Apocalypse #24: Apocalypse chapitre 14:12-20 Le temps de la moisson et la vendage de la terre.

Apocalypse #24: Apocalypse chapitre 14:12-20 Le temps de la moisson et la vendage de la terre.

prédication Apocalypse 14 : Michel Bohrer, 2020_06_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #24: Apocalypse chapitre 14:12-20 Le temps de la moisson et la vendage de la terre.

Résumé : Face à la vaste majorité des habitants de la terre qui suivront l’antichrist et le faux prophète, une minorité refusera les paroles mensongères de la bête et suivra le Seigneur. Tous ceux qui se tourneront vers Dieu durant ce temps devront persévérer. Une multitude de croyants subiront le martyr, d’autres se cacheront loin de l’antichrist et de ses armées. Tous les croyants auront besoin de « persévérance », envers et contre tout. Ils garderont « les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »

Introduction

Le chapitre 14 de l’Apocalypse constitue une parenthèse dans le déroulement du livre. Cela signifie que le Seigneur nous livre des données importantes, mais sans avancer dans la chronologie du livre. Ce chapitre porte un regard sur la fin de la grande tribulation.

Nous résumerons en quelques mots la première partie du chapitre, les versets 1-11 (que nous avons déjà traité), avant de considérer la deuxième partie du chapitre.

L’AGNEAU EST AVEC LES 144’000 SUR LE MONT SION (vers. 1-5)

Verset 1 : « 1 Je regardai et je vis l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144’000 personnes qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. »

Nous ne sommes plus dans le temps de la tribulation. Ce verset anticipe le triomphe de l’Agneau. Ce verset décrit Jésus-Christ, le Roi des rois, comme de retour (cf. Zach 14.4), prêt à instaurer son règne de justice et de paix.

Dieu affirme dans le Psaume 2 : « C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte » (Ps 2.6). Dieu placera son Fils sur le trône de David à Jérusalem, sur « le mont Sion ».

Écoutez ce cantique : « L’Éternel est grand, il est l’objet de toutes les louanges dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle est belle, la colline qui fait la joie de toute la terre, le mont Sion ; du côté nord, c’est la ville du grand roi » (Ps 48.2-3).

TROIS ANGES PROCLAMENT LE JUGEMENT IMMINENT DE DIEU (vers. 6-11)

Dans les versets 6-11, nous arrivons à un changement radical du mode de communication de l’évangile, ainsi que de l’accent du message. Trois anges annoncent le jugement divin imminent sur les habitants de la terre.

  1. Le message du premier ange

L’accent du message est différent de ce que nous annonçons…

Versets 6-7 : « Je vis ensuite un autre ange voler haut dans le ciel. Il avait un Evangile éternel pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. »

Ce premier ange s’adresse « aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple ». Chacun entendra le message de l’ange.

Voilà encore, au sein de la tempête, une marque de la grâce de Dieu. Dieu accorde encore une opportunité à l’humanité de se repentir et se tourner vers lui.

  • Le message du deuxième ange

Verset 8 : « Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant : elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution ! »

Nous avons ici le jugement sur Babylone. Les chapitres 17 et 18 décrivent en détails la chute future de Babylone.

  • Le message du troisième ange

Versets 9-11 : « Et un autre, un troisième ange, les suivit en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image et s’il reçoit la marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et tous ceux qui reçoivent la marque de son nom. »

Quel sera le tourment de ceux qui accepteront la marque de l’antichrist ? Il sera des plus terribles : « il boira … du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère… » (v. 10).

Combien cela doit nous pousser à intercéder, et à distribuer la Parole de Dieu, qu’elle soit reçue ou non. Car nous sommes, pour un peu de temps encore, dans la période de la grâce.

Nous poursuivons maintenant notre réflexion sur la deuxième partie du chapitre 14.

HEUREUX LES MORTS QUI MEURENT DANS LE SEIGNEUR ! (vers. 12-13)

Les saints resteront fidèles au Seigneur

Nous lisons au verset 12 : « C’est ici la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »

Face à la vaste majorité des habitants de la terre qui suivront l’antichrist et le faux prophète, une minorité refusera les paroles mensongères de la bête et suivra le Seigneur.

Tous ceux qui se tourneront vers Dieu durant ce temps devront persévérer. Une multitude de croyants subiront le martyr, d’autres se cacheront loin de l’antichrist et de ses armées. Tous les croyants auront besoin de « persévérance », envers et contre tout. Ils garderont « les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »[1]

Jésus a mentionné ce temps dans son discours sur le mont des Oliviers : « …mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (« sauvé », dans le sens de « délivré » ; car le Seigneur est à la porte, c’est lui qui mettra un terme au temps de la tribulation ; Mat 24.13).

Pouvez-vous imaginer, des millions de croyants, de toute langue, nation et tribu, qui garderont « les commandements de Dieu et la foi en Jésus » ? Ces hommes et ces femmes n’écouteront pas les mensonges de l’antichrist et du faux prophète ; mais ils suivront les commandements de Dieu et ils obéiront à Jésus, celui qui s’apprête à revenir.

Si eux seront fidèles au Seigneur et à sa Parole, durant le temps de séduction de la tribulation, combien plus devrions-nous l’être, dans ces derniers jours de grâce.

Toi, demeure fidèle, accroché au Seigneur et à sa Parole, quelle que soit la situation ou les épreuves que tu traverses !

Dans la parabole de la veuve et du juge (Luc 18), le Seigneur a averti ses disciples : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18.8) Cela pourrait signifier que quand le Seigneur reviendra sur la terre,  seul peu de personnes lui seront restées fidèles. Soyons comme cette veuve qui a persévéré jusqu’au bout !

  • Ceux qui meurent désormais dans le Seigneur sont bénis

Qu’en est-il de ceux qui mourront martyrs durant la grande tribulation ?

Le verset 13 y répond : « Puis j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, et ce dès maintenant ! Oui, dit l’Esprit, ainsi ils se reposent de leurs travaux, mais leurs œuvres les suivent. »

Vous avez là une béatitude (une bénédiction), la deuxième de l’Apocalypse[2]: « heureux ! » (grec « makarios »). Ils sont heureux, bénis.

Qui est appelé « heureux » ? Le contexte nous le montre. Ce sont les nombreux croyants qui subiront le martyr sous la main de l’antichrist.

Ce verset est souvent cité en relation avec un service funèbre ou un message de condoléances. Mais ce passage ne s’applique pas aux chrétiens en général.  Pour nous chrétiens qui vivons en Occident, dans l’abondance et le confort, nous ne pouvons pas dire que la mort est préférable à la vie. Nous pouvons plutôt dire, à l’instar de Paul : « …mais à cause de vous, il est plus nécessaire que je continue à vivre ici-bas » (Phil 1.23-26).

« Pourquoi sont-ils appelés « heureux » ? Parce que leur vie sur terre est terminée. Ils ont vaincu le mal, ils sont victorieux. Durant le temps de la grande tribulation, la mort sera préférable à la vie. Pour les croyants qui vivront durant ce temps, la mort sera une bénédiction, car ils seront délivrés de la persécution et de maux indescriptibles, pour entrer dans le repos du Seigneur. Ce verset sera pour eux un réconfort (vous comprenez pourquoi il est important de lire chaque verset dans son contexte ?)

L’Esprit ajoute : « ils se reposent de leurs travaux », plus précisément « de leurs labeurs » (du grec « kopos »). Leur tâche a été difficile, pénible, épuisante ; mais maintenant, ils peuvent se reposer de leurs durs labeurs. De plus, « leurs œuvres les suivent », ils seront récompensés pour leur fidélité.

Il y a une chose que personne ne peut t’enlever. Ce que tu as fait pour le Seigneur. Ton argent, ta maison, tes biens… quand tu t’en vas, tu laisses tout. Seul ce qui a été fait pour le Seigneur restera. Il est bon de nous en souvenir et d’investir dans la banque céleste.

Lire Matthieu 6.19-21,33 (le sermon sur la montagne).

LE TEMPS DE LA MOISSON ET DE LA VENDANGE DE LA TERRE EST VENU (vers. 14-20)

Verset 14 : « Je regardai et je vis une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. Il avait sur la tête une couronne d’or, et à la main une faucille tranchante. »

Qui est la personne assise sur la nuée blanche ?

Un ange ? Mais aucun ange n’est appelé « fils d’homme ». Le « fils d’homme » est probablement le Seigneur. Jésus a utilisé ce terme pour lui-même plus de 80 fois. Matthieu mentionne ce titre plus de 25 fois dans son Évangile. Ce titre, « fils de l’homme » parle admirablement de l’humanité, des souffrances et de son œuvre comme « l’homme idéal ».

Dan 7.13-14 : « Pendant que je regardais dans mes visions nocturnes, quelqu’un qui ressemblait à un fils de l’homme est venu avec les nuées du ciel. Il s’est avancé vers l’Ancien des jours et on l’a fait approcher de lui. On lui a donné la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue l’ont servi. Sa domination est une domination éternelle qui ne cessera pas et son royaume ne sera jamais détruit ».

Oui, son royaume ne sera jamais conquis par un autre (le contexte de Daniel mentionne quatre royaumes : Babylone, les Mèdes et les Perses, la Grèce, et l’Empire romain. Ce dernier empire réapparaîtra sous une forme nouvelle, avec 10 cornes – 10 rois – et une petite corne, le futur antichrist).

Dans son discours sur le mont des Oliviers, Jésus a déclaré : « Alors le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel ; tous les peuples de la terre se lamenteront et ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire » (Mat 24.30 ; citation de Daniel 7.13).

Alors que Jésus comparaissait devant le souverain sacrificateur Caïphe et le sanhédrin, il a affirmé : « …Je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel » (Mat 26.64 ; citation du Psaume 110 et Daniel 7.13).

Mais il y a un second indice quant à l’identification de la personne sur la nuée. Les anges ont-ils « une couronne d’or » sur la tête ?

Dans le N.T., il y a deux termes en grec pour « couronne ». Le terme employé ici est « stephanos »[3], la couronne de la victoire, du conquérant (jamais de la royauté). Cette couronne est attribuée au vainqueur.

C’est la couronne que les 24 anciens qui sont au ciel jette devant le trône (cf. Apoc 4.4,10).

C’est la couronne que le Seigneur a promise aux croyants de Philadelphie : « Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc 3.11).

C’est aussi l’exhortation que le Seigneur nous adresse.

Jacques nous exhorte en ces mots : « Heureux l’homme qui tient bon face à la tentation car, après avoir fait ses preuves, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (Jac 1.12). 

C’est le terme que nous avons ici. Jésus-Christ porte une couronne d’or, parce qu’il revient en vainqueur pour prendre possession de la terre. Il est le héros du livre de l’Apocalypse.

Non seulement le Seigneur avait sur la tête une couronne d’or, mais il avait à la main « une faucille tranchante »[4]. Pourquoi une faucille ? Il revient pour juger la terre.

Versets 15-16 : « Un autre ange sortit alors du temple et cria d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne, car l’heure de moissonner est venue, la récolte de la terre est mûre. Celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre et la terre fut moissonnée ».

Un autre ange sort du temple, de la présence même de Dieu. Il s’adresse au « fils d’homme » et lui demande de moissonner la terre.

Cette demande faite par un ange au fils de l’homme peut nous surprendre. Mais il s’agit d’une demande instante, adressée au Fils de Dieu, qui est le Fils de l’homme, celui à qui le Père a remis tout jugement (cf. Jean 5.22,27). En fait, l’ange transmet l’ordre de Dieu.

« La récolte de la terre est mûre »[5]. Tel un fruit, la terre est devenue si mûre qu’elle a commencé à se dessécher. La condition morale de la planète est telle que la seule solution est de la moissonner avec une faucille.

Le prophète Joël en parle : « Prenez la faucille, car la moisson est mûre ! Venez les écraser, car le pressoir est plein, les cuves regorgent. Oui, leur méchanceté est grande. Ce sont des foules, des foules dans la vallée du jugement, car le jour de l’Éternel est proche dans la vallée du jugement » (Joël 3.13-14 ; vers. Segond 21 : ch. 4.13-14).

Versets 17-18 : « Un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, tenant lui aussi une faucille tranchante. Puis un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l’autel et s’adressa d’une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante en disant : Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs ».

Un autre ange (le 5ème de ce chapitre) sort également « du temple qui est dans le ciel », lui aussi avec « une faucille tranchante ».

Puis un sixième ange s’adresse à l’ange qui a la faucille à la main. L’Écriture mentionne qu’il a « autorité sur le feu » et il sort « de l’autel ».

Quel est cet autel ? Peut-être celui des parfums, lesquels représentent les prières des saints. Dans ce cas, l’ordre donné au 5ème ange de jeter sa faucille sur la terre pourrait être une réponse de Dieu aux prières des saints qui demandent à Dieu de juger les habitants de la terre (cf. Apoc 8.3-5 ; 6.9-11).

L’ordre donné par l’ange est clair : « Vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs » (v. 18). Le terme « mûr »[6] ici signifie que les grappes sont mûres, pleines de jus. Il faut les vendanger.

Versets 19-20 : « L’ange jeta sa faucille sur la terre. Il vendangea la vigne de la terre et versa cette vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Le raisin fut écrasé dans la cuve à l’extérieur de la ville. Du sang en sortit et monta jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de 300 kilomètres ».

En principe, le temps des vendanges est un temps de fête. Mais ici, c’est un temps de jugement pour les habitants de la terre. Toute la vendange de la terre est recueillie « dans la grande cuve de la fureur[7] de Dieu ».

Le verset 20 ajoute que le raisin sera « écrasé dans la cuve à l’extérieur de la ville » (v. 20). La ville est Jérusalem (cf. 11.8). L’énorme quantité de sang versé est surprenante. Henry Alford décrit ce passage comme « un acte de vengeance final et terrifiant ».

Quand cet événement aura-t-il lieu ? Lors du retour du Seigneur sur la terre, en puissance et en gloire.

Le chapitre 19, qui décrit la seconde venue de Jésus-Christ, donne une vue détaillée de la moisson et de la vendange de la terre. Ce passage décrit un carnage humain horrible. Ne perdons pas de vue que ce jugement, aussi terrible soit-il, est l’expression de la justice parfaite de Dieu. Je vous invite à lire les versets 11 à 21 :

« Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu’un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes[8]sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d’autre que lui ne connaît. Il était habillé d’un vêtement trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d’un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.

Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient haut dans le ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des guerriers, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands.

Alors je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui montait le cheval et à son armée. La bête  fut capturée, ainsi que le prétendu prophète qui avait accompli devant elle des signes miraculeux pour égarer ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous les deux furent jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. Les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair » (Apoc 19.11-21).

D’autres passages de l’Écriture mentionnent ce jugement sur les habitants de la terre :

Ésaïe 34.1-3 : « Approchez-vous, nations, pour bien entendre ! Peuples, soyez attentifs ! Que la terre écoute avec tout ce qu’elle contient, le monde avec tout ce qu’il produit ! En effet, la colère de l’Eternel s’abat sur toutes les nations et sa fureur sur toute leur armée : il les voue à la destruction, il les livre au carnage. Leurs victimes sont jetées, leurs cadavres exhalent la puanteur et les montagnes ruissellent de leur sang ».

Le verset 8 ajoute : « En effet, c’est un jour de vengeance pour l’Éternel, une année de représailles pour la cause de Sion. » Dieu n’a jamais oublié « la cause de Sion ».

Ésaïe 63.1-6, décrit un dialogue entre le reste pieux d’Israël, délivré de la grande tribulation, et le Seigneur.

Première question du reste pieux d’Israël : « Qui est celui-ci ? Il arrive d’Édom (héb. « edom »), de Botsra, en habits rouges (héb. « adom »). Qui est celui-ci ? Éclatant dans sa tenue, il s’avance avec toute sa force.

Réponse : C’est moi qui parle avec justice, qui ai le pouvoir de sauver. »

Deuxième question : « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, tes vêtements pareils à ceux de l’homme qui écrase le raisin dans une cuve ? »

Réponse : « J’ai été seul à travailler au pressoir, sans personne d’aucun peuple avec moi. Je les ai piétinés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur. Leur sang a jailli sur mes vêtements et j’ai sali tous mes habits. En effet, un jour de vengeance était sur mon cœur et l’année de mes rachetés était arrivée. J’ai regardé, mais il n’y avait personne pour m’aider. J’étais consterné, mais il n’y avait personne pour me soutenir. Alors mon bras m’a assuré le salut et ma fureur m’a servi de soutien. J’ai piétiné des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur et j’ai fait couler leur sang par terre. »

Vous avez ici l’image du pressoir, comme dans Apocalypse 14.19-20) et 19.15, référence à la campagne d’Harmaguédon.

Conclusion

Personne ne peut lire ce passage de l’Écriture sans réaliser qui est Dieu. Il n’est pas notre copain : il est le Dieu trois fois saint. Jésus-Christ est juste, il est appelé « le Juste » (Act 22.14). Lorsque l’apôtre Jean a vu Jésus, il est tombé à ses pieds comme mort (Apoc 1.17).

Parce que Dieu est à la fois SAINT et JUSTE, il ne peut pas laisser le mal impuni. Comprenons-nous que Dieu ne peut pas agir autrement ?

Pour nous les hommes, nous avons tous péché devant Dieu. La conséquence en est la mort, la séparation éternelle d’avec Dieu. Mais Dieu ne veut pas la mort du pécheur. C’est pourquoi Jésus-Christ, son Fils, a payé par sa vie pour les péchés de tous les hommes.

Tous ceux qui le reçoivent sont au bénéfice de son œuvre à la croix. Car Dieu le souligne : il n’y a de salut en aucun autre (Actes 4.12).

Que doit faire Dieu face à un monde qui le rejette et qui bafoue ses lois quotidiennement ? Passer l’éponge ? Il ne peut pas ; ce serait contraire à sa justice. C’est pourquoi, il a fait ce que lui seul pouvait faire : son Fils a payé le prix de nos péchés par sa vie.

En conséquence, chacun peut maintenant venir à Jésus-Christ, le seul Médiateur établi par Dieu, pour recevoir un plein pardon et la vie éternelle.

Qu’en est-il de celles et ceux qui, malgré tout, ne veulent pas de lui ? L’Ecriture dit : « Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? » (Héb 2.3).

Quelle est notre mission ? Nous pouvons la définir en trois points, dans l’ordre suivant :

  1. Vivre pour celui qui est mort et ressuscité pour nous.
  2. Former une église locale qui a un témoignage véritable :
  3. Être unis au Seigneur et à sa Parole ;
  4. Être unis les uns aux autres ;
  5. Avoir un témoignage communautaire véritable (crédible)
  6. Être ses témoins partout où le Seigneur nous conduit.

Le temps peut être court avant l’arrivée de toutes ces choses écrites dans l’Apocalypse. Sachons racheter le temps et vivons pour celui qui nous a tant aimés et sauvés !


[1] Paroles similaires dans  Apoc 13.10.

[2] Apocalypse 1.3 ; 14.13 ; 16.15 ; 19.9 ; 20.6 ; 22.7,14.

[3] R.C. Trench, « Synonymes du Nouveau Testament »,pages 89-93.

L’autre terme est « diadème », une couronne royale. Il s’agit d’un bandeau attaché autour du front.  L’apôtre Jean utilise ce terme à trois reprises : Apoc 12.3 ; 13.1 ; 19.12.

[4] Le terme « faucille » n’apparaît que 12 fois dans l’Écriture, dont 7 fois dans ce passage.

[5] Le terme « mûr » n’est pas le même qu’au verset 18 (« ses raisins sont mûrs »). Le verbe utilisé ici signifie « devenir sec », « desséché » (verbe « xéraino »).

[6] Le verbe grec est « akmazo ».

[7] Le terme est « thumos », fureur.

[8] Le terme grec pour couronne est « diadéma », un diadème, une couronne royale. Il s’agit d’un bandeau attaché autour du front. Ce qui explique qu’il peut porter plusieurs couronnes sur sa tête. 

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #23: Apocalypse chapitre 14:1-11 Regard sur la fin de la tribulation

Apocalypse #23: Apocalypse chapitre 14:1-11 Regard sur la fin de la tribulation

prédication Apocalypse 14 : Michel Bohrer, 2020_02_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #23: Apocalypse chapitre 14:1-11 Regard sur la fin de la tribulation

Résumé : Ce chapitre constitue une parenthèse dans le déroulement du livre. Cela signifie que le Seigneur nous livre des informations importantes, mais sans avancer dans la chronologie du livre. Ce même chapitre 14 porte un regard sur la fin de la grande tribulation. Oui, le livre de l’Apocalypse n’est pas toujours facile, je vous l’accorde.

Introduction

De nombreux croyants hésitent à étudier le dernier livre de la Bible. Pourquoi ? Parce que ce livre est rempli de jugements divins qui se déversent sur la terre et sur ses habitants. Pour beaucoup, cela est trop dur ; alors ils se tournent vers des passages plus tranquilles de la Bible.

Beaucoup veulent un Dieu qui aime, pas un Dieu qui juge. Un Dieu qui juge, c’est l’A.T. Le N.T. dépeint un Dieu d’amour qui pardonne.

Mais ce concept de l’Écriture, bien que populaire, est totalement erroné.

Dieu n’a pas changé dans le N.T. « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Héb 13.8). Dieu reste fidèle à lui-même et à sa Parole. Un Dieu d’amour qui ne juge pas le mal et qui ne punit pas le péché n’est pas le Dieu de la Bible. En fait, les paroles les plus sévères concernant le péché, l’incrédulité ou l’immoralité se trouvent dans le N.T.

L’Écriture parle des perfections ou des attributs de Dieu. Pour n’en citer que quelques-uns, il est éternel, infini, immuable, un, omniprésent, omniscient, omnipotent, souverain. Quant à ses attributs moraux, Dieu est SAINT (1 Pi 1.15, És 6.3), JUSTE (Ex 34.6-7), et BON (Ex 34.6-7). Dieu ne peut pas se renier lui-même. Qui voudrait d’un Dieu qui serait bon, mais qui n’appliquerait pas la justice ? Ainsi, Jean 3.36 est aussi vrai que Jean 3.16.

Ce chapitre constitue une parenthèse dans le déroulement du livre. Cela signifie que le Seigneur nous livre des informations importantes, mais sans avancer dans la chronologie du livre.

Ce même chapitre 14 porte un regard sur la fin de la grande tribulation. Oui, le livre de l’Apocalypse n’est pas toujours facile, je vous l’accorde.

L’AGNEAU AVEC LES 144’000 SUR LE MONT SION (vers. 1-5)

Versets 1-5 : « Je regardai et je vis l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144’000 personnes qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. J’entendis du ciel une voix qui ressemblait au bruit de grosses eaux, au grondement d’un fort coup de tonnerre. Le son que j’entendis était aussi comme celui de joueurs de harpes jouant de leur instrument. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, devant les quatre êtres vivants et les anciens. Personne ne pouvait apprendre ce cantique, excepté les 144’000 qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes. En effet, ils sont vierges. Ils suivent l’Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes comme la première part réservée à Dieu et à l’Agneau. Il ne s’est pas trouvé de mensonge dans leur bouche, car ils sont irréprochables. »

Ce passage a son lot de difficultés d’interprétation quant à certains détails, d’où de nombreuses divergences d’interprétation. Un appel donc à la prudence.

Une première question : Jean voit « l’Agneau debout sur le mont Sion » avec les 144’000. De quel mont Sion s’agit-il ?

  • Est-ce un symbole du ciel, selon Hébreux 12.22 ?
  • S’agit-il du mont Sion à Jérusalem ?

Pour les uns, c’est la Sion céleste (cf. Héb 12.22). Les 144’000 ont rendu un fidèle témoignage sur la terre durant la tribulation. Ils sont maintenant au ciel, dans la Sion céleste, et ils chantent un cantique nouveau.

Pour d’autres, il s’agit de Sion, la « montagne sainte » de l’Éternel à Jérusalem, en Israël (cf. Ps 2.6).

L’Agneau est avec les 144’000 sur le mont Sion (céleste ou terrestre). Nous avons déjà rencontré ce groupe au chap. 7. Il est raisonnable de penser qu’il s’agit du même groupe. Selon le chap. 7, ces serviteurs de Dieu sont issus des 12 tribus d’Israël et scellés (cf. 7.3). Pourquoi ont-ils été scellés ? Afin d’être protégés miraculeusement durant tout le temps de la tribulation. En effet, ils ont une mission sur la terre.

Selon toute probabilité, ils seront les témoins du Seigneur. Le résultat de leur mission est qu’une multitude, de toute nation, se tournera vers le Seigneur, mais la plupart subiront le martyr (cf. Apoc 7.9-17).

Personnellement, je comprends le texte dans le sens, où les 144’000 sont debout avec l’Agneau sur le mont Sion, sur la terre, lors de la venue en gloire du Seigneur sur le mont des Oliviers.  Si cette interprétation est correcte, ce verset décrit le triomphe de l’Agneau. Le Roi est de retour (cf. Zach 14.4), prêt à instaurer son règne de justice et de paix, abondamment décrit dans l’Ecriture.

Dans la vaste majorité des cas, « le mont Sion » dans l’Écriture se réfère à la Jérusalem terrestre.

Dieu affirme dans le Psaume 2 : « C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte » (Ps 2.6). Dieu placera son Fils sur le trône de David à Jérusalem, sur « le mont Sion ».

Écoutez ce cantique : « L’Éternel est grand, il est l’objet de toutes les louanges dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle est belle, la colline qui fait la joie de toute la terre, le mont Sion ; du côté nord, c’est la ville du grand roi » (Ps 48.2-3).

Quant au prophète Ésaïe, il dit : « La lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion, car l’Éternel, le maître de l’univers, régnera sur le mont Sion et à Jérusalem, resplendissant de gloire devant ses anciens » (És 24.23). Le contexte de ce chapitre d’Ésaïe traite des jugements divins qui précéderont la venue du Messie.

Mais au-delà de l’interprétation, il y a une leçon importante. Avant que la tribulation ne commence, Dieu a choisi et scellé 144’000 Juifs. À la fin de la tribulation, nous voyons l’Agneau avec les 144’000 sur le mont Sion. Ils ne sont pas 143’999. L’Agneau n’a pas perdu une seule brebis, malgré l’intensité de la tribulation.

Durant ce temps effroyable de la tribulation, ce ne sont ni le dragon (le diable), ni les deux bêtes (l’antichrist et le faux prophète), qui auront le dernier mot. Jésus-Christ aura le dernier mot. Et bien qu’une foule innombrable de croyants subiront le martyr, ils ne seront pas perdants. Ils seront plus que vainqueurs en Jésus-Christ. À la fin du chapitre 7, nous voyons les martyrs de toutes les nations au ciel devant le trône.

Les 144’000 sont décrits comme ayant été « rachetés de la terre ». En outre, « ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. »

Une autre question : Est-ce à prendre de façon littérale ou symbolique ? Plusieurs le comprennent dans le sens qu’ils sont complètement consacrés à Dieu. Mais cette réalité est déjà décrite dans la suite du verset 4, ainsi qu’au verset 5.

N’oublions pas le contexte historique. Souvenons-nous que ces témoins vivront durant la grande tribulation, un temps de souffrances sans pareil.

Prenons une illustration : le prophète Jérémiea vécu durant un temps difficile. Il a prophétisé la captivité imminente de Juda à Babylone. L’Éternel a ordonné à Jérémie de ne pas prendre de femme. C’était un signe prophétique.

Nous lisons dans Jérémie 16.1-4 :

« La parole de l’Éternel m’a été adressé : Tu ne prendras pas de femme et tu n’auras ni fils ni filles dans cet endroit. En effet, voici ce que dit l’Éternel au sujet des fils et des filles qui naissent ici, de leurs mères qui les ont mis au monde et de leurs pères qui les ont eus dans ce pays : Ils mourront de maladies graves, sans que personne ne les pleure et ne les ensevelisse. Ils deviendront pareils à du fumier sur la terre. Ils seront exterminés par l’épée et par la famine, et leurs cadavres serviront de nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre ».

Le célibat du prophète était donc un signe pour le royaume de Juda que toute vie sociale était sur le point de se désintégrer. C’est ce dont le Seigneur a averti son peuple, Israël, en relation avec le temps de la tribulation. Dans Matthieu 24, il dit : « Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront durant ces jours-là ! » (Mat 24.19). Le temps de la tribulation sera si dur qu’il sera sage de ne pas se marier.

Nous devons nous rappeler que Matthieu 24 et 25, le discours de Jésus sur le mont des Oliviers, est prophétique. Son regard est sur la grande tribulation et la venue en gloire du Seigneur. L’endroit géographique est Israël. L’Eglise est absente de ce discours.

Concernant les 144’000, ils seront indéfectibles dans leur obéissance au Messie : « Ils suivent l’Agneau partout où il va » (v. 4). Comment le pourraient-ils s’ils étaient mariés, et avaient des enfants ?

Cela nous rappelle le choix de Ruth envers sa belle-mère : « Où tu iras j’irai, où tu habiteras j’habiterai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu » (Ruth 1.16).

Le Seigneur nous a promis : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mat 28.20). Sommes-nous avec Lui tous les jours ?Méditons les paroles de Colossiens 3.1-4 (« cherchez les choses d’en haut… »). Un verset excellent pour le quotidien est celui-ci : « Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Col 3.23).

Oui, ces 144’000, bien qu’encore à venir, sont un exemple pour nous.

L’Écriture ajoute : « Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’Agneau » (vers. 4). Le terme « prémices » (vers. Segond) sont les premiers fruits, gage d’une moisson future. Mais ce n’est pas tout. Les prémices étaient offertes à Dieu[1].Ainsi, les 144’000 issus des 12 tribus d’Israël, sont les premiers fruits pour Dieu et pour l’Agneau. Ils représentent la garantie d’une moisson future du peuple d’Israël.

C’est ce que Paul affirme dans les Romains : « Je vous le dis à vous, païens (c’est nous !) : en tant qu’apôtre des païens, je glorifie mon ministère, afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns. Car si leur mise à l’écart a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie ? Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi…

Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages : une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés ; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés » (Rom 11.13-16,25-27 vers. Segond).

Les 144’000 sont les prémices, annonce de la conversion du peuple d’Israël (d’autres le comprennent comme étant les prémices de ceux qui seront rachetés de toutes les nations durant la tribulation).

Le texte ajoute : « Il ne s’est pas trouvé de mensonge dans leur bouche, car ils sont irréprochables » (v. 5). Ils n’ont pas participé au mensonge de la bête et des prodiges mensongers du faux prophète. Ils sont « irréprochables. »

Il est primordial pour tout enfant de Dieu qui veut être un témoin dans les jours que nous vivons, d’être sans compromis face à l’erreur, et sans reproche dans sa vie morale. Car « En lui (en Jésus-Christ), Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui » (Éph 1.4).

TROIS ANGES PROCLAMENT LE JUGEMENT DE DIEU (v. 6-11)

Dans les versets 6-11, nous arrivons à un changement radical du mode de communication de l’évangile, ainsi que de l’accent du message.

Durant le temps de l’Église, la proclamation de l’Évangile est confiée aux disciples de Jésus-Christ (Mat 28.18-20 ; Jean 17.18 ; Atc 1.8). Aujourd’hui, le Seigneur n’emploie pas d’anges pour proclamer l’évangile. Ceci implique que nous sommes dans une période autre que celle de l’Église.

Trois anges annoncent le jugement divin imminent sur les habitants de la terre.

  1. Un Évangile éternel

Versets 6-7 : « Je vis ensuite un autre ange voler haut dans le ciel. Il avait un Evangile éternel pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. »

Ce premier ange s’adresse « aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple». Chacun entendra le message de l’ange.

Quel sera le message ? « Un Évangile éternel.»

L’Évangile est le message concernant Jésus-Christ, sa personne et son œuvre de salut pour tous les hommes. Il est venu pour nous sauver ; il revient pour juger la terre et établir son royaume de justice et de paix. Ainsi, l’Évangile comprend plusieurs facettes. Le message de l’ange constitue le dernier appel de la grâce à un monde qui le rejette.

Le message est triple : « Craignez Dieu, rendez-lui gloire, adorez. » L’ange appelle tous les hommes à le craindre. La raison : « car l’heure de son jugement est venue. »

L’Écriture parle beaucoup de la crainte de Dieu. Avoir la crainte de Dieu, c’est avoir un saint respect de Dieu, parce qu’il est Dieu, ce qui conduit l’homme à se détourner du mal. Selon la Bible, la crainte de Dieu, est « le commencement de la sagesse … c’est détester le mal … elle est une source de vie » (Ps 111.10 ; Pr 8.13 ; 14.27).

Dieu se révèle comme « celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. » Dieu est le Créateur de toutes choses. Le système de l’évolution qui est véhiculé partout dans le monde démontre un fait : l’incrédulité de l’homme et sa culpabilité devant Dieu.

  • Jugement sur Babylone

Verset 8 : « Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant : elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution ! »

La répétition du verbe « elle est tombée » appuie le fait que Babylone ne sera plus. Le temps du verbe (en grec) est au passé. Bien qu’encore à venir, pour Dieu, c’est comme si cela était fait ! Les chapitres 17 et 18 décrivent la chute future de Babylone.

La raison de sa chute : non seulement elle s’est corrompue, mais elle a conduit toutes les nations dans le même chemin du rejet de Dieu et de ses lois.

Babylone a une longue histoire. Nous la trouvons déjà dans la Genèse, lors de la tour de Babel, laquelle représente la première révolte de l’humanité contre Dieu (cf. Ge 10.8-10 ; 11.1-9). Babylone (ou Babel) signifie « confusion ». Elle est un symbole du mal, de l’idolâtrie et de la rébellion contre Dieu, ainsi que de la persécution du peuple de Dieu.

C’est ainsi que le prophète Jérémie décrit Babylone : « Babylone a été une coupe d’or dans la main de l’Eternel, enivrant toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont devenues insensées » (Jér 51.7, vers. Darby).

  • Jugement sur les adorateurs de la bête

Versets 9-11 : « Et un autre, un troisième ange, les suivit en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image et s’il reçoit la marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et tous ceux qui reçoivent la marque de son nom. »

Ce texte mentionne la colère de Dieu. Deux termes sont employés[2]:

Le premier terme est « la colère » (grec « orgé ») : ce sentiment dénote la colère de Dieu contre le péché. « La colère est la plus vive de toutes les passions ».

Dans certains cas, la colère (« orgé ») est une juste passion qu’il faut cultiver. Lorsqu’elle est dirigée par la raison, la colère est une affection légitime (Marc 3.5 ; Jean 3.36 ; Rom 1.18 ; 9.22 ; 12.19).

Le second terme est « la fureur de Dieu » (grec « thumos ») : c’est une émotion qui bouleverse, des sentiments qui bouillonnent. Ce mot exprime une passion plus grande, mais moins durable que la colère.

À plusieurs reprises dans le N.T., ces deux termes sont réunis. Ainsi, Apocalypse 16.19 parle de « la fureur de sa colère. »

N’êtes-vous pas reconnaissant qu’aujourd’hui encore, Dieu ne s’exprime pas dans sa colère ?L’homme n’a aucune idée de ce qu’est la colère de Dieu.

Dans la vie, nous faisons beaucoup de choix qui ne sont pas les meilleurs. Mais dans bien des cas, nous pouvons corriger la trajectoire. Par contre, durant la grande tribulation, le choix que les hommes feront sera permanent. Il n’y aura pas de correction possible.

Combien choisiront de servir l’antichrist parce que c’est lui qui dirige la planète. Mais le prix sera terrible ; car alors leur destinée éternelle sera loin de Dieu.

Combien cela doit nous pousser à intercéder, et à distribuer la Parole de Dieu, qu’elle soit reçue ou non.

Mais en fait, chacun, avant de faire son choix, connaîtra les conséquences éternelles, puisque cet ange aura averti les habitants de la terre. Personne ne pourra dire : « Je ne savais pas. » Si quelqu’un accepte la marque de la bête, ce sera en toute connaissance de cause. Nous revenons à ce principe essentiel : chacun est responsable à 100% de ses choix. »

Déjà aujourd’hui, le Seigneur met en garde les êtres humains. Tant de personnes qui ne croient pas à la vérité, mais prennent plaisir à l’injustice sont en grand danger (voir 2 Thes 2.9-12).

Que personne n’endurcisse son cœur, comme Pharaon l’a fait[3], jusqu’au jour, où l’Éternel a endurci le cœur de Pharaon (Ex 9.12). Dans la vie de tout être humain, il y a un point de non-retour. C’est pourquoi la Bible déclare : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb 4.7).

Quel sera le tourment de ceux qui accepteront la marque de l’antichrist ? Ce passage le décrit. Leur tourment sera éternel.

Ce troisième ange annonce le jugement sur tout individu qui « adore la bête et son image » et qui « reçoit la marque sur son front ou sur sa main. » Les conséquences sont si terribles que l’ange avertit les habitants de la terre à deux reprises (v. 9 et 11).

Le châtiment sera des plus terribles : « il boira … du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère… » (v. 10). L’intensité de ce jugement est décrite par l’expression « Sans mélange », qui ne contient aucun élément de miséricorde et de grâce[4].

Son étendue sera « aux siècles des siècles. » Son caractère sera continu : « Ils n’ont de repos ni jour ni nuit »[5].

Savez-vous que Jésus a parlé plus de l’enfer que tout autre personne dans le N.T. ? Le jugement des peines éternelles est clairement souligné dans l’Écriture.

Le terme « enfer » (du latin « inférieur ») ne se trouve pas dans la Bible. Qu’est-ce que l’enfer ? C’est être à jamais privé de la présence de Dieu, de sa grâce, du bonheur, du pardon et de la paix.

Suite à l’incrédulité du peuple d’Israël dans le désert, face au retour des espions, écoutez ce que l’Éternel déclare : « Vous avez mis 40 jours à explorer le pays, vous supporterez donc les conséquences de vos fautes pendant 40 ans, une année pour chaque jour. Ainsi vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence » (Nom 14.34).

Réflexion : si nos tribunaux agissaient ainsi, il y aurait beaucoup moins de problèmes dans la société. Car, comme le dit l’Écriture : « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice, il se livre au mal dans le pays de la droiture, et il n’a point égard à la majesté de Dieu » (És 26.10).

René Pache[6], dans son livre « L’au-delà », traite du thème de l’enfer. L’enfer est une terrible réalité. Certaines personnes sont choquées par les jugements divins dans l’A.T. Mais ces châtiments étaient avant tout corporels et terrestres. Les châtiments du N.T. sont bien plus sévères, car ils sont spirituels et éternels (cf. Héb 10.28-31).

En quoi consiste l’enfer ? Si la vie éternelle, c’est vivre dans la présence de Dieu, la mort éternelle, c’est être séparé éternellement de Dieu. Les tourments éternels dont parle l’Écriture concernent les personnes qui n’ont pas voulu du Seigneur et de sa grâce.

Je cite ici René Pache : « Leur tourment consistera précisément dans l’absence du bonheur, de la joie, du pardon et de la paix que le Sauveur seul peut donner … le tourment de l’enfer, c’est d’être à jamais privé de la présence de Dieu. »

Tant de personnes aujourd’hui ne veulent pas de Dieu. Pourtant, elles ne réalisent pas qu’elles bénéficient de sa grâce générale, de sa bonté. Car Dieu agit encore avec grâce dans ce monde. Il fait lever son soleil et il fait pleuvoir sur les méchants comme sur les bons. Quant à l’Esprit-Saint auquel ces mêmes personnes résistent, il retient activement le mal, afin que la vie ici-bas soit supportable.

Être privé de la présence de Dieu, cela signifiera être privé de tout cela. En enfer, il ne restera que le mal, le péché, les ténèbres, la haine, les regrets… Mais il n’y aura plus de changement possible ! Il n’y a rien de pire que l’enfer.

Conclusion

Que nos cœurs soient saisis par cette réalité. Et que dans la plénitude du Saint-Esprit, nous soyons ses témoins, à l’instar des 144’000, pendant qu’il est encore jour de grâce.


[1] Lév 23.10,17 ; Ex 23.19 ; Deut 26.1-11.

[2] R.-C. Trench, « Synonymes du Nouveau Testament », pages 153-158.

[3] Ex 7.22 ; 8.11,15,28 ; 9.7.

[4] John Walvoord, « The Revelation of Jesus Christ », page 219.

[5] Charles Ryrie, « Revelation », page 91.

[6] René Pache, « L’au-delà », pages 225-227.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Le chemin de la foi (Psalms 116:1, Psalms 16:1) ; Michel Rochat

Le chemin de la foi ; Michel Rochat

prédication : Michel Rochat, 2020-02-02, église AB Vevey

titre : Le chemin de la foi

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Apocalypse #22: Apocalypse chapitre 13:11-18 La 2ème bête de l’apocalypse, le faux prophète

Apocalypse #22: Apocalypse chapitre 13:11-18 La 2ème bête de l’apocalypse, le faux prophète

prédication Apocalypse 13 : Michel Bohrer, 2019_11_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #22: Apocalypse chapitre 13:11-18 La 2ème bête de l’apocalypse, le faux prophète

Résumé : Le chapitre 13 de l’Apocalypse décrit un gouvernement mondial futur, dont les acteurs principaux seront la première bête (le dictateur mondial) et la deuxième bête (le faux prophète). Le dragon, Satan, se tient à l’arrière-plan, mais c’est lui « qui tire les ficelles ». Ce chapitre décrit donc les derniers 3½ ans précédant la venue en gloire de Jésus-Christ. Nous avons déjà considéré la première bête. Il est temps de voir ce que dit l’Ecriture concernant la deuxième bête.

Introduction :

Le chapitre 13 de l’Apocalypse décrit un gouvernement mondial futur, dont les acteurs principaux seront la première bête  (le dictateur mondial) et la deuxième bête (le faux prophète). Le dragon, Satan, se tient à l’arrière-plan, mais c’est lui « qui tire les ficelles ». Ce chapitre décrit donc les derniers 3½ ans précédant la venue en gloire de Jésus-Christ.

Nous avons déjà considéré la première bête. Il est temps de voir ce que dit l’Ecriture concernant la deuxième bête.

La description de la deuxième bête

Verset 11 :

« Ensuite je vis monter de la terre une autre bête; elle avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, mais elle parlait comme un dragon ».

Jean voit apparaître maintenant « une autre bête ». Elle est une autre (grec « allos »), du même genre que la première. Elle est donc également une bête sauvage.

Mais cette deuxième bête monte « de la terre » : elle est par définition une créature terrestre (cf. Jean 3.12)[1]. Mais quelle est la différence fondamentale entre la première bête qui monte « de la mer » (les nations) et la deuxième qui monte « de la terre » ?

Je ne sais pas. Certains ont argumenté que cette seconde bête, venant « de la terre », signifie qu’il venait de la terre d’Israël, qu’il était donc juif. Mais interpréter l’expression « de la terre » de cette façon est aller au-delà de l’Écriture.

Elle a « deux cornes semblables à celles d’un agneau. » Les cornes suggèrent la force. Elle a donc moins de force que la première bête. L’allusion à un « agneau » dénote une apparence d’humilité et de douceur. Mais sous ce couvert pseudo-religieux se cache un caractère cruel, impitoyable. En fait, cette bête parle « comme un dragon », comme Satan.

Le Seigneur nous met en garde :

« Méfiez-vous des faux prophètes ! Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. » (Mat 7.15)

« Car de faux messies et de faux prophètes surgiront ; ils feront de grands prodiges et des signes miraculeux au point de tromper, si c’était possible, même ceux qui ont été choisis. » (Mat 24.24)

L’objectif de la deuxième bête

Verset 12 :

« Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle obligeait la terre et ses habitants à adorer la première bête, celle dont la blessure mortelle avait été guérie. »

Quel est l’objectif de la seconde bête ? Son objectif est de promouvoir l’adoration de la première bête. Son « autorité » est aussi grande que celle de la première bête, mais elle l’utilise « en sa présence », pour promouvoir les intérêts de la première bête.

Que fait-elle spécifiquement ? Elle oblige « la terre et ses habitants à  adorer la première bête… » Si la première bête représente le pouvoir politique mondial, la seconde bête en est le chef religieux. Cette seconde bête est appelée « le faux prophète » au chapitre 19 :

« La bête fut capturée, ainsi que le faux prophète qui avait accompli devant elle des signes miraculeux pour égarer ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous les deux furent jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre » (Apoc 19.20 ; cf. 20.10).

La deuxième moitié de la tribulation sera caractérisé par un faux système religieux. Une fausse trinité dominera la terre.

  • Le dragon, Satan essaiera à tout prix d’assumer le rôle de Dieu le Père ;
  • La première bête voudra assumer le rôle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Roi des rois ;
  • Quant à la deuxième bête, le faux prophète, il essaiera d’agir comme la personne du Saint-Esprit, qui conduit les croyants à adorer Dieu.

Durant ce temps-là, la séduction sera à son comble.

les signes mensongers de la deuxième bête

Versets 13-15 :

« Elle accomplissait de grands signes miraculeux, jusqu’à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Elle égarait les habitants de la terre par les signes qu’il lui était donné d’accomplir en présence de la bête; elle leur disait de faire une image de la bête qui avait été blessée par l’épée et qui avait survécu. Elle reçut le pouvoir d’animer l’image de la bête, afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l’adoreraient pas. »

« Les temps des nations » (cf. Luc 21.24) ont commencé avec le roi Nebucadnetsar. Vous vous souvenez comment il a contraint les hommes de son empire à adorer une statue en or (cf. Daniel 3). Les temps des nations culmineront avec un gouvernement mondial et l’obligation pour tout être humain d’adorer « l’image de la bête ».

Comme l’a souligné un commentateur, durant la deuxième moitié de la tribulation, la sagesse anti-chrétienne (la deuxième bête) se mettra au service du pouvoir anti-chrétien (la première bête). La deuxième bête contraindra les habitants de la terre à obéir aux ordres de la première bête. Pour cela, elle utilisera « de grands signes miraculeux. »

Dans les versets 12 à 14, l’apôtre Jean emploie beaucoup de verbes au présent (dans le grec), ce qui indique une action répétée :

« Elle exerce tout le pouvoir de la première bête, et fait que la terre et ceux qui habitent sur elle rendent hommage à la première bête … Elle fait de grands miracles … elle fait descendre le feu du ciel … Elle séduit ceux qui habitent sur la terre… » (versets 12-14, vers. Darby).

En faisant descendre le feu du ciel, la deuxième bête pensait-elle imiter les miracles du prophète Élie (2 Rois 1.10-12), ou ce qui s’est passé à la Pentecôte (Act 2.3) ? Ou voulait-elle imiter les deux témoins, dont le feu sortait de leur bouche (Apoc 11.5) ?

Un commentateur anglophone a déclaré, non sans humour : « Le faux prophète joue avec le feu jusqu’à ce qu’il soit jeté dans l’étang de feu » (Vernon McGee).

Mais ce n’est pas tout. Le faux prophète, la deuxième bête, ordonne aux habitants de la terre de « faire une image de la bête qui avait été blessée par l’épée et qui avait survécu ».

Cette image sera probablement installée dans le temple à Jérusalem. Dans Matthieu 24.15, Jésus parle de « l’abomination de la désolation… établie en lieu saint ». Cette expression est reprise de Daniel 11.31 (voir aussi Dan 12.11).

Au 2e siècle avant Jésus-Christ, l’impie Antiochus Epiphane a fait dresser une idole dans le temple à Jérusalem. Selon l’histoire, il a offert une truie sur l’autel.

Cette image de la première bête établie « dans le lieu saint », le temple, constituera « l’abomination de la désolation ». Ce fait est important, car est mentionné fréquemment dans l’Apocalypse[2].

C’est alors que le résidu d’Israël, ceux qui croiront en Jésus le Messie, fuira dans les montagnes (cf. Mat 24.16)[3].

Concernant le lieu saint à Jérusalem, l’apôtre Paul mentionne que l’antichrist s’assiéra dans le temple de Dieu à Jérusalem et se proclamera lui-même Dieu (cf. 2 Thes 2.4).

Mais ce n’est pas tout. Nous lisons au verset 15 : « Elle reçut le pouvoir d’animer l’image de la bête, afin que cette image puisse parler… » S’agit-il d’un miracle opéré par Satan ? Il peut accomplir certains miracles. S’agit-il d’une apparence ? L’image a une certaine « respiration »[4], elle peut « parler », mais par des moyens techniques (tel un robot).

C’est ainsi que cette image deviendra le centre d’une fausse adoration, le comble de l’apostasie. Ce culte d’adoration sera comme au temps de Nebucadnetsar : il sera contraignant. Tous ceux qui refuseront d’adorer cette image seront poursuivis pour être mis à mort. La Bible mentionne une multitude de gens de toute nation qui refuseront d’adorer la bête et son image, et qui subiront le martyr (cf. Apoc 7.9-17).

L’obligation de porter la marque de la bête

Versets 16-17 :

« Elle fit en sorte qu’on impose à tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, une marque sur leur main droite ou sur leur front. Ainsi, personne ne pouvait acheter ni vendre sans avoir la marque, c’est-à-dire le nom de la bête ou le nombre de son nom ».

L’étau se ressert. Après avoir fait que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête soient tués, la deuxième bête va plus loin. Elle impose à tous les habitants de la terre de recevoir une marque, afin d’être identifiés à la bête. Tels des animaux, des esclaves ou des criminels, chaque être humain sera marqué dans sa peau.

Chaque individu, quel que soit son statut social ou économique, devra porter la marque de la bête. L’Ecriture précise que cette marque sera apposée « sur leur main droite ou sur leur front. » Cette marque les identifiera comme adorateurs de l’antichrist.

Sans cette marque, personne ne pourra « acheter ou vendre. » Les habitants de la terre seront face à une dictature économique. Au début de la grande tribulation, chaque être humain devra choisir s’il veut adorer la bête ou faire face au martyr.

N’est-il pas tragique, lorsque nous considérons les choix de l’homme, que ceux-ci s’éloignent de plus en plus de ce que Dieu a voulu pour ses créatures ? Aujourd’hui, l’homme tient très fort à sa liberté individuelle. Dans nos sociétés occidentales, nous tolérons les choix mauvais, parce que ceux-ci font partie de la liberté individuelle. C’est ainsi que nos sociétés s’enfoncent de plus en plus dans les ténèbres.

C’est pourquoi Dieu doit intervenir en jugement. Lisons les paroles du prophète Ésaïe :

« Le jour de l’Éternel arrive. C’est un jour cruel, un jour de colère et d’ardente fureur qui transformera la terre en désert, faisant disparaître les pécheurs de sa surface. En effet, les étoiles du ciel et leurs constellations ne diffuseront plus leur lumière, le soleil s’obscurcira dès son lever et la lune ne fera plus briller sa lumière.

J’interviendrai contre le monde à cause du mal commis et contre les méchants à cause de leurs fautes. Je mettrai un terme à l’orgueil des hommes insolents et je rabaisserai l’arrogance des hommes violents. Je rendrai les êtres humains plus rares que l’or fin, les hommes plus rares que l’or d’Ophir. C’est pourquoi j’agiterai le ciel et la terre tremblera sur elle-même à cause de la fureur de l’Éternel, le maître de l’univers, le jour de son ardente colère » (És 13.9-13 ; cf. 1 Thes 5.3).

Comprenez-vous pourquoi Dieu doit juger la terre et ses habitants ? Le chapitre 6 de l’Apocalypse, qui décrit les six premiers sceaux, termine par ces mots : « … Le grand jour de sa colère est venu, et qui peut résister ? » (Apoc 6.17).

Mais revenons au chapitre 13. Chacun devra porter dans son corps la marque de la bête, signe de son appartenance à la bête et à son royaume.

Il y a déjà bien des années, un journaliste aux États-Unis déplorait le fait que nous devons avoir sur nous tant de cartes. Il disait : « Cela simplifierait tellement les choses, si le gouvernement assignait à chaque citoyen un numéro qui couvre tous les usages, lequel serait tatoué sur le front, ce qui nous éviterait d’avoir sur nous toutes ces cartes.

Il y a bien des personnes qui pensent aux avantages qu’offrirait une puce implantée dans le corps :

  • Une sécurité accrue face aux vols de cartes de crédit ou de données.
  • Toutes les données médicales seraient sur la personne, sans devoir les porter de façon matérielle. Très utile en cas d’intervention urgente (un accident).
  • Une telle puce pourrait détecter des virus, des cellules cancéreuses ou autres.
  • Elle permettrait de retrouver un bébé ou un enfant en cas d’enlèvement.

Comme vous le savez, un système de puce électronique est déjà utilisé couramment, comme badge pour accéder à un bâtiment, utiliser des remontées mécaniques à ski, ou comme titre de transport en bus ou en métro.

Des puces sont déjà implantées pour les chiens et les chats. D’ailleurs, cette puce est obligatoire pour traverser la frontière avec un animal, par exemple en France. En outre, la géo-localisation est déjà utilisée pour localiser les animaux.

En octobre 2004, la puissante Administration américaine « Food and Drug Administration » (FDA) a autorisé la mise sur le marché de la première puce implantée sous la peau. Cette puce est limitée à un usage médical. Cette technologie de l’infiniment petit, la nanotechnologie, est une science qui progresse rapidement.

C’est ainsi que l’entreprise « Applied Digital Solutions » a développé une puce du nom de « VeriChip » (marque déposée). Cette puce a la forme et la taille d’un grain de riz et peut être insérée sous la peau. Cette puce ne s’use pas et elle n’a pas besoin d’être rechargée. Elle utilise les ondes radio (technologie RFID) pour identifier des objets ou des personnes. Elle contient toutes les informations médicales du patient. Celui-ci a donc un dossier médical informatisé, sous la peau.

Actuellement, toutes les informations sont privées et confidentielles. Elles sont inaccessibles sans un équipement approprié. Elles sont réservées exclusivement aux docteurs, aux hôpitaux ou aux entreprises d’implants. Cette puce ne contient qu’un code à 16 chiffres. Elle n’est pas un GPS : la personne ne peut pas être géo-localisée.

Le président Obama réalise les avantages de la puce « VeriChip » pour réduire les coûts de la santé. Inutile de dire qu’il s’agit là d’un marché économique de plusieurs milliards.

Le but de l’entreprise est clairement défini : « Fournir une identification sécurisée et infalsifiable pour les besoins médicaux, la sécurité financière et autres applications. »[5] Cette entreprise est spécialisée dans les domaines suivants : l’amélioration de la qualité de vie, la sécurité des personnes, les systèmes de détection… Leur domaine est prioritairement celui de la sécurité.

Concernant la marque de la bête que chaque être humain devra porter, sera-t-elle sous la forme d’un tatouage ? Ou plutôt d’une puce électronique ? Cela est possible. Les technologies avancent rapidement.

Chez nous, en Europe, l’approche est moins résolue. En 2011, le Conseil fédéral a lancé un projet pour optimiser les soins et les coûts de la santé. Il est question d’une carte électronique contenant les données personnelles du patient et son dossier médical. Mais cela pourrait prendre des années à mettre en place.

Le nombre de la bête

Verset 18 :

« Il faut ici de la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence déchiffre le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme. Son nombre est 666 »

De nombreux érudits de la Bible ont essayé, en vain, de déchiffrer le nombre « 666 ». Plusieurs sont allés jusqu’à utiliser les lettres en hébreu, latin ou grec, lesquelles ont des équivalents  numériques. De là, ils ont proposé des personnages du passé.

Darby a confessé son ignorance quant au nombre 666.

Ce que nous pouvons dire est d’ordre général. Le nombre 6 symbolise l’homme. C’est ainsi qu’il doit travailler 6 jours et se reposer le 7e. La statue d’or que le roi Nebucadnetsar a fait ériger était haute de 60 coudées et large de 6 coudées.

Par contre, le chiffre 7 est le symbole de la perfection (cf. Gen 2.2), de la plénitude (7 jours dans la semaine, cycle de sept semaines, l’emploi fréquent du chiffre 7 dans l’Apocalypse).

Dans le contexte du chapitre 13, le dragon et les deux bêtes prétendent se faire passer pour Dieu. Pourtant, ces trois êtres ne sont que des créatures. Ainsi, l’antichrist, aussi puissant soit-il, n’est qu’un homme. Il porte le chiffre 6, soulignant qu’il n’est qu’un homme, malgré ses prétentions. Il n’atteindra jamais le chiffre 7, la perfection de Dieu. Le triple six pourrait ainsi représenter la fausse trinité, durant la seconde moitié de la tribulation.

Quelle leçon à ne pas placer notre confiance en l’homme, qui ne peut ni sauver ni délivrer.

L’Éternel nous en met en garde à plusieurs reprises. « Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a qu’un souffle : car de quelle valeur est-il ? » (És 2.22).

Pour revenir au nombre de la bête, il permettra à des millions de croyants, qui seront sur terre durant la tribulation, d’identifier la bête, l’antichrist (voir le chapitre 7). Ce sera important pour eux (cela ne l’est pas pour nous).

En résumé, le chapitre 13 souligne quel sera le caractère de la grande tribulation : un gouvernement mondial, une religion mondiale, un système économique mondial.

Une dernière question : qui est l’antichrist ? Ce doit être la bête la plus importante des deux. C’est donc la première. C’est elle qui sera l’antichrist. La deuxième bête, elle, conduit les habitants de la terre à adorer la bête, à faire une image de la bête, et à recevoir sa marque ; elle est appelée « le faux prophète » (Apoc 16.13 ; 19.20 ; 20.10).

Conclusion :

Alors que la vaste majorité des habitants de la terre suivront l’antichrist, adoreront son image et recevront sa marque, pour leur perte éternelle, le texte biblique de ce matin doit nous pousser à deux choses :

  • À porter toute notre attention sur Jésus-Christ et son royaume qui vient. Apprenons à Le connaître personnellement, à l’aimer et à le suivre. Nous avons été scellés par le Saint-Esprit, gage de notre appartenance éternelle au Seigneur. Laissons-le nous transformer par son Esprit, afin de marcher dans la lumière, comme Lui-même a marché.
  • Jésus-Christ est la lumière du monde. En Lui, nous sommes la lumière du monde. Brillons d’une lumière limpide et apportons la bonne nouvelle, l’Evangile, à celles et ceux qui ne le connaissent pas.

Car, comme le Seigneur nous le rappelle, « la nuit vient, où personne ne peut travailler » (Jean 9.4).


[1] Il est une créature de la terre plutôt que du ciel. 1 Cor 15.47 : « Le premier homme, tiré de la terre, est terrestre ; le second homme est du ciel ».

[2] Apoc 13.14-15 ; 14.9,11 ; 15.2 ; 16.2 ; 19.20 ; 20.4.

[3] Un rappel que le discours sur le mont des Oliviers (Matthieu 24 et 25) est entièrement prophétique. Il traite du temps de la tribulation mondiale et de la seconde venue du Messie. Le contexte géographique est la Palestine. Le contexte est entièrement juif. Il n’y a aucune mention de l’Église. Pour plus de détails, voir « Le commentaire biblique du disciple, N.T. », de W. MacDonald, page 131.

[4] Verset 15 : « Et il lui fut donné de donner respiration (grec « pneuma » : vent, souffle, respiration) à l’image de la bête… » (trad. littérale).

[5] Pour plus d’informations, consulter les sites suivants : implants digital pour paiemtent, VeriChip, VeriTeQ (appelé auparavant Digital Angel).

Liens Connexes

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #21: Apocalypse chapitre 13:1-10 La première bête de l’apocalypse,le futur dicateur mondial

Apocalypse #21: Apocalypse chapitre 13:1-10 La première bête de l’apocalypse,le futur dicateur mondial

prédication Apocalypse 13 : Michel Bohrer, 2019_08_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #21: Apocalypse chapitre 13:1-10 La première bête de l’apocalypse,le futur dicateur mondial

Résumé : Les chapitres 12 à 14 forment une parenthèse. Le texte n’avance pas au niveau chronologique, mais il fournit des informations importantes pour la compréhension du livre. Ces chapitres présentent les personnages-clé en relation avec les jugements des trompettes : Une femme, Israël (12.1-2) – un grand dragon rouge, Satan (12.3-4) – un enfant mâle, Jésus-Christ (12,5-6) – un archange, Michel (12.7-12) – le reste de la descendance de la femme (12.13-17) – la bête qui monte de la mer, le futur dictateur mondial (13.1-10) – la bête qui monte de la terre, le faux prophète (13.11-18).

Introduction

Le chapitre 13 de l’Apocalypse décrit un gouvernement mondial futur, dont les acteurs principaux seront la première bête (le dictateur mondial) et la deuxième bête (le faux prophète). Ce chapitre décrit les derniers 3½ ans précédant la venue en gloire de Jésus-Christ.

Vous vous souviendrez qu’au chapitre précédent, le chapitre 12, l’Écriture souligne qu’un combat aura lieu au ciel. Satan n’aura désormais plus accès au ciel : il sera jeté sur la terre, avec ses anges (les démons). Il sera animé d’une grande colère, car il sait qu’il lui reste peu de temps. Que fera-t-il ? Le chapitre 13 nous le dit.

La description de la première bête

Versets 1-2 :

« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms blasphématoires. La bête que je vis ressemblait à un léopard; ses pattes étaient comme celles d’un ours et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône et une grande autorité. »

La bête nous a déjà été présentée au chapitre 11 (vers. 7). Mais le chapitre 13 nous en donne une description complète. Cette première bête monte « de la mer ». Selon Apocalypse 17.15, les eaux représentent les nations, semblables à une mer agitée.

  1. La bête avait sept têtes et dix cornes

Il est difficile d’identifier les « sept têtes ».

Mais le chapitre 17 nous donne quelques indications. Selon les versets 9-10 du chapitre 17, elles représentent « sept rois ». Ce même passage dit que « les sept têtes sont sept montagnes ». Dans la Bible, le terme « montagne » est utilisé à plusieurs reprises de façon symbolique pour signifier une puissance, une autorité (cf. Dan 2.35).[1]

Ces sept têtes sont coupables de blasphème. Il est possible de blasphémer Dieu en se faisant égal à Dieu, usurpant ainsi sa place unique. Mais il est possible également de blasphémer en mentionnant son nom en vain.

Qu’en est-il des « dix cornes » ? Le chapitre 17 les identifie comme « dix rois ».

Lisons Apoc 17.12-14 :

« Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent le pouvoir de régner pendant une heure avec la bête. Ils ont une même pensée et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête. Ils combattront contre l’Agneau et l’Agneau les vaincra parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Ceux qui ont été appelés, choisis et fidèles et sont avec lui les vaincront aussi ».

Ces « dix rois » formeront une confédération ; ils régneront « pendant une heure avec la bête ». Mais leur pouvoir sera sous l’autorité absolue de la bête. La bête est ainsi identifiée à un royaume, un empire, les « dix cornes » étant dix rois qui règneront avec la bête. Le verset 2 nous donne de plus amples détails. Mais pour comprendre ce passage, il est primordial de connaître la prophétie de Daniel 7.

« Après cela, j’ai vu dans mes visions nocturnes une quatrième bête, redoutable, terrible et extraordinairement puissante. Elle avait de grandes dents en fer. Elle mangeait, brisait et piétinait ce qui restait. Elle était différente de toutes les bêtes précédentes et avait dix cornes. Je regardais les cornes et j’ai vu une autre petite corne sortir du milieu d’elles. Trois des premières cornes ont été arrachées devant elles. Sur cette corne, il y avait des yeux pareils à ceux d’un homme et une bouche qui parlait avec arrogance » (Dan 7.7-8).

Le prophète Daniel désirait savoir ce qui en était de ce quatrième animal, différent de tous les autres. Il en reçoit l’explication dans les versets 19-28 :

« Ensuite j’ai désiré savoir la vérité sur la quatrième bête, celle qui était différente de toutes les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents en fer et des ongles en bronze, qui mangeait, brisait et piétinait ce qu’il restait. J’ai aussi désiré savoir la vérité au sujet des dix cornes qu’elle avait sur la tête ainsi qu’au sujet de l’autre, celle qui était sortie et devant laquelle trois étaient tombées, la corne qui avait des yeux et une bouche parlant avec arrogance et qui paraissait plus grande que les autres. J’ai vu cette corne faire la guerre aux saints et l’emporter sur eux, jusqu’au moment, où l’Ancien des jours est venu faire justice aux saints du Très-Haut. Le moment où les saints ont pris possession du royaume est alors arrivé. Voici ce qu’il m’a dit : La quatrième bête, c’est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et la brisera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume. Un autre surgira après eux. Il sera différent des premiers et abaissera trois rois. Par ses paroles il s’opposera au Très-Haut. Il opprimera les saints du Très-Haut et projettera de changer les temps et la loi. Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, deux temps et la moitié d’un temps. Puis le jugement viendra et on lui retirera sa domination: elle sera définitivement détruite et anéantie. Le royaume, la domination et la grandeur de tous les royaumes présents sous le ciel seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront. Moi, Daniel, j’ai été si terrifié par mes pensées que j’en ai changé de couleur. J’ai gardé cette parole dans mon cœur » (Dan 7.19-28).

Selon Daniel 7 et l’Apocalypse, ce royaume sera le dernier empire établi par les hommes. Aucun royaume humain de lui succèdera. Après ce quatrième royaume, Jésus-Christ reviendra en puissance et en gloire pour établir son royaume, un règne qui « ne sera jamais détruit » (cf. Dan 7.14). La petite corne de Daniel 7 est identique à la première bête d’Apocalypse 13. Il s’agit de « l’homme de péché » selon 2 Thessaloniciens 2.3-4, le dernier dictateur mondial sur la terre.

Pour résumer, ces « dix cornes » sont dix rois et ils recevront autorité comme rois pendant une heure avec la bête (cf. Apoc 17.12-13).

Daniel 7.23-27 semble indiquer la chronologie suivante :

  • Il y aura un gouvernement mondial (v. 23, « toute la terre »)
  • Dix rois s’élèveront de ce royaume (v. 24)
  • Le futur dictateur mondial (la petite corne) s’élèvera après ces dix rois (v. 24)
  • Il en abattra trois (v. 24)
  • Alors, il règnera de façon absolue pendant 3½ ans (Apoc 13.1-10 : 17.7-14)
  • La bête était semblable à un léopard

L’apparence de cette bête était celle d’un léopard (ou une panthère, même terme grec). Vue globalement, cette bête était comme un léopard, ses pieds comme ceux d’un ours, et sa gueule comme celle d’un lion.

Ces trois animaux rejoignent la prophétie de Daniel au chapitre 7. Le prophète décrit trois empires mondiaux. Babylone, représenté par le lion, indique sa majesté et sa force. Les Mèdes et le Perses, semblables à un ours, soulignent sa force et sa ténacité. Enfin, la Grèce, si bien illustrée par le léopard, dénote sa rapidité (pensez aux conquêtes fulgurantes d’Alexandre le Grand).

Selon la description de l’apôtre Jean, le dernier gouvernement mondial aura toutes les caractéristiques de ces empires. En plus, il recevra sa puissance du dragon, de Satan lui-même. Ce dernier empire possédera toute la culture de la Grèce ancienne, la splendeur, la gloire et la richesse des empires précédents (tel Babylone). Ce sera un régime dictatorial, et son autorité s’étendra sur toute la terre.

Mais aussi puissant que sera ce dernier dictateur mondial, il ne sera en fait qu’un instrument. C’est le dragon, Satan, qui lui donnera « sa puissance, son trône et une grande autorité ». Cet homme se sera livré corps et âme à Satan, qui l’utilisera à fond pour accomplir son objectif.

Pour résumer, la première bête sera à la fois une personne et un empire. L’on ne peut dissocier un roi de son royaume.

Une guérison miraculeuse et ses conséquences

Versets 3-4 :

« L’une de ses têtes était comme blessée à mort, mais sa blessure mortelle fut guérie. Remplie d’admiration, la terre entière suivit alors la bête. On adora le dragon parce qu’il avait donné l’autorité à la bête; on adora aussi la bête en disant : Qui est semblable à la bête et qui peut combattre contre elle ? »

  1. La blessure mortelle de la bête

Tant d’explications ont été données pour interpréter cette blessure mortelle qui est guérie.

Plusieurs ont proposé qu’un personnage historique (tels que Néron, Judas Iscariot, Mussolini ou encore Hitler) serait ramené à la vie pour remplir le rôle de la bête.

D’autres ont proposé qu’il ne s’agirait pas de la bête mais de l’empire dont elle est le chef. Ainsi, l’Empire Romain, « mort » en quelque sorte depuis tant de siècles, renaîtra.

Si nous considérons attentivement le v. 4, je pense plutôt qu’il s’agit du futur dictateur mondial (remarquez les deux questions au v. 4).

Probablement, le futur chef du dernier empire subira une tentative d’assassinat. Sa blessure devrait causer sa mort. Les nations seront sous le choc. Mais, de façon miraculeuse, il guérira de sa blessure mortelle. Le dragon utilisera son pouvoir pour qu’il guérisse.

Le terme utilisé en grec pour « blesser » est le même que dans Apocalypse 5.6, où l’Agneau est « comme immolé »[2]Si Christ est mort, et il l’a été, il semblerait que la bête mourra aussi.

Pourtant, la question demeure : est-ce que Satan peut ressusciter une personne ? Nous aurions donc soit une résurrection, soit un semblant de résurrection, opéré par la puissance de Satan.

Dans 2 Thessaloniciens 2, l’Écriture s’adresse à ceux qui ont rejeté « l’amour de la vérité pour être sauvés ». Dieu leur enverra « une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge » (lire 2 Thes 2.9-12). Cette résurrection de la bête, vraie ou fausse, fera partie du « mensonge » que croiront ceux qui périssent.

L’adoration de Satan par le monde entier

Cet apparent miracle gagnera toutes les nations à la cause de la bête. Le texte dit : « Remplie d’admiration, la terre entière suivit alors la bête » (v. 3).

Nous arrivons ici à ce que Satan, l’ennemi de Dieu, a toujours voulu : être l’égal de Dieu, recevoir l’adoration qui est due à Dieu seul. Comme il est dit dans Ésaïe : « Je serai semblable au Très-Haut » (És 14.14).

Les derniers 42 mois de la tribulation mondiale constitueront la forme finale de l’apostasie, où les nations adoreront un homme (plutôt que Dieu) et ils adoreront Satan.

Les deux questions posées par la multitude des nations expriment bien ce que les nations recherchent (v. 5) :

  • « Qui est semblable à la bête ? » :          ils rechercheront une personne d’exception.
  • « Qui peut combattre contre elle ? » :   ils rechercheront le pouvoir.

Beaucoup de personnes aiment le pouvoir, et elles sont prêtes à tout pour l’obtenir. Je pense que l’ennemi est prêt à donner à l’homme ce qu’il désire, si cela le conduit à s’éloigner de Dieu.

L’homme mise beaucoup sur la puissance. Il croit pouvoir tout résoudre par la puissance. Combien de dictateurs ont été délogés au Moyen-Orient, par la puissance militaire ? Mais cela n’a rien réglé, bien au contraire.

Aujourd’hui, Israël s’appuie beaucoup sur sa puissance militaire, son intelligence et ses capacités. Mais un jour, Dieu viendra à bout d’Israël, en brisant « la force du peuple saint » (Dan 12.7). Cela est essentiel, pour que ce peuple lève enfin les yeux vers Celui qui les a choisis.

Le pouvoir de la bête

Versets 5-8 :

« Il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes, et elle reçut le pouvoir de faire la guerre pendant 42 mois. Elle ouvrit la bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour insulter son nom et son tabernacle, ceux qui habitent dans le ciel. Il lui fut permis (lit. « donné ») de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Elle reçut l’autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation, 8 et tous les habitants de la terre l’adoreront, tous ceux dont le nom n’a pas été inscrit dans le livre de vie de l’Agneau offert en sacrifice, et ce dès la création du monde »

  1. Le caractère blasphématoire de la bête (vers. 5-6)

Est-ce que vous vous rappelez la description, au chapitre 6, du cavalier qui montait un cheval blanc ? « Je regardai et je vis apparaître un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée et il partit en vainqueur et pour remporter la victoire » (Apoc 6.2).

Nous pensons qu’il s’agit du même personnage. Mais quel changement radical entre la façon dont il se présente au monde et ce qu’il est en réalité.

Lorsqu’il entrera en scène, il se présentera comme un homme de paix (cheval blanc), un grand humanitaire. Il parlera de paix (une fausse paix), de sécurité et de prospérité. Il proposera ce que les populations recherchent. Il établira même un traité de paix avec Israël, garantissant sa sécurité (cf. Dan 9.27).

Quelqu’un a dit : « Un des paradoxes de cet âge est que c’est l’âge du pacifisme, mais pas l’âge de paix » (G.K. Chesterton).

La bête n’est pas seulement un dirigeant politique, elle assume aussi un pouvoir religieux. Le prophète Daniel en donne une description similaire. Il mentionne qu’il avait « une bouche qui parlait avec arrogance » (Dan 7.8). Il ajoute : « Par ses paroles, il s’opposera au Très-Haut… » (v. 25).

Cet homme parlera avec arrogance. Il promettra beaucoup. Mais sous un manteau de grand humanitaire, tel qu’il se présentera durant les premiers 3½ ans, se cachera un homme violent, arrogant, haïssant Dieu et le bien.

Nous ne devons pas simplement accepter les paroles que nous entendons. Toute parole que nous entendons doit être testée à la lumière de la Parole de Dieu, même celle du prédicateur qui vous parle.

Ce futur dictateur mondial planétaire blasphémera le nom de Dieu, son tabernacle (son lieu de résidence), ceux qui habitent au ciel (les saints qui y sont déjà, les anges…). Le fait de blasphémer sera un aspect important de son règne. Durant les derniers 42 mois, il sera le porte-parole de Satan. C’est durant ce temps qu’il dirigera toute la planète. La seule bonne chose est que son règne sera limité à 42 mois.

  • La domination universelle de la bête (vers. 7)

« Il lui fut permis (lit. « donné ») de faire la guerre aux saints et de les vaincre. Elle reçut l’autorité sur toute tribu, tout peuple toute langue et toute nation » (vers. 7a ; cf. Apoc 12.17). L’autorité de la bête s’étendra à tous les peuples, excepté ceux dont le nom se trouve dans le livre de vie.

Qui lui donnera ce pouvoir ? Satan, le dragon, sous la souveraineté absolue de Dieu. C’est ainsi qu’il pourra faire la guerre contre les saints sur toute la planète et les vaincre, c’est-à-dire les tuer (cf. Dan 7.25 ; 9.27 ; 12.10 ; Apoc 7.9-17). Le prophète Daniel l’exprime ainsi : « Il dévorera toute la terre, la piétinera et la brisera » (Dan 7.23).

N’oublions pas que ces agissements de la bête, sous le pouvoir du dragon, sont sous la souveraineté absolue de Dieu. Dieu permettra que la bête agisse ainsi pendant 42 mois. Et bien que beaucoup de croyants en Jésus-Christ, Juifs et non Juifs, subiront le martyr sous le règne de la bête, ceux-ci seront sous la protection entière du Dieu tout-puissant.

Si vous êtes dans la main de Dieu, vous n’avez rien à craindre : ni la maladie, ni la mort, ni la persécution, ni aucune autre épreuve. Car « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28).

  • L’adoration universelle de la bête (vers. 8)

Le verset 8 dit : « Et tous les habitants de la terre l’adoreront, tous ceux dont le nom n’a pas été inscrit dans le livre de vie de l’Agneau offert en sacrifice, et ce dès la création du monde ».

Le futur dirigeant de la planète abolira toutes les religions ; et il exigera que chaque habitant de la terre l’adore. L’apôtre Paul mentionne qu’il se proclamera « lui-même Dieu » (2 Thes 2.4). Qui adorera la bête ? Le verset 8 y répond : « Tous ceux dont le nom n’a pas été inscrit dans le livre de vie de l’Agneau ». « Le livre de vie » est mentionné fréquemment dans l’Apocalypse, et une fois ailleurs[3].

Le prédicateur Spurgeon aimait dire ceci : « Je suis content de ce que mon nom a été écrit dans le livre de vie de l’Agneau avant que je ne sois sur terre ; parce que si Dieu avait attendu que j’y sois, il ne m’aurait jamais choisi ». N’est-ce pas vrai de vous et moi ?

Le verset 8 parle de « ceux dont le nom n’a pas été écrit dans le livre de vie de l’Agneau offert en sacrifice dès la fondation du monde ». Cette traduction suit l’ordre des mots en grec. La majorité des exégètes comprennent l’expression « dès la fondation du monde » comme se référant au temps, dans l’éternité passé, où les noms ont été écrits dans le livre de vie. Cette expression ne peut se référer à la crucifixion de Jésus, puisqu’il n’a pas été crucifié quand le cosmos a été fondé.

L’explication la plus simple est que les noms des personnes sauvées ont été écrits dans le livre de vie dans l’éternité passée. Un autre texte le dit sans ambiguïté : « Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde, dans le livre de vie… » (Apoc 17.8). Cela n’a rien d’étonnant, puisque nous savons que c’est Dieu qui nous a choisis : « En lui (Jésus-Christ) Dieu nous a élus avant la fondation du monde » (Éph 1.4).

Un appel à écouter

Versets 9-10 :

« Si quelqu’un a des oreilles, qu’il écoute. Si quelqu’un fait des prisonniers, il sera emmené prisonnier. Si quelqu’un tue par l’épée, il doit être tué par l’épée. C’est ici que sont nécessaires la persévérance et la foi des saints. »

Il y a des personnes qui souhaiteraient que les Églises chrétiennes s’unissent. Certains voudraient même aller jusqu’à unir toutes les religions. Cela ne s’est jamais réalisé. Mais durant la grande tribulation, sous la direction d’une fausse trinité, Satan, le dictateur mondial, et le faux prophète, il y aura sur la terre une religion universelle.

Mais celle-ci sera satanique. Ce jour-là, les vrais croyants en Christ seront séparés de cette religion mondiale. Et ils seront l’objet de terribles persécutions.

Le Seigneur ne peut donc que s’adresser à l’individu, à celle et celui qui va se détourner de ce faux système et se tourner vers Dieu. D’ailleurs, en tout âge, Dieu s’adresse à ceux qui veulent écouter. Le Seigneur s’adresse donc à l’individu. A trois reprises, il est dit : « Si quelqu’un. »

Le v. 9 dit : « Si quelqu’un a des oreilles, qu’il écoute ». Nous nous trouvons cette expression à sept reprises dans les chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse. Ces deux chapitres traitent du temps de l’Église. Mais quelque chose manque : laquelle ? Le terme « Églises. » Serait-ce un oubli d’un scribe ? Non. L’Écriture est exacte. Si le terme « Églises » est absent dans ce passage, la réponse la plus sobre est que l’Église n’est plus sur terre. Elle a été enlevée avant le temps de la tribulation.

Si l’on nous demande pourquoi, vous connaissez la réponse : le temps de la tribulation est le temps de la colère de Dieu (cf. Apoc 6.15-17). Et le Seigneur a promis à son Église qu’elle serait exemptée de la colère divine (cf. 1 Thes 1.10 ; 5.9 ; Apoc 3.10).

Au v. 10, Dieu donne un avertissement. Dieu est juste et il exercera souverainement la justice. Il appliquera la loi divine de rétribution. Ceux qui persécutent les saints et les emmènent captifs subiront la juste colère de Dieu[4].

La juste rétribution exprimée ici est à la fois un encouragement et un avertissement. Pour les saints qui souffriront, cette vérité est un encouragement. Mais pour les persécuteurs, cette même vérité est un avertissement (cf. Apoc 16.6 ; 18.2-3,5-8,20 ; 19.20).

Les saints qui vivront en ce temps-là et qui seront persécutés pourront s’appuyer sur le fait que Dieu honorera leur foi : leur destinée éternelle est auprès de Dieu. Quant à ceux qui persécutent les saints, ils recevront le châtiment qu’ils méritent, soit ici-bas, soit dans l’éternité. Cette vérité s’applique aux croyants de tous les temps.

Dieu ne règle pas forcément tous les comptes ici-bas. Peut-être avons-nous subi, en tant que chrétien, bien des injustices. Nous pouvons faire confiance au Seigneur, que nos vies sont dans sa main et qu’il agira en faveur des siens. C’est là que sont « la persévérance et la foi des saints ».

Conclusion

Lorsque nous lisons ce chapitre 13 de l’Apocalypse, nous sommes conscients que le temps presse, qu’il reste peut-être peu de temps. Quel appel à tous ceux aujourd’hui qui n’ont pas reçu le Sauveur dans leurs cœurs ! Quel appel à recevoir la lumière pendant qu’il est encore temps !

Terminons par ces paroles de l’apôtre Paul aux Thessaloniciens :

« La venue de cet impie se fera par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l’injustice pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas accueilli l’amour de la vérité pour être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l’injusticesoient condamnés » (2 Thes 2.9-12).

Prions pour ceux qui nous entourent, sans oublier nos proches, et soyons les fidèles témoins du Seigneur – par nos vies et nos paroles – pendant qu’il est encore temps.


[1] Par contre, Ésaie 2.2 et Michée 4.1 sont à prendre de façon littérale

[2] « Esphagmenon », du verbe « sphazo » : massacrer, abattre, frapper à mort ; cf. Apoc 5.6,9,12 ; 6.4,9 ; 13.2,8 ; 18.24.

[3] Apoc 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.12,15 ; 21.27 ; Phil 4.3 ; cf. Luc 10.20.

[4] Plusieurs passages en parlent : Gen 9.6 ; Mat 5.38 ; 26.52 ; Rom 12.19 ; Gal 6.7

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Prédicateur: Michel Bohrer