Apocalypse #20: Apocalypse chapitre 12 La femme, le dragon, et l’enfant

Apocalypse #20: Apocalypse chapitre 12 La femme, le dragon, et l’enfant

prédication Apocalypse 12 : Michel Bohrer, 2019_05_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #20: Apocalypse chapitre 12 La femme, le dragon, et l’enfant

Résumé : Les chapitres 12 à 14 forment une parenthèse. Le texte n’avance pas au niveau chronologique, mais il fournit des informations importantes pour la compréhension du livre. Ces chapitres présentent les personnages-clé en relation avec les jugements des trompettes : Une femme, Israël (12.1-2) – un grand dragon rouge, Satan (12.3-4) – un enfant mâle, Jésus-Christ (12,5-6) – un archange, Michel (12.7-12) – le reste de la descendance de la femme (12.13-17) – la bête qui monte de la mer, le futur dictateur mondial (13.1-10) – la bête qui monte de la terre, le faux prophète (13.11-18).

Introduction

Les chapitres 12 à 14 forment une parenthèse. Le texte n’avance pas au niveau chronologique, mais il fournit des informations importantes pour la compréhension du livre. Ces chapitres présentent les personnages-clé en relation avec les jugements des trompettes :

Une femme, Israël (12.1-2) – un grand dragon rouge, Satan (12.3-4) – un enfant mâle, Jésus-Christ (12,5-6) – un archange, Michel (12.7-12) – le reste de la descendance de la femme (12.13-17) – la bête qui monte de la mer, le futur dictateur mondial (13.1-10) – la bête qui monte de la terre, le faux prophète (13.11-18).

Le chapitre 12 n’est pas un chapitre difficile. Pratiquement, tous les symboles sont expliqués dans l’Ecriture. Mais bien sûr qu’il nécessite non seulement une lecture mais une étude personnelle attentive.

Quel est le thème de ce chapitre ? Il traite de la campagne satanique pour détruire la race juive.

Le texte parle de guerre : guerre sur la terre, mais aussi dans le ciel. Aujourd’hui, la vaste majorité des populations occidentales veulent la paix. Certains slogans sont devenus des dogmes : la paix à tout prix – plus jamais la guerre. Pourtant, la réalité est tout autre. Elle nous montre qu’il y a des ennemis avec lesquels nous ne pouvons pas négocier. Et parfois, la guerre est nécessaire.

Mais considérons le chapitre 12 de l’Apocalypse.

Un grand signe dans le ciel : une femme

Versets 1-2 :

« Un grand signe apparut dans le ciel : c’était une femme enveloppée du soleil, la lune sous les pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. Elle était enceinte et elle criait, car elle était en travail, dans les douleurs de l’accouchement »

Le premier signe[1] est « une femme ».

Qui est cette femme ? Un pasteur a déclaré il y a bien longtemps : « Dites-moi votre interprétation de la femme dans Apocalypse 12 et je vous dirai quelle est votre interprétation de la prophétie ».

Selon l’appartenance ecclésiale, certains diront : C’est l’Église de tous les temps. Ou encore : c’est l’Israël idéal, l’Église. Dites-moi, connaissez-vous l’Église idéale ? Où est-elle ? Il n’a y pas d’église idéale, telle qu’elle devrait être. Il n’y a pas non plus d’Israël idéal. Nous pouvons rendre grâces à Dieu de ce qu’il ne traite pas avec des entités idéales… sinon Israël aurait cessé d’exister.

Que dit l’Écriture ? Comment la femme est-elle décrite ? Le texte mentionne « le soleil, la lune, 12 étoiles » en relation avec elle. Vous rappelez-vous d’un épisode dans l’Écriture qui mentionne ces astres ?

Genèse 37.9-11 : « Joseph fit encore un autre rêve, et il le raconta à ses frères. Il dit : « J’ai fait encore un rêve : le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi ». Il le raconta à son père et à ses frères. Son père lui fit des reproches et lui dit : « Que signifie le rêve que tu as fait ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner jusqu’à terre devant toi ? » Ses frères se montrèrent jaloux de lui, mais son père garda le souvenir de cela »

Dans le rêve que fait Joseph, que représente le soleil, la lune et les étoiles ? Le père et la mère de Joseph, ainsi que ses 11 frères. Il s’agit donc du patriarche Jacob et de ses 12 fils, les 12 tribus d’Israël (rappelez-vous les promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob).

Le rêve de Joseph souligne sa gloire et sa domination sur ses frères. Il en est de même pour la femme dans Apocalypse 12. Le soleil, la lune et les 12 étoiles soulignent la gloire et la victoire promise à Israël, les fils de Jacob, sur ses ennemis.

Lisons Ésaïe 60.1-3, 20 :

« Lève- toi, brille, car ta lumière arrive et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. Certes, les ténèbres recouvrent la terre et l’obscurité profonde enveloppe les peuples, mais sur toi l’Eternel se lèvera, sur toi sa gloire apparaîtra. Des nations marcheront à ta lumière, et des rois à la clarté de ton aurore… Ton soleil ne se couchera plus et ta lune ne s’obscurcira plus, car l’Eternel sera ta lumière pour toujours et ta période de deuil sera terminée »

Au verset 2, cette femme est décrite comme étant « en travail, dans les douleurs de l’accouchement. » Combien Israël a souffert dans son histoire ! Il en sera ainsi jusqu’à la seconde venue de Christ.[2]

Un autre signe dans le ciel : un grand dragon

Versets 3-4a :

« Un autre signe apparut dans le ciel ; c’était un grand dragon rouge feu, qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraîna le tiers des étoiles du ciel et les jeta sur la terre »

Un autre signe apparaît dans le ciel : « un grand dragon rouge feu. ». Qui est ce dragon ? Le verset 9 l’identifie à Satan.

Il est appelé « grand », car il est puissant. Rappelez-vous qu’il contrôle toutes les nations (cf. Mat 4.8-9). Sa couleur « rouge feu » souligne son caractère meurtrier et sanguinaire.

Pourquoi « sept têtes et dix cornes » ? Au premier verset du chapitre 13, il est question « d’une bête » qui monte de la mer, et qui a sept têtes et dix cornes. Ce n’est autre que le futur dictateur mondial. Cela signifie que la future puissance mondiale durant la tribulation, dont le chef sera l’antichrist, recevra sa puissance du dragon, Satan. En fait, cet empire sera sous le contrôle total de Satan (cf. 13.4).

Le prophète Daniel décrit le futur empire, dont l’antichrist sera le chef, en ces mots :

Daniel 7.7-8 :[3]

« Après cela, j’ai vu dans mes visions nocturnes une quatrième bête, redoutable, terrible et extraordinairement puissante. Elle avait de grandes dents en fer. Elle mangeait, brisait et piétinait ce qui restait. Elle était différente de toutes les bêtes précédentes et avait dix cornes. Je regardais les cornes et j’ai vu une autre petite corne sortir du milieu d’elles. Trois des premières cornes ont été arrachées devant elle. Sur cette corne, il y avait des yeux pareils à ceux d’un homme et une bouche qui parlait avec arrogance »

Le texte ajoute que sa queue entraînait[4] le tiers des étoiles du ciel et les « jeta[5] sur la terre. » Question : quelles sont ces étoiles ? Elles pourraient signifier les astres. Mais la Bible emploie aussi le terme « étoile » pour indiquer des anges (cf. Apoc 9.1 ; Job 38.7). S’il est question d’anges au chapitre 12, cet événement décrirait la révolte de Satan et le tiers des anges qui l’ont suivi (Jude 1.6 ; 2 Pi 2.4).

Que fait le dragon ? Lisons la suite :

Versets 4b-6 :

« Le dragon se plaça devant la femme qui allait accoucher, afin de dévorer son enfant dès qu’il serait né. Elle mit au monde un fils, un enfant mâle qui doit diriger toutes les nations avec un sceptre de fer, et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. Quant à la femme, elle s’enfuit dans le désert, où Dieu lui avait préparé une place, afin d’y être nourrie pendant 1’260 jours »

Le dragon se tient devant la femme qui est sur le point d’accoucher, afin de dévorer l’enfant dès qu’il serait né. Satan a tout fait pour détruire l’enfant Jésus. Rappelez-vous, lorsque le roi Hérode a voulu tuer l’enfant (Mat 2.13). Le dragon hait cet enfant, car l’Écriture a annoncé dès le début que cet enfant le détruirait (cf. Gen 3.15).

Cet enfant est destiné, selon le Psaume 2, à « diriger toutes les nations avec un sceptre de fer » (Ps 2.9). Cette citation du Psaume 2 indique que cet enfant mâle, Jésus-Christ, est appelé à régner sur la terre[6].

L’Ascension de Jésus-Christ est mentionné en quelques mots : « et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. » Rien n’est dit de sa vie ou de sa passion. Pourquoi ? Parce que l’accent est sur la guerre de Satan contre Christ.

Satan a échoué dans sa tentative de le tuer lors de sa naissance. Le fait que Jésus soit monté vers le Père démontre que Satan n’a pas réussi à le détruire durant sa vie ou même sa mort. « L’ascension de Jésus-Christ est la preuve de l’échec de Satan » (Charles Ryrie).

Si vous êtes attentifs, vous constaterez qu’il y a une longue période de 2’000 ans déjà, entre l’ascension de Christ et le temps de la tribulation, dont il n’est pas fait mention. La raison est que l’Église n’a pas de lien avec les événements de la tribulation. Elle n’est donc pas mentionnée.

Que fait Satan ? Il n’a pas réussi à tuer Christ ; il va donc se venger sur la femme, Israël (v. 6). Tel est le contexte du v. 6, durant la grande tribulation. C’est pourquoi la femme s’enfuit dans le désert, où Dieu lui a préparé un endroit afin d’y être gardé durant les 1’260 jours que durera la grande tribulation (les versets 13 à 17 fournissent plus de détails de ce temps). Jésus en a parlé à son peuple Israël (Mat 24.16).

Une bataille dans le ciel

Versets 7-9 :

« Il y eut alors une bataille dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Le dragon et ses anges combattirent aussi, mais ils ne furent pas les plus forts, et il n’y eut plus de place pour eux dans le ciel. Il fut jeté dehors, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui égare toute la terre ; il fut jeté sur la terre et ses anges furent jetés avec lui. »

Nous avons ici une révélation étonnante : « Il y eut alors une bataille dans le ciel. » Il nous est difficile d’imaginer qu’une guerre se déroule au ciel. La raison en est simple : Satan, l’ennemi de Dieu, a encore accès au ciel. Le livre de Job nous rappelle que non seulement les anges, mais aussi Satan, ont libre accès auprès de Dieu (Job 1 et 2).

Michel et ses anges se battent contre le dragon. Michel est le seul archange qui soit nommé dans la Bible. Son nom signifie « qui est comme Dieu ? » Dieu est incomparable : un tel fait devrait nous conduire à une attitude empreinte d’humilité. Satan est à l’opposé de l’archange Michel. Dans son orgueil, Satan a déclaré : « je serai semblable au Très-Haut » (És 14.14). Par contre, l’archange Michel est entièrement consacré à Dieu et à sa volonté.

L’archange Michel a un rôle particulier : revêtu de l’autorité divine, il est le défenseur d’Israël dans sa lutte contre ses ennemis. Parlant des temps de la fin, le prophète Daniel écrit : « En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple (= Israël) ; et ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a pas eu de semblable depuis que les nations existent jusqu’à cette époque » (Dan 12.1).

Le résultat de cette guerre au ciel est que Satan et ses anges (les démons) sont jetés hors du ciel. Désormais, le diable n’aura plus accès auprès de Dieu.

Ses différents titres lui sont donnés :

  • « Le grand dragon » : qui souligne sa nature féroce.
  • « Le serpent ancien » : qui indique son caractère rusé. Référence au jardin d’Éden et à la tentation d’Ève. Il est celui « qui égare toute la terre ».
  • « Le diable » : du grec « diabolos », celui qui calomnie. Il est le maître-accusateur des frères. Merci Seigneur, nous avons un Avocat, un défenseur, « Jésus-Christ le juste »      (1 Jean 2.1).
  • « Satan » : l’adversaire (cf. 1 Pi 5.8).

Un commentateur (C.A. Coates) souligne que Satan s’oppose à Christ de trois façons :

  • En accusant les frères, il s’oppose à Christ dans son rôle de sacrificateur.
  • En amenant la première bête, le futur dictateur mondial, il s’oppose à Christ dans sa fonction de roi.
  • En amenant la seconde bête, le faux prophète, il s’oppose à Christ dans son rôle de prophète.

Le fait que Satan soit jeté sur la terre avec ses anges explique le caractère particulièrement virulent du temps de la grande tribulation.

Remarquez les quatre étapes de la chute de Satan :

  1. Hors de la présence immédiate de Dieu (lors de sa chute ; És 14.12-15 ; Éz 28.12-17)
  2. Jeté hors du ciel sur la terre (Apoc 12.7-9)
  3. Confiné dans l’abîme pour 1’000 ans (Apoc 20.1-3)
  4. Jeté dans l’étang de feu (Apoc 20.10)

Un principe se dégage de cela : l’orgueil précède la chute (Pr 16.18).

Une annonce importante dans le ciel

Versets 10-12 :

« Puis j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : « Maintenant le salut est arrivé, ainsi que la puissance, le règne de notre Dieu et l’autorité de son Messie. En effet, il a été jeté dehors, l’accusateur de nos frères (et sœurs), celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. Ils l’ont vaincu grâce au sang de l’Agneau et grâce à la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort. C’est pourquoi réjouis-toi, ciel, et vous qui habitez le ciel. Mais malheur à vous, habitants de la terre et de la mer, car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il lui reste peu de temps. »

Alors que Satan est jeté hors du ciel sur la terre (probablement au milieu de la tribulation), une voix dans le ciel éclate en louange. Elle annonce le salut et le royaume de Dieu, car la victoire de Christ est certaine. Il en résulte une grande joie dans le ciel parmi les rachetés.

Cette voix proclame quatre faits :

  • « Le salut » : comme le dit la Bible, « c’est en espérance que nous avons été sauvés » (Rom 8.24). Le terme salut ici n’est pas en relation au péché, mais à la pleine réalisation du salut promis par Dieu (cf. 1 Jean 3.2).
  • « La puissance » : lorsque nous regardons autour de nous, nous voyons combien les nations utilisent mal et abusent de leur puissance. Nous attendons le jour où Jésus-Christ saisira sa grande puissance et dirigera la planète avec justice.
  • « Le règne de notre Dieu » : ou plus précisément, « le royaume de notre Dieu » (grec « basileia »). Cette expression se réfère au royaume messianique, lorsque Jésus-Christ règnera sur la terre. Avant cela, il n’y aura ni paix ni justice sur la terre.

Cette déclaration démontre que le royaume n’a pas été établi lors de la première venue de Christ.

  • « L’autorité de son Messie » : l’expression « son Messie » se trouvait déjà au chapitre 11, lorsque la 7ème trompette annonçait : « Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie » (Apoc 11.15). Ce qui rejoint les paroles messianiques du Psaume 2 : « Les rois de la terre se soulèvent et les chefs se liguent ensemble contre l’Éternel et contre son oint » (Ps 2.2).

Les rois de la terre peuvent se soulever contre l’Éternel et son Messie ; l’Écriture affirme que le Messie reviendra sur la terre et qu’il exercera son autorité.

Satan porte le label « l’accusateur de nos frères ». Un commentateur bien connu à dit : « Satan est l’accusateur des frères ; laissons-lui le travail sale ! »

Quel sera le chemin de la victoire pour les saints de cette période ? Le verset 11 en donne la réponse.

Premièrement, ils ont vaincu Satan « grâce au sang de l’Agneau. » Le sang de l’Agneau a été versé à la croix. Il a été appliqué au cœur des rachetés. Les accusations de Satan ont perdu leur poids. Le sang de Christ est la base de notre victoire sur Satan.

Rappelons-nous que vous et moi ne pouvons vivre la vie chrétienne, une vie de victoire. Seul Jésus-Christ peut. Si nous sommes vainqueurs, c’est uniquement par Celui qui est mort et ressuscité pour nous.

Deuxièmement, ils ont vaincu Satan « grâce à la parole de leur témoignage. » Ces rachetés de la tribulation seront de vrais témoins de l’évangile (du grec « martus », « martyr »), en ce que beaucoup mourront martyrs.

Face aux œuvres mensongères de Satan et de l’antichrist, ces fidèles témoins proclameront l’évangile, puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit.

Un homme d’affaires haut placé, entendait souvent des paroles de blasphème dans son entourage. Quand il entendait quelqu’un employer le nom du Seigneur en vain, il se tournait avec tact vers la personne et lui disait : « Je voudrais vous dire ce que Jésus-Christ signifie pour moi. »

Troisièmement, « ils n’ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort. » Jésus-Christ sera vraiment le premier dans leur vie. En cela, ils suivent l’exemple de leur Seigneur qui a donné sa vie pour ses brebis (cf. Jean 10.11). L’église de Smyrne a suivi le même chemin, à laquelle le Seigneur a dit « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (Apoc 2.10).

Pour le disciple de Jésus-Christ, la vie elle-même est secondaire. Son but n’est pas de vivre le mieux possible et le plus longtemps possible. Sa vie est Jésus-Christ. Tout le reste est secondaire.

Le fait que Satan soit précipité hors du ciel et jeté sur la terre conduit à deux situations diamétralement opposées, que l’on soit dans le ciel ou sur la terre.

Le ciel et ses habitants sont appelés à se réjouir, car le serpent qui a causé tant de mal n’a plus accès au ciel. Et bien que de nombreux saints aient souffert le martyr à cause de Satan, ils l’ont vaincu.

Il en va tout autrement des habitants de la terre. La terre est sur le point de subir l’heure la plus sombre de son histoire. Car le diable est désormais sur la terre. Il est animé d’une grande colère (grec « thumos », exprime une forte émotion qui bouleverse)[7].

La raison de sa grande colère est qu’il sait que ses jours sont comptés. Le « peu de temps » dont il est question se réfère au temps de la grande tribulation (1’260 jours) ; après lequel Satan sera enchaîné durant le règne millénial de Christ.

Le dragon poursuit la femme

Versets 13-18 :

« Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait mis au monde l’enfant mâle. Mais les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envole au désert, vers l’endroit où elle doit être nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, loin du serpent. Alors le serpent vomit de sa gueule comme un fleuve d’eau derrière la femme, afin qu’elle soit entraînée par le courant. Mais la terre secourut la femme: elle s’ouvrit et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule. Furieux contre la femme, le dragon s’en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui respectent les commandements de Dieu et qui gardent le témoignage de Jésus. V. 18 : Et je me tins sur le sable de la mer » (ce verset, semble-t-il, va avec le chapitre suivant).

Ce passage amplifie ce qui a été dit au verset 6. Le dragon poursuit la femme, parce que c’est elle, Israël, qui a donné naissance à « l’enfant mâle », le Messie, celui qui doit gouverner la terre avec une verge de fer. Christ est donc l’objet de la colère et des attaques de Satan.

Nous avons ici la dernière vague d’antisémitisme qui déferlera sur le monde. Le Seigneur en avait déjà averti son peuple dans Matthieu 24.15-22.

Redisons-le, la persécution d’Israël fait partie du plan de Satan pour contrecarrer l’œuvre de Dieu. Satan hait Israël, parce que cette nation a été choisie par Dieu.

Le dragon poursuit la femme, mais Dieu intervient miraculeusement pour son peuple. « Les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envole au désert en son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps et la moitié d’un temps, loin du serpent » (v. 14 ; cf. Mat 24.16).

L’expression « les deux ailes du grand aigle » est un rappel pour Israël de la fidélité de Dieu envers son peuple. Au mont Sinaï, l’Éternel dit à son peuple : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte et la façon dont je vous ai portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi » (Ex 19.4 ; cf. Deut 32.9-11).

Rappelez-vous comment Dieu à nourri son peuple durant la traversée du désert avec la manne et l’eau du rocher ; ou encore comment il a pris soin du prophète Élie au torrent de Kerith             (cf. 1 Rois 17.3-6). De même, durant la grande tribulation, le Seigneur prendra soin de son peuple.

Certains pensent qu’Israël trouvera refuge à Petra (en Jordanie). La Bible ne le dit pas. L’important n’est pas l’endroit mais le fait que Dieu protégera et nourrira son peuple.

Mais le serpent ne s’avoue pas vaincu. De sa gueule il lance un fleuve d’eau après la femme, afin qu’elle soit emportée par le fleuve. Mais à nouveau Dieu intervient. La terre s’ouvre et engloutit le fleuve.

Satan est furieux, car il n’a pu atteindre la femme, Israël. Il se tourne alors contre « le reste de sa descendance, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus » (v. 17).

Il est question ici du reste d’Israël, celles et ceux qui ont reçu le message du salut dans le Messie. Satan va donc se tourner contre ceux, parmi Israël, qui ont reçu le Messie dans leur cœur.

Conclusion

De nombreux Juifs se posent la question, pourquoi sommes-nous si souvent la cible de tant de haine, pourquoi l’antisémitisme ? C’est la question que ma prof d’hébreu à Lausanne nous a posée.

Le chapitre 12 de l’Apocalypse nous donne une partie de la réponse. De nos jours, il y a une forte recrudescence de l’antisémitisme. L’Écriture nous a souligné que tout antisémitisme est inspiré par Satan, qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour détruire la race juive.

Depuis la briqueterie du Pharaon en Égypte, en passant par la potence dressée par Haman, le décret cruel d’Hérode, ou encore le plan diabolique d’Hitler, jusqu’à la grande tribulation, Satan a mené les attaques contre ce peuple à cause de l’enfant mâle, le Messie.[8]

Que pouvons-nous faire ? Qu’a dit l’apôtre Paul ? « Je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui croit, du Juif d’abord, mais aussi du non-Juif » (Rom 1.16).

Nous qui avons reçu la grâce de Dieu, nous devons la communiquer aux autres, aux Juifs comme aussi aux non-Juifs. Car Dieu veut sauver ce peuple. Témoignons avec beaucoup d’amour et de tact.


[1] Sept signes sont présentés dans les chapitres 12 à 19 : 12.1,3 ; 13.13-14 ; 15.1 ; 16.14 ; 19.29

[2] Ce verset, interprété strictement, pourrait signifier les souffrances de la nation au temps de la  première venue de Jésus-Christ.

[3] Daniel 7.24 décrit les 10 cornes

[4] Le verbe est au présent en grec (aspect duratif dans le présent)

[5] Le verbe est à l’aoriste en grec, indiquant un événement spécifique (dans le passé)

[6] Nous retrouvons cette même expression dans Apoc 19.15

[7] Le terme grec « orgé » est un autre mot pour la colère. Il exprime une juste passion qu’il faut cultiver. Parfois, l’Écriture l’exige (cf. Éph 4.26 ; il n’y a pas de « si » dans le grec). « Dieu n’aimerait pas le bien, s’il ne haïssait le mal, car les deux choses sont inséparables » (R.C. Trench, « Synonymes du N.T. », p. 153-158)

[8] Tiré et adapté de Vernon McGee, Thru the Bible, 1983

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #19: Apocalypse chapitre 11:15-19 Le troisième malheure, la 7ème trompette

Apocalypse #19: Apocalypse chapitre 11:15-19 Le troisième malheure, la 7ème trompette

prédication Apocalypse 11 : Michel Bohrer, 2019_02_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #19: Apocalypse chapitre 11:15-19 Le troisième malheure, la 7ème trompette

Résumé : La 7ème trompette annonce la fin de la grande tribulation et l’établissement du règne du Messie. Ces versets présentent une vue d’ensemble du reste de l’Apocalypse. Plusieurs événements doivent encore se produire, mais la fin est maintenant toute proche . L’annonce peut donc être faite. En effet, la 7ème trompette introduit et inclus les sept coupes, les derniers fléaux (ch. 16).

Introduction

Poursuivons notre étude sur l’Apocalypse, en particulier, la fin du chapitre 11, qui traite de la septième trompette.

Mais avant de considérer les versets 15 à 19, il m’a semblé utile de revenir à une question de base : Comment dois-je interpréter le livre de l’Apocalypse ? Pourquoi croyez-vous, ce que vous croyez ? Est-ce simplement, parce que vous avez toujours été enseignés de cette façon ? Ou est-ce parce que vous avez creusé la Parole, ayant pris le temps de vraiment étudier l’Écriture ?

Ce temps dans l’Apocalypse devrait être un temps privilégié pour voir ou revoir ce que je crois vraiment et pourquoi je crois ce que je crois.

La position privilégiée en Europe n’est pas celle que nous enseignons, laquelle consiste à prendre les mots dans leur sens premier, normal, à moins que le contexte n’indique clairement autrement.

L’interprétation qui prévaut en Europe est appelée l’interprétation historique.

Cette école interprète l’Apocalypse comme trouvant son accomplissement dans les épreuves de l’Église. En d’autres termes, le livre présente un panorama de l’histoire de l’Église, depuis le temps de l’apôtre Jean jusqu’à la fin de l’âge. Cela signifie que nous sommes en plein dans le temps de l’Apocalypse.

Dans cette optique, le chapitre 11 nous donne une description des expériences amères que connaît l’Église. Si Jérusalem est appelée ville sainte, c’est à cause de son passé.

Dans les versets 1 à 2, l’apôtre Jean doit mesurer « le temple de Dieu, l’autel et ceux qui y adorent » Par contre, il ne doit pas mesurer le parvis extérieur du temple, car celui-ci, ainsi que la ville sainte, ont été donné aux nations pour une durée de 42 mois.

Que signifie cette vision ? « Quel en est le sens profond, spirituel ? L’image est une chose, son enseignement spirituel en est une autre. »

Le temple de Dieu représente, semble-t-il, l’Église véritable. Dans la vision, les nations foulent aux pieds le parvis aussi bien que Jérusalem : le monde piétinera les chrétiens qui ne le sont que de nom. Tout cela durera 42 mois, c’est-à-dire tout le temps de la dispensation actuelle.

Aux versets 3 à 14, les deux témoins qui apparaissent représentent l’Église véritable. L’Église s’acquittera de sa tâche durant 1’260 jours ; cette période s’étend de l’ascension de Christ jusqu’au jour du jugement.

L’Église frappe de la terre de toutes sortes de plaies. Si quelqu’un est décidé à nuire à l’Eglise, le feu sort de la bouche des témoins de Dieu pour le dévorer.

Voilà pour l’interprétation historique.

Rappelez-vous la règle d’or de l’interprétation : « Lorsque le sens de l’Écriture est clair, ne cherche pas une autre signification, à moins que le contexte immédiat ne l’exige » (David Cooper).

La question à nous poser est toujours la même : que dit l’Écriture ?

Rappelez-vous comment les prophéties de l’A.T. concernant Jésus-Christ se sont accomplies : le lieu de sa naissance – la manière dont il serait né – comment il a été trahi pour 30 pièces d’argent – sa crucifixion – sa résurrection.

A la lumière des prophéties de l’A.T. concernant la première venue de Christ – lesquelles se sont accomplies telles qu’annoncées – comment devrions-nous interpréter les prophéties en relation avec sa seconde venue ?

Toute prophétie non encore accomplie se réalisera comme elle a été annoncée. Prenons un exemple : Zacharie chapitre 8.

Au verset 13, Dieu déclare : « De même que vous avez été en malédiction parmi les nations, maison de Juda et maison d’Israël, de même je vous (le même peuple) sauverai, et vous serez en bénédiction » (Zach 8.13 ; cf. Jér 32.42).

De nombreux chrétiens interprètent ce verset en appliquant les malédictions de façon littérale sur le peuple d’Israël, alors qu’ils appliquent les bénédictions de façon spirituelle sur l’Église, qu’ils appellent « le nouvel Israël ».

Clairement, les malédictions et les bénédictions ne peuvent s’appliquer qu’au même peuple. C’est une simple question d’exégèse.

Mais de retour au chapitre 11. Le texte est saisissant par sa précision (comme les prophéties de l’A.T.) :

  • Au niveau du temps : 1’260 jours (42 mois ; calendrier lunaire)
  • Au niveau de l’endroit géographique : « là, où leur Seigneur fut crucifié »
  • Au niveau des personnes : « Mes deux témoins … la bête… les peuples ».

En relation avec la prophétie de Daniel (Dan 9.26-27) et du Seigneur (Mat 24.15), il y aura un temple à Jérusalem. Le temple sera donc reconstruit[1], et les Juifs pourront à nouveau y offrir des sacrifices, selon la loi mosaïque.

Selon la prophétie des 70 semaines de Daniel, l’antichrist fera une alliance avec Israël pour une « septaine » (une septaine d’années, 7 ans). Mais au milieu de la septaine, il brisera son alliance avec Israël et il persécutera ce peuple. Le temple sera alors profané : le prophète Daniel en parle, le Seigneur en parle, l’apôtre Paul en parle, et bien sûr l’apôtre Jean en parle (Dan 9.27 ; 12.11 ; Mat 24.15 ; 2 Thes 2.4 ; Apoc 13.14-15).

Le Seigneur révèle à Jean qu’il suscitera deux témoins qui prophétiseront à Jérusalem pendant 1’260 jours. Ces deux témoins seront invincibles, jusqu’à ce que leur mission soit terminée. Alors seulement Dieu permettra qu’ils soient tués. Leurs cadavres ne seront pas enterrés. Les habitants de la terre se réjouiront et ils s’échangeront des cadeaux.

Mais après 3½ jours, un souffle de vie entrera en eux et ils se tiendront debout sur leurs pieds. Une voix du ciel proclamera : « Montez ici ! » Et ils monteront au ciel. Il y aura alors un grand tremblement de terre à Jérusalem, le 1/10ème de la ville s’écroulera, et 7’000 hommes seront tués. C’est ainsi que se termine le second malheur.

Après ce bref rappel des versets 1 à 14, nous arrivons au dernier paragraphe du chapitre 11 de l’Apocalypse.

Une grande annonce est faite dans le ciel

Verset 15 :

« Le septième ange sonna de la trompette et des voix fortes retentirent dans le ciel. Elles disaient : Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie, et il régnera aux siècles des siècles »

La 7ème trompette annonce la fin de la grande tribulation et l’établissement du règne du Messie. Ces versets présentent une vue d’ensemble du reste de l’Apocalypse. Plusieurs événements doivent encore se produire, mais la fin est maintenant toute proche[2]. L’annonce peut donc être faite. En effet, la 7ème trompette introduit et inclus les sept coupes, les derniers fléaux (ch. 16).

  1. Une des plus belles annonces concernant Jésus-Christ

Alors que le 7ème ange sonne de la trompette, l’annonce est faite dans le ciel que « le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie. » Nous avons ici une des plus grandes annonces concernant Jésus-Christ. Lors d’annonces précédentes, une seule voix était impliquée ; ici, nous sommes devant une grande symphonie de voix qui proclament le triomphe de Jésus-Christ. C’est aussi ce que proclame l’apôtre Paul : « Tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1.16).

Voilà ce à quoi nous aspirons ! Que le Seigneur prenne les rênes de ce monde et qu’il gouverne ! Cela a été la promesse de nombreux prophètes de l’A.T. :

  • Psaume 2.7-9 : « Je veux proclamer le décret de l’Éternel. Il m’a dit : Tu es mon fils, je t’ai engendré aujourd’hui ! Demande-le-moi, et je te donnerai les nations en héritage, les extrémités de la terre en possession. Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier »
  • Daniel 2.44 : « À l’époque de ces rois, le Dieu du ciel fera surgir un royaume qui ne sera jamais détruit et qui ne passera pas sous la domination d’un autre peuple ; il pulvérisera tous ces royaumes-là et y mettra fin, tandis que lui-même subsistera éternellement »
  • Ésaïe 9.5-6 : « En effet, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et la souveraineté reposera sur son épaule ; on l’appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Étendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours : voilà ce que fera le zèle de l’Éternel, le Maître de l’univers »
  • Ésaïe 42.4 : « Il ne faiblira pas et ne se relâchera pas jusqu’à ce qu’il ait instauré le droit sur la terre. Les îles placeront leur attente dans sa loi »
  • Zacharie 14.9 : « L’Éternel sera le roi de toute la terre. Ce jour-là, l’Éternel sera le seul Éternel, et son nom sera le seul nom »
  • Jésus-Christ prendra les rênes de ce monde

Actuellement, les royaumes du monde appartiennent à Satan ; il est « le dieu de ce siècle »   (2 Cor 4.4), « le prince de ce monde » (Jean 12.31). C’est pourquoi le diable pouvait offrir à Jésus « tous les royaumes du monde », s’il se prosternait devant lui et l’adorait (Mat 4.8-10).

Qu’a fait le diable ? Il a offert à Jésus ce que Dieu lui avait déjà promis, mais sans passer par la croix (Ps 2.8). Le plan de Dieu a toujours été que son Fils gouverne le monde.

La société se vante de progresser, mais en réalité elle devient de plus en plus impie, et elle est condamnée. Ce royaume, dont Satan est le prince, est sur le point de devenir le royaume de « notre Seigneur et de son Messie ».

Pensez à l’encouragement de ces versets pour les croyants qui seront sur la terre durant ce temps-là ! Alors sera réalisée la prière : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mat 6.10).

De même que le diable a tenté le Seigneur, il nous tente de maintes façons.Comme il l’a fait pour Ève, il essaie de nous convaincre que Dieu ne veut pas nous donner certaines choses, auxquelles nous aurions droit.

Pourquoi attendre que Dieu nous les donne, alors que l’ennemi est prêt à nous donner ces choses immédiatement ? Si nous l’écoutons, nous serons piégés. Nous le regretterons amèrement. Sachons que Dieu est parfaitement sage, et qu’il nous donne toute chose bonne en son temps. Sachons lui faire confiance et attendre son temps !

  • Jésus-Christ régnera aux siècles des siècles

Comment comprendre que Christ régnera « aux siècles des siècles » ? Son règne messianique est de 1000 ans. Mais il conduit aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. Plus jamais la terre ne sera sous la domination de Satan ou de l’homme déchu.

  1. Adoration et reconnaissance a Dieu pour son œuvre parfaite

Versets 16-18 :

« Les vingt-quatre anciens qui étaient assis devant Dieu sur leur trône se prosternèrent, le visage contre terre, et ils adorèrent Dieu, en disant : Nous te remercions (rendons grâces), Seigneur Dieu tout-puissant, toi qui es et qui étais, parce que tu as exercé ta grande puissance et établi ton règne. Les nations se sont irritées, mais ta colère aussi est venue ; voici le moment de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre ».

Les 24 anciens adorent Dieu

Pourquoi les 24 anciens rendent-ils grâces à Dieu ? Parce qu’il a manifesté sa grande puissance et établi son autorité sur la terre. Encore une fois, nous avons ici la réalisation du Psaume 2 : « Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier » (Ps 2.9).

Dieu est décrit comme le « Seigneur Dieu tout-puissant » (grec « ô pantokratôr » : Apoc 1.8 ; 4.8 ; 11.17 ; 15.3 ; 16.7,14 ; 19.6,15 ; 21.22).

Il est éternel (« toi qui es et qui étais »), et le temps est venu pour lui d’exercer sa grande puissance et d’établir son règne.

Dieu intervient directement dans les affaires des hommes. Vous le voyez à l’adjectif possessif qui apparaît plusieurs fois, « ta », « ton », « son » : « ta grande puissance, ta colère, tes serviteurs, ton nom, l’arche de son alliance, sontemple ». Dieu a pris la direction des affaires de ce monde.

Combien aspirent à ce que le Seigneur saisisse sa grande puissance et intervienne directement dans les affaires de ce monde. La pensée est juste, mais le timing ne l’est pas.Dieu interviendra directement, avec puissance, mais en son temps.

Quand est-ce la dernière fois que, saisis par la grandeur et la toute-puissance de Dieu, nous nous sommes agenouillés, face contre terre, pour l’adorer ?Il n’y a pas de plus grand service que celui-ci.

  • Les nations s’irritent et la colère de Dieu éclate (v. 18)

« Les nations se sont irritées, mais ta colère aussi est venue ; voici le moment de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. »

« Les nations se sont irritées » : elles ne veulent pas du règne de Jésus-Christ. Le comble de la colère des nations se voit au chapitre 19, lors du retour visible et glorieux du Seigneur. Elles essayent de renverser Christ et son armée : « Alors je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui montait le cheval et à son armée » (Apoc 19.19). Le texte mentionne la colère de l’homme et la colère de Dieu. Remarquez le contraste :

  • La colère de l’homme est impuissante ; celle de Dieu est omnipotente.
  • La colère de l’homme est mauvaise ; celle de Dieu est sainte.
  • « Le temps est venu… »

Oui, le temps est venu. Sachez qu’avec Dieu, il n’y a jamais de retard. Il est temps :

  1. Le temps est venu « de juger les morts »

Le temps n’est pas éloigné où Dieu jugera les morts (Apoc 20.11-15). L’homme a rejeté toute idée de jugement à venir ; Dieu l’a pourtant dit : « Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Héb 9.27).

Qui sera le Juge ? Celui qui a donné sa vie pour tous les hommes : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils » (Jn 5.22).

  • Le temps est venu « de récompenser » les siens

Le temps est venu aussi de donner « la récompense » aux prophètes, aux saints, ainsi qu’à ceux qui craignent son nom.

Aurons-nous construit avec de l’or ou des matériaux sans valeur, qui seront détruits par le feu ? La Bible exhorte chacun : « Que chacun fasse attention à la manière dont il construit… » sur le fondement qu’est Jésus-Christ (cf. 1 Co 3.10-15).

  • Enfin, le temps est venu « d’exterminer ceux qui détruisent la terre »

Aujourd’hui, la terre et les océans sont exploités à outrance. L’homme ne recule devant rien pour s’enrichir, même si cela met en péril la planète et ceux qui y habitent. Dieu n’a jamais voulu cela.

Selon le premier chapitre de la Genèse (Gen 1.26-28), l’homme a été appelé à assujettir la création. Le but était de gérer la création, pas de l’exploiter. Comme le dit l’Éternel dans la Genèse : « L’Éternel Dieu prit l’homme, et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiveret pour le garder » (Gen 2.15).

« Cultiver » (héb. « abad »), c’est « travailler », « servir » la terre, donc la cultiver. « Garder » la terre (héb. « shamar »), c’est en prendre soin. L’idée de base en hébreu est de « prendre un grand soin de ».

Ceci dit, le chrétien n’est pas un « environnementaliste », mais une personne qui prend soin de la création, selon le mandat divin. Nous sommes des intendants de la création.

Il appartient à chaque chrétien d’être un modèle face à une société de consommation.L’exhortation d’être sobre en toutes choses inclus également le fait que nous soyons sobres, conséquents et responsables, dans notre mode de consommation.

Intervention de Dieu pour son peuple

Verset 19 :

« Alors le temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert et l’arche de son alliance apparut dans son temple. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, (un tremblement de terre) et une forte grêle »

Il semble que ce verset est en rapport avec le chapitre 12 qui suit.

  1. Le temple

L’Écriture mentionne « le temple de Dieu » au ciel. Rappelez-vous, lors de la construction du tabernacle, celui-ci devait être construit selon le modèle que l’Eternel avait montré à Moïse : « Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer » (Ex 25.40 ; cf. Héb 9.23).

Comment comprendre ce verset ? Il est important de considérer que ce passage se rapporte à Israël, car l’Église n’a pas de temple. Comme nous l’avons vu au début du chapitre 11, le fait de mesurer le temple à Jérusalem était en relation avec Israël. Le chapitre 12 appuie ce fait.

  • L’arche de l’alliance

Vous souvenez-vous de l’arche de l’alliance ? Elle était le principal objet du tabernacle. Au-dessus de ce coffre en bois d’acacia revêtu d’or pur, il y avait un couvercle, le propitiatoire, en or massif. Deux chérubins, à chaque extrémité, avec leurs ailes déployées, regardaient le propitiatoire.

L’arche de l’alliance représentait la présence inaccessible de l’Éternel. Il était présent au milieu de son peuple, résidant entre les chérubins. C’est là que l’Éternel a promis de rencontrer son peuple Israël et de parler à Moïse, le représentant de son peuple (Ex 25.22).

Plus tard, l’arche a été placée dans le lieu très saint du temple de Salomon (1 Rois 8.3-9). Les Lévites (descendants de Kehath) devaient prendre soin de l’arche (Nom 3.29-32 ; 4.4-15).

L’arche était instrumentale dans la marche du peuple d’Israël : elle allait devant le peuple dans le désert, dans la recherche d’un lieu de repos (Nom 10.33) ; dans la traversée du Jourdain à pied sec, sous Josué (Josué ch. 3), ainsi que dans la prise de Jéricho (Josué ch. 6).

Ainsi, « l’arche de l’alliance » était l’endroit de la présence de Dieu ; elle était le rappel de sa fidélité envers son peuple, Israël. L’arche de l’alliance nous rappelle que c’est Dieu qui établit les alliances avec les hommes, et qu’il est fidèle à ses alliances.

Ainsi, il n’a pas oublié l’alliance qu’il a faite avec son peuple Israël. Dieu est fidèle, et le jour vient où il les fera entrer dans sa nouvelle alliance (cf. Jér 31.31-34 ; Héb 8.8-13).

Lorsque le temple de Dieu sera ouvert dans le ciel, alors l’arche de son alliance apparaîtra, symbole que tout ce qu’il a promis à Israël s’accomplira.

Conclusion

Cette grande annonce au ciel ne doit laisser personne indifférent :

Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Messie, et il régnera aux siècles des siècles.

Pour quel royaume est-ce que je consacre mon temps, mes forces, mes dons, mon argent ?

Est-ce pour le royaume qui vient, ou pour le royaume présent qui est sur le point d’être détruit ?

Un missionnaire l’a bien résumé en ces mots : « Il n’est pas fou, celui qui a perdu (c’est-à-dire volontairement), ce qu’il ne pouvait gagner, afin de gagner, ce qu’il ne pouvait pas perdre ».

C’est ce que le Seigneur nous dit, par ces mots : « Suis-moi. »

Notes additionnelles au sujet de l’interprétation historique

Selon l’interprétation historique :

  • Le but du livre de l’Apocalypse est de « réconforter l’Église militante dans sa lutte contre les forces du mal ».
  • Le thème du livre est « la victoire de Christ et de son Église sur le dragon (Satan) et ses alliés ».
  • « Les sceaux, les trompettes, les coupes… ne se réfèrent pas à des événements particuliers … mais à des principes… qui sont à l’œuvre tout au long de l’histoire du monde… »
  • Au sujet du chapitre: le chapitre 7 ne parle pas d’Israël selon la chair, car dix des douze tribus avaient pratiquement disparu en Assyrie. Juda et Benjamin ont perdu leur existence nationale lors de la chute de Jérusalem en l’an 70.
  • « Les 144’000, issus des douze tribus de l’Israël historique, symbolisent l’Israël spirituel, l’Église de Dieu qui est sur terre ».
  • « Plusieurs affirment pourtant qu’il s’agit du peuple d’Israël selon la chair. Ce n’est pas possible. L’apôtre n’ignorait pas que dix des tribus avaient pratiquement disparu en Assyrie. Juda et Benjamin avaient perdu leur existence nationale lors de la chute de Jérusalem en l’an 70 ».

Pour rappel : La tribu de Manassé est l’une des dix tribus qui a été exilée par l’empire assyrien après la mort du roi Salomon, il y a plus de 2’700 ans. Cette tribu a été retrouvée en Inde. Au cours des dernières années, 2’400 fils de Manassé, originaires du nord de Manipur en Inde, ont déjà été ramenés en Israël. Pour le mois de juin 2014, 250 d’entre eux ont fait leur « Aliya » (immigration en Israël). Il reste encore 7’000 membres de la communauté en Inde, qui doivent rentrer en Israël.


[1] L’Institut du Temple à Jérusalem, fondé en 1987

[2] Les chapitres 12 à 14, ainsi que les chapitres 17 et 18, sont des parenthèses : ils fournissent des indications importantes, mais sans avancer dans la chronologie de l’Apocalypse.

Liens Connexes

Prédications Archives ; Série Apocalypse ; étude biblique Apocalypse de l’église AB Lausanne-Renens

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Vous pouvez consultez les versets bibliques dans la Bible Segond , Bible Segond21 (S21) ou la Bible Ostervald.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #18: Apocalypse chapitre 11 Les deux témoins

Apocalypse #18: Apocalypse chapitre 11 Les deux témoins

prédication Apocalypse 10 : Michel Bohrer, 2018_12_03, église AB Vevey

titre : Apocalypse #18: Apocalypse chapitre 11 Les deux témoins

Résumé : Henry Alford, dans son document « The Greek Testament » dit que ce chapitre est « l’un des plus difficiles de tout l’Apocalypse ». Il essaie de spiritualiser la ville, le temple, ainsi que les événements mentionnés dans ce chapitre. Un conseil : si vous essayez de spiritualiser ce passage, alors tout devient compliqué. La question à se poser est toujours la même : que dit le texte ?

Introduction

Nous sommes ici devant un grand chapitre de l’Apocalypse. Si vous consultez différents commentateurs de l’Apocalypse, vous verrez qu’ils ne sont pas d’accord sur la signification de ce chapitre (vous savez maintenant que ce n’est pas par là qu’il faut commencer).

Henry Alford, dans son document « The Greek Testament »dit que ce chapitre est « l’un des plus difficiles de tout l’Apocalypse ». Il essaie de spiritualiser la ville, le temple, ainsi que les événements mentionnés dans ce chapitre.

Un conseil : si vous essayez de spiritualiser ce passage, alors tout devient compliqué. La question à se poser est toujours la même : que dit le texte ?

Rappelez-vous la règle d’or d’interprétation : « Lorsque le sens de l’Écriture est clair, ne cherchez pas une autre signification, à moins que le contexte immédiat ne l’exige » (David Cooper).

Prophéties accomplies telles qu’annoncées dans l’A.T. :

Lorsque vous prenez le texte d’Apocalypse, chapitre 11, dans son contexte, il est saisissant par sa précision (telles les prophéties de l’A.T.).

  • Au niveau du temps : le texte parle de jours (1’260) et de mois (42 mois à 30 jours ; calendrier lunaire).
  • Au niveau de l’endroit géographique : le texte mentionne le temple de Dieu et la ville de Jérusalem (« là où leur Seigneur fut crucifié »).
  • Au niveau des personnes : il est parlé de « mes deux témoins », « la bête », « les peuples ». En ce qui concerne les deux témoins, tout est décrit : leur habillement, leur ministère et la durée de celui-ci.

En fait, si vous étiez équipé d’un GPS pour la Bible, vous ne pourriez pas être plus précis.

Le futur Temple à Jérusalem

Versets 1-2 :

V. 1 : « On me donna un roseau semblable à une baguette en me disant : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et ceux qui y adorent »

V.2 : « Quant au parvis extérieur du temple, laisse-le de côté et ne le mesure pas, car il a été donné aux nations et elles piétineront la ville sainte pendant 42 mois »

L’apôtre Jean n’est plus simplement spectateur, mais acteur. Il doit mesurer « le temple de Dieu ».[1] Par contre, il ne doit pas mesurer le parvis extérieur du temple, car il sera, ainsi que la ville sainte, sous la domination des nations.

Un peu d’histoire :

Lors de la guerre des Six Jours en 1967, Israël a reconquit Jérusalem-Est avec le Mont du Temple. Mais le peuple Juif n’est toujours pas souverain sur la ville. Qu’a prophétisé le Seigneur dans Luc 21.24 ? « Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que le temps des nations soient accomplis » (Luc 21.24).

Quand le temps des nations a-t-il commencé ? Avec la captivité du peuple Juif à Babylone en 605 av. J.-C. Cela fait plus de 2’500 ans qu’Israël est sous la domination des nations. Mais cette domination par les nations prendra fin lors de la seconde venue du Messie. Il établira alors son royaume messianique et Jérusalem deviendra la ville du grand Roi.

Le texte mentionne « le temple de Dieu.» Depuis son exile mondial en l’an 70, le peuple juif a été privé de temple (Dan 9.26 ; Osée 3.4). En 1948, Israël est redevenu un État. Mais, ils n’ont toujours pas de temple, ce qui a été leur aspiration pendant près de 2000 ans.

Le prophète Daniel nous dit qu’un jour, il y aura un temple à Jérusalem, et l’antichrist y pénétrera (Dan 9.26-27 ; Mat 24.15).

En 1987, l’Institut du Temple a vu le jour à Jérusalem. Vous pouvez le visiter. C’est là qu’ils construisent tous les ustensiles qui seront nécessaires pour le temple qui doit y être construit. Leur aspiration est la réalisation des paroles du prophète Ésaïe : « Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples » (És 56.7 ; cf. Mat 21.13).

Après 2’000 ans de disparition, la « menora », le chandelier à sept branches, a été recréée. Elle pèse 500 kg (vous pouvez la voir à Jérusalem). Ce chandelier a été créé exclusivement pour être utilisé dans le nouveau temple. Les trois objets essentiels pour le lieu saint du temple (où les prêtres officient) sont prêts : le chandelier d’or, la table des pains de proposition et l’autel des parfums. L’habit du grand prêtre est en train d’être confectionné (l’on s’assure bien sûr que les prêtres qui officieront  soient tous des descendants de la tribu de Lévi).

La première pierre du temple, laquelle pèse 3.5 tonnes, est prête. Des prêtres sont même formés pour apprendre comment apporter les sacrifices dans le temple.

Un article, qui date apparemment d’octobre 2013, écrit par Sheikh Yusuf Aidais, président de la Cour Islamique, dit ceci : « La mosquée al Aqsa n’appartient qu’aux musulmans ; les Juifs n’y ont aucun droit… » Il a ajouté que cette mosquée était dans une situation précaire, et qu’un jour les Musulmans et les Arabes pourraient se réveiller de leur sommeil et découvrir que la mosquée avait disparu.

Des Juifs pieux pensent que s’ils préparent tout pour le futur temple, le Messie viendra.

Mais revenons aux deux premiers versets. Ainsi, au début des sept ans de la tribulation mondiale, le temple sera reconstruit, et les Juifs orthodoxes pourront à nouveau offrir des sacrifices, selon la loi mosaïque. Cela pourrait se dérouler durant la première moitié de la tribulation. Mais au début de la grande tribulation, la seconde partie des sept ans que durera la tribulation mondiale, les sacrifices seront brusquement interrompus et le temple sera profané. L’antichrist s’assiéra alors dans le temple et se proclamera Dieu (Dan 9.27 ; 12.11 ; Mat 24.15 ; 2 Thes 2.4 ; Apoc 13.14-15).

Pourquoi Jean ne doit-il pas mesurer le parvis extérieur du temple ? Parce qu’il a été donné aux nations pour 1260 jours. Cela nous conduit au milieu de la Tribulation mondiale. Selon la prophétie de Daniel 9, l’antichrist fera une alliance avec Israël pour une « septaine » (sept ans). Mais au milieu de la « septaine », il brisera son alliance avec Israël.

Le verset 2 souligne que les nations auront le contrôle sur le parvis du temple et sur la ville sainte, pour une période de 42 mois. Que se passera-t-il après ces 42 mois ? Le passage implique que la ville sainte sera libérée du contrôle des nations.

La fin des 42 mois de domination païenne de Jérusalem coïncidera avec le retour en gloire du Seigneur pour libérer son peuple et établir son royaume. Cela est annoncé par la 7ème trompette plus loin dans le même chapitre.

À plusieurs reprises, l’Écriture mentionne la durée de la grande tribulation, sous forme :

  • de jours (« 1’260 jours » : Apoc 11.3 ; 12.6),
  • de mois (« 42 mois » : Apoc 11.2 ; 13.5) ou
  • de temps (« un temps, des temps, la moitié d’un temps » : Dan 7.25 ; 12.7 ; Apoc 12.14).

Il y a une parfaite concordance entre la prophétie de Daniel et celle de Jean dans l’Apocalypse. A chaque fois, le contexte, celui des jugements divins, nous indique qu’il s’agit des derniers 3½ ans de la tribulation[2].

Le ministère des deux Témoins

Versets 3-6 :

«Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, habillés de sacs, pendant 1’260 jours.Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis. Oui, si quelqu’un veut leur faire du mal, c’est ainsi qu’il doit être tué. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel afin qu’il ne tombe pas de pluie durant le temps de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux chaque fois qu’ils le voudront ».

Frédéric Godet, théologien suisse du 19ème siècle, fait ce commentaire concernant les deux témoins : « Ils sont un des traits les plus saisissants du livre »

Le Seigneur révèle à Jean qu’il suscitera deux témoins qui prophétiseront pendant 1’260 jours. Cette période couvre-t-elle la première ou la seconde moitié de la tribulation mondiale ? Personnellement, j’ai opté pour la première moitié de la tribulation ; mais nous ne pouvons pas être dogmatique à ce sujet. La question reste ouverte.

Le prophète Daniel parle d’une période de 1’260 jours dans le dernier chapitre de son livre. L’Écriture dit que « ce sera dans un temps, des temps, et la moitié d’un temps, et que toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée » (Dan 12.7). C’est alors qu’Israël se tournera vers leur Messie ; il y aura une repentance nationale. Comme le dit le prophète Zacharie : « une source sera ouverte pour la maison de David et les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l’impureté » (Zach 13.1 ; cf. 12.10-14).

Quel sera le contexte spirituel du peuple d’Israël ?

La majorité des Juifs accepteront l’antichrist, pensant qu’il est leur messie. Ils écouteront donc les paroles mensongères de la bête. Jésus avait averti son peuple : « Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez » (Jean 5.43).

Jésus a dit clairement : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6).

Quel sera le message des deux témoins ?

La Bible ne le dit pas. Mais, nous pouvons penser qu’ils avertiront le peuple que la bête n’est pas leur messie, mais un faux-christ.

Ils annonceront la venue toute prochaine du Messie. Que Yeshoua est bien le Messie, qu’il est pleinement Dieu. Il est venu sur la terre pour mourir pour nos péchés. Il est ressuscité. Et il revient. Il est la seule source du salut. C’est lui qui instaurera le royaume, un royaume de justice et de paix, comme les prophètes de l’A.T. l’ont annoncé.

Pourquoi sont-ils appelés « les deux oliviers » et « les deux chandeliers » ?

Ces paroles font référence à Zacharie 4, lequel décrit le grand prêtre Josué et Zorobabel, gouverneur de Juda lors du retour de l’exil à Babylone. À la question de Zacharie : « Que signifie cela…? », la réponse est : « Voici la parole que l’Éternel adresse à Zorobabel : ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel, le maître de l’univers » (Zach 4.6).

Le grand-prêtre Josué et le gouverneur Zorobabel, les leaders d’Israël lors du retour de l’exil[3], étaient oints de Dieu,symbolisé par l’huile de l’olivier. Il en sera de même pour les deux témoins de l’Apocalypse : tels des oliviers, ils rempliront leur mission par la puissance du Saint-Esprit. Et tels des chandeliers, ils seront une lumière pour Israël et les nations.

Applications :

  • Lorsque Dieu envoie ses serviteurs pour une mission, il leur donne les capacités et les moyens de bien la remplir. Si le Seigneur vous a confié une mission, il vous a donné également les outils pour l’accomplir.
  • La clé de tout ministère ne réside pas dans nos capacités, mais dans l’action de Dieu dans nos vies.
  • A l’instar des deux témoins, nous aussi sommes des « porteurs de lumière », de Jésus-Christ, la lumière du monde (cf. Phil 2.12-16).

Les deux témoins seront vêtus de « sacs », signe de désolation et d’appel à la repentance, ceci dans un temps de jugement (cf. És 37.1-2 ; Dan 9.3).

Quant à l’identité des deux témoins, plusieurs noms ont été avancés. Mais le fait est : l’Écriture n’identifie pas ces deux témoins. La meilleure réponse est probablement : « Je ne sais pas. »

Tels les prophètes de l’A.T., ces deux témoins opéreront des miracles. Du feu sortira de leurs bouches et détruira ceux qui veulent leur nuire. Comme Élie, ils auront le pouvoir de fermer le ciel « afin qu’il ne tombe pas de pluie. » À l’instar de Moïse, ils pourront « changer les eaux en sang » et « frapper la terre de toutes sortes de fléaux ».

Durant 1260 jours, ces deux témoins seront une écharde pour le gouvernement et la population mondiale, le tout dans un climat d’apostasie et de puissance satanique.

Le pouvoir de la bête

Versets 7-10 :

« Quand ils auront fini de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. Leurs cadavres seront laissés sur la place de la grande ville appelée symboliquement Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. Des hommes de divers peuples, tribus, langues et nations verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas qu’on les mette au tombeau. Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils feront la fête et ils échangeront des cadeaux, parce que ces deux prophètes leur auront causé bien des tourments ».

« Quand ils auront terminé leur témoignage » : ces deux témoins seront immortels, divinement protégés de toute attaque, jusqu’à ce que leur mission soit accomplie.

Le chrétien, où qu’il soit, est immortel tant que sa tâche n’est pas achevée. Le Seigneur a confié à chacun de nous une « œuvre » à accomplir sur la terre. Sommes-nous à l’œuvre ? Cela ne signifie pas être engagé n’importe où, ou en tout temps, mais uniquement dans l’œuvre que le Seigneur nous a confiée personnellement. Ce que le Seigneur t’a confié, termine-le, va jusqu’au bout !

Le Seigneur n’a eu que trois ans sur la terre, mais il a pu dire :« Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire » (Jean 17.4).

L’apôtre Paul a été un modèle de foi et d’obéissance dans le Seigneur. Quelles ont été ses paroles, à la fin de sa vie ? Il partage trois choses (2 Tim 4.6-8) : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi ».

Le vrai test ne consiste pas seulement à bien commencer, mais à bien terminer. Trop de serviteurs de Dieu ont bien commencé, mais mal terminé. Prenons garde au ministère que le Seigneur nous a confié, afin de bien le remplir !

Les deux témoins seront invincibles, jusqu’à ce que leur mission soit terminée. Alors seulement Dieu permettra qu’ils soient tués. Qui les tuera ? « La bête qui monte de l’abîme». Serait-ce Satan ? Je ne pense pas. Il s’agit plutôt de l’antichrist ; il est ainsi nommé parce qu’il recevra son pouvoir de Satan lui-même.

Leurs cadavres ne seront pas enterrés, mais ils seront exposés à la vue de tous sur la place à Jérusalem. C’est dans cette ville que les deux témoins auront prophétisé pendant 1’260 jours.

Jérusalem est appelée symboliquement « Sodome et Égypte », à cause de l’apostasie d’Israël et de son rejet de Dieu. Écoutez la façon dont l’Eternel nomme Jérusalem et le peuple de Juda dans Ésaïe : « Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ! Prête l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! » (És 1.10). Les chefs d’Israël sont comme ceux de Sodome, car ils ont abandonné Dieu.

Quand sera-t-il de la population mondiale ?Ils verront les cadavres de ces deux témoins pendant 3 ½ jours, grâce aux médias modernes. Certainement, cet événement d’importance planétaire sera transmis « live » par les télévisions du monde entier. Tous les médias (comme p.ex. CNN ; CBS ; BBC ; la Télévision Suisse Romande !) auront leurs caméras braquées sur les deux cadavres. Combien de chaînes montreront ces images « en boucle » !

Ce sera une grande victoire politique pour l’antichrist, mais celle-ci sera de très courte durée. Pour un court moment, il semblera que les ténèbres ont vaincu la lumière, comme ce fut le cas lorsque le Seigneur a été crucifié à Jérusalem.

Je me souviens d’être rentré un jour en fin d’après-midi à la maison. Lorsque je suis entré dans notre appartement, mon épouse et notre fils avaient les yeux rivés sur la télévision. Je regarde, incrédule … et je vois un avion de ligne s’écraser contre une des « twins » (tours jumelles) à New-York. C’était le 11 septembre 2001. Nos yeux étaient rivés sur cet événement « live ». C’est ainsi que le seront les habitants de la planète, lorsque les deux témoins seront tués.

Quelle sera la réaction des habitants de la terre ?

Rappelez-vous : ils auront entendu la vérité durant 3½ ans, de la bouche des deux témoins. Nous pourrions penser qu’ils vont se repentir et se tourner vers Dieu. Ils auront entendu la vérité, mais tragiquement, ils choisiront le mensonge de l’antichrist.

Que feront-ils ? « Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils feront la fête et ils échangeront des cadeaux… ». C’est la seule fois où il est question de se réjouir sur la terre durant les sept ans de la tribulation mondiale.

Dites-moi, est-ce bien le temps de faire la fête, alors que les habitants de la terre se trouvent au sein de la grande tribulation ? Comme dit l’Ecclésiaste : « Il y a un temps pour tout » (Ecc 3.1). Ce temps aurait dû être un temps d’humiliation et de repentance.Un temps pour se vêtir d’un sac et crier à Dieu (souvenez-vous du roi et des habitants de Ninive, suite à la prédication de Jonas).

L’action souveraine de Dieu

Versets 11-14 :

« Après les trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux et ils se tinrent debout sur leurs pieds ; une grande crainte s’empara alors de ceux qui les voyaient. J’entendis une voix forte qui, du ciel, leur disait : Montez ici ! Et ils montèrent au ciel dans la nuée sous les yeux de leurs ennemis. À ce moment-là, il y eut un grand tremblement de terre et le dixième de la ville s’écroula : 7’000 hommes furent tués dans ce tremblement de terre ; les autres furent effrayés et rendirent gloire au Dieu du ciel. Le deuxième malheur est passé. Voici, le troisième malheur vient bientôt ».

La fête aura été de courte durée. Après 3½ jours, alors que les caméras du monde entier seront braquées sur les deux cadavres, ceux-ci se lèveront soudainement. Un souffle de vie venant de Dieu entrera dans les deux témoins et ils se tiendront debout sur leurs pieds.

Le texte dit qu’ « une grande crainte s’empara alors de ceux qui les voyaient. » Le verbe voir a ici le sens de contempler[4]. Leurs yeux seront fixés sur les deux témoins.

Celui qui détient l’autorité, ce n’est pas l’antichrist, mais Dieu, le Tout-Puissant : il est au contrôle de l’univers entier. Comme le proclame David dans le Psaume 103 : « L’Éternel a établi son trône dans les cieux, et son règne domine sur toutes choses » (Ps 103.19).

Puis ils entendirent « une voix forte du ciel » qui leur disait : « Montez ici ! » Et les deux témoins monteront au ciel dans la nuée. Et le texte ajoute : « et leurs ennemis les contemplèrent. » Oui, les yeux des spectateurs seront rivés sur les deux témoins. Les habitants de la terre réaliseront qu’il y a ici une puissance plus grande que celle de la bête.

Mais ce n’est pas tout. « En cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre et le dixième de la ville s’écroula… » (v. 13).

Question : Quelles en sont les conséquences ? « 7’000 hommes furent tués dans le tremblement de terre. » Le texte dit spécifiquement (en grec) : « 7’000 noms d’hommes. » Je me suis demandé ce que signifie cette expression. Selon un pasteur juif messianique en Israël[5], ces 7’000 hommes représenteraient un groupe particulier, lequel sera connu des habitants de Jérusalem. Peut-être des personnes qui prétendaient connaître et suivre Dieu, mais qui en réalité étaient contre Lui.

« Les autres (ceux qui restent) furent terrifiés et rendirent gloire au Dieu du ciel. » Ceux qui étaient les ennemis des deux témoins reconnaîtront la souveraineté du « Dieu du ciel ». Mais cela ne signifie pas qu’ils se repentiront de leurs œuvres. Il y a une absence de conviction de péché ; seule la peur apparaît, laquelle n’est que passagère (rappelez-vous de Pharaon et des dix plaies).

Remarquez que Dieu est appelé « le Seigneur de la terre » au verset 4, et « le Dieu du ciel » au verset 13. L’univers lui appartient, et il reviendra pour prendre possession de la terre (cf. Psaume 2).

Nous sommes à la fin du « deuxième malheur » (la 6ème trompette). La sonnerie de la 7ème trompette, le 3ème et dernier malheur, approche rapidement. Ce sera l’objet des versets 15-19.

Conclusion :

Combien proche sommes-nous de ce temps-là ? Deux réalités sont devant nos yeux :

  • La réalité d’Israël. Après avoir été dispersé sur toute la terre pendant près de 2’000 ans, Israël est redevenu une nation en 1948. Comme nous le voyons de nos propres yeux, les événements concernant ce pays s’accélèrent. Il est dit que « Si les chrétiens ne gardent pas les yeux sur Israël, c’est comme s’ils avaient une montre sans aiguilles » (cf. Osée 3.4-5).
  • La réalité de l’apostasie. Le rejet des valeurs judéo-chrétiennes avance à grands pas. Selon 2 Thessaloniciens chapitre 2, l’apostasie permettra à l’antichrist de se révéler   (2 Thes 2.3).

Face à cette réalité, la nécessité s’impose au croyant d’être son témoin :

Premièrement, par son témoignage, par sa vie. Le Seigneur nous dit : « Brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie » (Phil 2.14-16). Si chaque chrétien, chaque église locale était une lumière, quelle différence cela ferait dans la société !

Deuxièmement, par le partage de l’Évangile. Comme la Bible le souligne, « l’amour de Christ nous presse … Nous supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Co 5.14-21). Aujourd’hui encore, le Seigneur étend les bras à chacun : « Venez à moi ! » Qui que vous soyez, le Seigneur vous invite à venir à lui. Vous n’avez pas besoin de gagner la faveur de Dieu. Il vous aime. Il a payé à la croix pour tous vos péchés. Il ne nous reste qu’à venir à lui, tels que nous sommes.


[1] Le terme grec pour temple est « naos »,signifiant le lieu saint et le lieu très saint.

[2] Appelé « la grande tribulation » dans Apoc 7.14

[3] Zacharie chap. 4 fait mention d’un chandelier entouré de deux oliviers. Les deux personnes mentionnées sont « deux fils de l’huile » (trad. littérale), ceux qui sont oints. Le chandelier démontre leur caractère de « porteur de la lumière », de la vérité de Dieu (cf. Phil 2.12-16).

[4] Le verbe « voir » en grec n’est pas « blepô », voir, mais « theôreô », « contempler », « examiner attentivement ».

[5] Meno Kalisher

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #17: Apocalypse chapitre 10 L’ange et le petit livre

Apocalypse #17: Apocalypse chapitre 10 L’ange et le petit livre

prédication Apocalypse 10 : Michel Bohrer, 2018_09_02, église AB Vevey

titre : Apocalypse #17: Apocalypse chapitre 10 L’ange et le petit livre

Résumé : Ce chapitre ouvre la deuxième parenthèse du livre. Rappelez-vous, ces passages bibliques, appelés « parenthèse », fournissent des informations importantes pour notre compréhension – sur des personnages ou des événements – sans avancer dans la chronologie du livre. La première parenthèse se trouvait au chapitre 7, entre le 6ème et le 7ème sceau. Dans ce chapitre 7, ce sont 144’000 Juifs qui sont scellés.

Introduction 

Nous arrivons au chapitre 10 de l’Apocalypse. Ce chapitre ouvre la deuxième parenthèse du livre. Rappelez-vous, ces passages bibliques, appelés « parenthèse », fournissent des informations importantes pour notre compréhension – sur des personnages ou des événements – sans avancer dans la chronologie du livre.

La première parenthèse se trouvait au chapitre 7, entre le 6ème et le 7ème sceau. Dans ce chapitre 7, ce sont 144’000 Juifs qui sont scellés. Ils auront un ministère unique durant le temps de la tribulation mondiale. L’Église ayant été enlevée, Dieu suscitera 12’000 Juifs de chaque tribu pour être ses témoins durant ce temps particulier. Le résultat de leur ministère est indiqué dans ce même chapitre 7 : l’apôtre Jean voit une foule immense de rachetés, lesquels sont morts martyrs, provenant de toute nation, tribu et langue.

Ici, au chapitre 10, il y a une parenthèse, la deuxième, entre la 6ème et la 7ème trompette. Cette parenthèse commence au chapitre 10 et va jusqu’au milieu du chapitre 11. Trois personnages y sont présentés : un ange puissant (ch. 10) et les deux témoins (11.1-14).

L’Ange et le petit livre

Versets 1-4 :

« Puis je vis un autre ange puissant descendre du ciel, enveloppé d’une nuée. Au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel ; son visage était comme le soleil et ses jambes comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre, et il cria d’une voix forte, comme un lion qui rugit. Quand il eut crié, les sept tonnerres firent entendre leur voix. Quand les sept tonnerres eurent fini de parler, j’allais écrire, mais j’entendis du ciel une voix qui disait : « Scelle ce qu’ont dit les sept tonnerres, ne l’écris pas. »

Qui est cet ange ?

Suite à la description de cet ange, plusieurs pensent qu’il s’agit de Jésus-Christ. Que dit le texte ?

« Je vis un autre ange puissant » : « autre », en grec « allon »,signifie qu’il est de la même catégorie que les anges mentionnés précédemment.

Si vous êtes attentif à la lecture du texte, vous vous souviendrez qu’au chapitre 5 (v. 2), il est fait mention « d’un ange puissant ». Il s’agit peut-être du même ange.

En outre, l’ange puissant du chapitre 10 jure « par celui qui vit aux siècles des siècles » (v. 5-6), ce qui implique que Dieu est plus grand que lui. D’autre part, Jésus-Christ ne descend pas sur la terre à ce stade. Quand il descendra sur la terre, il ne posera pas ses pieds sur la mer et sur la terre, mais sur la montagne des Oliviers (cf. Zach 14.4 ; Act 1.12). Cet ange ne peut donc être Jésus-Christ.

Regardons la façon dont cet ange est décrit :

  • Il descend du ciel : il vit dans la présence de Dieu.
  • Il est enveloppé d’une nuée.
  • L’arc-en-ciel est au-dessus de sa tête : signe de l’alliance de Dieu avec les hommes.
  • Son visage est comme le soleil : il rayonne de la gloire divine.
  • Ses pieds sont comme des colonnes de feu : une colonne symbolise force et stabilité ; le feu parle de jugement.

Il tient dans sa main « un petit livre ouvert. » Contrairement au livre scellé de sept sceaux (Apocalypse 5), celui-ci est plus petit, et il est ouvert.[1]

Que contient ce livre ?

Le texte ne le dit pas. Selon le verset 11, après avoir avalé le petit livre, l’apôtre doit prophétiser « sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois ». Ce petit livre contient probablement  ces prophéties.

L’endroit où se tient l’ange est significatif : en plaçant son pied droit sur la mer et son pied gauche sur la terre, il assume une position d’autorité sur la terre entière. Cela signifie que le Seigneur s’apprête à prendre possession de la planète.

Souvent, nous ne pensons pas à la terre comme appartenant à Dieu. C’est ce que Dieu a inculqué à son peuple Israël :

« Les terres ne se vendront pas de façon définitive, car c’est à moi que le pays appartient et vous êtes chez moi comme des étrangers et des immigrés » (Lév 25.23).

Un cher ami qui a invité une chère sœur dans sa maison lui a dit : « Fais comme chez toi, mais n’oublie pas que tu es chez moi ! »

Combien ont le privilège d’acheter un terrain pour y construire une maison. Beaucoup de ces personnes pensent qu’elles sont chez elles. Oui, elles le sont. Et pourtant, toute la terre appartient à Dieu. Et le jour vient où il en reprendra possession.

David disait : « C’est à l’Éternel qu’appartient la terre avec tout ce qu’elle contient… » (Ps 24.1).

Combien l’homme oublie que Dieu a un droit de regard total sur la terre et la mer, sur ses habitants, et sur les affaires de ce monde.

Lisons ce que proclame David dans le Psaume 9 :

Vers. 5-6 : « Tu soutiens mon droit et ma cause, tu sièges sur ton trône en juste juge. Tu réprimandes les nations, tu détruis le méchant, tu effaces leur nom pour toujours et à perpétuité. »

Vers. 16-17 : « Les nations tombent dans la fosse qu’elles ont creusée, leur pied se prend dans le filet qu’elles ont caché. L’Éternel se fait connaître, il fait droit, il prend le méchant à son propre piège. »

Vers. 20-21 : « Lève-toi, Éternel, que l’homme ne triomphe pas, que les nations soient jugées devant toi ! Frappe-les d’épouvante, Eternel, que les peuples sachent qu’ils ne sont que des hommes ».

L’ange s’est mis à crier « d’une voix forte, comme un lion qui rugit ». C’est alors que les sept tonnerres ont fait entendre leur voix. L’apôtre allait écrire ce que les sept tonnerres avaient dit, mais une voix du ciel l’en empêcha. Dieu nous a révélé beaucoup de choses, mais il y a des choses qu’il a choisies de ne pas révéler à l’homme maintenant.

Ici, ce sont « les sept tonnerres » qui s’expriment. Le tonnerre annonce l’orage. Ces sept tonnerres sont donc probablement annonciateurs de jugements à venir.

Êtes-vous étonnés que le tonnerre puisse s’exprimer de façon intelligible ? L’homme est limité dans tout ce qu’il fait. Dieu n’est pas limité. Il peut se servir autant d’un animal, d’un ange ou du tonnerre pour s’exprimer.

Au chapitre 8, un aigle vole au milieu du ciel en s’écriant : « Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre ».

Au chapitre 14, un ange vole dans le ciel avec un Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre.

Dans le passé, Dieu s’est servi d’une ânesse pour parler à Balaam (Nom 22.1-35).

L’annonce de la fin imminente

Versets 5-7 :

« Alors l’ange que j’avais vu debout sur la mer et sur la terre leva sa main droite vers le ciel et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et ce qui s’y trouve, la terre et ce qui s’y trouve, et la mer et ce qui s’y trouve, qu’il n’y aurait plus de délai, mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs les prophètes ».

Que fait l’ange ? Il confirme par serment, en levant sa main droite vers le ciel, que Dieu va bientôt reprendre possession de la terre. Remarquez comment il décrit la Personne de Dieu :

Il est « celui qui vit aux siècles des siècles. » Ce sont par ces mots qu’il s’est révélé à Moïse : « Je suis celui qui suis ; l’´Éternel … voilà mon nom pour l’éternité » (Ex 3.13-15).

Il « a créé le ciel et ce qui s’y trouve, la terre et ce qui s’y trouve, et la mer et ce qui s’y trouve. » L’ange fait référence à Dieu en tant que Créateur. Voilà une réponse cinglante à la pensée évolutionniste.

Dieu est donc le Souverain absolu, non seulement de la terre, mais de l’univers entier. Il a le droit de juger le monde, lorsque le temps sera venu. C’est ce qu’il déclare aux versets 6 et 7.

L’ange jure par l’Éternel « qu’il n’y aurait plus de délai », littéralement, « plus de temps. » Cela ne signifie pas que le temps (grec « chronos ») ne sera plus, mais que le temps dont il est question, le temps de la tribulation, touche à sa fin (cf. Mat 24.21-22).

Combien nous pouvons être reconnaissants au Seigneur qu’il n’est pas absent de la planète terre ; il y est souverain. Et Dieu agit dans le chronos, dans le temps.

Verset 7 : Dieu affirme une chose importante. C’est « qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs les prophètes. »

Quel est ce « mystère de Dieu » ?

L’Écriture dit que Dieu l’a « annoncé à ses serviteurs les prophètes. » Ce verbe « annoncer » est « euangelizô » en grec, d’où nous avons le verbe « évangéliser ». Il signifie « annoncer de bonnes nouvelles ». C’est ainsi que la version Darby écrit : « … comme il en a annoncé la bonne nouvelle…»

Qu’ont annoncé à maintes reprises les prophètes de l’A.T. ?

La venue du Messie, sa venue triomphale. Jésus-Christ revient, non seulement pour juger les nations, mais pour établir son royaume, un royaume de justice et de paix sur la terre. Ceci, rappelez-vous, était la question des apôtres à Jésus après sa résurrection (cf. Act 1.6).

Telle est la bonne nouvelle que les prophètes ont annoncé il y a bien longtemps, et qui se réalisera en son temps.

Mais je pense aussi aux millions de croyants qui vivront sur terre durant cette période sombre de l’histoire. Quel encouragement ce sera, que désormais, le temps qui les sépare du retour de Jésus-Christ pour les délivrer est court.

L’ingestion du petit livre

Versets 8-11 :

« La voix que j’avais entendue du ciel me parla de nouveau et me dit : « Va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. J’allai donc vers l’ange et lui demandai de me donner le petit livre. Il me dit : « Prends-le et avale-le ; il sera amer dans ton ventre, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l’ange et je l’avalai. Dans ma bouche, il fut doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mon ventre fut rempli d’amertume. Puis on me dit : « Il faut que tu prophétises de nouveau sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois ».

La voix venant du ciel, qu’il avait entendue précédemment (v. 4), demande à Jean de prendre le petit livre ouvert de la main de l’ange. Il va donc vers l’ange et celui-ci lui demande de prendre le petit livre et de l’avaler. Il ajoute qu’il serait amer à ses entrailles, mais doux comme du miel dans sa bouche.

Jean obéit, il avale le petit livre. Il dit : « Dans ma bouche, il fut doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mon ventre fut rempli d’amertume. »

Les prophètes Ezéchiel et Jérémie ont fait la même expérience.

Lisons dans le prophète Ezéchiel: au chapitre 3, les versets 1-3. 

« Il m’a dit : Fils de l’homme, mange ce qui est devant toi ! Mange ce livre et va parler à la communauté d’Israël ! J’ai ouvert ma bouche et il m’a donné ce livre à manger. Il m’a dit : Fils de l’homme, nourris ton ventre et remplis tes intestins avec ce livre, celui que je te donne ! Alors je l’ai avalé, et dans ma bouche il a été doux comme du miel » (Éz 3.1-3).

Après avoir mangé ce rouleau, le prophète Ézéchiel est envoyé vers la maison d’Israël pour leur communiquer les paroles de l’Éternel (Éz 3.4).

Le prophète Jérémie déclare :

« Tes paroles se sont présentées à moi, et je les ai dévorées. Ta parole a provoqué mon allégresse, elle a fait la joie de mon cœur, car je suis appelé de ton nom, Eternel, Dieu de l’univers ! Je ne suis pas resté en compagnie de ceux qui s’amusent pour y prendre mon plaisir. Devant ta main je me suis assis solitaire, car tu m’avais rempli d’indignation. Pourquoi ma souffrance est-elle continuelle ? Pourquoi ma plaie est-elle incurable, pourquoi refuse-t-elle de guérir ? Finirais-tu par devenir pour moi comme une source trompeuse, comme une eau dont il faut se méfier ? » (Jér 15.16-18).

Pourquoi Jean doit-il avaler le petit livre ?

Manger le petit livre, c’est s’approprier tout ce qui y est écrit : les déclarations, les promesses, ainsi que les paroles de jugement. S’approprier la Parole de Dieu, c’est l’intégrer dans sa vie et vivre en accord avec elle.

C’est ce que l’Éternel a inculqué à son peuple Israël : « Mettez mes commandements dans votre cœur et dans votre âme. Vous les attacherez comme un signe sur vos mains et ils seront comme une marque entre vos yeux » (Deut 11.18)

Dans Jean 17, Jésus dit à son Père : « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données… » (Jean 17.8).

L’apôtre Paul encourage les croyants à briller comme des flambeaux dans le monde, en « portant la parole de vie » (Phil 2.16). Et il ajoute dans les Colossiens : « Que la parole de Christ habite en vous dans toute sa richesse » (Col 3.16).

Jacques nous exhorte par ces mots : « Accueillez avec douceur la parole qui a été plantée[2] en vous et qui peut sauver votre âme » (Jac 1.21).

Avant d’apporter la Parole de Dieu à l’assemblée, le serviteur de Dieu doit permettre à cette même parole de travailler son cœur. Il doit la recevoir et l’intégrer dans son cœur et sa vie. D’ailleurs, c’est à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ que  l’apôtre Jean a été exilé dans l’île de Patmos.

Et pour nous tous, le Seigneur veut que nous intégrions sa Parole, toute sa Parole, dans notre vie quotidienne. Le but final de l’Écriture est son application concrète dans notre vie.

Le texte souligne que la Parole de Dieu a un double effet. Elle est tout d’abord douce au palais. En effet, elle révèle la grâce de Dieu, et toutes les promesses pour les croyants.

David exprime cette réalité dans le Psaume 19 : « La crainte de l’Éternel est pure, elle subsiste pour toujours ; les jugements de l’Éternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin ; ils sont plus doux que le miel, même le miel qui coule des rayons » (Ps 19.10-11).

Mais la Parole de Dieu a aussi un côté amer. En effet, elle ne contient pas que des paroles de grâce ; elle révèle aussi la colère de Dieu et ses jugements qui s’abattront sur un monde qui ne veut pas de Lui.

Alors que nous avançons ensemble dans le livre de l’Apocalypse, n’en restons pas au niveau du goûter, le fait de connaître ce qui va se passer. Nous avons besoin de digérer cette Parole. Alors, à l’instar de Jean, nous connaîtrons aussi cette lourdeur au niveau de notre cœur.

Nous nous réjouissons du retour prochain du Seigneur, mais nous sommes peinés de voir tant de personnes qui ne veulent pas de Lui.

Dans ce sens, la Bible parle aussi du double effet de la Parole, un parfum de vie pour ceux qui sont sauvés, mais un parfum de mort pour ceux qui ne veulent pas de Dieu. L’apôtre Paul écrit aux Corinthiens : « Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie… » (2 Cor 2.15-16).

Conclusion

Chers amis, là où le Seigneur nous a placés, nous répandons le parfum de la connaissance de Dieu en Jésus-Christ.

Comme l’apôtre Jean, « nous sommes… pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent ». Alors que nous sommes dans les derniers jours (cf. Hé 1.2), que notre lumière luise devant les hommes.

Je vous laisse avec cette parole de Paul aux Philippiens :

« … Brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie » (Phil 2.14-16).

Amen.


[1] En grec, la forme verbale est au parfait, ce qui implique que le livre était déjà ouvert.

[2] Litt., la parole implantée.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #16: Apocalypse chapitre 9:12-21 La sixième trompette de l’apocalypse, « Le 2ème malheur »

Apocalypse #16: Apocalypse chapitre 9:12-21 La sixième trompette de l’apocalypse, « Le 2ème malheur »

prédication Apocalypse 9 : Michel Bohrer, 2018_04_08, église AB Vevey

titre : Apocalypse #16: Apocalypse chapitre 9:12-21 La sixième trompette de l’apocalypse, « Le 2ème malheur »

Résumé : Le premier malheur est passé, mais ce n’est pas terminé. Deux autres malheurs, plus terribles que le premier, doivent encore arriver. Le passage que nous allons considérer ce matin fait partie de la grande tribulation. Il souligne la dépravation totale de l’homme et le caractère abominable de Satan. Aujourd’hui, alors que Dieu met des limites aux activités de Satan, il est aisé de ne pas prendre en compte le grand conflit qui a lieu entre les forces de Dieu et les forces de Satan. Ephésiens 6 nous le rappelle (Éph 6.12). Mais durant la grande tribulation, Satan aura libre cours et il tourmentera ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ.

Introduction

Nous poursuivons notre série de prédications du dernier livre de la Bible, l’Apocalypse. Nous considérerons ce matin la deuxième partie du chapitre 9, les versets 12 à 21.

Pour rappel, les jugements des quatre premières trompettes, au chapitre 8, concernent la végétation, les océans, les cours d’eau, ainsi que les astres. La vie au quotidien devient de plus en plus difficile pour les habitants de la terre.

Les trois dernières trompettes sont distinctes des quatre premières : elles sont appelées « malheur ». Désormais, les jugements divins touchent les êtres humains.

Lors du jugement de la cinquième trompette (début du chapitre 9), nous avons vu qu’une étoile « était tombée du ciel sur la terre ». Cette étoile est probablement le diable qui sera jeté sur la terre au début de la grande tribulation. Il ouvrira le puits de l’abîme, l’endroit où sont confinés les démons qui ont été emprisonnés. Une fumée terrible montera du puits et des sauterelles sortiront de la fumée et couvriront la terre.

Ces sauterelles sortent de l’abîme, elles ont à leur tête « l’ange de l’abîme » : elles sont de nature démoniaques. Ces sauterelles ont l’ordre de ne pas s’attaquer à la végétation « mais seulement aux hommes qui n’avaient pas l’empreinte de Dieu sur le front » (9.4).

C’est ainsi que les hommes seront tourmentés pendant cinq mois. Les hommes tenteront de s’enlever la vie, mais ils ne pourront pas. Tel est le jugement de la cinquième trompette, le premier malheur.

Nous lisons au verset 12 du chapitre 9 : « Le premier malheur est passé. Voici que deux malheurs viennent encore après cela » (verset 12).

Le premier malheur est passé, mais ce n’est pas terminé. Deux autres malheurs, plus terribles que le premier, doivent encore arriver. Le passage que nous allons considérer ce matin fait partie de la grande tribulation. Il souligne la dépravation totale de l’homme et le caractère abominable de Satan.

Aujourd’hui, alors que Dieu met des limites aux activités de Satan, il est aisé de ne pas prendre en compte le grand conflit qui a lieu entre les forces de Dieu et les forces de Satan. Ephésiens 6 nous le rappelle (Éph 6.12). Mais durant la grande tribulation, Satan aura libre cours et il tourmentera ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ.

« Les quatre anges » sont déliés

Versets 13-15 :

« Le sixième ange sonna de la trompette, et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu. Elle disait au sixième ange qui tenait la trompette : « Relâche les quatre anges qui sont enchaînés près du grand fleuve, l’Euphrate. » Ainsi les quatre anges qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année furent relâchés afin de faire mourir le tiers des hommes ».

Une voix vient « des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu ». Cet autel est l’autel des parfums, l’endroit où les prières sont offertes (comme il était dans le tabernacle et plus tard dans le temple). Les parfums sont symboliques de l’adoration et la prière (Jean a mentionné cet autel au chapitre 8, v. 3-4, où les parfums étaient offerts à Dieu, « avec les prières des saints »). Ce deuxième malheur est donc également une réponse aux prières des saints qui ont souffert le martyr durant la tribulation (cf. 6.9-10).

Au sujet des quatre anges, plusieurs questions se posent.

Première question : Qui sont ces quatre anges ?

L’Écriture ne montre aucun ange saint qui soit enchaîné. Par contre, Jude 1.6 parle d’anges qui ont désobéi et qui sont enchaînés. L’Apocalypse nous annonce que Satan aussi sera enchaîné pour 1’000 ans dans l’abîme, suite à la tribulation mondiale (Apoc 20.1-3).

Ces quatre anges enchaînés près de l’Euphrate sont donc des anges déchus. Leur rôle sera de faire mourir le tiers de l’humanité.

L’Ecriture ajoute que ce jugement arrive au temps précis préparé par Dieu, « l’heure, le jour, le mois et l’année». La souveraineté de Dieu est absolue sur les forces du mal. Ces quatre anges sont relâchés selon la volonté souveraine de Dieu.

Chers amis, c’est Dieu qui détermine les temps et les saisons, pas l’homme. Même les anges déchus exécutent le plan de Dieu au temps voulu de Dieu.

Lors du jugement du quatrième sceau (chapitre 6), un quart de la population mondiale avait été tué. Maintenant, lors de la sixième trompette, c’est un tiers de la population restante qui est tué. Ce qui signifie que par ces deux jugements seulement, près de la moitié de la population mondiale est tuée.

Deuxième question : pourquoi les quatre anges sont-ils enchaînés près du fleuve de l’Euphrate ?

La région de l’Euphrate occupe une place prédominante dans l’Écriture.

  • Le jardin d’Éden se trouvait dans cette région. Selon Genèse 2.14, l’Euphrate était l’un des quatre fleuves qui arrosaient le jardin d’Éden
  • C’est là qu’a commencé le péché de l’homme
  • C’est là qu’a été commis le premier meurtre
  • C’est là aussi qu’a commencé le déluge
  • C’est encore là qu’a été érigée la tour de Babel
  • Babylone a été le centre de l’idolâtrie

En fait, l’Euphrate marque la frontière naturelle entre l’Est et l’Ouest. Napoléon a déclaré : « La Chine est un géant qui dort. Que Dieu ait pitié de la génération qui le réveillera ».

Une cavalerie de 200 millions

Versets 16-19 :

« Le nombre des troupes de la cavalerie était de 200 millions ; j’en entendis le nombre. Voici comment, dans la vision, je vis les chevaux et ceux qui les montaient : ils avaient des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions, et de leur bouche sortaient du feu, de la fumée et du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux : le feu, la fumée et le soufre, qui sortaient de leur bouche. En effet, le pouvoir des chevaux se trouvait dans leur bouche et dans leur queue. Leurs queues ressemblaient à des serpents ; elles avaient des têtes, et c’est par elles qu’ils faisaient du mal ».

L’apôtre Jean a entendu le nombre de cavaliers : il a soin de préciser : « j’en entendis le nombre ». Ce chiffre est à prendre au sérieux, comme tous les autres chiffres mentionnés dans l’Apocalypse. Par définition, un chiffre donne une indication précise sur le nombre ou la durée, qu’il s’agisse de choses, de personnes ou de temps.

Le fait que les quatre anges déchus sont enchaînés près du fleuve de l’Euphrate est une indication que cette armée pourrait venir de l’Orient.

Par ailleurs, le chapitre 16 (verset 12) mentionne une invasion des rois de l’Orient (lorsque l’Euphrate sera asséchée). Mais ces deux événements semblent distincts, étant donné que cette dernière invasion concerne la 7ème (le jugement des coupes), et non la 6ème trompette.

Comme le souligne le commentateur William MacDonald, « ce passage suscite des questions qui demeurent sans réponse ».

Cette armée est-elle composée d’êtres humains ou de démons (Charles Ryrie et John MacArthur optent pour la seconde option) ? L’Écriture mentionne à plusieurs reprises la réalité d’armées surnaturelles :

  • Un char avec des chevaux de feu emporte le prophète Élie au ciel (2 Rois 2.11)
  • Alors qu’une forte troupe encercle Élisée à Dothan, l’Éternel envoie une multitude de chevaux et de chars de feu pour protéger le prophète (2 Rois 6.13-17)
  • Lors du retour glorieux de Jésus-Christ sur terre, nous reviendrons avec lui, sur des chevaux blancs (Apoc 19.14)

La Bible déclare qu’un tiers de l’humanité périra par les trois fléaux qui sortiront de la bouche des chevaux, « le feu, la fumée et le soufre. » Ces trois fléaux sont à prendre littéralement.

La Bible parle à plusieurs reprises de jugements divins, au travers du feu et du soufre[1].

Le premier exemple se trouve dans la Genèse. Vous rappelez-vous comment l’Éternel a puni Sodome et Gomorrhe ? Nous lisons dans Genèse 19.24 : « Alors l’Éternel fit pleuvoir du soufre et du feusur Sodome et sur Gomorrhe…».

Un autre exemple se trouve dans Ézéchiel 38, la prophétie sur Gog. Dieu annonce qu’une coalition de nations, conduite par une nation située « à l’extrême nord », (Éz 38.6,15 ; 39.2) marchera contre le pays d’Israël. En ce temps-là, Israël sera en sécurité dans son pays. Cela nous conduit à considérer que cet événement aura lieu durant les premiers 3½ ans de la tribulation mondiale, lorsque l’antichrist aura fait une alliance avec le peuple d’Israël, qui sera alors en sécurité.

Gog (la Russie ?) prendra la tête de cette coalition contre Israël, soutenue entre autres par l’Iran (la Perse ; cf. Éz 38.2,5). Et Dieu se servira de Gog et de ses desseins funestes pour accomplir deux choses (Éz 39.21-22) :

  • Dieu manifestera sa gloire parmi les nations ;
  • Le peuple d’Israël reconnaîtra l’Eternel son Dieu.

Lorsque Gog marchera contre la terre d’Israël, Dieu, dans le feu de sa fureur (38.18-19), causera un grand tremblement de terre en Israël. Cette immense armée composée de différentes nations se trouvera en grande difficulté et ils se battront les uns contre les autres.

Et nous lisons dans Ézéchiel 38.22 : « J’exécuterai mes jugements contre lui par la peste (une plaie les atteindra) et par le sang, par une pluie torrentielle et par des grêlons. Je ferai pleuvoir le feu et le soufre sur lui, sur ses troupes et sur les nombreux peuples qui l’accompagneront ».

Pensez aux conséquences d’un grand tremblement de terre, suivi de pluies torrentielles et de grêle !Toute cette armée venue contre Israël sera bloquée. Et Dieu ajoute qu’il fera pleuvoir « le feu et le soufre ». Dieu détruira toute cette armée par des moyens « naturels », tels que la pluie, la grêle, le feu et le soufre.

Comme il le dit dans Job : « Es-tu parvenu jusqu’aux réserves de neige ? As-tu vu les dépôts de grêle que je tiens en réserve pour les moments de détresse, pour les jours de guerre et de bataille ? » (Job 38.22-23).

Tout cela pour dire qu’il n’est pas nécessaire de voir des chars, des hélicoptères ou d’autres armes modernes, lorsque la Bible parle de choses « naturelles », telles que le feu, la fumée et le soufre.

Lorsque nous prenons en compte les catastrophes planétaires durant la première moitié de la tribulation, il est possible que la société aura recours à des moyens de locomotion et d’armements beaucoup moins sophistiqués.

L’homme se plait à affirmer sa supériorité par la grandeur de son armée, sa capacité de frappe et sa force nucléaire. Mais Dieu utilisera des moyens simples pour châtier l’homme qui refuse de se tourner vers Lui, tels le feu, la grêle, la famine, l’eau changée en sang, les ténèbres…

Comme le dit Paul dans les Corinthiens : « En effet, la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Cor 1.25). Ce même passage dit aussi : « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les fortes » (1 Cor 1.27).

Pensez à nos pays occidentaux si sophistiqués : il suffit d’une tempête de neige pour bloquer des centaines d’avions. Il suffit d’une inondation pour rendre les routes impraticables et forcer des habitants à évacuer leurs foyers. Et ce qui se passe maintenant ne peut pas être comparé aux conditions de vie qui prévaudront durant la grande tribulation. Pensez aux paroles du Seigneur dans Matthieu 24.21-22 : « Si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé », c’est-à-dire personne ne s’en sortirait vivant.

Mais revenons à l’Apocalypse. L’Écriture nous dit très peu concernant les cavaliers et les chevaux.

Tout ce que nous savons des cavaliers est leur cuirasse de couleur feu, hyacinthe (bleu foncé) et soufre (jaune).

Quant aux chevaux, le texte dit :

« Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions, et de leur bouche sortaient du feu, de la fumée et du soufre… Leurs queues ressemblaient à des serpents ; elles avaient des têtes, et c’est par elles qu’ils faisaient du mal ». La vue de tels chevaux sera tout simplement terrifiante !

Si nous ne pouvons rien dire de plus concernant les cavaliers et les chevaux, le résultat est clair : un tiers de l’humanité meurt du jugement de la 6ème trompette. Selon les chiffres de la population mondiale actuelle, ce dernier jugement causera la mort de quelque 1 milliard et 780 millions d’êtres humains[2].

Le refus du reste de l’humanité de se repentir

Versets 20-21 :

« Les autres hommes, ceux qui n’avaient pas été tués par ces fléaux, ne se détournèrent pas (lit., « ne se repentirent pas ») de ce que leurs mains avaient fait : ils ne cessèrent pas d’adorer les démons et les idoles en or, en argent, en bronze, en pierre et en bois qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher, et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leur sorcellerie, ni de leur immoralité sexuelle, ni de leurs vols ».

Quel est l’impact des trois fléaux sur les hommes qui n’ont pas été tués ? A deux reprises, la Bible déclare : « ils ne se repentirent pas ».

Quelle sera la religion de ces personnes ?Ils adoreront les démons et les idoles. L’apôtre Paul donne cet avertissement dans 1 Timothée 4.1 : « Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines de démons ».

Quant à leur vie, elle sera caractérisée par les meurtres, la sorcellerie[3], l’immoralité sexuelle et les vols. Trois de ces pratiques sont en violation directe avec les dix commandements (meurtre, immoralité sexuelle, vol).

De nos jours, ces pratiques sont courantes. Citons-en deux :

  • La sorcellerie, la magie, l’occultisme, qui ne sont que tromperies de l’ennemi qui chuchote à l’homme : Tu peux aller au-delà des limites fixées par Dieu, tu peux être comme Dieu (cf. Gen 3.5)[4]. Quant aux sorciers (Apoc 21.8 ; 22.15), ce sont des hommes doués de pouvoirs surnaturels, mais d’origine occulte. Par divers rites, ils obtiennent l’aide d’esprits mauvais, dans le but d’obtenir une connaissance et une puissance que Dieu nous a volontairement cachées.
  • L’immoralité sexuelle est universellement acceptée. Le danger est de nous habituer à cette philosophie et de ne plus veiller comme auparavant. Si nous ne veillons pas, nous pouvons être pris par ce courant. « Nous devons être constamment vigilants dans le monde dans lequel nous vivons » (D. Subri).

Dans le dernier chapitre de la Bible, Jésus avertit chacun : « Dehors les chiens, les sorciers, ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, les meurtriers, les idolâtres et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge ! » (Apoc 22.15).

Un principe est que la religion de l’homme détermine son éthique. Combien de nos concitoyens ont une forme de religion – même s’ils sont athées – mais la religion, quelle qu’elle soit, ne change pas les vies. Seul Jésus-Christ peut changer une vie.

C’est pourquoi Jésus dit à chacun : « … Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (Luc 13.3).

La repentance est-elle uniquement pour les gens qui ne connaissent pas Dieu ? Qu’en est-il du chrétien né de nouveau ? N’a-t-il plus besoin de se repentir ?

Considérez les paroles de Jésus à l’église d’Éphèse, une église qui avait de nombreuses qualités : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres… » (Apoc 2.4-5).

Que signifie « se repentir » ? Ce terme vient du verbe grec meta/noeô, et il signifie littéralement « comprendre après »[5].

La repentance signifie donc un changement au niveau de la perception, de la pensée ou de ses objectifs. L’homme a besoin d’une « meta-noia », d’une repentance, d’un changement radical  au niveau du cœur, de l’âme, de la vie et des œuvres.

Nous pouvons proclamer haut et fort que nous suivons Jésus-Christ. Mais si nous ne sommes pas passés par une profonde repentance, il n’y aura pas de changement véritable dans notre vie. Ce sera toujours le vieux « moi » qui la dirigera.

Quand est-ce la dernière fois que nous sommes passés par le processus de la repentance ?

  • Nous agissions d’une certaine façon, mais peu à peu, nous avons commencé à réaliser que notre façon d’agir n’était pas bonne.
  • Cette connaissance après coup nous a conduits à un changement au niveau de notre pensée.
  • Nous avons regretté d’avoir agi ainsi pendant si longtemps.
  • Cela nous a conduits à un changement de conduite.

Comprenez-vous l’importance vitale de la repentance ? Pas seulement une repentance initiale en relation avec la conversion, mais le fait de se repentir à chaque fois que cela est nécessaire.

Dans l’Apocalypse, Jésus s’est adressé à sept églises locales. Avez-vous remarqué à combien d’entre elles il demande de se repentir ? (À cinq d’entre elles). 

Conclusion

Permettez-moi de citer les paroles de Jésus dans Luc 14.25-27 : « De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple ».

Le Seigneur parle à nos cœurs ce matin et il nous place face à ses exigences. Jésus n’a pas suggéré que nous devrions avoir de la haine envers les membres de notre famille. Mais notre amour pour Lui doit être si grand que tout autre amour est comme de la haine comparé à l’amour que nous portons à Jésus-Christ (cf. Mat 10.37). Ce n’est pas une question de préférence mais de priorité, « afin qu’il soit en tout le premier » (Cor 1.18).

Et même le Seigneur ajoute que celui qui ne hait pas sa propre vie ne peut être son disciple. Là également, il ne s’agit pas de se haïr, car celui qui se hait est incapable d’aimer autrui. Mais nous devons aimer Christ infiniment plus que notre propre vie.

Chers amis, dans notre vie quotidienne, ne nous demandons pas en quoi telle action affectera notre vie ; demandons-nous plutôt en quoi nos choix de vie affecteront Jésus-Christ et sa gloire.


[1] Voir Gen 19.24 ; Éz 38.22 ; Apoc 14.10 ; 19.20 ; 20.10.

[2] Compté sur une population de 7 milliards et 120 millions (chiffres 2013), moins ¼ de la population mondiale (= 1 milliard et 780 millions), suite au jugement du quatrième sceau (Apoc 6.8). Le tiers de la population restante équivaut également à 1 milliard et 780 millions.

[3] Du terme grec « pharmakia », l’administration d’un produit pharmaceutique ou d’une drogue. Est mentionné  parmi les « œuvres de la chair » dans Ga 5.20 (trad. Seg., la magie).

[4] Voir la revue Promesses, no. 187, janvier-mars 2014, « l’occultisme démasqué ».

[5] Du verbe « noeô » (du terme « nous », la pensée) percevoir, comprendre, et de la préposition « meta », « après ».

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