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, mais tu es mort.

2 Sois vigilant et affermis le reste, qui est sur le point de mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites (lit. « complètes ») devant mon Dieu.

3 Rappelle-toi donc comment tu as accepté et entendu la parole, garde-là et repens-toi. Si tu ne restes pas vigilant, je viendrai comme un voleur, sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre.

4 Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’elles en sont dignes.

5 Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie et je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges.

6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »

Introduction

La ville de Sardes était située à environ 80 Km à l’est de Smyrne. C’était une ville importante et opulente, qui se trouvait sur un axe commercial. Crésus, homme immensément riche, y a été roi (6e siècle av. J.-C.).

Sur le plan religieux, la ville était un centre d’adoration païenne et de sociétés religieuses, secrètes. Il y avait là le temple d’Artémis, dont les ruines sont restées à ce jour. Les gens de Sardes étaient idolâtres, ils adoraient la déesse Cybèle, déesse de la fertilité (dans les jardins de la Clinique de la Prairie à Clarens, la statue de Cybèle, par le sculpteur Rodin, y est exposée). Les festivals célébrés en son honneur étaient le théâtre des pires péchés et d’orgies.

À côté du temple, on a découvert les ruines d’une église chrétienne, laquelle a subsisté jusqu’au 14e siècle. On peut penser aux chrétiens qui étaient confrontés à une ville dont les mœurs étaient dissolues.

Aujourd’hui, il reste un village agricole du nom de Sart.

La description du Seigneur (verset 1a)

« Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles. »

  1. Jésus-Christ est décrit comme « celui qui a les sept esprits de Dieu ».

Cela signifie que la plénitude de l’Esprit repose sur Lui. Écoutez ce que dit Jean-Baptiste de Jésus : « … celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu lui donne l’Esprit sans mesure » (Jean 3.34 ; cf. És 11.2-5). En ce qui concerne l’église de Sardes, sa connaissance est absolue.

Application : Nous pouvons faire entièrement confiance dans l’évaluation que le Seigneur fait de nous : il est parfait, parce qu’il voit tout, même ce qui est au plus profond de nous-mêmes.

  1. Mais Jésus-Christ est aussi celui qui a « les sept étoiles ».

Comme nous l’avons vu précédemment, les étoiles sont les messagers des églises, probablement les responsables des églises. Le Seigneur est souverain sur la vie de ses messagers, ils sont dans sa main.

Il en est de même pour nous. Le Seigneur est souverain sur nos vies. Il a toute autorité. Et il agira toujours selon son plan qui est parfait.

L’évaluation du Seigneur (verset 1b)

« Je connais tes œuvres que tu as un nom que tu es vivant, mais tu es mort (grec « nekros », trad. littérale).

Avez-vous remarqué ? Pratiquement, il n’y a aucune note de recommandation adressée à l’église de Sardes (comme pour l’église de Laodicée). Dans les quatre premières lettres, il y avait chaque fois un mot d’approbation. Mais ici, le Seigneur commence par des mots de condamnation. Dans les quatre premières églises, le mal était l’exception, pas la règle. Ici, c’est l’opposé : le Seigneur n’adresse aucune note positive à l’église.

« Je connais tes œuvres » : le Seigneur, qui a les 7 esprits de Dieu, est omniscient. Rien n’est caché devant lui. Ce qui n’est pas visible à l’œil humain l’est parfaitement pour le Seigneur.

Vue de l’extérieur, cette église était considérée comme vivante, spirituelle, une église qui avait des programmes efficaces, un engagement social, une forme religieuse. Mais le constat du Seigneur est accablant : « … tu passes pour être vivant, mais tu es mort ».

Un soldat allemand avait été blessé durant la guerre. Il est allé à l’hôpital militaire. C’était un grand bâtiment, imposant. Il y avait deux portes : soldats légèrement blessés – soldats gravement blessés. Plus loin, deux autres portes : pour les officiers – pour les non officiers. Encore plus loin, deux portes : pour les membres du parti – pour les non membres. Il a pris cette dernière porte, et il s’est retrouvé dans la rue. Sa mère : « ils n’ont rien fait, mais quelle organisation ! »

L’église de Sardes ne pouvait pas affirmer, comme les croyants à Éphèse : «… Mais Dieu … à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ » (Éph 2.1-6).

Application : T’es-tu tourné vers « le Prince de la vie » (Act 3.15) pour recevoir la VIE ? Ou es-tu encore dans la mort spirituelle, séparé de Dieu, de son amour et de sa grâce ? Le Seigneur t’invite à le recevoir dans ton cœur ce matin (Jean 3.16).

Quel jugement sur tant d’églises modernes, lesquelles sont remplies d’activités, beaucoup de social, mais peu qui parle de Jésus-Christ et d’une vie spirituelle authentique. Il y a également le danger pour toute église d’être davantage concerné par les formes que par la vie, ou encore plus par ce qui est matériel que ce qui est spirituel.

Toute église court le danger de sombrer dans le formalisme et la routine. N’est-ce pas le danger qui nous guette tous, que ce soit au niveau personnel ou de l’assemblée ?

Chers amis, nous avons besoin aujourd’hui que l’Esprit de Dieu œuvre dans nos cœurs. Nous devons lui laisser toute liberté pour agir comme Il veut dans nos vies.Seul l’Esprit de Dieu peut modeler nos vies à l’image de Jésus-Christ et permettre que cette église soit une église vivante et rayonnante.

Historiquement, l’église de Sardes représente le protestantisme, à partir du 16e siècle, suite à la Réforme, et jusqu’au au 19e siècle, qui a marqué le début de l’ère missionnaire.

Beaucoup ont à nouveau entendu le message de l’évangile et l’on reçu. Pendant plusieurs générations, l’Église Réformée a été attentive à la Parole de Dieu. Mais progressivement, elle s’est éloignée de la Parole de vie. Et les traditions et le formalisme ont pris la place de la réalité spirituelle d’une foi personnelle en Jésus-Christ.

Dans sa majorité, le protestantisme en tant que système a rejeté les doctrines essentielles, comme la dépravation de l’homme, la justification par la foi, ou l’inspiration des Écritures.

L’exhortation du Seigneur (versets 2-3)

Verset 2 : « Sois vigilant et affermis le reste, qui est sur le point de mourir… ».

La vaste majorité des personnes à l’église de Sardes n’étaient pas vigilantes. Si, dans son ensemble, l’église de Sardes vivait loin du Seigneur, il y avait, ici et là, quelques éléments de vie. Mais s’ils ne réagissaient pas, ce serait trop tard. D’où l’urgence : « Sois vigilant, affermis le reste… ».

Combien de personnes de notre entourage ont entendu, ont reçu un fondement biblique, ont été témoins de la vie changée de chrétiens … et qui ont négligé « ce si grand salut ». Ils connaissent, ils ont une Bible à la maison, mais ils n’ont jamais pris ces choses à cœur !

L’auteur de l’Épître aux Hébreux fait un appel vibrant à ses lecteurs : « Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? » (Héb 2.3).

« Sois vigilant » : la ville de Sardes était située idéalement au-dessus d’une vallée, entourée par des falaises, pratiquement impossible à gravir. Et pourtant, à deux reprises, Sardes a été assiégée par l’ennemi, parce qu’ils étaient trop confiants et n’avaient pas veillé (en 549 av. J-C par le roi perse Cyrus et en 214 av. J-C par Antiochos le Grand, roi de Syrie).

Verset 3a : « Rappelle-toi donc comment tu as accepté et entendu la Parole, gardela et repens-toi… ».

Déjà à l’église d’Éphèse, le Seigneur avait dit : « Souviens-toi… repens-toi ».

Cher lecteur, peut-être que dans ton enfance, tu as reçu la Parole, tu l’as entendu (dans un camp d’enfants, de ta mère ou de ton père). Mais tout cela est bien loin. Tu es en train de construire ta propre vie sans y inclure Dieu. Tu veux vivre ta vie. Mais le vrai bonheur ne se trouve pas par ses propres ressources, il se trouve auprès du Seigneur.

J’ai cherché pendant des années le bonheur – loin de Dieu – pour découvrir qu’il ne se trouve qu’en Lui. J’ai dû revenir à la case départ, à ce que j’avais entendu et reçu dans mon enfance.

Souviens-toi : tu as reçu. Qu’en as-tu fait ? Qu’as-tu fait de ce que Dieu t’a confié ? Tu en es responsable à 100%.

Paul a pu dire à Timothée : « Cher Timothée, garde le dépôt (la Parole de Dieu) qui t’a été confié » (1 Tim 6.20). Peu de temps avant son martyr, Paul a affirmé : « J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai gardé la foi » (2 Tim 4.7).

Rappelez-vous la parabole des talents (Mat 25.14-30) : le maître a confié à chacun de ses trois serviteurs des talents. Les deux premiers ont fait fructifier le trésor qu’ils ont reçu. Mais le troisième serviteur n’a rien fait. Il ne l’a même pas déposé à la banque pour qu’il porte un intérêt. Cet homme n’a pas cru, son cœur est resté incrédule face à son maître, et cela a causé sa perte.

Le Seigneur t’a confié un trésor, sa Parole. Qu’en as-tu fait ? Dieu veut te remplir de son Esprit : qu’en fais-tu ? Jésus-Christ veut être le Seigneur de ta vie, pour ton bonheur : quelle est ta réponse ?

C’est ce que le Seigneur dit à l’église de Sardes :

  • « Rappelle-toi comment tu as reçu et entendu… » : Souviens-toi de la vérité que tu as reçue et entendue. Tu as entendu, tu es responsable de ce que tu en fais. Le Saint-Esprit dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur… » (Héb 3.7-8,15 ;4.7). Des millions de personnes ont « entendu », mais ils n’en ont rien fait.
  • « Garde… » : Tiens ferme à la vérité que tu as reçue. Jésus dit : « Heureux… ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » (Luc 11.28). Il dit aussi : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14.23).

Farel disait : « Que veux-je, sinon qu’elle flamboie » (la Parole).

  • « Repens-toi » : de ton manque de vie spirituelle, de ton indifférence. Jésus nous appelle à un changement radical. La repentance est une conviction de péché qui est produite par le Saint-Esprit, que nous sommes coupables devant Dieu. Elle signifie un virage à 180% face au péché, ce qui implique un renoncement au péché et une ouverture au Saint-Esprit qui va nous rendre capable de mener une vie sainte.

Verset 3b : Si tu ne prends pas à cœur cette exhortation, « Si tu ne restes pas vigilant, je viendrai comme un voleur,sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre. »

La venue d’un voleur est toujours inattendue ; sa venue signifie des pertes considérables. Lorsque le Seigneur vient « comme un voleur », c’est toujours en jugement. Si donc l’église de Sardes ne se repent pas de son absence de vie spirituelle, elle viendra en jugement.

Par contre, à celui qui écoute la Parole, le Seigneur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).

L’exemple d’un reste fidele (verset 4)

Verset 4 : « Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’elles en sont dignes ».

À Sardes, malgré le fait que la vaste majorité n’avait pas de vie spirituelle, il y avait un petit reste qui était resté fidèle au Seigneur et à sa Parole. Ces personnes n’avaient « pas souillé leurs vêtements ».

Elles sont gagnantes, car le Seigneur dit : « elles marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’elles en sont dignes ». Un jour, nous verrons toute la différence entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas (Apoc 22.13-16).

Malgré le fait que dans son ensemble, l’Église Réformée se soit éloignée de la parole de Dieu et de son enseignement, le Seigneur voit celles et ceux qui sont restés fidèles à sa Parole, qui ont réagi face à la dégradation des mœurs, la désintégration de la famille, et au rejet des lois du Créateur. Oui, le Seigneur connaît ceux « qui n’ont pas souillé leurs vêtements ».

  • Une triple promesse au vainqueur (verset 5)

Versets 5-6 : « Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie et je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».

  1. « Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs… »

Les vêtements blancs seront un rappel pour toute l’éternité que nous avons été justifiés par le sang de J.-C., que nous faisons partie de la nouvelle génération où le mal et le péché ne seront plus.

Comme le dit Ésaïe, « Je me réjouirai en l’Eternel… car il m’a habillé avec les vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la justice » (És 61.10).

  • « Je n’effacerai pas son nom du livre de vie… »

En grec, vous avez une double négation (« oumé ») : « je n’effacerai nullement son nom… ». Cette phrase ne signifie pas que la personne pourrait avoir son nom effacé ; plutôt, c’est la promesse que son nom ne sera pas effacé, à cause de sa foi en J.-C.

Le nom de toute personne qui a reçu Jésus-Christ dans sa vie est inscrit dans le livre de vie, et il ne sera jamais effacé. Parce que toute personne qui s’est tournée vers Dieu « est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).

Certains pensent que le livre de vie comporte le nom de chaque personne qui est née sur cette terre. Ceux qui rejettent la grâce de Dieu, leurs noms sont alors effacés du livre de vie.

Dans l’Apocalypse, le livre de vie revêt une importance particulière. Il y a ceux dont le nom y est inscrit, et il y a ceux dont le nom n’y est pas inscrit[1].

L’apôtre Jean mentionne ce livre à 6 reprises (Apoc 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.12,15 : 21.27). Parmi ceux-ci, citons un texte qui règle la question. Dans Apocalypse 17, au verset 8, il est question de « la bête », l’antichrist. Il est dit : « La bête… les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été inscrit dès la création du monde dans le livre de vie, s’étonneront… ».

L’important, cher lecteur, c’est de savoir que ton nom est inscrit dans le livre de vie de l’Agneau.

Durant son ministère terrestre, le Seigneur a envoyé, outre les Douze, 70 autres disciples dans les villes et les lieux où lui-même devait aller. Lorsqu’ils sont revenus, ils étaient tout joyeux. Ils dirent à Jésus : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ».

Jésus leur a répondu qu’il leur avait donné le pouvoir sur toute la puissance de l’ennemi. Et il a ajouté : « …Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel » (Luc 10.17-20).

  • « Je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges »

Pour toute l’éternité, ils seront reconnus comme les saints de Dieu. Alors que tant de chers croyants se sentent insignifiants, comme ne valant rien, n’ayant rien à offrir, le Seigneur leur dit : « Je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges ».

Tu es important pour le Seigneur, cher lecteur. Tu peux relever la tête et marcher avec joie, en chantant.

Conclusion :

  • Te satisfais-tu d’une simple profession de foi ? Cela ne suffit pas. Tu as besoin de confier ta vie au Seigneur et d’être né de nouveau (2 Cor 5.17).
  • Es-tu enfant de Dieu ? C’est bien. Mais tu as besoin que le Seigneur soit tout dans ta vie. Laisse-le remplir ta vie, par le Saint-Esprit. Sois fervent d’esprit, bouillant pour le Seigneur (Rom 12.11).

Remplis bien ton ministère d’ambassadeur pour Christ (2 Cor 5.20).


[1] Dans le Psaume 69.29, David prie l’Éternel au sujet de ses ennemis : « Qu’ils soient effacés du livre de vie et ne soient pas inscrits avec les justes ! » Il y a un parallèle entre « effacés » et « pas inscrits ». La deuxième clause démontre que leurs noms n’ont jamais été écrits dans le livre de vie avec les justes.

Dans Exode 32.32-33, lorsque Moïse prie : « … sinon, efface-moi de ton livre », il s’agit probablement du livre de recensement du peuple d’Israël.

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Prédications Archives ; Série Apocalypse ; étude biblique Apocalypse de l’église AB Lausanne-Renens

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Prédicateur: Michel Bohrer