Apocalypse #23: Apocalypse chapitre 14:1-11 Regard sur la fin de la tribulation

Apocalypse #23: Apocalypse chapitre 14:1-11 Regard sur la fin de la tribulation

prédication Apocalypse 14 : Michel Bohrer, 2020_02_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #23: Apocalypse chapitre 14:1-11 Regard sur la fin de la tribulation

Résumé : Ce chapitre constitue une parenthèse dans le déroulement du livre. Cela signifie que le Seigneur nous livre des informations importantes, mais sans avancer dans la chronologie du livre. Ce même chapitre 14 porte un regard sur la fin de la grande tribulation. Oui, le livre de l’Apocalypse n’est pas toujours facile, je vous l’accorde.

Introduction

De nombreux croyants hésitent à étudier le dernier livre de la Bible. Pourquoi ? Parce que ce livre est rempli de jugements divins qui se déversent sur la terre et sur ses habitants. Pour beaucoup, cela est trop dur ; alors ils se tournent vers des passages plus tranquilles de la Bible.

Beaucoup veulent un Dieu qui aime, pas un Dieu qui juge. Un Dieu qui juge, c’est l’A.T. Le N.T. dépeint un Dieu d’amour qui pardonne.

Mais ce concept de l’Écriture, bien que populaire, est totalement erroné.

Dieu n’a pas changé dans le N.T. « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement » (Héb 13.8). Dieu reste fidèle à lui-même et à sa Parole. Un Dieu d’amour qui ne juge pas le mal et qui ne punit pas le péché n’est pas le Dieu de la Bible. En fait, les paroles les plus sévères concernant le péché, l’incrédulité ou l’immoralité se trouvent dans le N.T.

L’Écriture parle des perfections ou des attributs de Dieu. Pour n’en citer que quelques-uns, il est éternel, infini, immuable, un, omniprésent, omniscient, omnipotent, souverain. Quant à ses attributs moraux, Dieu est SAINT (1 Pi 1.15, És 6.3), JUSTE (Ex 34.6-7), et BON (Ex 34.6-7). Dieu ne peut pas se renier lui-même. Qui voudrait d’un Dieu qui serait bon, mais qui n’appliquerait pas la justice ? Ainsi, Jean 3.36 est aussi vrai que Jean 3.16.

Ce chapitre constitue une parenthèse dans le déroulement du livre. Cela signifie que le Seigneur nous livre des informations importantes, mais sans avancer dans la chronologie du livre.

Ce même chapitre 14 porte un regard sur la fin de la grande tribulation. Oui, le livre de l’Apocalypse n’est pas toujours facile, je vous l’accorde.

L’AGNEAU AVEC LES 144’000 SUR LE MONT SION (vers. 1-5)

Versets 1-5 : « Je regardai et je vis l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144’000 personnes qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. J’entendis du ciel une voix qui ressemblait au bruit de grosses eaux, au grondement d’un fort coup de tonnerre. Le son que j’entendis était aussi comme celui de joueurs de harpes jouant de leur instrument. Ils chantaient un cantique nouveau devant le trône, devant les quatre êtres vivants et les anciens. Personne ne pouvait apprendre ce cantique, excepté les 144’000 qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes. En effet, ils sont vierges. Ils suivent l’Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes comme la première part réservée à Dieu et à l’Agneau. Il ne s’est pas trouvé de mensonge dans leur bouche, car ils sont irréprochables. »

Ce passage a son lot de difficultés d’interprétation quant à certains détails, d’où de nombreuses divergences d’interprétation. Un appel donc à la prudence.

Une première question : Jean voit « l’Agneau debout sur le mont Sion » avec les 144’000. De quel mont Sion s’agit-il ?

  • Est-ce un symbole du ciel, selon Hébreux 12.22 ?
  • S’agit-il du mont Sion à Jérusalem ?

Pour les uns, c’est la Sion céleste (cf. Héb 12.22). Les 144’000 ont rendu un fidèle témoignage sur la terre durant la tribulation. Ils sont maintenant au ciel, dans la Sion céleste, et ils chantent un cantique nouveau.

Pour d’autres, il s’agit de Sion, la « montagne sainte » de l’Éternel à Jérusalem, en Israël (cf. Ps 2.6).

L’Agneau est avec les 144’000 sur le mont Sion (céleste ou terrestre). Nous avons déjà rencontré ce groupe au chap. 7. Il est raisonnable de penser qu’il s’agit du même groupe. Selon le chap. 7, ces serviteurs de Dieu sont issus des 12 tribus d’Israël et scellés (cf. 7.3). Pourquoi ont-ils été scellés ? Afin d’être protégés miraculeusement durant tout le temps de la tribulation. En effet, ils ont une mission sur la terre.

Selon toute probabilité, ils seront les témoins du Seigneur. Le résultat de leur mission est qu’une multitude, de toute nation, se tournera vers le Seigneur, mais la plupart subiront le martyr (cf. Apoc 7.9-17).

Personnellement, je comprends le texte dans le sens, où les 144’000 sont debout avec l’Agneau sur le mont Sion, sur la terre, lors de la venue en gloire du Seigneur sur le mont des Oliviers.  Si cette interprétation est correcte, ce verset décrit le triomphe de l’Agneau. Le Roi est de retour (cf. Zach 14.4), prêt à instaurer son règne de justice et de paix, abondamment décrit dans l’Ecriture.

Dans la vaste majorité des cas, « le mont Sion » dans l’Écriture se réfère à la Jérusalem terrestre.

Dieu affirme dans le Psaume 2 : « C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte » (Ps 2.6). Dieu placera son Fils sur le trône de David à Jérusalem, sur « le mont Sion ».

Écoutez ce cantique : « L’Éternel est grand, il est l’objet de toutes les louanges dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle est belle, la colline qui fait la joie de toute la terre, le mont Sion ; du côté nord, c’est la ville du grand roi » (Ps 48.2-3).

Quant au prophète Ésaïe, il dit : « La lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion, car l’Éternel, le maître de l’univers, régnera sur le mont Sion et à Jérusalem, resplendissant de gloire devant ses anciens » (És 24.23). Le contexte de ce chapitre d’Ésaïe traite des jugements divins qui précéderont la venue du Messie.

Mais au-delà de l’interprétation, il y a une leçon importante. Avant que la tribulation ne commence, Dieu a choisi et scellé 144’000 Juifs. À la fin de la tribulation, nous voyons l’Agneau avec les 144’000 sur le mont Sion. Ils ne sont pas 143’999. L’Agneau n’a pas perdu une seule brebis, malgré l’intensité de la tribulation.

Durant ce temps effroyable de la tribulation, ce ne sont ni le dragon (le diable), ni les deux bêtes (l’antichrist et le faux prophète), qui auront le dernier mot. Jésus-Christ aura le dernier mot. Et bien qu’une foule innombrable de croyants subiront le martyr, ils ne seront pas perdants. Ils seront plus que vainqueurs en Jésus-Christ. À la fin du chapitre 7, nous voyons les martyrs de toutes les nations au ciel devant le trône.

Les 144’000 sont décrits comme ayant été « rachetés de la terre ». En outre, « ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges. »

Une autre question : Est-ce à prendre de façon littérale ou symbolique ? Plusieurs le comprennent dans le sens qu’ils sont complètement consacrés à Dieu. Mais cette réalité est déjà décrite dans la suite du verset 4, ainsi qu’au verset 5.

N’oublions pas le contexte historique. Souvenons-nous que ces témoins vivront durant la grande tribulation, un temps de souffrances sans pareil.

Prenons une illustration : le prophète Jérémiea vécu durant un temps difficile. Il a prophétisé la captivité imminente de Juda à Babylone. L’Éternel a ordonné à Jérémie de ne pas prendre de femme. C’était un signe prophétique.

Nous lisons dans Jérémie 16.1-4 :

« La parole de l’Éternel m’a été adressé : Tu ne prendras pas de femme et tu n’auras ni fils ni filles dans cet endroit. En effet, voici ce que dit l’Éternel au sujet des fils et des filles qui naissent ici, de leurs mères qui les ont mis au monde et de leurs pères qui les ont eus dans ce pays : Ils mourront de maladies graves, sans que personne ne les pleure et ne les ensevelisse. Ils deviendront pareils à du fumier sur la terre. Ils seront exterminés par l’épée et par la famine, et leurs cadavres serviront de nourriture aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre ».

Le célibat du prophète était donc un signe pour le royaume de Juda que toute vie sociale était sur le point de se désintégrer. C’est ce dont le Seigneur a averti son peuple, Israël, en relation avec le temps de la tribulation. Dans Matthieu 24, il dit : « Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront durant ces jours-là ! » (Mat 24.19). Le temps de la tribulation sera si dur qu’il sera sage de ne pas se marier.

Nous devons nous rappeler que Matthieu 24 et 25, le discours de Jésus sur le mont des Oliviers, est prophétique. Son regard est sur la grande tribulation et la venue en gloire du Seigneur. L’endroit géographique est Israël. L’Eglise est absente de ce discours.

Concernant les 144’000, ils seront indéfectibles dans leur obéissance au Messie : « Ils suivent l’Agneau partout où il va » (v. 4). Comment le pourraient-ils s’ils étaient mariés, et avaient des enfants ?

Cela nous rappelle le choix de Ruth envers sa belle-mère : « Où tu iras j’irai, où tu habiteras j’habiterai ; ton peuple sera mon peuple et ton Dieu sera mon Dieu » (Ruth 1.16).

Le Seigneur nous a promis : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mat 28.20). Sommes-nous avec Lui tous les jours ?Méditons les paroles de Colossiens 3.1-4 (« cherchez les choses d’en haut… »). Un verset excellent pour le quotidien est celui-ci : « Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Col 3.23).

Oui, ces 144’000, bien qu’encore à venir, sont un exemple pour nous.

L’Écriture ajoute : « Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’Agneau » (vers. 4). Le terme « prémices » (vers. Segond) sont les premiers fruits, gage d’une moisson future. Mais ce n’est pas tout. Les prémices étaient offertes à Dieu[1].Ainsi, les 144’000 issus des 12 tribus d’Israël, sont les premiers fruits pour Dieu et pour l’Agneau. Ils représentent la garantie d’une moisson future du peuple d’Israël.

C’est ce que Paul affirme dans les Romains : « Je vous le dis à vous, païens (c’est nous !) : en tant qu’apôtre des païens, je glorifie mon ministère, afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race, et d’en sauver quelques-uns. Car si leur mise à l’écart a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon le passage de la mort à la vie ? Or, si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi…

Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages : une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés ; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés » (Rom 11.13-16,25-27 vers. Segond).

Les 144’000 sont les prémices, annonce de la conversion du peuple d’Israël (d’autres le comprennent comme étant les prémices de ceux qui seront rachetés de toutes les nations durant la tribulation).

Le texte ajoute : « Il ne s’est pas trouvé de mensonge dans leur bouche, car ils sont irréprochables » (v. 5). Ils n’ont pas participé au mensonge de la bête et des prodiges mensongers du faux prophète. Ils sont « irréprochables. »

Il est primordial pour tout enfant de Dieu qui veut être un témoin dans les jours que nous vivons, d’être sans compromis face à l’erreur, et sans reproche dans sa vie morale. Car « En lui (en Jésus-Christ), Dieu nous a choisis avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui » (Éph 1.4).

TROIS ANGES PROCLAMENT LE JUGEMENT DE DIEU (v. 6-11)

Dans les versets 6-11, nous arrivons à un changement radical du mode de communication de l’évangile, ainsi que de l’accent du message.

Durant le temps de l’Église, la proclamation de l’Évangile est confiée aux disciples de Jésus-Christ (Mat 28.18-20 ; Jean 17.18 ; Atc 1.8). Aujourd’hui, le Seigneur n’emploie pas d’anges pour proclamer l’évangile. Ceci implique que nous sommes dans une période autre que celle de l’Église.

Trois anges annoncent le jugement divin imminent sur les habitants de la terre.

  1. Un Évangile éternel

Versets 6-7 : « Je vis ensuite un autre ange voler haut dans le ciel. Il avait un Evangile éternel pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. »

Ce premier ange s’adresse « aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple». Chacun entendra le message de l’ange.

Quel sera le message ? « Un Évangile éternel.»

L’Évangile est le message concernant Jésus-Christ, sa personne et son œuvre de salut pour tous les hommes. Il est venu pour nous sauver ; il revient pour juger la terre et établir son royaume de justice et de paix. Ainsi, l’Évangile comprend plusieurs facettes. Le message de l’ange constitue le dernier appel de la grâce à un monde qui le rejette.

Le message est triple : « Craignez Dieu, rendez-lui gloire, adorez. » L’ange appelle tous les hommes à le craindre. La raison : « car l’heure de son jugement est venue. »

L’Écriture parle beaucoup de la crainte de Dieu. Avoir la crainte de Dieu, c’est avoir un saint respect de Dieu, parce qu’il est Dieu, ce qui conduit l’homme à se détourner du mal. Selon la Bible, la crainte de Dieu, est « le commencement de la sagesse … c’est détester le mal … elle est une source de vie » (Ps 111.10 ; Pr 8.13 ; 14.27).

Dieu se révèle comme « celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. » Dieu est le Créateur de toutes choses. Le système de l’évolution qui est véhiculé partout dans le monde démontre un fait : l’incrédulité de l’homme et sa culpabilité devant Dieu.

  • Jugement sur Babylone

Verset 8 : « Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant : elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution ! »

La répétition du verbe « elle est tombée » appuie le fait que Babylone ne sera plus. Le temps du verbe (en grec) est au passé. Bien qu’encore à venir, pour Dieu, c’est comme si cela était fait ! Les chapitres 17 et 18 décrivent la chute future de Babylone.

La raison de sa chute : non seulement elle s’est corrompue, mais elle a conduit toutes les nations dans le même chemin du rejet de Dieu et de ses lois.

Babylone a une longue histoire. Nous la trouvons déjà dans la Genèse, lors de la tour de Babel, laquelle représente la première révolte de l’humanité contre Dieu (cf. Ge 10.8-10 ; 11.1-9). Babylone (ou Babel) signifie « confusion ». Elle est un symbole du mal, de l’idolâtrie et de la rébellion contre Dieu, ainsi que de la persécution du peuple de Dieu.

C’est ainsi que le prophète Jérémie décrit Babylone : « Babylone a été une coupe d’or dans la main de l’Eternel, enivrant toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont devenues insensées » (Jér 51.7, vers. Darby).

  • Jugement sur les adorateurs de la bête

Versets 9-11 : « Et un autre, un troisième ange, les suivit en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image et s’il reçoit la marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et tous ceux qui reçoivent la marque de son nom. »

Ce texte mentionne la colère de Dieu. Deux termes sont employés[2]:

Le premier terme est « la colère » (grec « orgé ») : ce sentiment dénote la colère de Dieu contre le péché. « La colère est la plus vive de toutes les passions ».

Dans certains cas, la colère (« orgé ») est une juste passion qu’il faut cultiver. Lorsqu’elle est dirigée par la raison, la colère est une affection légitime (Marc 3.5 ; Jean 3.36 ; Rom 1.18 ; 9.22 ; 12.19).

Le second terme est « la fureur de Dieu » (grec « thumos ») : c’est une émotion qui bouleverse, des sentiments qui bouillonnent. Ce mot exprime une passion plus grande, mais moins durable que la colère.

À plusieurs reprises dans le N.T., ces deux termes sont réunis. Ainsi, Apocalypse 16.19 parle de « la fureur de sa colère. »

N’êtes-vous pas reconnaissant qu’aujourd’hui encore, Dieu ne s’exprime pas dans sa colère ?L’homme n’a aucune idée de ce qu’est la colère de Dieu.

Dans la vie, nous faisons beaucoup de choix qui ne sont pas les meilleurs. Mais dans bien des cas, nous pouvons corriger la trajectoire. Par contre, durant la grande tribulation, le choix que les hommes feront sera permanent. Il n’y aura pas de correction possible.

Combien choisiront de servir l’antichrist parce que c’est lui qui dirige la planète. Mais le prix sera terrible ; car alors leur destinée éternelle sera loin de Dieu.

Combien cela doit nous pousser à intercéder, et à distribuer la Parole de Dieu, qu’elle soit reçue ou non.

Mais en fait, chacun, avant de faire son choix, connaîtra les conséquences éternelles, puisque cet ange aura averti les habitants de la terre. Personne ne pourra dire : « Je ne savais pas. » Si quelqu’un accepte la marque de la bête, ce sera en toute connaissance de cause. Nous revenons à ce principe essentiel : chacun est responsable à 100% de ses choix. »

Déjà aujourd’hui, le Seigneur met en garde les êtres humains. Tant de personnes qui ne croient pas à la vérité, mais prennent plaisir à l’injustice sont en grand danger (voir 2 Thes 2.9-12).

Que personne n’endurcisse son cœur, comme Pharaon l’a fait[3], jusqu’au jour, où l’Éternel a endurci le cœur de Pharaon (Ex 9.12). Dans la vie de tout être humain, il y a un point de non-retour. C’est pourquoi la Bible déclare : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs » (Héb 4.7).

Quel sera le tourment de ceux qui accepteront la marque de l’antichrist ? Ce passage le décrit. Leur tourment sera éternel.

Ce troisième ange annonce le jugement sur tout individu qui « adore la bête et son image » et qui « reçoit la marque sur son front ou sur sa main. » Les conséquences sont si terribles que l’ange avertit les habitants de la terre à deux reprises (v. 9 et 11).

Le châtiment sera des plus terribles : « il boira … du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère… » (v. 10). L’intensité de ce jugement est décrite par l’expression « Sans mélange », qui ne contient aucun élément de miséricorde et de grâce[4].

Son étendue sera « aux siècles des siècles. » Son caractère sera continu : « Ils n’ont de repos ni jour ni nuit »[5].

Savez-vous que Jésus a parlé plus de l’enfer que tout autre personne dans le N.T. ? Le jugement des peines éternelles est clairement souligné dans l’Écriture.

Le terme « enfer » (du latin « inférieur ») ne se trouve pas dans la Bible. Qu’est-ce que l’enfer ? C’est être à jamais privé de la présence de Dieu, de sa grâce, du bonheur, du pardon et de la paix.

Suite à l’incrédulité du peuple d’Israël dans le désert, face au retour des espions, écoutez ce que l’Éternel déclare : « Vous avez mis 40 jours à explorer le pays, vous supporterez donc les conséquences de vos fautes pendant 40 ans, une année pour chaque jour. Ainsi vous saurez ce que c’est que d’être privé de ma présence » (Nom 14.34).

Réflexion : si nos tribunaux agissaient ainsi, il y aurait beaucoup moins de problèmes dans la société. Car, comme le dit l’Écriture : « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice, il se livre au mal dans le pays de la droiture, et il n’a point égard à la majesté de Dieu » (És 26.10).

René Pache[6], dans son livre « L’au-delà », traite du thème de l’enfer. L’enfer est une terrible réalité. Certaines personnes sont choquées par les jugements divins dans l’A.T. Mais ces châtiments étaient avant tout corporels et terrestres. Les châtiments du N.T. sont bien plus sévères, car ils sont spirituels et éternels (cf. Héb 10.28-31).

En quoi consiste l’enfer ? Si la vie éternelle, c’est vivre dans la présence de Dieu, la mort éternelle, c’est être séparé éternellement de Dieu. Les tourments éternels dont parle l’Écriture concernent les personnes qui n’ont pas voulu du Seigneur et de sa grâce.

Je cite ici René Pache : « Leur tourment consistera précisément dans l’absence du bonheur, de la joie, du pardon et de la paix que le Sauveur seul peut donner … le tourment de l’enfer, c’est d’être à jamais privé de la présence de Dieu. »

Tant de personnes aujourd’hui ne veulent pas de Dieu. Pourtant, elles ne réalisent pas qu’elles bénéficient de sa grâce générale, de sa bonté. Car Dieu agit encore avec grâce dans ce monde. Il fait lever son soleil et il fait pleuvoir sur les méchants comme sur les bons. Quant à l’Esprit-Saint auquel ces mêmes personnes résistent, il retient activement le mal, afin que la vie ici-bas soit supportable.

Être privé de la présence de Dieu, cela signifiera être privé de tout cela. En enfer, il ne restera que le mal, le péché, les ténèbres, la haine, les regrets… Mais il n’y aura plus de changement possible ! Il n’y a rien de pire que l’enfer.

Conclusion

Que nos cœurs soient saisis par cette réalité. Et que dans la plénitude du Saint-Esprit, nous soyons ses témoins, à l’instar des 144’000, pendant qu’il est encore jour de grâce.


[1] Lév 23.10,17 ; Ex 23.19 ; Deut 26.1-11.

[2] R.-C. Trench, « Synonymes du Nouveau Testament », pages 153-158.

[3] Ex 7.22 ; 8.11,15,28 ; 9.7.

[4] John Walvoord, « The Revelation of Jesus Christ », page 219.

[5] Charles Ryrie, « Revelation », page 91.

[6] René Pache, « L’au-delà », pages 225-227.

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Prédicateur: Michel Bohrer