Ta Jeunesse : Le Cannabis

Ta Jeunesse : Le Cannabis

Extrait de la revue Ta Jeunesse : Alternatives? Cannabis / Occultisme

Sous des apparences “sympathiques”, le feu couve, et c’est toi qu’il va fumer !

Une banalisation en marche « Est-ce que vous fumez ? » Alors que cette question sous-entendait il y a quelques années encore une interrogation concernant la consommation de tabac, et qu’il était de mise de faire préciser si c’était du cannabis, elle est devenue prioritairement évocatrice d’une consommation de cannabis, au point que la précision concerne désormais le tabac. Ce glissement sémantique est à lui seul la preuve du basculement que la France a vécu depuis les années 2000 : le cannabis s’est banalisé au point de faire désormais partie du décor.

Consommé par la moitié des Français En une vingtaine d’années, le cannabis est devenu la première substance illicite consommée en France, et ce, quels que soient les classes d’âge et le niveau social. Dans le dernier pointage de l’Office Français des Drogues et Toxicomanies, qui date de 2017, presque un Français sur deux de 15 à 64 ans (44,5% exactement ) avouait avoir déjà consommé du cannabis au moins une fois dans sa vie. À titre de comparaison, nous n’en sommes qu’à 33 % pour le tabac et seulement 5,4% pour la cocaïne ! Le cannabis est donc devenu un problème de santé publique majeur, devant tous les autres stupéfiants.

D’un verre de vin à un verre de vodka

Parallèlement à l’augmentation de leur consommation, la qualité des produits vendus n’a cessé de s’améliorer, avec comme corollaire, une augmentation impressionnante de la concentration de la substance psychoactive du cannabis : le THC. En effet, le cannabis est devenu une denrée commerciale comme les autres, répondant aux règles du marché capitaliste : offre, demande, qualité, rentabilité, fidélisation de clientèle, retour sur investissement rapide. À titre d’exemple, l’évolution de la puissance du cannabis représente, en 20 ans, l’évolution entre un verre de vin et un verre de vodka ! Pas tout à fait les mêmes conséquences…

D’autant plus si l’on considère que, dans les trois quarts des cas, la première consommation est le fait d’un cadeau d’ami ou de proche. Cette initiation, de type « relationnelle », renvoie une image bienveillante et insouciante de la consommation de cannabis. On est donc loin du cliché d’une « drogue » au sens péjoratif. Ajouter à cela l’euphémisme de la représentation sociale du cannabis comme une drogue dite « douce » ; tout est réuni pour que cette première expérience soit dénuée de tout mécanisme barrière et soit plutôt vécue comme une expérience rassurante.

Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que la part de la consommation totale représente déjà 40% de la population à la fin du lycée. C’est donc particulièrement en fin de collège et au lycée que le premier contact avec le cannabis est expérimenté. Si le cannabis a l’avantage de créer peu d’addiction physique – qui, dans l’imaginaire collectif est le critère de dangerosité d’un produit stupéfiant – les études successives démontrent qu’on est bien loin d’un produit inoffensif. Le cannabis procure des lésions cérébrales irréversibles, tant organiques que fonctionnelles, à un âge où le cerveau est encore en plein développement.

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