Psaume 91 : UNE SÉCURITÉ SANS FAILLE

Psaume 91 : UNE SÉCURITÉ SANS FAILLE

prédication Proverbes 91 : Michel Bohrer, 2023_08_12, église AB Vevey

titre : Psaume 91 : UNE SÉCURITÉ SANS FAILLE

Résumé : Le Psaume 91 est un témoignage magnifique à la sécurité que le Dieu Tout-Puissant offre à toute personne qui se confie en Lui. Ce Psaume appartient à toutes les époques, car en tout temps, le fidèle est appelé à marcher par la foi, au milieu d’innombrables dangers. Ce Psaume présente la foi à son plus haut niveau. Un médecin allemand a déclaré que ce psaume était le meilleur moyen de se préserver en temps de choléra, et qu’en vérité, il était un médicament céleste contre la peste. Celui qui vit dans l’esprit de ce psaume vivra sans crainte.

Introduction :

Le Psaume 91 est un témoignage magnifique à la sécurité que le Dieu Tout-Puissant offre à toute personne qui se confie en Lui.

Ce Psaume appartient à toutes les époques, car en tout temps, le fidèle est appelé à marcher par la foi, au milieu d’innombrables dangers.

Ce Psaume présente la foi à son plus haut niveau. Un médecin allemand a déclaré que ce psaume était le meilleur moyen de se préserver en temps de choléra, et qu’en vérité, il était un médicament céleste contre la peste. Celui qui vit dans l’esprit de ce psaume vivra sans crainte.

  1. UN CHOIX PERSONNEL (v. 1-2)

Versets 1-2 : « Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Éternel : Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! »

Les deux premiers versets indiquent le thème de ce Psaume : Celui qui fait entièrement confiance à Dieu jouit d’une pleine sécurité.

Le psalmiste utilise quatre noms de Dieu :

Elyon, « le Très-Haut » : le ciel et la terre lui appartiennent. En fait, toutes choses lui appartiennent.

Shaddai, « le Tout-Puissant » : c’est par ce nom qu’il s’est manifesté aux patriarches. Ex 6.2-3 : « Dieu s’adressa encore à Moïse et dit : Je suis l’Éternel. Je suis apparu à Abraham à Isaac et à Jacob comme le Dieu tout-puissant, mais je ne me suis pas pleinement fait connaître à eux sous mon nom, l’Éternel ». Lorsque Abraham avait 99 ans, Dieu lui dit : « Je suis le Dieu tout-puissant » (« El Shaddai » ;Gen 17.1).

Yhvh, « l’Éternel » : l’être immuable, l’éternel JE SUIS, celui qui ne change pas. Il s’est révélé à Moïse en ces termes : « Je suis celui qui suis » (Ex 3.14). Jacques parle du Père des lumières, « en qui il n’y a ni changement ni l’ombre d’une variation » (Jac 1.17). Il est aussi le Dieu de l’alliance envers ceux qu’il s’est choisi.

Elohim, « Dieu » : Les premiers mots de la Bible sont « Au commencement Dieu…» (bereshit bara elohim…,Gen 1.1). Il est le Dieu créateur.

Combien précieux sont ces différents termes, car ils nous conduisent à mieux connaître notre Dieu !

Pour qui est la promesse du verset 1 ?

Pas pour tous les croyants, mais pour celui et celle qui vit en étroite communion avec Dieu. Ce n’est pas chaque croyant qui « habite » dans le lieu très saint. Certains y accourent lorsqu’il y a danger, mais ils ne résident pas habituellement dans la présence de Dieu.

La promesse s’adresse à celui qui « habite sous l’abri du Très-Haut ». En hébreu, c’est un toshab, un habitant. Le Seigneur en parle dans Jean 15, (le cep et les sarments), « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit ». L’apôtre Paul en parle lorsqu’il dit : « Christ est ma vie » (Phil 1.21).

Toute ma vie, avec ses joies et ses peines, ses succès et ses échecs, sa confiance et ses doutes : tout est en Lui, le Seigneur.

Cette personne-là « repose à l’ombre du Tout-Puissant» : elle jouit d’une communion privilégiée, elle est en sécurité et aucun mal ne peut l’atteindre.

Parce que j’ai fait de l’Éternel « mon refuge », je peux même me réjouir au sein de la tempête, car il est « ma forteresse » (héb. metzudah).

Peut-être vous connaissez l’histoire de MASSADA, une forteresse, une montagne isolée, avec des falaises de tous côtés, dont le plateau s’élève à 700 mètres au-dessus de la Mer Morte à l’est. Après la chute de Jérusalem en l’an 70, Massada (les Zélotes) a tenu pendant 2 ans contre les armées romaines. Quelle forteresse ! Mais ce n’est rien comparé à la Massada, la forteresse qu’est notre Dieu !

Si Dieu est votre Massada, personne ne peut rien contre vous. L’Éternel est ma forteresse, « mon Dieu en qui je me confie». 

Dans la vie, nous avons besoin d’un refuge… et Dieu est le meilleur refuge. Dieu n’a jamais voulu que l’homme affronte les dures épreuves de la vie par lui-même. Face à la maladie, la mort, l’homme ne peut pas grand-chose. Laissons Dieu être notre forteresse ! Peut-être vous traversez une dure épreuve : Laissez Dieu être votre forteresse !

  1. UN RESULTAT GARANTI (v. 3-13)
  2. Tout d’abord, il est Celui qui délivre les siens (v. 3)

« Oui, c’est lui qui te délivre du piège de l’oiseleur et de la peste dévastatrice ».

Nous vivons dans une société remplie de méchanceté, sous l’emprise du père des mensonges. Le diable fera tout pour nous piéger… mais nous avons un grand Dieu qui peut nous délivrer « du piège de l’oiseleur. »

L’oiseleur fera tout pour prendre au piège les oiseaux. Et si l’oiseau n’y prend garde, il est pris dans le filet. Souvent, nous sommes stupides et faibles comme ces oiseaux, que le diable veut prendre dans son piège. Comme ces oiseaux, il nous arrive d’être inconscients des véritables dangers qui nous guettent. Mais, dans sa providence, le Seigneur nous garde : il nous protège de tant de dangers, autant physiques, moraux, que spirituels.

La peste faisait des ravages à Londres. Un noble, du nom de Lord Craven, avait fait préparer son carrosse pour s’installer à la campagne, à l’abri de la peste. Il était prêt à partir, lorsqu’il a entendu son serviteur noir dire à un autre serviteur :

« Il me semble, du fait que mon maître quitte la ville, que son Dieu habite à la campagne, et pas en ville ».

Ces mots ont touché le cœur du maître. Il a pensé : « Mon Dieu vit partout, et il peut me protéger aussi bien en ville qu’à la campagne ». Et il a décidé de rester. C’est ainsi qu’il a pu aider beaucoup de ses voisins, et lui-même n’a jamais attrapé l’infection.

  • De plus, il est celui qui nous couvre de ses ailes (v. 4-9)

« Il te couvrira de ses ailes et tu trouveras un refuge sous son plumage. Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse » (vers. 4).

La foi garde nos cœurs dans la paix en nous libérant de la peur, laquelle, en temps d’épidémie, tue plus que la maladie elle-même.

« Il te couvrira de ses ailes et tu trouveras un refuge sous son plumage». Quelle image de l’amour et de la tendresse de Dieu envers les siens. Quel repos, quelle sécurité sous ses ailes !

Un jour, en Angola, près d’une station missionnaire, un feu de forêt avait tout réduit en cendres sur son passage. Après que le feu se soit éteint, un missionnaire est allé voir ce qui restait. Il a aperçu un nid au bord du chemin. Sur le nid, il y avait une poule, entièrement consumée. Avec son pied, il a bougé le nid avec la poule dessus, et à son grand étonnement, il a vu des poussins qui sortaient du nid. La poule avait protégé des flammes ses poussins en les couvrant de ses ailes.

C’est ce que le Seigneur fait pour nous. Il nous couvre de ses ailes, et l’ennemi ne peut rien contre nous. « Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse » : Sa fidélité, ou « sa vérité » (héb. « emet », trad. litt.) offre au croyant une double protection. Revêtu de la vérité, nous sommes prêts pour le combat spirituel, et nous serons en sécurité, quelle que soit l’intensité du combat.

Versets 5-8 : « Tu ne redouteras ni les terreurs de la nuit ni la flèche qui vole durant le jour, ni la peste qui rôde dans les ténèbres, ni le fléau qui frappe en plein midi. Si 1000 tombent à côté de toi et 10’000 à ta droite, tu ne seras pas atteint. Ouvre seulement les yeux, et tu verras la punition des méchants. »

« Les terreurs de la nuit» : Connaissez-vous cette peur, qui vous paralyse, qui vous garde éveillé la nuit ? Combien de souffrances dues à la peur ! Quelle bénédiction d’être libéré de la peur !

N’oubliez pas : la peur tue plus qu’une épidémie. Le Seigneur ne nous dit pas : « Tu ne seras pas attaqué », mais « tu ne craindras pas» les divers dangers, qu’ils soient potentiels ou imaginaires.

Comment vaincre la peur ? La peur, c’est la foi à l’envers. Alors que la foi opère dans le positif (elle nous libère), la peur opère dans le négatif (elle nous bloque).

Par la foi nous pourrons dire « Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme ? » (Héb 13.6 ; citation du Ps 118.6).

Pierre Bigler est un cher ami, qui est maintenant auprès du Seigneur. Il a été premier inspecteur fiscal au canton de Vaud durant 29 ans ; il a travaillé aux côtés de René Pache à l’Institut biblique d’Emmaüs. Il a écrit ces mots, en relation avec les paroles du Seigneur, « Ne vous inquiétez pas pour votre vie… » (Mat 6.25-27) :

« Dans la semaine, il y a deux jours dont je n’ai pas besoin de me soucier, deux jours libres de tout souci, libre de la peur et de l’appréhension.

HIER : oui, hier avec ses douleurs et ses maux, ses fautes et ses manquements… L’autre jour, dont je n’ai pas non plus à me préoccuper, c’est DEMAIN : oui, demain avec ses adversités possibles, ses fardeaux, ses périls… ses grandes promesses et ses pauvres réalisations, ses faillites et ses erreurs. Demain, comme hier, est au-delà de mon contrôle.

Il ne me reste ainsi qu’un seul jour dont il faut que je m’occupe dans la semaine, et ce jour porte le nom d’AUJOURD’HUI…

Hier et demain sont deux jours qui appartiennent au Seigneur. Laissons-les entre ses mains. Ce qui importe, c’est de penser, d’agir et de marcher, un jour à la fois… et de laisser à Dieu le soin de hier et de demain».

Au verset 9, le psalmiste reprend le thème du début du Psaume : « Oui, tu es mon refuge, Éternel !Tu fais du Très-Haut ta retraite ».

Dieu a un plan pour chacun de nous. Plutôt que de regarder aux circonstances, ou à nous-mêmes, portons nos regards sur le Seigneur. Et allons de l’avant par la foi, car Dieu a promis de nous garder. Vous savez, ce que nous accomplissons dans la vie sera toujours selon la mesure de notre foi. 

Charles Spurgeon, le célèbre prédicateur à Londres du XIXe siècle, raconte comment, en l’an 1854, l’endroit, où il était pasteur, a été touché par le choléra asiatique. Beaucoup parmi les fidèles ont été frappés par la maladie. Pratiquement chaque jour, il était appelé auprès des malades, ainsi qu’au cimetière. Il lui semblait, que son fardeau était plus lourd qu’il ne pouvait supporter, et il était prêt à succomber.

Alors qu’il revenait d’un ensevelissement, il a vu une note à la fenêtre d’un cordonnier. Le texte disait : « Parce que toi tu as mis l’Éternel, mon refuge, le Très-Haut, pour ta demeure, aucun mal ne t’arrivera, et aucune plaie n’approchera de ta tente » (Ps. 91.9-10, vers. Darby).

L’effet de ces mots sur son cœur a été immédiat. La foi s’est approprié ce passage. Spurgeon s’est senti en toute sécurité, rafraîchi, revêtu d’immortalité. Et il a poursuivi son ministère de visites auprès des mourants, dans un esprit calme et paisible.

Telle devrait être notre attitude face au Covid ou tout autre danger. Prenons les précautions usuelles, mais restons dans la paix.

Est-ce que cela signifie qu’aucune maladie ou épidémie ne peut atteindre le fidèle ? Non.

N’oublions pas, lorsque nous interprétons de tels Psaumes, que ceux-ci font partie du livre des cantiques hébraïques. Ils ne sont pas des chants du N.T., composés pour ceux qui ont placé leur confiance en Jésus-Christ depuis la croix. Ce sont des chants hébraïques, qui appartiennent en priorité au peuple d’Israël.

Les promesses faites à Israël étaient, en priorité, des bénédictions matérielles (fertilité, abondance, sécurité dans le pays ; cf. Deutéronome 28). L’Église, elle, bénéficie avant tout de promesses spirituelles (cf. Éph 1.3).

Pensez à Corrie Ten Boom. Durant la seconde guerre mondiale, elle a, avec sa sœur et son père, caché des Juifs persécutés dans sa maison. Nous pourrions penser, que Dieu allait protéger celle qui était en bénédiction à la postérité d’Abraham. Et bien non ! Une nuit, elle a été arrêtée et emmenée à Ravensbrück. Elle a subi beaucoup d’atrocités. Sa sœur, également arrêtée, en est morte.

Dieu n’a pas promis aux siens une immunité contre la persécution. Mais il a promis d’être avec nous, quelle que soit l’épreuve : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mat 28.20).

Le Seigneur ne nous a pas promis de nous garder de la terreur ; mais il a promis de nous garder au sein de la terreur.

  1. Mais ce n’est pas tout : il donne ordre à ses anges de nous garder (v. 10-13)

Versets 10-13 : « Aucun mal ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente, car il donnera ordre à ses anges de te garder dans toutes tes voies. Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur la vipère, tu piétineras le lionceau et le dragon ».

Le diable a cité les paroles des versets 11 et 12, alors que Jésus a été tenté dans le désert. Mais, selon son habitude, il a tordu le sens de ces paroles, comme il le fait pour toutes les Écritures. Ce qu’il voulait, c’était de tenter le Sauveur et le détourner du chemin de l’obéissance à Dieu.

Le diable connait la Bible, et il l’utilise pour nous égarer, si nous ne sommes pas ancrés dans les saintes Écritures. Et si nous ne sommes pas prêts à une obéissance inconditionnelle envers Dieu, l’ennemi citera tel ou tel verset de la Bible, dans le but de relativiser les exigences divines, et pour nous conduire à des compromis, lesquels rendront notre témoignage inefficace. C’est ainsi qu’il a agi envers Ève.

« Aucun mal ne t’arrivera » : le mal n’atteindra pas celui qui a fait du Très-Haut sa demeure. Ce terme (héb. ra’) est souvent utilisé en opposition au terme bon (héb. tov). Dans Genèse chapitre 2, il est parlé de « l’arbre de la connaissance du bien (héb. tov) et du mal » (héb. ra’). » Le prophète Michée a déclaré : « Vous haïssez le bien et vous aimez le mal » (Michée 3.2).

En fait, même les pires calamités que Dieu permet dans la vie d’un croyant ne peuvent que raccourcir son pèlerinage ici-bas et le conduire auprès de son Seigneur. Ainsi, dans un sens strict, aucun mal ne peut atteindre le croyant, car Dieu fait concourir toutes choses pour son bien. Le croyant qui a compris cela est heureux et il est dans la paix.

« La règle est que tant que nous nous tenons sous la dépendance immédiate de Dieu, aucun mal réel ne peut nous frapper, aucun mal que Dieu ne fasse entrer dans son plan d’amour envers ses enfants… Tant que Dieu a une œuvre à nous confier ici-bas, nous sommes immortels » (Bible annotée).

« Car il donnera ordre à ses anges de te garder dans toutes tes voies… » :

Le chrétien a des gardes du corps : les anges sont, selon Héb 1.14, « des esprits au service de Dieu, envoyés pour apporter de l’aide à ceux qui vont hériter du salut ».

Les anges sont nos « compagnons de service » (Apoc 22.9). Ils veillent sur nous : Ils nous gardent de chutes et de blessures. Lorsque nous sommes enclins à sortir du droit chemin, ils se placent en travers du chemin pour nous en empêcher.

Peut-être qu’au ciel nous découvrirons, combien nous devons à ces ministres puissants, lesquels nous accompagnent sur le chemin qui mène à la gloire.

I.  Un choix personnel (celui qui a choisi d’habiter sous l’abri du Très-Haut).

II. Un résultat garanti (le Seigneur nous délivre – il nous couvre de ses ailes – ses anges nous gardent).

3 UNE PROMESSE INCONDITIONNELLE (v. 14-16)

Versets 14-16 : « Puisqu’il est attaché à moi, je le délivrerai ; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom. Il fera appel à moi et je lui répondrai. Je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je l’honorerai. Je le comblerai de longs jours et je lui ferai voir mon salut. »

Ces trois derniers versets forment la conclusion du Psaume. Le Seigneur parle à celles et ceux qui ont fait de Lui leur retraite. Ecoutez ce qu’il leur promet : non seulement une promesse, mais une triple promesse :

  1. Un amour réciproque

« Puisqu’il est attaché à moi, je le délivrerai… » (v. 14).

Pourquoi Dieu nous délivre-t-il ? Parce que nous sommes parfaits ? Non, mais parce que, malgré nos nombreuses imperfections, nous sommes attachés à Dieu (verbe héb. « hashaq) ».

Combien le Seigneur doit se réjouir de pouvoir dire : « il est attaché à moi. »

Voilà la marque distinctive de celles et ceux que Dieu garde de tout mal.

  • Une présence efficace

« Il fera appel à moi et je lui répondrai… » (v. 15).

Dieu nous demande de faire appel à Lui, et il se plait à répondre à nos cris. Sa réponse ne signifie pas qu’il va d’office écarter de notre chemin les difficultés ou les épreuves : celles-ci font partie de notre formation. Ce qu’il nous promet, c’est d’être avec nous. Ecoutez ce qu’il promet :

« Je serai avec lui dans la détresse… ». Quand un enfant est bien malade, sa mère veille sans cesse sur lui. Le Seigneur déclare : « Je veillerai sur lui personnellement ».

Il ajoute : « je le délivrerai et je l’honorerai». Dieu est avec nous dans la détresse, pour nous en faire sortir agrandis. C’est ainsi que Dieu a agi envers Joseph, envers Daniel, et bien sûr envers son propre Fils Jésus.

« C’est aussi pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père »(Phil 2.9-11).

  • Une vie comblée

« Je le comblerai de longs jours et je lui ferai voir mon salut » (v. 16).

Qu’il meure jeune ou âgé, il est pleinement satisfait de la vie, et content de la quitter pour rejoindre son Seigneur.

Pratiquement, vivre une vie longue, c’est avant tout être satisfait de la vie. Celle-ci ne se mesure pas simplement en termes d’années. La question est plutôt celle-ci : Qu’avons-nous fait des années que le Seigneur nous a données ?

Faisons nôtre la prière que Moïse a adressée à Dieu : « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que notre cœur parvienne à la sagesse ! » (Ps 90.12).

Conclusion :

À qui ces promesses sont-elles adressées ?

Quelqu’un a dit : « Le fait de proclamer haut et fort de tels privilèges, sans spécifier, à qui ils appartiennent, équivaut à mettre une lettre à la poste sans indiquer le nom du destinataire » (Hannah More).

Ces promesses s’adressent à celui qui « habite » sous l’abri du Très-Haut ; cela signifie qu’il vit en étroite communion avec le Seigneur, qu’il lui est « attaché ».

Rappelez-vous la parabole du cep et des sarments : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit » (Jean 15.5).

Que signifie habiter auprès du Seigneur ?

Venir dans la maison de Dieu le dimanche matin, c’est bien… mais cela ne signifie pas que j’habite auprès de Lui. Avoir chaque matin un temps de culte personnel – dans sa Parole et dans la prière – est très important. Mais cela ne signifie toujours pas que j’habite auprès du Seigneur.

Habiter auprès du Seigneur signifie que dans tout ce que je fais, il est à mes côtés.

Lorsque le soir, fatigué de la journée, je regarde une émission à la T.V., le Seigneur peut s’asseoir à mes côtés et regarder l’émission avec moi (mon épouse et moi avons opté pour des émissions de qualité en streaming – en relation avec la foi et pour la famille – en allemand : bibeltv.de ; « Yesflix » ; ou en anglais : « Pure Flix »).

Dans tout ce que je fais, les endroits où je vais, les personnes que je rencontre, dans mes paroles et mes actes, il est présent, à mes côtés.

Cela réduira drastiquement mes choix, mais, ce que je désire par-dessus-tout, c’est qu’il soit « en tout le premier » (Col 1.18).

Voilà ce que signifie habiter sous l’abri du Très-Haut.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #31 chapitre 20 : LE REGNE MILLENIAL DU MESSIE ET LE JUGEMENT DERNIER

Apocalypse #31 chapitre 20 : LE REGNE MILLENIAL DU MESSIE ET LE JUGEMENT DERNIER

prédication Apocalypse 20 : Michel Bohrer, 2023_05_24, église AB Vevey

titre : Apocalypse #31 chapitre 20 : LE REGNE MILLENIAL DU MESSIE ET LE JUGEMENT DERNIER

Résumé : Le chapitre 17 décrit la Babylone religieuse (et politique).- Le chapitre 18 traite de la Babylone commerciale (une économie de marché mondial).Ces deux chapitres sont difficiles à interpréter. Que signifie le terme BABYLONE ?Babylone est à la fois une ville et un système. Ses débuts remontent à la Genèse, au chap. 10 (Gen 10.10), avec la construction de la tour de Babel.Mais Babylone est également un système, à l’instar de « Wall Street », qui est à la fois une rue et une entité financière.

Nous arrivons ce matin au chapitre 20 de l’Apocalypse. Il y a bien des personnes qui ne lisent pas ce livre, parce qu’il existe tant d’interprétations différentes, et beaucoup prétendent que la leur est la bonne. Je ne suis pas là pour vous convaincre d’une interprétation au détriment d’une autre. C’est le Saint-Esprit qui convainc les cœurs.

Plutôt, mon but est de vous exhorter à étudier la Parole de Dieu, inclus le dernier livre de la Bible. Nous avons un devoir : celui d’aimer Dieu de tout notre cœur et de nous aimer les uns les autres. Il y a eu trop de divisions dans les églises, même parmi les évangéliques. Laissons plutôt la personne du Saint-Esprit nous conduire dans les Écritures, et nous remplir de sa paix. Comme le dit la Parole, « … au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas » (Phil 3.15-16). 

Donc, bienvenue dans le club !!!

Selon le chapitre 19, que nous avons considéré ensemble il y a quelques mois, le Seigneur est revenu sur la terre.  Il a mis fin au terrible conflit d’Armageddon, cet endroit sur la terre d’Israël où toutes les nations se battront contre le peuple d’Israël, en vue de l’éradiquer une fois pour toutes. Mais toutes ces nations seront tuées par l’épée qui sort de la bouche du Messie.

  1. SATAN EST ENCHAINE ET LE MESSIE REGNE SUR LA TERRE

Versets 1-3 : « Puis je vis un ange descendre du ciel. Il tenait à la main la clé de l’abîme et une grande chaîne. Il s’empara du dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, l’enchaîna pour 1000 ans et le jeta dans l’abîme. Il ferma et scella l’entrée au-dessus de lui afin qu’il n’égare plus les nations, jusqu’à ce que les 1000 ans soient passés. Après cela, il faut qu’il soit relâché pour un peu de temps ».

Pensez : il suffit d’un ange pour jeter Satan dans l’abîme. Celui qui a séduit les nations est sans force face à Dieu et à ses saints anges. 

Bien que vaincu à la croix, Satan n’est pas enchaîné aujourd’hui, et il a encore libre accès auprès de Dieu. Mais au milieu des 7 années que durera la Tribulation, au début de la grande Tribulation, il sera éjecté du ciel et précipité sur la terre. C’est ce que l’Écriture affirme : « Malheur à vous, habitants de la terre et de la mer, car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il lui reste peu de temps » (Ap 12.12).

Que fera le diable ? Il persécutera le peuple d’Israël, ainsi que ceux qui appartiennent à Jésus (Ap 12.13-17), ceci durant les 3 ½ ans que durera la grande Tribulation (12.14 ; 13.5).

Pourquoi le diable est jeté dans l’abîme ? « … afin qu’il ne séduise plus les nations » (vers. 3). Dès le début de l’histoire humaine, le diable a séduit les nations. Qu’a répondu Eve à l’Eternel, après qu’elle ait désobéi à l’ordre formel de Dieu ? « Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (Gen 3.13).

Dans toute l’Écriture, nous voyons que Satan exerce un grand pouvoir contre le monde et contre ceux qui appartiennent à Dieu. Il dirige toutes les instances de la société, tant au niveau politique, religieux, social que culturel. D’où l’exhortation de l’apôtre Pierre : « Soyez sobres, restez vigilants : votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer » (1 Pi 5.8).

Chers amis, nous sommes dans un temps de séduction. C’est pourquoi l’Écriture nous exhorte : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable » (Eph 6.11).

Le fait que Satan soit incarcéré, absent de la terre, donc hors d’état de nuire, change les conditions au niveau planétaire. Rappelez-vous, il est « le prince de ce monde » (Jean 12.31), « le dieu de ce monde » (2 Cor 4.4), « le prince de la puissance de l’air » (Eph 2.2). Son influence dans la société est immense. Tant qu’il est actif dans le monde, il ne peut y avoir de règne du Messie sur la terre, tel qu’il est décrit dans l’Écriture. 

Il est beaucoup question de sauver la planète, de solutionner les nombreux conflits, d’apporter un équilibre entre nations riches et nations pauvres… mais sans le Prince de la paix, cela n’est qu’utopie.

Quand Jésus reviendra sur la terre (comme il l’a promis), la création entière sera transformée ; la malédiction sur la terre sera annulée. Ainsi que l’annonce le prophète Michée, le Messie « sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes, lointaines. Celles-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire des serpes : aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l’on n’apprendra plus à faire la guerre » (Michée 4.3).

Plus de guerres, plus de violences ! Pensez à une société sans prison, sans repères d’iniquité. Un monde en paix, sans pauvreté, une société qui prône la justice, dans laquelle chacun a une opportunité. De même, il n’y aura plus de fausse religion. Le Seigneur en personne sera sur la terre, et c’est lui qui gouvernera la planète.

C’est ce que nous prions dans la prière que le Seigneur nous a enseignée : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… » (Matt 6.10 ; voir aussi 1 Cor 15.22-26). 

Versets 4-6 : « Ensuite je vis des trônes, et ceux qui s’y assirent reçurent le pouvoir de juger. Je vis aussi l’âme de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, tous ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image et qui n’avaient pas reçu sa marque sur le front ni sur la main. Ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ pendant 1000 ans

Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant que les 1000 ans soient passés. C’est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a pas de pouvoir sur eux, mais ils seront prêtres de Dieu et de Christ et ils régneront avec lui pendant 1000 ans ».

Jean voit l’âme des croyants qui ont été décapités durant la grande Tribulation : Ils n’ont adoré ni la bête (l’antichrist), ni son image, et ils ont refusé la marque de la bête sur leur corps, ce qui les a conduits à mourir martyrs. L’Écriture dit : « Ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ pendant 1000 ans. » 

Qui sont ces croyants ? Ceci nous ramène au chapitre 7, au temps de la Tribulation qui s’abattra sur le monde entier. Le dernier verset du chapitre 6 dit : « Car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? »

Le chapitre 7 nous en donne la réponse. Même au temps de la colère divine, Dieu se souvient de ses compassions (Hab 3.2). Dieu s’apprête à faire du mal à la terre, à la mer, en fait à toute la création (Ap 7.3). Mais auparavant, il doit marquer d’une empreinte ses serviteurs, afin qu’ils soient gardés physiquement durant ce temps terrible. 

Le Seigneur en a parlé dans Matthieu 24 : « Car alors la détresse sera si grande qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent (cf. Daniel 12.1) et qu’il n’y en aura jamais plus. Et si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés » (Matt 24.21-22).

Ainsi, Dieu va sceller 144’000 personnes, « de toutes les tribus d’Israël », 12’000 de chaque tribu (Ap 7.4-8). Ces personnes juives auront été sauvées au début de la Tribulation mondiale et ils proclameront « l’évangile du royaume » (Matt 24.14) dans le monde entier.

Quel sera le résultat ? Le chapitre 7 nous le dit : « Après cela, je regardai et je vis une foule immense que personne ne pouvait compter. C’étaient des hommes de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’Agneau, habillés de robes blanches, des feuilles de palmiers à la main… » (vers. 9-12).

Qu’est-ce que cela signifie ? Jean a vu « une foule immense… de toute nation, tribu, peuple et langue ». Cela signifie que durant la grande tribulation, « l’évangile du royaume » (Mt 24.14) sera prêché dans le monde entier. Cela nous donne à réfléchir… Les 144’000 durant la tribulation accompliront en 7 ans ce que l’Église n’a pas réussi à faire durant près de 2000 ans. Soyons conscients que nous n’atteignons que peu de gens avec l’évangile.

Ainsi que le souligne le verset 13, cette foule immense « sont ceux qui viennent de la grande tribulation. Ils ont lavé leur robe, ils l’ont blanchie dans le sang de l’Agneau. »

Mais retour au chapitre 20. A six reprises, le Seigneur mentionne la durée de ce royaume : 1000 ans. S’il le répète à six reprises, c’est que cela est important.

Tous les chiffres dans la Bible ne sont pas symboliques. Rappelez-vous : le Seigneur a mentionné précédemment dans l’Apocalypse une période de 42 mois, de 1260 jours (des mois lunaires de 30 jours ; 11.2-3 ; 12.6 ; 13.5), de 3 ½ temps (12.15 ; voir Dan 12.7). 

Chers amis, Dieu poursuit un programme bien défini. Ceci n’est pas notre programme, mais le sien. Et son plan est parfait. Il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons pas ; mais nous pouvons lui faire confiance (par ex., pourquoi Dieu a-t-il permis le mal ?).

« Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant que les 1000 ans soient passés. C’est la première résurrection. »

Remarquez que tous les morts ne sont pas ressuscités en ce temps-là. Seul les justes le seront. Il n’y a donc pas une résurrection générale et un jugement général. Dans Luc 20, le Seigneur parle de « la résurrection des morts » (Luc 20.35), littéralement, « la résurrection d’entre les morts. » La préposition grecque est « ek », hors de. C’est un fait biblique que tous les morts ne ressusciteront pas en même temps.

Une période de « 1000 ans » sépare les deux résurrections, celle des justes et celle des injustes. C’est ainsi que Jésus parle dans l’évangile de Luc de « la résurrection des justes » (Luc 14.14). 

  1. SATAN EST DELIE ET ORCHESTRE LA DERNIERE REVOLTE HUMAINE CONTRE DIEU

Versets 7-10 : « Quand les 1000 ans seront passés, Satan sera relâché de sa prison et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; elles sont aussi nombreuses que le sable de la mer.

Ils montèrent sur toute la surface de la terre et ils encerclèrent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. Le diable, qui les égarait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. »

« Quand les 1000 ans seront passés… ». L’adverbe quand dénote une séquence temporelle : il y a ce qui est avant les 1000 ans, la période des 1000 ans, et il y a ce qui sera après les 1000 ans. 

Pourquoi ce passage ne dit pratiquement rien sur cette période de 1000 ans ? Parce que l’Écriture en a abondamment parlé. Pratiquement tous les prophètes de l’ancienne alliance décrivent cette période de façon très détaillée (voir l’annexe).

« … Satan sera relâché de sa prison ». Ce temps de 1000 ans sera l’occasion de tester l’homme dans des conditions idéales. Ceux qui auront survécu la grande Tribulation entreront dans ce temps de grandes bénédictions : ils auront des enfants, et la population mondiale va exploser. Ils devront obéir à Jésus-Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il les dirigera avec une verge de fer. Chacun devra se soumettre à son autorité et à ses lois. Beaucoup se soumettront par nécessité et non de cœur.

Mais lorsque l’opportunité leur sera offerte, ils se rebelleront ouvertement contre le Messie. Ils choisiront leur camp : non pas Jésus, mais Satan. Cette dernière révolte humaine sera de courte durée : alors que cette multitude de nations encercleront « le camp des saints et la ville bien-aimée », Jérusalem (laquelle sera la capitale du gouvernement mondial du Messie ; Es 2.1-5), un feu descendra du ciel et ils seront tués instantanément. En un instant, ils se retrouveront dans le séjour des morts. Quant à leur jugement, il ne tardera pas.

Nous pourrions penser qu’après 1000 ans de paix et de prospérité, au sein d’un gouvernement parfait, seule une poignée de gens se rebelleront. Cela semble incroyable, mais est-ce tellement différent aujourd’hui ? La triste réalité est que la vaste majorité des êtres humains ne voudront pas de Jésus, le Prince de la paix ; ils préféreront suivre Satan. 

Comment est-ce possible ? Ce règne de 1000 ans du Messie sur la terre prouvera une chose importante : un environnement parfait, un gouvernement juste, un temps de bénédictions universelles, même une connaissance universelle du Seigneur, tout cela ne changera pas le cœur humain.

En fait, Dieu aura testé l’homme sous tous les angles : sous l’innocence – la conscience – sous la loi – sous la grâce – au sein d’un environnement parfait… et à chaque fois, c’est l’échec. Pourquoi ?

Parce que le cœur du problème est le problème du cœur. On parle bcp de problèmes de santé, tel que les problèmes cardio-vasculaires. Mais il y a un problème infiniment plus grave : c’est l’état de notre cœur naturel devant Dieu. D’où l’importance d’annoncer l’évangile, car seul Dieu peut changer nos cœurs. 

Tout ce que font les différents gouvernements : une meilleure intégration des uns et des autres dans la société, un accès au marché du travail, à la santé publique, aux études… tout cela nous devons l’encourager.

Mais cela n’empêchera ni les discriminations, les injustices ou encore les guerres. Ce qui doit être traité, c’est l’état de notre cœur devant Dieu. Comme l’écrit Jérémie : « Le cœur est tortueux plus que tout, et il est incurable » (Jér 17.9). Voilà le véritable problème de l’humanité… mais problème que la vaste majorité de nos contemporains ne veulent pas reconnaître. Vous et moi ne réalisons pas à quel point – par nous-mêmes – nous sommes vils (l’appel d’Esaïe, Es 6.5).

Quant au diable, qui aura conduit des millions d’êtres humains à se révolter contre Dieu, il sera jeté dans l’étang de feu, où sont la bête et le faux prophète. « Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. » 

Oh, la folie de se rebeller contre Dieu ! Le diable s’est rebellé contre Dieu, il est devenu l’ennemi no. 1 de Dieu. Il aura entraîné une multitude d’êtres humains à la perdition. Il aura soumis le monde entier sous sa puissance destructrice… mais il finira son triste parcours dans l’étang de feu. Et il y sera pour l’éternité.

  1. JESUS SERA LE JUGE LORS DU JUGEMENT DERNIER

Versets 11-15 : « Je vis alors un grand trône blanc et celui qui y était assis. La terre et le ciel s’enfuirent loin de lui et l’on ne trouva plus de place pour eux. Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts. Un autre livre fut aussi ouvert : le livre de vie. Les morts furent jugés conformément à leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qu’elle contenait, la mort et le séjour des morts rendirent aussi leurs morts, et chacun fut jugé conformément à sa manière d’agir. Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. L’étang de feu, c’est la seconde mort. Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l’étang de feu. »

Ce passage de la Bible nous amène à la fin de l’histoire humaine, telle que nous la connaissons, et au début de l’état éternel. Jean voit un grand trône blanc et la personne assise sur le trône.

Qui est cette personne ? Dans son évangile, l’apôtre Jean nous dit que : « le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils… Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme » (Jean 5.22, 27). 

Face à la gloire du Seigneur assis sur le grand trône blanc, la terre et le ciel s’enfuiront loin de lui. Les personnes qui se tiendront debout devant ce trône n’auront aucun endroit pour se cacher. Ce trône se situera dans l’espace. Ce sera terrifiant, car toutes ces personnes seront face à celui qu’elles auront rejeté. 

« Les morts, les grands et les petits » se retrouvent debout devant le trône.  « Les morts » sont ceux qui sont morts spirituellement, qui n’ont jamais reçu la grâce de Dieu. L’Écriture dit « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Héb 9.27). N’ayant pas reçus la grâce de Dieu, ils ne peuvent être jugés que selon leurs œuvres. 

L’Écriture dit que « des livres furent ouverts » : ces livres retracent la vie de chaque individu qui se trouvera devant ce trône. Toutes leurs actions auront été écrites dans ces livres. Les faits seront accablants, car les œuvres de chacun démontreront qu’ils méritent un châtiment éternel. Car la réalité est que personne n’est sauvé par les œuvres (Eph 2.8).  

De plus, ils ne bénéficieront d’aucun avocat, car ils auront rejeté le seul Avocat qui pouvait plaider en leur faveur, « Jésus-Christ le juste » (1 Jean 2.1). Chacun devra se reconnaître pécheur. En outre, le compte-rendu de leurs œuvres déterminera le degré de leur châtiment. 

Puis un autre livre sera ouvert, « le livre de vie », lequel contient les noms de tous ceux qui ont été rachetés par le sang de l’Agneau (Ap 17.8). Mais leurs noms n’y figureront pas. Seul les perdus se retrouveront devant le jugement du grand trône blanc. 

Selon les versets 13 et 14, « la mort » et « le séjour de morts » seront « jetés dans l’étang de feu. » Désormais, il n’y aura plus ni mort ni d’endroit appelé le séjour des morts. 

« L’étang de feu, c’est la seconde mort » (vers. 14), la séparation éternelle d’avec Dieu. La Bible enseigne qu’il y a deux sortes de mort :

Il y a la mort physique : « Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule foi… » (Héb 9.27). Et il y a la mort spirituelle : c’est la mort éternelle, la séparation éternelle d’avec Dieu (mort signifie séparation). L’étang de feu est l’endroit final et éternel de tout être humain qui aura négligé la grâce de Dieu. C’est le pire choix qu’une personne puisse faire. Et ce choix est irréversible.

Qui pourra blâmer Dieu ? Personne, car il a tout fait pour nous sauver. Plutôt, chacun doit choisir aujourd’hui : que ferai-je de Jésus-Christ, qui a donné sa vie pour moi ? (Jean 3.36) 

Ce qui nous amène au dernier verset de ce chapitre :

« Tous ceux qui ne furent pas trouvés inscrits dans le livre de vie furent jetés dans l’étang de feu. » (vers. 15).

C’est probablement le verset le plus terrible de la Bible, parce qu’il n’y aura pas d’échappatoire. En enfer, il n’existera aucun espoir.

La Bible fait une distinction nette entre les croyants et les incroyants. Lorsqu’un croyant meurt aujourd’hui, son âme s’en va directement auprès du Seigneur. Mais lorsqu’un incroyant meurt, son âme va dans shéol (Luc 16), le séjour des morts. 

Et il n’y aura ni purgatoire ni réincarnation. Il n’existe pas de deuxième chance. Durant sa vie ici-bas, la personne avait des dizaines, voire des centaines d’opportunités de se tourner vers le Seigneur. Mais lorsqu’elle meurt, il est trop tard !

Devant le grand trône blanc, il y aura des personnes qui se sont rebellées contre Dieu, qui n’ont pas voulu de lui. Mais il y aura également des personnes religieuses, des personnes qui se sont efforcées de faire le bien autour d’elles.

Mais la réalité est que personne n’est sauvé par ses œuvres. Le ciel n’est pas pour des gens « bons », mais pour des gens pardonnés. Personne n’est assez bon pour aller au ciel (Rom 3.23 : 3.10 ; Mt 7.21-23). Seul Dieu peut vous sauver (Eph 2.8-9).

Nous tous, sans exception, avons péché, et sommes ainsi privés de la présence de Dieu. Mais dans son grand amour, Dieu a envoyé son Fils pour payer pour nos fautes. La balle est maintenant dans mon camp. Que vais-je faire de Jésus, qui est mort à ma place, pour payer pour mes péchés ? Il est le seul médiateur entre Dieu et les hommes (Jean 14.6 ; 1 Tim 2.5).

Il est temps de conclure : 

Si tu devais mourir ce soir et que Dieu te demande : « Pourquoi devrais-je te laisser entrer dans mon paradis », que répondrais-tu ?

Il n’y a qu’une réponse valable : « Parce que, un jour, j’ai reçu Jésus-Christ dans mon cœur comme mon Sauveur et Seigneur. »

Si tu n’as pas encore fait ce choix, ce pas de foi, tu peux le faire maintenant, dans ton cœur, alors que nous chanterons un chant (Jean 1.12). Tu peux inviter Jésus dans ton cœur en priant : 

« Seigneur, viens dans ma vie. Je te reçois dans mon cœur comme mon Sauveur et Seigneur. »

Annexe

CINQ CARACTERISTIQUES DU REGNE GLORIEUX DU MESSIE

(La liste des versets n’est pas exhaustive)

  1. Renouvellement spirituel

Le Messie règnera en personne depuis Jérusalem sur toute la terre.

Zach 8.2-3 : « Ainsi parle l’Eternel des armées : Je suis ému pour Sion d’une grande jalousie, et je suis saisi pour elle d’une grande fureur… Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l’Eternel des armées montagne sainte. »

Des peuples diront, Es 2.1-4 : « … Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel. 

Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes ; une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. » 

  1. Renouvellement social

Israël sera béni. Es 61.5-9 : « Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, des fils de l’étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Eternel… Je traiterai avec eux une alliance éternelle, leur race sera connue parmi les nations, et leur postérité parmi les peuples ; tous ceux qui les verront reconnaîtront qu’ils sont une race bénie de l’Eternel. »

Le Messie exercera une autorité absolue ; il gouvernera les nations avec une verge de fer. Es 11.4 : « Il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture un jugement sur les malheureux de la terre ; il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. »

  1. Renouvellement terrestre

La luminosité : la lumière du soleil et de la lune sera grandement accrue. Es 30.26 : « La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus grande (comme la lumière de sept jours), lorsque l’Eternel bandera la blessure de son peuple, et qu’il guérira la plaie de ses coups. »

La vie végétale : la malédiction sera levée, ce qui se traduira par une grande fertilité et productivité. Am 9.13 : « Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin, celui qui répand la semence… »

La vie animale : la férocité fera place à la docilité. Tous les animaux seront herbivores. Es 11.6-9 : « Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau ; le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits un même gîte ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille… »

La topographie : la montagne des Oliviers se fendra en deux pour former une immense vallée. Zach 14.4-5 : « Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient ; la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, à l’orient et à l’occident, et il se formera une très grande vallée… Et l’Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui. »

Jérusalem sera élevée. Es 2.2 : « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront… »

La mer morte sera assainie. Ezé 47.8-11 : « … les eaux de la mer deviendront saines…Des pêcheurs se tiendront sur ses bords ; depuis En-Guédi jusqu’à En-Eglaïm, on étendra les filets ; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. »

  1. Renouvellement économique

Le renouvellement au niveau spirituel, social, et terrestre, apportera une prospérité et une abondance inégalées. La paix, la sécurité et la justice contribueront à la prospérité générale (plus de guerre : économie budgétaire gigantesque. Le budget mondial pour les dépenses militaires a dépassé les 2’000 milliards de dollars en 2022).

  1. Renouvellement physique

Longévité de vie. Es 65.19-22 : « Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie ; on n’y entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris. Il n’y aura plus ni enfants ni vieillards qui n’accomplissent leurs jours ; car celui qui mourra à cent ans sera jeune, et le pécheur âgé de cent ans sera maudit… Car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres. »

Santé. Es 35.5-6 : « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds ; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie… »

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #30 chapitre 19 : LE MARIAGE DE L’AGNEAU ET LE RETOUR DU MESSIE EN JUGEMENT

Apocalypse #30 chapitre 19 : LE MARIAGE DE L’AGNEAU ET LE RETOUR DU MESSIE EN JUGEMENT

prédication Apocalypse 19 : Michel Bohrer, 2023_02_03, église AB Vevey

titre : Apocalypse #30 chapitre 19 : LE MARIAGE DE L’AGNEAU ET LE RETOUR DU MESSIE EN JUGEMENT

Résumé : Le chapitre 19 marque un tournant marquant dans le déroulement des événements chronologiques de l’Apocalypse. Ceux-ci nous concernent directement.

La destruction de Babylone (chapitres 17 et 18) marque la fin de la grande Tribulation. À partir du chapitre 19, les cris de désolation font place à la louange. Alors que les événements précédents se situaient sur la terre, la scène se passe maintenant au ciel. La seconde venue du Messie est sur le point de se produire.  Pour les rachetés et les anges, ce temps est un temps de joie et de victoire.

Le chapitre 19 marque un tournant marquant dans le déroulement des événements chronologiques de l’Apocalypse. Ceux-ci nous concernent directement.

La destruction de Babylone (chapitres 17 et 18) marque la fin de la grande Tribulation. À partir du chapitre 19, les cris de désolation font place à la louange. Alors que les événements précédents se situaient sur la terre, la scène se passe maintenant au ciel. La seconde venue du Messie est sur le point de se produire. 

Pour les rachetés et les anges, ce temps est un temps de joie et de victoire.

  1. UN « ALLELUIA CHORUS » DANS LE CIEL (versets 1-6)

Verset 1 : « Après cela, j’entendis dans le ciel comme la voix forte d’une foule immense qui disait : Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu ».

« Après cela » (grec meta tauta), indique que ce chapitre 19 suit chronologiquement les événements du chapitre 18.

L’apôtre Jean entend « une foule immense ». Quel est le premier mot qu’ils prononcent ? « Alléluia ! » : ce terme hébreu est composé de deux mots, « Hallel », qui signifie « louange », et « jah », un nom employé pour Dieu, donc, loué soit le Seigneur. Ce terme n’est utilisé que quatre fois dans le N.T., et tous se trouvent dans ce chapitre 19. Nous avons vraiment ici un « Alléluia Chorus » !

Quelle est cette foule immense ? En tout cas, les martyrs de la grande Tribulation (7.9). Ils louent notre Dieu, à qui appartiennent « le salut, la gloire et la puissance ».

Nous ne voyons pas encore ces trois attributs divins comme nous les verrons un jour ; car « c’est en espérance que nous avons été sauvés » (Rom 8.24).

Versets 2-3 : « Oui, ses jugements sont vrais et justes, car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son immoralité et il a vengé ses serviteurs en lui redemandant leur sang, qu’elle avait versé. Ils dirent une seconde fois : Alléluia ! Et la fumée de cette ville s’élève aux siècles des siècles ».

Cette foule immense loue Dieu, parce que « ses jugements sont vrais et justes » ; oui, « il a jugé la grande prostituée » (cf. 17.1,4), l’église apostate (un amalgame de fausses religions), qui était sur la terre durant la Tribulation. Oui, Dieu a jugé et détruit la grande prostituée, car par sa main de nombreux témoins de Jésus ont subi le martyr (17.6).

Quant à sa punition, elle est éternelle, comme le texte biblique le souligne : « Sa fumée monte aux siècles des siècles. »

Versets 4-5 : « Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants se prosternèrent alors et adorèrent le Dieu qui est assis sur le trône en disant : Amen ! Alléluia ! Une voix sortit du trône et dit : Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands ! »

Un second groupe, composé de 24 anciens (représentant l’Église) et des 4 êtres vivants (cf. 4.6-8, référence à des anges) célèbrent à leur tour « le Dieu qui est assis sur le trône ». Une autre voix, probablement celle d’un ange, exhorte tous ceux qui le servent, à louer « notre Dieu ».

Un quatrième Alléluia s’apprête à retentir dans le ciel, annonciateur d’un grand événement…

  1. L’ANNONCE DU FESTIN DES NOCES DE L’AGNEAU (versets 6-10)

Versets 6-8 : « Et j’entendis comme la voix d’une foule immense. Elle ressemblait au bruit de grosses eaux, au grondement de forts coups de tonnerre, et elle disait : Alléluia ! Car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, a établi son règne. Réjouissons-nous, soyons dans la joie et rendons-lui gloire, car voici venu le moment des noces de l’Agneau, et son épouse s’est préparée. Il lui a été donné de s’habiller d’un fin lin, éclatant, pur. En effet, le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. »

Un quatrième et dernier « Alléluia » résonne dans le ciel, « car le Seigneur, notre Dieu tout-puissant, a établi son règne. » 

Oui, notre Seigneur est prêt à revenir sur la terre pour en assumer la direction, en sa qualité de « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (19.16 ; 1 Tim 6.15).

Que de sujets de joie dans ce passage ! Non seulement le Seigneur est sur le point d’établir son règne, mais un grand événement est annoncé : les noces de l’Agneau. 

Qui ne se réjouit pas d’être invité à un mariage et au repas de fête qui suit ? C’est un temps de joie et de grandes réjouissances, non seulement pour les mariés et leurs familles, mais aussi pour tous les invités ! Et, chose extraordinaire, celles et ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ne seront pas les invités, mais ils seront l’épouse de l’Agneau, pour laquelle il a donné sa vie. 

La relation du mariage, institué par Dieu, est si belle, que le Seigneur l’utilise pour décrire sa relation avec les siens. 

Rappelons-nous que c’est Dieu qui a institué l’alliance du mariage, l’union d’un homme et d’une femme, pour la vie. 

Ainsi, dans l’A.T. (Osée), Israël est décrite comme l’épouse infidèle de l’Éternel. Mais suite à sa repentance, ce peuple sera restauré à l’Éternel (Osée 14.4). Et dans le N.T., le mariage décrit la relation future du Messie et de son Église. Actuellement, les croyants sont « fiancés » à Christ (2 Cor 11.2).

Remarquez que l’épouse sera habillée « d’un fin lin, éclatant, pur » lequel représentent « les œuvres justes des saints. » Le croyant a été justifié par la foi. Mais comme le souligne Ephésiens 2.10, il est appelé à pratiquer « des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance ».

Dans l’Épître aux Romains, l’apôtre Paul nous exhorte par ces mots : « … vous savez en quel temps nous vivons… La nuit est bien avancée, le jour approche. Débarrassons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière » (Rom 13.11-12). Tel est notre appel : Vivons chaque jour plus près du Seigneur, dans son intimité ! Préparons-nous maintenant, pour le grand jour, où nous rencontrerons notre Seigneur !

Versets 9-10 : « L’ange me dit alors : Écris : Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau ! Puis il ajouta : Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. Je tombai à ses pieds pour l’adorer, mais il me dit : Garde-toi bien de le faire ! Je suis ton compagnon de service et celui de tes frères et sœurs qui gardent le témoignage de Jésus. Adore Dieu, car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie ».

Avez-vous remarqué ? Une bénédiction particulière est invoquée sur « ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau. » Qui sont les invités ? L’Église du Seigneur est-elle invitée ? Non, car elle est l’épouse du Seigneur. L’Église est une entité qui a commencé le jour de la Pentecôte, laquelle sera complétée lors son enlèvement. Ainsi, par exemple, Jean-Baptiste n’en fait pas partie ; mais il est, comme il le dit lui-même dans Jean au chapitre 3, un « ami du marié » (Jean 3.29).

Personnellement, je pense que tous les rachetés de tous les temps seront présents pour le festin des noces de l’Agneau : les saints de l’ancienne alliance, et les saints morts martyrs durant la Tribulation. Mais ils seront les « invités », et non pas l’épouse du Seigneur.

Remarquez que personne ne s’invite lui-même à ce festin des noces. Seules y entrent les personnes qui ont été invitées. La réalité est que Jésus appelle chacune et chacun à l’accueillir dans son cœur. Dans la parabole du festin des noces, Jésus a déclaré : « …beaucoup sont invités, mais peu sont choisis » (Mat 22.14). Les personnes invitées déclinent toutes l’invitation. Les excuses sont diverses, mais la réalité est qu’elles ne veulent pas aller au festin préparé pour elles (Luc 14.17-20). Comme l’a dit Jésus dans Jean 5 : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jean 5.40).

Combien seront un jour « dans les ténèbres du dehors », en proie à « des pleurs et des grincements de dents » (Mat 22.13), parce qu’ils auront négligé un si grand salut ! Aujourd’hui encore, le Seigneur invite chacun à recevoir son pardon et sa grâce. Continuons à intercéder, et soyons ses témoins !

L’ange certifie les paroles qu’il a dites par les mots : « Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. » L’apôtre Jean est tellement saisi par tout ce qu’il vient d’entendre qu’il tombe aux pieds de l’ange pour l’adorer. Mais l’ange le retient et lui explique qu’il est une créature, un « compagnon de service » de ceux qui doivent hériter du salut. Seul Dieu doit être adoré.

Et l’ange termine par ces paroles : « Adore Dieu, car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie. » Cette déclaration extraordinaire souligne le fait, comme l’écrit William MacDonald, que « le véritable but de la prophétie est de rendre témoignage à la personne et à l’œuvre de Jésus » (« Le commentaire biblique du disciple », N.T.).

  1. LE RETOUR DU MESSIE COMME ROI DES ROIS ET SEIGNEUR DES SEIGNEURS (versets 11-16) 

Nous arrivons ici au sujet même du livre de l’Apocalypse, qui signifie « révélation de Jésus-Christ ». Sa première venue présente Jésus comme celui qui est rejeté, qui connait l’humiliation, la souffrance et la mort. Mais lors de sa seconde venue, il revient triomphant, glorieux et souverain. En fait, sa seconde venue marque le point culminant de toute l’histoire.

Versets 11-13 : « Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu’un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable ; il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d’autre que lui ne connait. Il était habillé d’un vêtement trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu ».

Souvenez-vous, lors de son martyr, Étienne a déclaré à ses persécuteurs : « Je vois le ciel ouvert et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Act 7.56 ; cf. Marc 14.62). Aujourd’hui, le ciel n’est pas ouvert : personne ne peut voir ce qui est dans le ciel. Ces réalités sont cachées à l’homme. Mais le jour viendra, où le ciel sera ouvert, et le Fils de Dieu descendra sur la terre.

D’autres passages de l’Écriture parlent de sa seconde venue, tels que Zacharie 14 (v.3-4) et Matthieu 24 (v.27-31). Dans ce dernier passage, le Seigneur compare sa seconde venue à l’éclair qui illumine le ciel tout entier (Mat 24.27).

Au verset 11, le Seigneur est appelé « Fidèle et Véritable ». Alors qu’il s’apprête à juger et à combattre le mal, il agit dans une fidélité et une vérité absolues. Tel est le caractère admirable de notre Sauveur : « il juge et combat avec justice. »

« Ses yeux étaient comme une flamme de feu » : Les yeux sont un miroir, ils expriment les sentiments de la personne – joie, tristesse, peur… Ses yeux, comme une flamme de feu, expriment la sainteté absolue du Seigneur. Il vient pour juger la terre. Et ses yeux voient tout, son jugement est donc juste et véritable. 

« Il y avait de nombreuses couronnes sur sa tête » : on parle souvent de têtes couronnées. Mais le Seigneur porte de nombreuses couronnes, car il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois : il sera le seul à gouverner la terre.  

« Il portait un nom écrit… » nous rappelle Phil 2.9-10.

« Il était habillé d’un vêtement trempé de sang » : ceci n’est pas un rappel de son sang versé à la croix. Le contexte est bien différent : Il revient sur la terre pour prendre vengeance sur tous ceux qui s’opposent à lui. Ce sang indique le jugement divin sur une humanité qui l’a rejeté. Il écrasera les impies comme on écrase le raisin dans le pressoir. 

Ésaïe 63 nous dit : « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, tes vêtements pareils à ceux de l’homme qui écrase le raisin dans une cuve ? J’ai été seul à travailler au pressoir, sans personne d’aucun peuple avec moi. Je les ai piétinés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur. Leur sang a jailli sur mes vêtements et j’ai sali tous mes habits » (vers. 2-3). Comme le dit l’Écriture, « c’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant » (Héb 10.31).

« Son nom est la Parole de Dieu » : le verdict de la Parole de Dieu est final, qu’elle soit reçue ou rejetée.

En tant que « Parole de Dieu », Jésus a créé l’univers. Lorsque la Parole a été rejetée, le péché est entré dans le monde. Par cette même Parole, le salut est offert à tous les hommes. Et s’il y a tant d’impiété et de rébellion dans le monde, c’est parce que cette Parole a été méprisée.

Dans l’Apocalypse, au chapitre 19, la Parole descend du ciel, pour mettre en lumière la folie de résister à Jésus-Christ, la Parole de Dieu, et pour établir une fois pour toutes la prééminence de Jésus-Christ, « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs » (vers. 16).

Versets 14-16 : « Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d’un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »

Qui sont ces armées célestes sur des chevaux blancs ? Le texte nous le dit : selon le verset 8, il s’agit de l’Église du Seigneur qui revient avec le Seigneur sur la terre. Ils sont revêtus « d’un fin lin, blanc et pur. » Probablement, même si le texte ne le stipule pas, les saints anges seront aussi présents.

Jean ajoute que « de sa bouche sortait une épée aiguë pour frapper les nations ». Jésus est venu une première fois, tel un Agneau, pour donner sa vie « en rançon pour tous » (1 Tim 2.6). Mais il reviendra une seconde fois comme un Lion, pour juger et régner en justice. Enfin, le jugement divin éliminera de la terre tout ce qui offense le Tout-Puissant.

Vous réjouissez-vous qu’enfin, la terre sera purifiée de toute souillure ? (cf. Psaume 72).

« Il les dirigera avec un sceptre de fer » : vous retrouvez ces mêmes paroles dans le psaume 2, lequel présente l’intronisation et le règne du Messie sur la terre. Le Père dit au Fils : « Demande-le-moi, et je te donnerai les nations en héritage, les extrémités de la terre en possession. Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier » (Ps 2.8-9). Les nations devront se soumettre au règne juste du Messie sur la terre. Et le Seigneur les dirigera avec autorité.

Le jugement divin sur un monde qui l’a rejeté est encore amplifié par ces mots : « Et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant » (cf. Es 63.1-6). 

Tout cela montre, qu’à l’heure du jugement, il sera trop tard pour les hommes impies de s’attendre à la grâce divine. L’heure sera au jugement. Là où la grâce a été méprisée, le jugement divin est sans appel.

Nous avons peut-être de la peine à considérer que Jésus, qui s’est donné pour nous, l’Agneau de Dieu, reviendra sur la terre en qualité de Juge souverain. D’où l’appel divin, dans le même Psaume 2, pendant qu’il est encore temps : « Rendez hommage au Fils, de peur qu’il ne s’irrite et que vous n’alliez à votre perte, car sa colère s’enflamme rapidement » (Ps 2.12).

Quel appel pressant à toute personne qui entend ces paroles et qui n’a pas reçu le Sauveur dans son cœur, de se mettre en ordre avec Dieu sans attendre ! Car ce jour arrive à grands pas ; il sera alors trop tard.

Le texte biblique conclut la description du Messie par ces mots inscrits sur son vêtement et sur sa cuisse : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (vers. 16). Enfin viendra Celui qui a le droit de régner sur toute la terre, comme le souligne le Psaume 2.

  1. L’ANNONCE DU GRAND FESTIN DE DIEU (versets 17-19)

Versets 17-18 : « Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient haut dans le ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des guerriers, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands. »

Le verset 17 nous parle du « grand festin de Dieu. » Quel est ce grand festin ? Celui pour tous les oiseaux de manger la chair de tous ceux qui vont être tués dans cette gigantesque bataille, autant les rois, les chefs militaires, tous les hommes – petits et grands – ainsi que la chair des chevaux. 

Des millions d’hommes seront ainsi tués instantanément par l’épée, qui sort de la bouche du Messie (v. 15), c’est-à-dire par sa Parole. Il suffit au Seigneur de dire une chose et celle-ci s’accomplit. Quelle fin ignoble pour ces rois et ces chefs militaires, pour les grands de ce monde !

Cela nous rappelle cette parole de Galates 6.7 : « On ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi. »

La rébellion de l’homme contre Dieu n’a pas de limite. Nous lisons au verset 19 : « Alors je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui montait le cheval et à son armée. »

Chose impensable, la bête (l’antichrist, Apoc 13.1-10), ainsi que les rois de la terre et leurs armées, s’unissent pour « faire la guerre » au Fils de Dieu. 

Que nous dit le Psaume 2 ? « Celui qui siège dans le ciel rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur » (Ps 2.4-5). Jusqu’à la fin, l’homme résiste à Dieu.

  1. LE DESTIN DE LA BÊTE ET DU FAUX PROPHETE (versets 20-21)

Versets 20-21 : « La bête fut capturée, ainsi que le prétendu prophète qui avait accompli devant elle des signes miraculeux pour égarer ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous les deux furent jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. Les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. »

Quelle triste fin de parcours ! Ils auront été sur le devant de la scène mondiale pendant sept ans, dont 42 mois réellement, pour terminer leur parcours dans l’étang de feu. Ils sont capturés et jetés vivants dans l’étang de feu. Mille ans plus tard, lorsque le diable y sera jeté, la bête et le faux prophète y sont encore (20.10) et ils y seront pour toujours. Cela démontre, qu’il n’y a ni purgatoire, ni annihilation des impies.

« La terre entière » (Apoc 13.3) avait suivi « la bête », en disant : « Qui est semblable à la bête et qui peut combattre contre elle ? » (vers. 4). 

Qui suivons-nous ? Une religion, une philosophie, les puissants de ce monde ? Tous ces chemins conduisent à la ruine. Un seul chemin mène à la vie, c’est celui qui a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6).

Le dernier verset décrit un carnage effroyable, lequel dépasse notre entendement. Pensez aux milliers – voire millions – de personnes qui seront tuées en un instant sur la terre d’Israël. Tel sera « le grand festin de Dieu » (vers. 17). 

Ceci nous amène à la fin de la grande tribulation, et de l’immense conflit d’Armageddon. Le dictionnaire anglais d’Oxford définit cet endroit comme : « l’endroit de la dernière bataille décisive. »

CONCLUSION

La Parole de Dieu proclame sans équivoque l’amour de Dieu pour tous les hommes, et qu’il a envoyé son Fils pour porter nos fautes. Et tous ceux qui le reçoivent sont pardonnés et bénis pour le temps et l’éternité.

Mais la même Parole déclare, que ceux qui méprisent la miséricorde divine, expérimenteront son jugement sans miséricorde. Celui qui rejette la grâce doit s’attendre à sa colère.

Ce que déclare l’apôtre Jean (Jean 3.36) : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui. »

Redoublons dans l’intercession pour les personnes qui nous entourent et partageons la Bonne Nouvelle que Jésus a payé pour toutes nos fautes ! (cf. 2 Cor 5.14-21).

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Prédicateur: Michel Bohrer

Ésaïe 7 : Annonce du Messie

 

Ésaïe 7 : L’annonce du Messie dans un climat d’incrédulité

prédication Ésaïe 7 : Michel Bohrer, 2022_11_28, église AB Vevey

titre : Ésaïe 7 : Annonce du Messie

Résumé : Le passage que nous allons considérer est passionnant. Le royaume de Juda vit loin de Dieu, son roi Achaz est incrédule… et cependant, malgré l’incrédulité environnante, Dieu annonce la venue du Messie, celui qui allait délivrer de leurs péchés tous ceux qui se tourneraient vers lui. Il est, selon Luc, la lumière des nations et la gloire d’Israël (Lu 2.32). Il sera appelé « Emmanuel », Dieu avec nous.

Ésaïe 7 / Bible Segond21

1. A l'époque d'Achaz, fils de Jotham, lui-même fils d'Ozias qui était roi de Juda, Retsin, le roi de Syrie, monta avec Pékach, le fils de Remalia, le roi d'Israël, contre Jérusalem pour l'attaquer, mais sans parvenir à s'en emparer.
2. On annonça aux membres de la dynastie de David: «Les Syriens ont pris position sur le territoire d'Ephraïm.» Achaz et son peuple en furent tout secoués, comme les arbres de la forêt lorsqu'ils sont secoués par le vent.
3. Alors l'Eternel dit à Esaïe: «Sors donc à la rencontre d'Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l'aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier.
4. Tu lui diras: 'Sois tranquille, n'aie pas peur et que ton coeur ne se trouble pas devant ces deux bouts de bois fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie ainsi que du fils de Remalia!
5. Ne sois pas troublé parce que la Syrie a décidé de te faire du mal, parce qu'Ephraïm et le fils de Remalia disent:
6. Montons contre Juda, semons-y la panique, frayons-nous un passage et proclamons-y roi le fils de Tabeel.'
7. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Cela ne se produira pas, cela n'aura pas lieu.
8. Certes, Damas est la capitale de la Syrie et Retsin le souverain de Damas, mais d'ici 65 ans Ephraïm ne sera plus un peuple.
9. Samarie est la capitale d'Ephraïm et le fils de Remalia le souverain de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas.»
10. L'Eternel dit encore à Achaz:
11. «Demande pour toi un signe à l'Eternel, ton Dieu! Demande-le, que ce soit dans les plus extrêmes profondeurs ou les lieux les plus élevés.»
12. Achaz répondit: «Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l'Eternel.»
13. Esaïe dit alors: «Ecoutez donc, membres de la dynastie de David! Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, pour que vous abusiez encore de la patience de mon Dieu?
14. Voilà pourquoi c'est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe: *la vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l'appellera Emmanuel.
15. Il se nourrira de lait caillé et de miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien.
16. Cependant, avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné.
17. »Par l'intermédiaire du roi d'Assyrie, l'Eternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur ta famille des jours tels qu'il n'y en a jamais eu de pareils depuis le jour où Ephraïm s'est séparé de Juda.
18. Ce jour-là, l'Eternel sifflera les mouches qui sont dans le delta du Nil en Egypte et les abeilles qui se trouvent en Assyrie.
19. Elles viendront et se poseront toutes dans les pentes abruptes des torrents et les fentes des rochers, sur tous les buissons et les pâturages.
20. »Ce jour-là, à l'aide d'un rasoir loué de l'autre côté de l'Euphrate, à l'aide du roi d'Assyrie, le Seigneur rasera la tête et les poils des jambes; il coupera même la barbe.
21. Il arrivera, ce jour-là, que chacun élèvera une jeune vache et deux brebis.
22. Il y aura une telle abondance de lait qu'on se nourrira de lait caillé. Oui, c'est de lait caillé et de miel que se nourriront toutes les personnes restées dans le pays.
23. »Ce jour-là, tout endroit où il y aura 1000 ceps de vigne d'une valeur de 1000 pièces d'argent sera livré aux ronces et aux buissons épineux:
24. on y viendra muni de flèches et d'un arc, car tout le pays ne sera que ronces et buissons épineux.
25. Aucune des montagnes que l'on cultivait avec la bêche ne sera plus fréquentée, par crainte des ronces et des buissons épineux. On y lâchera le boeuf et le petit bétail foulera son sol.»

Introduction

Le passage que nous allons considérer est passionnant. Le royaume de Juda vit loin de Dieu, son roi Achaz est incrédule… et cependant, malgré l’incrédulité environnante, Dieu annonce la venue du Messie, celui qui allait délivrer de leurs péchés tous ceux qui se tourneraient vers lui. Il est, selon Luc, la lumière des nations et la gloire d’Israël (Lu 2.32). Il sera appelé « Emmanuel », Dieu avec nous.

  1. LE ROI DE JUDA ET SON PEUPLE CONFRONTE A UN GRAVE PERIL (versets 1-2)

Versets 1-2 :

« À l’époque d’Achaz, fils de Jotham, lui-même fils d’Ozias qui était roi de Juda, Retsin, le roi de Syrie, monta avec Pékach, le fils de Remalia, le roi d’Israël, contre Jérusalem pour l’attaquer, mais sans parvenir à s’en emparer.

On annonça aux membres de la dynastie de David : Les Syriens ont pris position sur le territoire d’Éphraïm. Achaz et son peuple en furent tout secoués, comme les arbres de la forêt lorsqu’ils sont secoués par le vent ».

Le premier verset décrit bien la situation à laquelle faisait face le royaume de Juda.

Nous sommes en l’an 734 av. J.-C. La Syrie et le royaume du nord, Israël, ont formé une alliance pour attaquer Juda, le royaume du sud, et renverser son roi.

Les Syriens ont pris position sur la terre du royaume du nord, appelé ici Éphraïm (la plus grande tribu d’Israël). Le roi Achaz et son peuple sont terrifiés.

Achaz ne peut pas s’attendre à Dieu, car sa vie et ses choix sont contraires à Dieu (2 Rois 16.2-4). Lorsqu’un homme ou une nation n’a pas Dieu avec lui, il a toutes les raisons d’être terrifié par les circonstances.

Durant la grande tribulation, avant le retour du Seigneur, l’Écriture dit que « … sur la terre, les nations seront dans l’angoisse… Des hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre » (Luc 21.25-26).

Mais aux croyants qui seront sur la terre durant ce temps, le Seigneur leur dit : « Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance est proche » (vers. 28).

Abraham Lincoln parle de la foi en ces termes : « La foi, ce n’est pas croire, que

Dieu peut, mais que Dieu le fera ».

Une phrase que cher Pierre Bigler citait souvent concernant la foi : 

« Croire l’incroyable, voir l’invisible, accomplir l’impossible. »

Lorsque vous êtes confrontés à une situation qui vous dépasse entièrement, que faites-vous ? C’est là, que se vérifie notre foi – ou notre manque de foi. Restons-nous dans la paix, la paix que Jésus donne, ou sommes-nous tout désemparés, comme Achaz l’a été ?

Si vous avez Dieu pour appui, vous pouvez affirmer : « Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme ? » (Héb 13.6, citation du Psaume 118.8).

Est-ce là votre assurance ? Pouvez-vous dire, quelle que soit la situation à laquelle vous faites face : « Je n’aurai peur de rien » ?

  1. PROMESSE DE DELIVRANCE DE DIEU (vers. 3-9)

Que fait l’Éternel ? Il envoie un homme pour encourager le roi.

Verset 3 : 

« Alors l’Éternel dit à Ésaïe : Sors donc à la rencontre d’Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l’aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier ».

Le roi Achaz n’a pas demandé l’aide du Seigneur. Mais le Seigneur lui-même vient lui offrir son aide. Il envoie Ésaïe avec son fils, Shear-Jashub, qui signifie « un reste reviendra. » Oui, il y aura jugement et captivité, mais un reste reviendra. Le peuple de Juda ne sera donc pas détruit par l’alliance de la Syrie et d’Israël.

L’endroit, où se trouvait le roi Achaz, est significatif : probablement, il inspectait le niveau d’eau en vue d’un siège de la ville de Jérusalem.

Écoutons ce que l’Éternel dit à Achaz :

Versets 4-9 :

« Tu lui diras : Sois tranquille, n’aie pas peur et que ton cœur ne se trouble pas devant ces deux bouts de bois fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie ainsi que du fils de Remalia !

Ne sois pas troublé, parce que la Syrie a décidé de te faire du mal, parce qu’Éphraïm et le fils de Remalia disent 

Montons contre Juda, semons-y la panique, frayons-nous un passage et proclamons-y roi le fils de Tabeel.

Voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel : Cela ne se produira pas, cela n’aura pas lieu. »

Certes, Damas est la capitale de la Syrie et Retsin le souverain de Damas, mais d’ici 65 ans Éphraïm ne sera plus un peuple.

Samarie est la capitale d’Éphraïm et le fils de Remalia le souverain de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas. »

Quelles sont les premières paroles de l’Éternel à Achaz ?

« Sois tranquille, n’aie pas peur ! » Remarquez combien Dieu le traite avec bonté, une bonté qu’il ne mérite pas.

Quelle serait votre réponse à cette offre si généreuse du Seigneur ? Nous verrons plus tard, quelle a été la réponse du roi Achaz.

Les conseils de Dieu sont très pratiques (« sois tranquille »), parce que basés sur la réalité. Et lorsque le Seigneur nous donne un conseil, une direction, il le fait par sa Parole. D’où l’importance vitale de la connaitre. La foi ne signifie pas avancer les yeux fermés, en disant « je fais confiance à Dieu. » Mais comme il est dit dans le Psaume 119 : « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier » (Ps 119.105).

Comment Dieu appelle-t-il les deux rois dont Achaz a si peur ? « Ces deux bouts de bois fumants. » Achaz est tellement agité. Mais quand on est agité, on ne peut pas penser clairement, car c’est la peur qui vous maitrise.  Combien de fois la Bible nous dit : « N’aie pas peur ! »

Souvenons-nous des paroles de David dans le Psaume 27 : « L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur ? L’Éternel est le soutien de ma vie : qui devrais-je redouter ? » (Ps 27.1). Et l’apôtre Paul dira : « Nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Cor 5.7).

Ne mettons jamais le problème devant nos yeux. Mais mettons toujours le Seigneur devant nos yeux, et voyons le problème au travers du Seigneur !

Remarquez l’arrogance de ces deux rois, qui veulent s’en prendre à Juda : « Montons… assiégeons… battons en brèche… proclamons… » (vers. Segond). En réalité, ces deux rois ne sont que des hommes. Et le décret divin est sans appel. L’Éternel déclare : « cela ne se produira pas, cela n’aura pas lieu » (v. 7). Et il ajoute : « D’ici 65 ans, Éphraïm ne sera plus un peuple » (les 10 tribus du royaume du nord).

Note historique : les Assyriens ont conquis Israël, le royaume du nord, en 722 av. J.-C., et en 669 (734 moins 65 ans = 669 av. J.-C.), le roi d’Assyrie, Assurbanipal, a établi des colons étrangers sur la terre d’Israël. Les Israélites restés dans le pays et ces colons se sont mariés, ce qui a donné naissance aux Samaritains (2 Rois 17.24-34).

Le Seigneur ajoute : « Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas » (vers. 9). Achaz et le peuple de Juda devaient recevoir la promesse de Dieu, et lui faire confiance. Autrement, ils seraient les perdants. La suite montre, que la situation de Juda s’est empirée, alors qu’ils sont devenus les sujets de l’Assyrie.

« Apprends-nous, Seigneur, à te craindre tellement, car tu es le Tout-Puissant, que nous ne craindrons pas les hommes. »

Remercions le Seigneur pour les difficultés et les contre-temps : ceux-ci sont une opportunité de lui faire confiance, qu’il agira parfaitement.

  1. L’OFFRE GENEREUSE DE DIEU ET LE REFUS D’ACHAZ (vers. 10-13)

Versets 10-12 :

« L’Éternel dit encore à Achaz : Demande pour toi un signe à l’Éternel, ton Dieu ! Demande-le, que ce soit dans les plus extrêmes profondeurs ou les lieux les plus élevés. Achaz répondit : Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l’Éternel »

L’Éternel est si bon, si patient, si généreux, qu’il s’adresse encore à Achaz. Il lui offre de lui demander « un signe », un miracle qui attesterait au roi que l’alliance de la Syrie et d’Israël serait brisée. Achaz pouvait demander tout ce qu’il voulait, depuis le ciel si élevé jusqu’en bas sur la terre. Il avait carte blanche.

Que demanderiez-vous au Seigneur ? Le Seigneur a dit à ses disciples : « Demandez et l’on vous donnera » (Mat 7.7).

La réponse du roi est aussi lamentable qu’hypocrite : « Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l’Éternel » (allusion à Deut 6.16).

Le roi cache son incrédulité par un semblant de piété et une fausse humilité.

En fait, Achaz avait déjà choisi de faire confiance à l’Assyrie. C’est ce que nous lisons dans 2 Rois 16 : « Achaz envoya des messagers à Tiglath-Piléser, le roi d’Assyrie, pour lui dire : Je suis ton serviteur et ton fils. Monte et délivre-moi des attaques du roi de Syrie et du roi d’Israël. Achaz prit l’argent et l’or, qui se trouvaient dans la maison de l’Éternel et dans les trésors du palais royal, et il les envoya en cadeau au roi d’Assyrie. Le roi d’Assyrie l’écouta : il monta contre Damas, s’en empara, exila ses habitants à Kir et fit mourir Retsin » (2 Rois 16.7-9).

Chers amis, la foi se démontre par l’obéissance à Dieu. Comme le dit Jacques : « La foi, si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même » (Jac 2.17). Soyons des hommes de la trempe de Josué, qui a dit à Israël à la fin de sa vie : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Jos 24.15).

Le Seigneur place le royaume de Juda devant ses responsabilités :

Verset 13 (vers. Segond.) : « Écoutez donc, maison de David ! Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des hommes, que vous lassiez encore celle de mon Dieu ? »

Par son refus, Achaz a lassé la patience de l’Éternel, ainsi que celle du prophète. Il a refusé de demander à l’Éternel un signe, lequel était pour lui-même. Eh bien, le Seigneur lui-même donnera un signe, non pas à Achaz, incrédule, mais à toute la maison d’Israël.

  1. L’ANNONCE GLORIEUSE DE LA NAISSANCE DU MESSIE (v. 14-16)

Verset 14 :

« Voilà pourquoi c’est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe : la vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l’appellera Emmanuel. »

Quel est ce signe ? 

La naissance miraculeuse du Messie, né de la vierge Marie, ainsi que l’atteste le Saint-Esprit dans l’Évangile de Matthieu : « Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : La vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Mat 1.22-23).

C’est Jésus qui délivrerait ultimement le peuple d’Israël.

L’être humain, par son incrédulité, ne peut pas frustrer les plans de Dieu. Ne soyons pas frustrés, lorsque les choses ne vont pas comme nous l’aurions souhaité ! Les plans du Seigneur s’accompliront toujours. Faisons-lui confiance et louons-le pour sa grande bonté et sa souveraineté ! 

Dans la réalité, ce n’est pas toujours facile… mais apprenons du Seigneur, entrons dans ses voies.

Le langage des versets 15 et 16 est difficile :

Versets 15-16 :

« Il se nourrira de lait caillé (de la crème) et de miel jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.

Cependant, avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné. »

Certains pensent que « la vierge » était une jeune femme vierge lors de la prophétie d’Ésaïe ; elle s’était mariée et avait eu un enfant. Comme le souligne le verset 16, « avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné. »

En l’espace de trois ans, en 732 av. J.-C., la coalition de la Syrie et d’Israël a été brisée, lorsque Tiglath-Pileser III a détruit Damas.

Il y aurait donc un signe proche, une jeune femme vierge du temps d’Ésaïe – pour accomplir la prophétie des versets 15 et 16. Et un signe plus lointain, la naissance miraculeuse du Messie, lequel serait la clé pour la délivrance ultime du peuple de Juda. Ces deux aspects, un signe proche et un signe lointain, sont fréquents dans la prophétie biblique. L’accomplissement du premier signe est la garantie de l’accomplissement du second.

Le fait que cet enfant se nourrira de crème et de miel n’est pas une allusion à l’abondance ; l’opposé est vrai. Comme les versets 21 et 22 le soulignent, il y aura une telle abondance de crème et de miel, parce que les champs ne seront pas cultivés. Le pays sera dans la désolation, signe de jugement sur le pays.

Ainsi, Dieu a été fidèle à sa promesse faite à Achaz. Mais l’incrédulité du roi et son appel à l’Assyrie de le secourir a eu des conséquences lourdes. Juda a dû payer un lourd tribut à la puissance assyrienne (v. 17-25).

Comme le dit l’Écriture, « on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi » (Gal 6.7).

  1. LE JUGEMENT DIVIN SUR LE ROYAUME DE JUDA (vers. 17-25)

Parce que le roi Achaz et son peuple ont refusé de faire confiance à l’Éternel, le Seigneur punira Juda. Comment ? Les versets 17 à 19 le décrivent.

Versets 17-19 : 

« Par l’intermédiaire du roi d’Assyrie, l’Éternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur ta famille des jours, tels qu’il n’y en a jamais eu de pareils depuis le jour, où Éphraïm s’est séparé de Juda.

Ce jour-là, l’Éternel sifflera les mouches qui sont dans le delta du Nil en Égypte et les abeilles qui se trouvent en Assyrie.

Elles viendront et se poseront toutes dans les pentes abruptes des torrents et les fentes des rochers, sur tous les buissons et les pâturages. »

Achaz avait demandé l’aide du roi assyrien. Selon son désir, il aura le roi assyrien… mais le prix payé pour son incrédulité sera énorme. L’aide de l’Assyrie ne sera pas une aide, mais se traduira par oppression et tyrannie. C’est ce que nous lisons dans les Chroniques :

« Tilgath-Pilnéser, le roi d’Assyrie, vint contre lui et le traita en ennemi, au lieu de le soutenir. Achaz avait dépouillé la maison de l’Éternel, le palais royal et la maison des chefs, pour faire des cadeaux au roi d’Assyrie, mais cela ne lui servit à rien » (2 Chr 28.20-21).

Il se peut que nos échecs les plus cuisants soient le résultat de désirs exaucés. 

Dieu appellera les « mouches » de l’Égypte, c’est-à-dire les soldats égyptiens, lesquels étaient aussi nombreux et embêtants que les mouches. Il fera appel aussi aux « abeilles » de l’Assyrie, à ses soldats, lesquels étaient aussi vicieux que les abeilles. C’est ainsi, que l’armée assyrienne allait envahir tout le territoire de Juda ; rien ne serait épargné.

Les versets suivants décrivent le châtiment divin sur le peuple de Juda.

Versets 20-25 : 

« Ce jour-là, à l’aide d’un rasoir loué de l’autre côté de l’Euphrate, à l’aide du roi d’Assyrie, le Seigneur rasera la tête et les poils des jambes ; il coupera même la barbe.

Il arrivera, ce jour-là, que chacun élèvera une jeune vache et deux brebis.

Il y aura une telle abondance de lait qu’on se nourrira de lait caillé. Oui, c’est de lait caillé et de miel, que se nourriront toutes les personnes restées dans le pays.

Ce jour-là, tout endroit, où il y aura 1’000 ceps de vigne d’une valeur de 1’000 pièces d’argent, sera livré aux ronces et aux buissons épineux :

On y viendra muni de flèches et d’un arc, car tout le pays ne sera que ronces et buissons épineux.

Aucune des montagnes que l’on cultivait avec la bêche ne sera plus fréquentée, par crainte des ronces et des buissons épineux. On y lâchera le bœuf et le petit bétail foulera son sol ».

Juda allait devoir subir une situation de privation et d’humiliation. L’empire assyrien, tel un « rasoir », allait raser les cheveux de Juda. De ce temps-là, au Moyen-Orient, le fait de couper les cheveux et de raser la barbe était un signe d’humiliation et de profonde détresse. 

Remarquez, que c’est « le Seigneur », qui rasera Juda. Avec quel rasoir ? Celui, que le roi Achaz a loué à grand prix, pour qu’il rase la Syrie et Israël. Un rappel que Dieu est souverain, et il se sert de qui il veut !

L’Écriture parle d’une « abondance de lait. » Les vaches, n’ayant pas de veau à nourrir, il y aura trop de lait. Il y aura également tant de « miel », résultat de champs non cultivés et laissés à l’abandon. Il est mentionné à trois reprises que tout le pays ne sera que « ronces et buissons épineux. »

Conclusion

Ce chapitre est une leçon pour nous.

Nous pouvons être enfants de Dieu, aimés et pardonnés, car nous avons reçu Jésus-Christ dans notre cœur, le seul Sauveur et Seigneur.

Mais, si nous nous éloignons de Dieu, tel Juda, notre vie sera stérile, sans fruit pour le Seigneur. Il y a tant de chrétiens, nés de nouveau, dont l’âme est sauvée, mais dont la vie est perdue, gaspillée.

Recevons et vivons cette parole de l’apôtre Pierre :« Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans son corps, vous aussi armez-vous de la même pensée : celui qui a souffert dans son corps en a fini avec le péché afin de ne plus vivre en suivant les désirs des hommes, mais la volonté de Dieu, pendant le temps qu’il lui reste à vivre ici-bas » (1 Pi 4.1-2).

Ésaïe 6 : La vision d’Esaïe du Dieu trois fois saint

Ésaïe 6 : La vision d’Esaïe du Dieu trois fois saint

prédication Ésaïe 6 : Michel Bohrer, 2022_08_15, église AB Vevey

titre : Ésaïe 6 : La vision d’Esaïe du Dieu trois fois saint

Résumé : Nous lisons au premier verset du livre d’Ésaïe, au chapitre 6 : « L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé ; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple ».

Ce chapitre 6 est un chapitre-clé du livre d’Ésaïe, car il constitue l’appel du prophète à son ministère prophétique. Pourquoi cet appel ne se situe pas au premier chapitre ?

Les chapitres sont placés par priorité et non chronologiquement. Les cinq premiers chapitres sont une introduction au livre. Ésaïe est appelé à dénoncer l’endurcissement du peuple – et le jugement qui s’ensuit – et à annoncer la venue du Messie.

Ésaïe 6 / Bible Segond21

1. L'année de la mort du roi Ozias, j'ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple.
2. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler.
3. Ils se criaient l'un à l'autre: «*Saint, saint, saint est l'Eternel, le maître de l'univers! Sa gloire remplit toute la terre!»
4. Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée.
5. Alors j'ai dit: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l'Eternel, le maître de l'univers!»
6. Cependant, l'un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu'il avait prise sur l'autel à l'aide de pincettes.
7. Il a touché ma bouche avec elle et a dit: «Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.»
8. J'ai entendu le Seigneur dire: «Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous?» J'ai répondu: «Me voici, envoie-moi!»
9. Il a alors ordonné: *«Va dire à ce peuple: 'Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas.'
10. Rends insensible le coeur de ce peuple, endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux pour qu'il ne voie pas de ses yeux, n'entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son coeur, ne se convertisse pas et ne soit pas guéri.»
11. J'ai dit: «Jusqu'à quand, Seigneur?» Et il a répondu: «Jusqu'à ce que la dévastation ait privé les villes d'habitants et les maisons d'êtres humains et que le territoire soit dévasté, désertique,
12. jusqu'à ce que l'Eternel ait éloigné les êtres humains et qu'une grande partie du pays soit abandonnée.
13. S'il y reste encore un dixième des habitants, à leur tour ils passeront par les flammes. Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, la souche de ce peuple donnera une sainte descendance.»

Nous lisons au premier verset du livre d’Ésaïe, au chapitre 6 : « L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé ; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple ».

Ce chapitre 6 est un chapitre-clé du livre d’Ésaïe, car il constitue l’appel du prophète à son ministère prophétique. Pourquoi cet appel ne se situe pas au premier chapitre ?

Les chapitres sont placés par priorité et non chronologiquement. Les cinq premiers chapitres sont une introduction au livre. Ésaïe est appelé à dénoncer l’endurcissement du peuple – et le jugement qui s’ensuit – et à annoncer la venue du Messie.

Quelle était la situation du royaume de Juda ?

Le roi Ozias (« l’Éternel est ma force ») est mort en 739 av. J.-C. Il a régné 52 ans à Jérusalem (2 Chr 26.3). Sous Ozias, Juda a connu une période de prospérité et de paix. Et Dieu a été avec lui jusqu’au jour où son cœur s’est élevé.

En totale désobéissance à Dieu, il est entré dans le temple pour brûler des parfums sur l’autel des parfums, ce qui était réservé exclusivement aux prêtres, aux descendants d’Aaron.

Dieu l’a frappé sur le champ par la lèpre et Ozias a quitté précipitamment le temple. Il a été lépreux jusqu’à sa mort, et il a habité dans une maison isolée (2 Chr 26.16-21).

Maintenant, le roi Ozias est mort. Quel sera l’avenir ? Dieu se révèle à son prophète dans une vision. Le roi Ozias est mort… mais le vrai Roi d’Israël n’est pas mort. Il est sur le trône et il règne.

LA VISION D’ESAÏE DU DIEU TROIS FOIS SAINT

Versets 1-4 :

« L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé ; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre : Saint, saint, saint est l’Éternel, le maître de l’univers ! Sa gloire remplit toute la terre !

Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée. »

Ésaïe a été saisi en esprit et il a vu le Seigneur, Adonai, celui qui est souverain sur toutes choses. Selon le verset 5, il est « le roi, l’Éternel, le maître de l’univers ».

Qui est assis sur le trône ? Peut-être vous rappelez-vous que l’apôtre Jean a cité une partie du chapitre 6 d’Ésaïe (v. 9-10), en parlant de Jésus. Et il ajoute : « Ésaïe dit cela lorsqu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui » (Jean 12.41). C’est peut-être là que le prophète a vu le Christ pré-incarné, qui est, comme l’écrit l’apôtre Paul dans les Romains, « au-dessus de tout, Dieu béni éternellement » (Rom 9.5).

Le bord de son vêtement remplissait le temple, ce qui souligne sa royauté et sa majesté.

Nous sommes en l’an 739 av. J.-C. Le prophète faisait face à une situation difficile. Encore 17 ans, et les dix tribus du royaume du nord allaient être déportées en Assyrie. Quant au royaume du sud, Juda, la situation n’était guère meilleure. La majorité avait abandonné l’Éternel, comme le chapitre premier le souligne. Sans repentance de leur part, ils seraient eux aussi emmenés en captivité.

Cette situation devait toucher le prophète profondément.

Que fait le Seigneur ? Il se révèle à son prophète comme celui qui est souverain sur toutes choses. Il est assis sur le trône, et il règne.

Nous aussi, nous faisons face à des situations qui nous touchent profondément ! Ne sommes-nous pas attristés par tant de personnes qui nous entourent et qui sont indifférentes aux choses de Dieu ?

Si vous l’êtes, le Seigneur se révèle à nous comme étant Adonai, celui qui est souverain sur toutes choses. Ne nous décourageons pas, mais soyons des lumières là où le Seigneur nous a placés !

L’épidémie de Covid qui a frappé la planète interpelle l’être humain, et met en évidence sa vulnérabilité. Ce virus l’a obligé à ralentir son élan et à mettre en veilleuse de nombreux projets.

Mais pour nous qui connaissons le Seigneur, nous ne sommes pas ébranlés. Nous voulons d’autant plus nous en remettre à notre Père céleste, qui est souverain sur la planète et sur tout l’univers, être à son écoute et vivre plus près de lui.

« Merci Seigneur, tu n’as pas abdiqué : tu es sur le trône, tu écoutes nos prières, et tu agis dans les cœurs. Et tu accordes encore ton pardon à toutes celles et ceux qui se tournent vers toi. »

Ce passage parle des « séraphins », littéralement, « ceux qui brûlent ». Ils sont nommés ainsi probablement à cause de leur zèle ardent pour Dieu. Ils forment une classe particulière d’anges.

Ils ont chacun 6 ailes. Avec deux ailes, ils se couvrent le visage : même en tant qu’esprits exaltés, ils ne peuvent contempler pleinement la vision de la gloire divine.

Avec deux ailes ils se couvrent les pieds : peut-être un signe de révérence envers Dieu ; ils ne marchent pas impunément sur un lieu saint (rappelez-vous Moïse au buisson ardent).

Avec deux ailes, ils volent : c’est avec rapidité qu’ils exécutent les ordres de Dieu.

Que font les séraphins ? Ils proclament l’essence même de Dieu, sa sainteté absolue. Et leurs cœurs éclatent en adoration.

En proclamant « saint, saint, saint est l’Eternel », les séraphins proclament la sainteté absolue de Dieu. D’ailleurs, le terme « le Saint d’Israël » est mentionné 26 fois dans Ésaïe. Cela signifie que le divin est séparé de l’humain. Dieu est saint, totalement séparé de ses créatures. Comme il le déclare dans Osée, « je suis Dieu, et non pas un homme » (Osée 11.9).

Par la même occasion, les séraphins proclament la nécessité absolue pour l’homme d’être purifié, avant de pouvoir se tenir dans la présence de Dieu et de le servir (v. 5-7).

Ne l’oublions jamais : Dieu ne compromet pas avec le péché. Et il ne fera aucun compromis en relation avec le péché dans ma vie. Dieu hait le péché, lequel a amené tant de misères dans le monde.

Oh ! Combien nous avons besoin d’une vision renouvelée de la personne de Dieu ! Ne considérons pas seulement son amour – et combien il nous aime – mais aussi sa sainteté.

Autant il est amour, autant il est saint. Et parce qu’il est saint, il ne permettra pas le péché dans ma vie. Un jour, il jugera tous ceux qui commettent le mal.

Le prophète a été submergé par la vision du Dieu trois fois saint.

Lorsque nous entrons dans la présence de Dieu, ne nous précipitons pas ! Car nous entrons dans la sainte présence de notre Dieu, et nous ne pouvons en aucun cas venir par nous-mêmes.

N’oublions jamais que ce n’est que par Jésus-Christ, par son sang versé, que nous avons accès à la sainte présence de Dieu.

À l’intérieur de la synagogue de Lausanne, tout devant, sont écrits ces mots en hébreu : « Saches devant qui tu te tiens. »

Le verset 4 ajoute que « le temple a été rempli de fumée ». Cette fumée pourrait être la « colonne de nuée » qui accompagnait les israélites dans le désert (Ex 16.10).

Rappelez-vous, lors de l’inauguration du temple à Jérusalem, il est dit que « la nuée remplit la maison de l’Éternel. Les prêtres ne purent pas y reprendre leur service à cause de la nuée. La gloire de l’Éternel remplissait en effet la maison de l’Éternel » (1 Rois 8.10-11).

Combien cela souligne que le Dieu glorieux et tout puissant est inaccessible à l’homme pécheur. Cette fumée marque l’ineffable sainteté de Dieu. Et le prophète a réalisé qu’il ne pouvait pas, en tant qu’homme, se tenir dans la présence du « roi, l’Éternel, le maître de l’univers » (v. 5).

Vous savez, nous voulons tellement « faire ». Mais nous devons plutôt laisser Dieu « faire », le laisser agir dans nos cœurs, être transformés par lui, et le laisser nous remplir de sa sainte présence. Alors seulement, nous pourrons faire, mais uniquement ce qu’il nous demande.

LA CONFESSION ET LA PURIFICATION DU PROPHETE

Versets 5-7 :

« Alors j’ai dit : Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l’Éternel, le maître de l’univers ! Cependant, l’un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu’il avait prise sur l’autel à l’aide de pincettes. Il a touché ma bouche avec elle et a dit : Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié. »

Le prophète ne s’est pas mis à proclamer de ses lèvres : « Saint, saint, saint est l’Éternel. » Plutôt, il a été repris dans sa conscience et n’a pu que confesser son manque de pureté et son incapacité propre à servir Dieu. Esaïe était déjà un homme de Dieu avant cet épisode. Mais ce n’est que lorsqu’il a rencontré Dieu qu’il a pu se voir tel qu’il était.

Ésaïe mentionne ses « lèvres ». Les lèvres, les paroles que nous prononçons, sont le reflet de nos pensées, et nos pensées sont en relation directe avec nos actes.

Qu’a fait le Seigneur ? Par l’un des séraphins, il est venu à son secours et l’a purifié. Ce n’est qu’alors qu’Ésaïe était prêt à intercéder pour le peuple de Juda et à proclamer la parole de Dieu.

Même en tant qu’enfants de Dieu, aimés et pardonnés, nous avons besoin de revenir fréquemment à la croix.

Il en a été de même pour d’autres hommes de Dieu.

Lorsque le prophète Daniel a vu le Seigneur, il a dit : « Je me suis retrouvé sans force. Mes traits se sont décomposés et j’ai perdu toute force » (Da 10.8). Et pourtant, le Seigneur l’appelle « homme bien-aimé » (Dan 10.11,19 ; vers. Segond).

Lorsque Job, un homme « intègre et droit », qui « craignait Dieu et se détournait du mal » (Job 1.1) a réalisé la toute-puissance de Dieu, il a dit : « c’est pourquoi je me condamne et je reconnais mes torts (= je me repens) sur la poussière et sur la cendre » (Job 42.6).

Et quand Pierre a réalisé qui était Jésus – suite à la pêche miraculeuse – il est tombé à ses genoux et s’est écrié : « Seigneur, éloigne-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur » (Luc 5.8).

Et souvenez-vous de l’apôtre Jean, exilé sur l’île de Patmos. Lorsqu’il a vu le Seigneur Jésus glorifié, il écrit : « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort » (Apoc 1.17).

Au chapitre précédent, Ésaïe avait annoncé des paroles de jugement envers la nation d’Israël, en utilisant l’expression « malheur. » Mais maintenant, alors qu’il est devant le Seigneur, il ne peut que dire : « malheur à moi ! » Il s’est identifié à son propre peuple. Il ne s’est pas reconnu meilleur que ses compatriotes. Il n’a pu que proclamer son indignité totale, face au Dieu Tout-Puissant.

Il s’est vu tel le lépreux dans l’ancienne alliance, qui devait habiter hors du camp et devait crier : « Impur ! Impur ! » (Lév 13.45).

Lorsque nous nous comparons à d’autres, nous pouvons penser que nous ne sommes pas si mal. Mais lorsque je me place devant le Dieu trois fois saint, devant Jésus-Christ, « le vrai Dieu » (1 Jean 5.20), comme l’écrit l’apôtre Jean, je ne puis que tomber à ses pieds et implorer son pardon et sa grâce.

Ne nous comparons jamais à autrui, chers amis, mais plaçons-nous aux pieds de celui qui nous a tant aimés et qui nous a sauvés. C’est là que nous aurons une perspective juste de qui nous sommes.

Le prophète Malachie écrit : « Qui pourra supporter le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il apparaîtra ? » (Mal 3.2).

Comme l’écrit David : « Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur… » (Ps 24.3-4).

Qu’il est beau de voir que le Seigneur ne nous laisse pas dans notre misère ou nos manquements ! Et combien grande est la compassion de notre Dieu. Alors que nous lui demandons pardon, il voit notre misère, notre cri, et il vole à notre secours.

Comme le dit le Psaume 116 : « L’Éternel fait grâce et il est juste, notre Dieu est rempli de compassion » (Ps 116.5).

Rappelez-vous Jésus : lorsqu’il parcourait les villes et les villages, l’Écriture dit : « À la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Mat 9.36).

Nous n’avons rien à cacher devant Dieu : il connait nos forces et nos faiblesses. Nous pouvons venir à lui en tout temps, car il a une grande compassion envers les siens.

Y a-t-il un domaine dans notre vie, où nous avons besoin de repentance ? Surtout n’hésitons pas ! Venons à lui, confessons-lui nos manquements, nos chutes ! Il vous recevra avec une immense compassion. Il vous pardonnera et vous rétablira (1 Jean 1.9).

Là où il y a confession, il y a miséricorde : « Voici ce que dit le Très-Haut, celui dont l’habitation est éternelle et le nom saint : j’habite dans les hauteurs et la sainteté, mais je suis aussi avec l’homme brisé et abattu afin de redonner vie à l’esprit abattu, afin de redonner vie au cœur brisé » (És 57.15).

LA MISSION D’ÉSAÏE

Ce n’est qu’après avoir été purifié qu’Esaïe a entendu la voix du Seigneur.

Verset 8 :

« J’ai entendu le Seigneur dire : Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous ? (Le « nous » est une allusion à la trinité (cf. nous, Gen 1.26 ; 11.7)J’ai répondu : Me voici, envoie-moi ! ».

La question posée par le Seigneur est très directe : « Qui vais-je envoyer ? »

La réponse du prophète n’en est pas moins directe : « Me voici, envoie-moi ! » Il est prêt à servir, sans savoir ce que le Seigneur lui demandera. Il n’y a aucune objection, aucune condition de sa part.

Dès sa conversion, le croyant est appelé à servir, à être, par sa vie, un témoin du Seigneur. Ceci n’est pas une corvée mais un privilège. Sommes-nous prêts, suis-je prêt ? Le Seigneur ne force personne. Mais il ne peut utiliser que des instruments sanctifiés et consentants.

Pour cela, nous avons besoin de revenir constamment à la croix et confesser ce qui n’est pas à sa gloire, afin d’être pardonné et purifié. Alors notre service pour le Seigneur sera en bénédiction.

Versets 9-10 :

« Il a alors ordonné : Va dire à ce peuple : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas. Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux pour qu’il ne voie pas de ses yeux, n’entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son cœur, ne se convertisse pas et ne soit pas guéri. »

En lisant ces versets, je suis triste. Le Seigneur n’appelle plus son peuple mon peuple, mais « ce peuple. » Il a tout fait pour ce peuple : il les a souverainement choisis – parmi toutes les nations de la terre – il les a comblés de bénédictions… mais ce peuple a fait la sourde oreille et a ignoré celui qui les a choisis.

Comme il est dit dans Ézéchiel : « Que celui qui voudra écouter écoute, et que celui qui ne voudra pas n’écoute pas, car c’est une famille de rebelles » (Éz 3.27).

La mission d’Ésaïe n’est donc pas facile. Dieu a appelé son prophète à proclamer sa parole fidèlement et sans peur, sachant que son message serait rejeté par la majorité.

Ce n’est pas le manque de lumière ou de la Parole de Dieu qui a détruit la nation d’Israël. Ils en ont bénéficié à profusion. Mais étant donné que ce peuple ne veut pas de la Parole, Dieu le rendra insensible par cette même parole.

Le prophète Amos annonce le jugement sur le royaume du nord, Israël, parce que celui-ci a rejeté la parole de l’Éternel. « Les jours viennent, déclare le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la faim du pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Eternel. Ils erreront alors d’une mer à l’autre, du nord à l’est, ils iront çà et là pour chercher la parole de l’Eternel, et ils ne la trouveront pas » (Amos 8.11-12).

En conséquence, ce peuple n’entendrait plus ses paroles ; Dieu garderait le silence. Il était trop tard.

Quelle application pour nous chrétiens, qui portons le beau nom de Christ ! Combien ont à profusion la Parole de Dieu, mais n’en ont pas faim !

C’est le commentateur Vine qui a écrit : « Un homme peut tellement s’endurcir qu’il rend sa condition irrémédiable. »

Peut-être vous rappelez-vous que Jésus a cité ces paroles d’Ésaïe, pour montrer qu’Israël ne pouvait pas croire, parce qu’il ne voulait pas croire (Jean 12.40 ; cf. Mat 24.37-39).

Jésus a dit aux chefs religieux : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jean 5.40).

Versets 11-13 :

« J’ai dit : Jusqu’à quand, Seigneur ? Et il a répondu : Jusqu’à ce que la dévastation ait privé les villes d’habitants et les maisons d’êtres humains et que le territoire soit dévasté, désertique, jusqu’à ce que l’Éternel ait éloigné les êtres humains et qu’une grande partie du pays soit abandonnée. S’il y reste encore un dixième des habitants, à leur tour ils passeront par les flammes.

Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, la souche de ce peuple donnera une sainte descendance ».

La question posée par Ésaïe est éloquente : « Jusqu’à quand, Seigneur ? » Ces paroles de jugement sont si dures que le prophète demande pendant combien de temps il devra annoncer ce message ?

La réponse est sans appel : « jusqu’à » ce que le jugement tombe sur le royaume de Juda, l’exile à Babylone. Ses habitants seraient déportés du « pays ». Que de drames engendrés par les déportations !

Dans sa miséricorde, Dieu épargnera un reste (« un dixième »), mais celui-ci connaîtra aussi la tourmente.

Reste-t-il un espoir pour Israël ?

Au niveau humain, il n’y a aucun espoir ! Un peuple déporté pendant près de 2’000 ans s’intègre là où il se trouve, et est assimilé. Mais parce que Dieu est Dieu, et pas un homme, il y a un espoir pour ce peuple.

Ce peuple devra passer par la tribulation, mais le jugement de Dieu n’est pas son dernier mot. « Un reste » sera sauvé (c’est un des thèmes d’Ésaïe).

Le térébinthe et le chêne sont deux arbres du Proche-Orient qui peuvent repousser à partir de leur souche, même après avoir été abattus.

Ainsi, dans sa grande miséricorde, Dieu promet que « une sainte postérité renaîtra de ce peuple » (cf. Mal 3.1-3 ; Amos 9.11-15 ; Rom 9.27).

CONCLUSION :

Ma responsabilité est de semer la Parole de vie. Mais la responsabilité de toucher les cœurs de ceux qui entendent appartient à l’Esprit de Dieu. Sachons que la parole de Dieu accomplit toujours son œuvre.

Comme le dit Paul dans 2 Corinthiens : « Grâces soient rendues à Dieu, lui qui nous fait toujours triompher en Christ et qui propage partout, à travers nous, le parfum de sa connaissance !

Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie. »

Et pour cette mission, qui donc est qualifié ? (2 Cor 2.14-16 ; vers. Segond/Seg. 21).

La Parole de Dieu que nous proclamons accomplit toujours son œuvre, quel que soit le résultat dans les cœurs. Cela ne nous appartient pas.

Ne nous lassons donc pas d’apporter la Parole à nos contemporains, quel que soit le résultat apparent !

Mais assurons-nous d’être des vases qui ont été purifiés. Comme l’apôtre Paul le dit dans 2 Timothée : « Si donc quelqu’un se purifie de ces choses, il sera un vase d’usage noble, saint, utile à son maître, prêt pour toute œuvre bonne » (2 Tim 2.21).