Apocalypse #28: Apocalypse chapitre 17: La chute de la Babylone religieuse

Apocalypse #28: Apocalypse chapitre 17: La chute de la Babylone religieuse

prédication Apocalypse 17 : Michel Bohrer, 2021_01_06, église AB Vevey

titre : Apocalypse #28: Apocalypse chapitre 17: La chute de la Babylone religieuse

Résumé : Le chapitre 17 décrit la Babylone religieuse (et politique).- Le chapitre 18 traite de la Babylone commerciale (une économie de marché mondial).Ces deux chapitres sont difficiles à interpréter. Que signifie le terme BABYLONE ?Babylone est à la fois une ville et un système. Ses débuts remontent à la Genèse, au chap. 10 (Gen 10.10), avec la construction de la tour de Babel.Mais Babylone est également un système, à l’instar de « Wall Street », qui est à la fois une rue et une entité financière.

Introduction

Le livre de l’Apocalypse consacre deux chapitres à la chute de Babylone, les chapitres 17 et 18. Nous traiterons aujourd’hui le chapitre 17.

  • Le chapitre 17 décrit la Babylone religieuse (et politique).
  • Le chapitre 18 traite de la Babylone commerciale (une économie de marché mondial).

Ces deux chapitres sont difficiles à interpréter. Il y a bien des détails qui ne seront clairs que lorsque le monde entrera dans le temps de la tribulation, et donc importants pour les croyants qui se tourneront vers le Seigneur durant les sept ans que durera la tribulation.

Que signifie le terme BABYLONE ?

Babylone est à la fois une ville et un système. Ses débuts remontent à la Genèse, au chap. 10 (Gen 10.10), avec la construction de la tour de Babel.

Mais Babylone est également un système, à l’instar de « Wall Street », qui est à la fois une rue et une entité financière.

UNE FEMME ASSISE SUR UNE BÊTE (v. 1-6)

Versets 1-2 : « Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint me parler et dit : Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’immoralité, et c’est du vin de sa prostitution que les habitants de la terre se sont enivrés »

Le premier verset souligne le thème du chapitre, « le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux ».

Qui est cette « grande prostituée » »  Elle est un faux système religieux qui fleurira sur la terre durant la tribulation. À quatre reprises, elle est appelée « prostituée » (v. 1,5,16,17 ; cf.19.2), car contrairement à l’Église de Jésus-Christ, elle est infidèle au Seigneur.

Quant aux « eaux » sur lesquelles la prostituée est assise, elles représentent, selon le verset 15, les peuples du monde. Son influence sur les peuples sera donc universelle. Son système religieux – un oecuménisme syncrétiste – contrôlera, pour un temps, le pouvoir civil. Elle influencera à la fois les peuples et le pouvoir civil.

Autant les puissances politiques de la planète que ses habitants commettront « l’immoralité » avec elle. Autant les chefs d’États que les populations seront séduits par cet amalgame de fausses religions. Durant la tribulation mondiale, la séduction sera à son comble.

L’Église apostate s’alliera donc aux puissances politiques mondiales. Le résultat sera une infamie spirituelle. La fausse religion a toujours été le pire ennemi de la vraie religion.

Quel danger pour l’Église de Jésus-Christ de solliciter des relations communes avec les puissances politiques de ce monde ! Lorsque l’Église de Jésus-Christ s’engage dans cette voie, ce n’est pas elle qui influence le monde, mais plutôt le monde qui influence l’Église. Cela conduit inexorablement à des compromis.

Ne nous trompons pas d’objectif ! Notre mission n’est pas de changer la société, mais que nos vies glorifient Dieu et que nous soyons ses témoins, afin que beaucoup encore se détournent de ce monde mauvais et se tournent vers le Seigneur. C’est ce qu’a fait le Seigneur ; c’est ce qu’ont fait les premiers disciples. Comme le Seigneur l’a dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18.36).

Description de la femme

Les versets 3 à 6 décrivent cette femme : « Alors il me transporta en esprit dans un désert et je vis une femme assise sur une bête écarlate, couverte de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes. Cette femme était habillée de pourpre et d’écarlate et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. 6 Je vis cette femme ivre du sang des saints, du sang des témoins de Jésus. En la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement ».

L’apôtre Jean mentionne « une femme assise sur une bête écarlate » (v. 3). Cette bête est la même que celle déjà mentionnée au chapitre 13 (13.1), un futur dictateur mondial, lequel aura autorité sur tout peuple et toute langue.

La pièce de 2 euros de la Grèce, date de l’année 2002 à nos jours. La femme sur le taureau est une figure mythique grecque, Europe, enlevée par Zeus, lequel se serait métamorphosé en taureau blanc. Le nom de la femme, Europe, a donné son nom à notre continent.

Remarquez la position de cette femme : elle est « assise » sur la bête (cette bête nous est décrite plus loin). Elle a donc le soutien du pouvoir politique. Elle jouit même d’un rôle dominant. Quant à la bête, elle est décrite comme ayant sept têtes et dix cornes.

Les versets 9 à 12 nous en donnent l’explication. Le pouvoir politique fera alliance – pour un temps – avec l’autorité religieuse, uniquement parce que cette dernière sert la cause de la bête. Mais en fait, la bête n’a aucune sympathie pour cette église apostate. La bête représente donc l’autorité politique (et économique), alors que cette femme représente l’autorité religieuse.

Cet épisode aura lieu durant la première moitié de la tribulation. Car lors de la seconde moitié, appelée la grande tribulation, la bête s’autoproclamera Dieu et exigera que tous les peuples l’adorent (cf. 2 Thes 2.3-4).

La « coupe d’or » dans sa main, indique la profondeur de son apostasie. Celle-ci est «  remplie d’abominations et des souillures de sa prostitution » (v. 4).

Cette femme porte un nom écrit sur son front : « Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre. » Son nom est appelé « mystère. » Ce terme « mystère » peut nous conduire à penser qu’il ne s’agit pas de la ville de Babylone sur l’Euphrate, mais de ce qu’elle représente, un système.

Elle est au niveau religieux ce qu’a été Babylone, « la mère des prostituées et des abominations de la terre ». Les rites religieux et iniques de Babylone se sont infiltrés très tôt dans l’Église. Mais Babylone est plus que cela : elle inclut toutes les fausses religions.

Babylone dans l’histoire

Babylone a une longue histoire : elle occupe une place importante dans l’Écriture. Le terme Babylone (ou Babel) signifie confusion. Elle est un symbole du mal, de l’idolâtrie, de la rébellion contre Dieu et de la persécution du peuple de Dieu.

  1. La première mention de Babylone se trouve dans la Genèse. Nimrod a été le fondateur de Babel, appelé plus tard Babylone (Genèse chapitre 10 ; 3’000 ans av. J.-C.). Le chap. 11 de la Genèse décrit la première rébellion des hommes contre Dieu, en voulant construire une ville et une tour qui atteindrait le ciel (la tour de Babel).

Cette photo présente un tableau de la tour de Babel peint par Brueghel en 1563 (il se trouve au Kunsthistorisches Museum à Vienne). La personne au 1er plan est probablement Nimrod. Cette peinture de la Tour de Babel n’est pas sans rappeler, avec ses nombreuses arches, le Colisée de Rome, symbole de l’orgueil humain et de la persécution des chrétiens.

  • L’apogée de Babylone a été durant le règne de Nebucadnetsar (au 6ème siècle av. J.-C.). C’est durant ce temps que le prophète Daniel a écrit son livre.

Cette photo reproduit une gravure, « les jardins suspendus de Babylone » (6ème siècle av. J.-C.). Elle a été faite par un artiste probablement au 19ème siècle.

La cité était l’une des sept merveilles du monde ancien, avec ses jardins suspendus et ses murs de 23 km de long et de 65 mètres de haut. Mais Nebucadnetsar, dans son orgueil, a défié Dieu, et Dieu l’a humilié (cf. Daniel ch. 3). Quant à la ville, elle a été conquise en une nuit, en 539 av. J.-C., par les Mèdes et les Perses (Dan 5.30). Belschatsar, le petit fils de Nebucadnetsar, a été tué. Et c’est Darius le Mède qui est devenu le nouveau roi.

  • Enfin, nous retrouvons Babylone dans l’Apocalypse, aux chapitres 17 et 18. La bête, le Nimrod de la fin des temps, réunira à la fois le pouvoir politique et religieux.

Mais il a besoin de la prostituée, la chrétienté apostate, laquelle embrasse toutes les religions du monde.

Durant les premiers 3½ ans de la tribulation, l’antichrist se servira de l’Église apostate pour asseoir son influence sur la terre entière. Alors, il détruira la prostituée (Apoc 17.15-18) et il deviendra l’objet de l’adoration universelle (2 Thes 2.3-4 ; Apoc 13.15).

Cette chrétienté apostate de la première moitié de la tribulation sera coupable de la persécution des « témoins de Jésus » (v. 6).

En contemplant cette femme, l’apôtre Jean est « saisi d’un grand étonnement ».

Nous avons considéré la femme assise sur la bête (point I) ; considérons deuxièmement…

UNE BÊTE AVEC 7 TÊTES ET 10 CORNES (v. 7-14)

La bête

Versets 7-8 : « L’ange me dit : Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, celle qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que tu as vue, existait et elle n’existe plus. Elle va monter de l’abîme et s’en aller à la perdition. Les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été inscrit dès la création du monde dans le livre de vie, s’étonneront, en voyant que la bête existait, qu’elle n’existe plus et qu’elle reparaîtra. »

Peu de passages dans l’Apocalypse ont été le sujet de tant de discussions parmi les érudits. La prudence est donc de mise.

La bête est décrite comme ayant « les sept têtes et les dix cornes » (v. 7 ; cf. v. 3).

« La bête… va monter de l’abîme » (v. 8), le lieu de Satan et des démons (cf. 11.7 ; 9.1-2,11). La bête reçoit donc sa puissance du dragon, le diable (cf. 13.4).

Cette bête « existait et elle n’existe plus et elle va monter de l’abîme » (v. 8).

Que cela signifie-t-il ?[1]

Selon ce passage, comme le souligne le chapitre 13, il se pourrait que le futur chef du dernier empire mondial subisse une tentative d’assassinat.

Nous lisons ces paroles au chapitre 13 : « L’une de ses têtes était comme blessée à mort, mais sa blessure mortelle fut guérie. Remplie d’admiration, la terre entière suivit alors la bête. 4 On adora le dragon parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; on adora aussi la bête en disant: Qui est semblable à la bête et qui peut combattre contre elle ? (Apoc 13.3-4).

Sa blessure devrait causer sa mort. Les nations seront sous le choc (pensez au choc qu’a été l’assassinat de John Kennedy !). Mais de façon surnaturelle – par la puissance de Satan – il guérira de sa blessure mortelle.

Le monde sera si impressionné par le retour à la vie du chef mondial et de son empire qu’ils suivront la bête (cf. 13.3). Les derniers 42 mois de la tribulation mondiale constitueront la forme finale de l’apostasie, où « la terre entière » adorera un homme, l’antichrist, et le dragon, Satan.

Qui sera séduit par ce pseudo-miracle ? « Les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été inscrit dès la création du monde dans le livre de vie » (v. 8).

Dans l’Apocalypse, « le livre de vie » revêt une importance particulière. Il y a ceux dont le nom y est inscrit, et il y a ceux dont le nom n’y est pas inscrit. L’apôtre Jean mentionne ce livre à 6 reprises[2].

Les noms de toutes les personnes qui lui appartiennent ont été écrits dans le livre de vie dans l’éternité passée (cf. aussi 13.8). Un rappel que c’est Dieu qui nous a choisis : « En lui (Jésus-Christ), Dieu nous a choisis avant la création du monde » (Éph 1.4). Est-ce que nous réalisons la grâce que Dieu nous a faite ?

Durant son ministère terrestre, le Seigneur a envoyé, outre les Douze, 70 autres disciples dans les villes et les lieux où lui-même devait aller. Lorsqu’ils sont revenus, ils étaient tout joyeux. Ils ont dit à Jésus : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »

Jésus leur a répondu qu’il leur avait donné le pouvoir sur toute la puissance de l’ennemi. Et il a ajouté : « … Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel » (Luc 10.17-20).

La chose la plus importante ici-bas est de savoir que ton nom est inscrit dans le livre de vie de l’Agneau. Et, chose extraordinaire, chacun est invité à venir au Seigneur. L’offre est universelle. Jésus a promis : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jean 6.37). La porte est grande ouverte : chacun est invité, personne n’est exclu.

  • Les sept têtes

Versets 9-11 : « C’est ici qu’il faut une intelligence éclairée par la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, l’un règne, l’autre n’est pas encore venu. Et quand il sera venu, il ne doit rester que peu de temps. Quant à la bête qui existait et qui n’existe plus, elle est elle-même un huitième roi ; elle fait partie des sept et s’en va à la perdition. »

Vous comprenez pourquoi il faut une intelligence éclairée !

Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Les sept têtes sont aussi sept rois : cinq sont tombés, l’un règne, l’autre n’est pas encore venu. Quant à la bête, elle est elle-même un 8ème roi.

Cette « femme est assise » sur sept montagnes. Cela signifie qu’elle sera impliquée, tant au niveau religieux que politique, durant la première moitié de la tribulation.

Selon l’interprétation traditionnelle, le pouvoir ecclésiastique sera à Rome. Nombreux sont les exégètes qui considèrent en effet les sept montagnes comme faisant référence à Rome. De tout temps, Rome, la ville éternelle, a été décrite comme la ville aux sept collines. Dans des guides de voyage en Italie, il est mentionné « les sept collines de Rome ». Les sept collines – hautes entre 45 et 70 mètres – sont situées de part et d’autre du Tibre.

Les remarques de René Pache[3]sont pertinentes. Selon lui, l’apôtre Jean souligne deux choses. Je cite : Premièrement, « la femme exerce une influence universelle : les habitants de la terre se sont enivrés du vin de son impudicité, et elle est assise sur des peuples, des foules, des nations et des langues… Il semble donc bien qu’elle soit devenue la fédération ecclésiastique universelle… »

statue représentant une femme sur un taureau a été érigée devant le bâtiment européen Winston Churchill à Strasbourg

Cette statue représentant une femme sur un taureau a été érigée devant le bâtiment européen Winston Churchill à Strasbourg : elle représente une femme sur un taureau. Cette statue fait référence à la mythologie grecque ; elle est une des représentations les plus anciennes de l’Europe[4].

Deuxièmement, selon René Pache, « cette grande fédération finale aura son centre à Rome, la capitale aux sept collines ; il est donc permis de se demander si elle ne se fera pas sous l’égide de l’Église Romaine. Cette dernière paraît en effet seule posséder l’organisation ecclésiastique mondiale, capable de former l’armature de la grande union de toutes les religions » (fin de citation).

Nous ne critiquons pas ici les personnes, mais le système. Il ne faut pas l’oublier.

En janvier 2016, le Pape François a lancé sa chaîne télévisée de prière. Il s’agit d’un réseau mondial de prière, en 9 langues, via You Tube et les réseaux sociaux. Son premier message en janvier 2016 était : « Pour que le dialogue sincère entre les hommes et les femmes de différentes religions porte des fruits de paix et de justice. » Il ajoute que dans cet éventail de religion, « nous avons une seule certitude pour tous : nous sommes tous enfants de Dieu ».

Visionnez sur internet la vidéo du pape François (de janvier 2016)[5].

René Pache souligne encore que « l’histoire de la papauté … est inconcevable sans son siège à Rome, où elle a été établie pendant environ 1500 ans »[6].

En outre, et cela depuis des siècles, Rome a voulu influencer le pouvoir temporel, « les rois de la terre », ainsi que le souligne le verset 2.

Mais étant donné que « les sept têtes » sont également « sept rois », ces sept têtes pourraient représenter les grandes puissances mondiales. Alors que l’apôtre Jean écrit ces lignes, cinq royaumes « sont tombés » : l’Égypte, l’Assyrie, Babylone, la Perse et la Grèce.

« L’un règne », du temps de l’apôtre, c’est l’empire romain. Jean mentionne un autre roi qui « n’est pas encore venu » : il pourrait s’agir du dernier empire, celui de l’antichrist. L’Écriture ajoute qu’il ne sera là « que peu de temps » (v. 10 ; cf. 13.5) et qu’il ira « à la perdition » (v. 8).

Quant au « huitième roi » faisant partie des « sept », selon le verset 11, il s’agit du dictateur final, qui dirigera le dernier empire sur la terre, lequel sera détruit par le Messie lors de sa seconde venue.

Regardons un poster de l’Union européenne, ainsi qu’une photo du Parlement européen à Strasbourg.

  1. Poster de l’Union européenne :
Poster de l’Union européenne :

Que signifie ce poster ?

  1. Que les bâtisseurs de l’U.E. se sont inspirés de la « Tour de Babel » comme modèle pour l’Union Européenne. Cette affiche reproduit la tour du tableau de Brueghel.
  2. Quant au slogan : « Europe : plusieurs langues, une seule voix », il est significatif. L’homme ne peut pas annuler le châtiment de Dieu lors de la construction de Babel par Nimrod. Mais il se propose, malgré la barrière des langues, de s’exprimer d’une seule voix.
  3. Enfin, regardez les étoiles : elles sont à l’envers. Ce sont des pentagrammes inversés, lesquels font référence à quelque chose de maléfique. Vu les protestations de beaucoup, ce poster a été banni.
  4. Le Parlement européen à Strasbourg (comparé au tableau de Pieter Brueghel, « Tour de Babel ») :

Ce bâtiment du Parlement de l’U.E. à Strasbourg date de 1999. Cette tour est appelée « Louise Weiss ». Pourquoi a-t-elle l’air incomplète ? Selon ses promoteurs, elle reflète « la nature inachevée de l’Europe ».

Pourtant, si l’on regarde plus en détail, on est frappé par le symbolisme de cette tour. En fait, ce bâtiment ressemble étrangement au tableau de la « Tour de Babel » peint par Pieter Brueghel en 1563 (comparez les deux photos).

Cela signifie que les promoteurs de l’U.E. veulent poursuivre le travail inachevé de Nimrod, lequel a construit la tour de Babel pour défier Dieu. La philosophie sur laquelle l’U.E. est bâtie est néfaste. Pourquoi ? Elle est basée sur le rejet de Dieu et la déification de l’homme.

Nous ne devons jamais oublier que le fait d’avoir des nations séparées les unes des autres fait partie du dessein de Dieu, afin de préserver l’humanité de totalitarismes planétaires[7]. Deutéronome nous le rappelle : « Le Très-Haut a donné un héritage aux nations, quand il a séparé les humains, il a fixé les frontières des peuples… » (Deut 32.8 ; cf. Act 17.26).

En résumé, nous pouvons dire ceci :

Après l’enlèvement de l’Église, l’antichrist sera révélé, il montera au pouvoir. Pour gagner les nations à sa cause, il s’associera à la prostituée, la fausse Église, laquelle réunira toutes les religions du monde. C’est la période du septième roi.

Il est possible, que ce futur chef subira une tentative d’assassinat. Sa blessure devrait causer sa mort. Mais de façon surnaturelle, il guérira de sa blessure mortelle. La terre entière sera remplie d’admiration et suivra la bête (cf. 13.3).

Alors il règnera de façon absolue pendant 3½ ans. Il abolira toutes les religions et il s’autoproclamera Dieu (2 Thes 2.4).

Dans son rôle durant la seconde partie de la tribulation, il sera ce « huitième roi ». Mais il sera détruit par le Seigneur Jésus lors de son avènement (cf. 2 Thes 2.8).

  • Les dix cornes

Nous avons considéré les sept têtes. Qu’en est-il des dix cornes ?

Versets 12-14 : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent le pouvoir de régner pendant une heure avec la bête. Ils ont une même pensée et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête. Ils combattront contre l’Agneau et l’Agneau les vaincra parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Ceux qui ont été appelés, choisis et fidèles et sont avec lui les vaincront aussi. »

« Les dix cornes » sont les mêmes que celles mentionnées par le prophète Daniel (Dan 7.7). Ce sont dix rois qui règneront pendant une heure avec la bête et qui lui donneront leur pouvoir. Pratiquement, ces dix rois représentent dix pays qui abandonneront leur souveraineté nationale à l’antichrist.

Lisons la prophétie de Daniel. Au chapitre 7 de son livre, nous lisons ces paroles :

« Après cela, j’ai vu dans mes visions nocturnes une quatrième bête, redoutable, terrible et extraordinairement puissante. Elle avait de grandes dents en fer. Elle mangeait, brisait et piétinait ce qui restait. Elle était différente de toutes les bêtes précédentes et avait dix cornes. Je regardais les cornes et j’ai vu une autre petite corne sortir du milieu d’elles. Trois des premières cornes ont été arrachées devant elle. Sur cette corne, il y avait des yeux pareils à ceux d’un homme et une bouche qui parlait avec arrogance » (Dan 7.7-8).

Selon le prophète Daniel, cet animal sera le dernier royaume établi par les hommes, avant la venue du Messie. Son royaume sera caractérisé par la force. Ce 4ème animal avait 10 cornes, une 11ème corne est sortie et en a arraché trois. Cette dernière corne, l’antichrist, parlera avec arrogance.

Le prophète Daniel désirait savoir ce qui en était de ce quatrième animal, différent de tous les autres. Il en reçoit l’explication. Nous lisons aux versets 23 à 27 :

« Voici ce qu’il m’a dit : La quatrième bête, c’est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes. Il dévorera toute la terre, la piétinera et la brisera. Les dix cornes, ce sont dix rois qui surgiront de ce royaume. Un autre surgira après eux. Il sera différent des premiers et abaissera trois rois. Par ses paroles il s’opposera au Très-Haut. Il opprimera les saints du Très-Haut et projettera de changer les temps et la loi. Les saints seront livrés à son pouvoir pendant un temps, deux temps et la moitié d’un temps. Puis le jugement viendra et on lui retirera sa domination: elle sera définitivement détruite et anéantie. Le royaume, la domination et la grandeur de tous les royaumes présents sous le ciel seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront » (Dan 7.23-27 ; voir aussi Apoc 13.1-10).

Ce quatrième animal, mentionné au chapitre 7 de Daniel, est le 4ème empire mondial, l’Empire romain (après Babylone, la Perse et la Grèce).

À la fin des temps, cet Empire réapparaitra sous une nouvelle forme. Il aura dix cornes, donc dix rois – comme dans l’Apocalypse au chapitre 17 – et « une autre petite corne », l’antichrist, le futur chef de l’Empire romain de la fin des temps (Dan 7.7-8).

Selon l’Apocalypse, ces « dix cornes » sont dix rois, qui recevront autorité comme rois pendant une heure avec la bête (cf. Apoc 17.12-13).

Ils feront la guerre contre le Seigneur qui revient. Mais leur défaite sera totale, car Jésus-Christ est « le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois ».

En résumé, la prophétie de Daniel 7 semble indiquer la chronologie suivante :

  • Ce 4ème animal, dans sa forme finale, dévorera « toute la terre », v. 23). Ce sera un gouvernement mondial. Oh, la vanité de l’homme, qui s’imagine qu’en étant unis – le monde devenant un village global – il n’y aura plus de guerre !
  • Une confédération composée de dix nations (dix rois) s’élèveront de ce dernier royaume (v. 24).
  • Un autre roi (« une autre petite corne ») – l’antichrist – s’élèvera après eux, et il en abattra trois. Il blasphèmera Dieu, persécutera les saints, et il règnera de façon absolue durant 3 ½ ans (v. 25 ; cf. Apoc 13.1-10 ; 17.12-13).
  • Puis sa fin arrivera lors de la venue du Messie et il sera jugé.
  • Alors le Seigneur règnera avec les siens sur la terre (v. 27).

Pensez-vous que nous allons trop loin dans l’explication du texte ? Les paroles de Boris Johnson, ancien maire conservateur de Londres, en mai 2016 (donc avant le Brexit), m’ont frappées : « L’Union européenne se comporte comme Adolf Hitler et Napoléon, en essayant de créer un super-Etat, d’unifier l’Europe sous une seule autorité. L’histoire de l’Europe a été marquée depuis 2000 ans par des tentatives répétées de rassembler le continent sous un seul et unique gouvernement, comme pour imiter l’Empire romain. Napoléon, Hitler et différentes personnes ont essayé, et la fin a été tragique. Voilà ce que l’Union européenne essaie de faire, en utilisant différentes méthodes. »

Nous arrivons à la fin du chapitre 17, les versets 16 à 18…

LES DIX ROIS ET LA BÊTE ACCOMPLISSENT, MALGRE EUX, LE PLAN DIVIN (v. 16-18)

Versets 16-18 : « Les dix cornes que tu as vues et la bête détesteront la prostituée ; elles la dépouilleront et la mettront à nu, elles mangeront sa chair et la détruiront par le feu. En effet, Dieu leur a mis à coeur de réaliser son propre projet en ayant la même pensée et en donnant leur royauté à la bête jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui exerce la royauté sur les rois de la terre. »

La Babylone religieuse (cf. v. 5), cette gigantesque fédération ecclésiastique apostate, laquelle avait cherché des alliances avec le pouvoir civil, sera détruite par cette même puissance politique (v. 16). Quand cela aura-t-il lieu ?

Selon l’Écriture, durant la première moitié des sept ans de la tribulation, la chrétienté apostate, un oecuménisme regroupant toutes les religions, fleurira sur toute la terre.

Mais au milieu de la tribulation, l’antichrist, avec les dix rois, détruira l’église apostate. La haine du pouvoir politique (la bête et les dix rois) envers la fausse église se voit par les termes utilisés : ils la dépouilleront – la mettront à nu – mangeront sa chair – la détruiront par le feu.

Alors, la bête, l’antichrist, prendra les pleins pouvoirs ; il s’autoproclamera Dieu et exigera l’adoration de tous, petits et grands (cf. Apoc 13.8). Mais en agissant ainsi, l’antichrist et ses dix alliés ne feront qu’accomplir la volonté de Dieu.

Il y a d’autres exemples dans la Bible de ce principe : rappelez-vous, lorsque l’empereur romain César Auguste a ordonné un recensement de tout l’empire, il n’a fait qu’accomplir les desseins de Dieu. C’est ainsi que Joseph et Marie se sont rendus à Bethléhem, l’endroit précis où devait naître le Messie (cf. Luc 2.1).

Il en sera de même pour l’antichrist. Comme le dit le Proverbe : « Le coeur du roi est un simple courant d’eau dans la main de l’Éternel : il l’oriente comme il le désire » (Pr 21.1).

Ne l’oublions jamais : notre Dieu est souverain. Quoi que fasse l’homme, le Très-Haut ne sera jamais pris au dépourvu. Nous pouvons marcher dans la paix, quels que soient les événements qui surgissent sur la terre. Car notre Dieu est souverain.

Conclusion

En étudiant ce chapitre 17 de l’Apocalypse, je réalise que les choses avancent rapidement. Nous sommes bien plus près des événements annoncés, lesquels sont en relation avec le retour du Seigneur.

Combien de temps reste-t-il encore ? Nous ne le savons pas, mais les événements s’accélèrent. Un mot d’ordre : TENONS-NOUS PRÊTS !

C’est ce que le Seigneur dit à ses disciples dans Luc 21 :

« Faites bien attention à vous-mêmes,

  • de peur que votre coeur ne devienne insensible,
  • au milieu des excès du manger et du boire
  • et des soucis de la vie,

et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste.

En effet, il s’abattra comme un piège sur tous les habitants de la terre.

  • Restez donc en éveil, (le chrétien devrait être dans un réveil perpétuel)
  • priez en tout temps, (c’est une priorité absolue : nous devons prendre le temps), afin d’avoir la force d’échapper à tous ces événements à venir et de vous présenter debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21.34-36).

[1]  La bête est à la fois une personne et un empire. Certains considèrent la bête comme un empire, d’autres comme un dirigeant humain, d’où la difficulté d’interprétation.

[2] Apoc 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.12,15 ; 21.27 ; Phil 4.3 ; Luc 10.20.  René Pache, « Le retour de Jésus-Christ », pages 195-197.

 [3] René Pache, « Le retour de Jésus-Christ », pages 195-197

[4] Consulter le site : Le Parlement de l’Union Européenne/Le nouvel Ordre Mondial.

[5] www.lavideodupape.org

[6] René Pache, page 187.

[7] Tiré de l’article « Europe, où vas-tu ? » de Jean-Pierre Graber, paru dans le revue Promesses de juillet-septembre 2016

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #27: Apocalypse chapitre 16:12-21 Les sept coupes de la fureur de Dieu

Apocalypse #27: Apocalypse chapitre 16:12-21 Les sept coupes de la fureur de Dieu

prédication Apocalypse 16 : Michel Bohrer, 2020_12_13, église AB Vevey

titre : Apocalypse #27: Apocalypse chapitre 16:12-21 Les sept coupes de la fureur de Dieu

Résumé : Nous avons déjà considéré les cinq premières coupes mentionnées au chapitre 16 de l’Apocalypse. Avant de poursuivre et considérer les deux dernières coupes, faisons un bref rappel :
Cette dernière série de jugements, les sept coupes, contrairement aux jugements des quatre premières trompettes, affectent la terre entière. Ces jugements ne viennent ni des hommes ni de Satan, mais de Dieu lui-même.

Introduction

Nous avons déjà considéré les cinq premières coupes mentionnées au chapitre 16 de l’Apocalypse. Avant de poursuivre et considérer les deux dernières coupes, faisons un bref rappel :

Cette dernière série de jugements, les sept coupes, contrairement aux jugements des quatre premières trompettes, affectent la terre entière. Ces jugements ne viennent ni des hommes ni de Satan, mais de Dieu lui-même.

  • La 1ère coupe consiste en un ulcère mauvais et douloureux qui atteint ceux qui portent la marque de la bête (16.2).
  • La 2ème coupe touche les océans, lesquels deviennent du sang. Tous les animaux marins périssent (16.3).
  • La 3ème coupe atteint les fleuves et les sources d’eau qui deviennent également du sang (16.4-7).
  • La 4ème coupe donne au soleil de brûler les hommes (16.8-9).
  • La 5ème coupe touche le trône de la bête et son royaume, lequel est plongé dans les ténèbres (16.10-11).

Poursuivons maintenant avec la 6ème coupe…

LA SIXIÈME COUPE

Versets 12-16 :

« Le sixième ange versa sa coupe sur le grand fleuve, l’Euphrate, et le fleuve s’assécha pour préparer la voie aux rois qui viennent de l’Orient. Je vis sortir de la gueule du dragon, de la gueule de la bête et de la bouche du prétendu (faux) prophète trois esprits impurs semblables à des grenouilles. Ce sont des esprits de démons qui accomplissent des signes miraculeux et qui vont vers les rois de toute la terre afin de les rassembler pour la bataille de ce grand jour du Dieu tout-puissant. Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui reste vigilant et qui garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et de ne pas laisser voir sa honte ! –  Ils les rassemblèrent à l’endroit appelé en hébreu Harmaguédon ».

Ce passage comprend deux noms géographiques : l’Euphrate et Harmaguédon. Ce qui nous démontre une fois de plus que le livre de l’Apocalypse n’est pas rempli de symboles. Dieu parle de façon claire. Chacun peut situer l’Euphrate ou Harmaguédon sur une carte.

Ceci dit, cette 6ème coupe a fait couler plus d’encre que les coupes précédentes ; de nombreuses interprétations ont été offertes. Quel est l’objectif essentiel de cette coupe ? Le fleuve de l’Euphrate.

Souvenez-vous, ce fleuve est mentionné pour la première fois dans Genèse 2.14. Ce grand fleuve était déjà là tout au début de l’humanité, avant que l’homme ne pèche. Nous retrouvons ce même fleuve dans l’Apocalypse, lors de la grande tribulation.

Ce fleuve est important : il marque la frontière à l’est de la terre que l’Éternel a promis à Israël (Gen 15.18). Ce même fleuve a marqué la frontière est de l’empire romain.

Pourquoi l’Euphrate doit-il être asséché ? Le contexte nous le dit. Les rois de la terre doivent être rassemblés « pour la bataille de ce grand jour du Dieu tout-puissant » (v. 14). Pour que les rois de l’Orient (litt., « du soleil levant ») puissent venir en Palestine, l’Euphrate, frontière naturelle, doit être asséché.[1]

Quelles sont ces puissances asiatiques ? L’Écriture ne le dit pas. Mais les pays de l’Asie ont une énorme population et sont dotés d’un arsenal militaire effarant[2]. Lorsque nous songeons aux centaines de millions d’hommes qui entreront en Palestine, pouvons-nous douter que le sang atteindra le mors des chevaux, sur une étendue de 300 km (cf. Apoc 14.20).

Les versets 13 et 14 nous présentent la trinité du mal. Nous verrons quel est l’objectif de Satan. Jean voit « trois esprits impurs … des esprits de démons » sortir de la gueule du dragon (Satan), de la bête (l’antichrist) et du faux prophète. Remarquez que ces démons sont sous l’autorité absolue du Dieu tout-puissant.

Quelle est leur mission ? Convaincre les dirigeants de toute la planète – par des signes miraculeux – de se rendre en Palestine. La Bible dit que « les rois de toute la terre » iront avec leurs armées en Palestine, pour se battre. Sauront-ils qu’il s’agit de la dernière bataille à laquelle le Messie y mettra fin par sa venue sur la terre d’Israël ? Certainement pas.

Comment l’Écriture nomme-t-elle cette bataille ? « La bataille de ce grand jour du Dieu tout-puissant » (v.14).

Cela ne sera pas une simple bataille, mais plutôt une campagne militaire. Probablement, le prophète Daniel mentionne la même bataille (Dan 11.40-45). Il parle de « nouvelles de l’orient et du septentrion » (v. 44). Peut-être fait-il référence à l’invasion des armées de l’Orient.

Toute guerre est-elle fausse ? Beaucoup de nos contemporains sont contre la guerre, contre toute guerre. Je suis conscient qu’il y a différentes sensibilités…

Mais cette bataille est celle « du Dieu tout-puissant. » Certaines guerres, malheureusement, sont absolument nécessaires. Et cela en est une. La fin du chap. 19 nous montre comment le Seigneur se battra contre ses ennemis durant cette dernière guerre.

Alors qu’il y aura sur la terre un gouvernement mondial sous le contrôle de Satan, de l’antichrist et du faux prophète, comment une guerre est-elle possible ? Plusieurs réponses sont possibles :

  • Ce dernier empire, mis en place à la hâte, montrera de sévères failles (cf. Dan 2.42-43).
  • D’autres armées du globe ne demanderont qu’à se battre pour leur avantage.

Nous savons que lorsque le Messie reviendra sur le mont des Oliviers, les armées du monde qui se battaient entre elles, s’uniront pour combattre celui appelé « Fidèle et Véritable », qui revient sur « un cheval blanc », suivi de ses « armées… habillés d’un fin lin, blanc et pur » (Apoc 19.11-16).

Le prophète Zacharie décrit des combats sanglants à Jérusalem même, le jour où le Messie reviendra (Zach 14.1-3). Ce jour-là, la toute-puissance de Dieu sera démontrée sur toute la terre.

  • Une autre réponse possible serait que cette trinité du mal forcera les armées du monde à attaquer Israël, afin de détruire cette nation, et par là-même le plan divin quant à ce peuple.
  • Mais il semble qu’il y a une raison principale : durant la grande tribulation, Satan saura que le retour du Messie est proche. C’est pourquoi il rassemblera toute la puissance militaire mondiale sur la terre d’Israël, dans le but d’empêcher le Fils de l’homme de revenir sur le mont des Oliviers et d’établir son règne. L’objectif de Satan pourrait donc être de combattre par tous les moyens les armées du ciel et de les empêcher de venir sur la terre (cf. Apocalypse 19).

Le verset 16 indique que les armées seront rassemblées dans un lieu appelé HAR-MAGUEDON, qui signifie le mont (héb.« har ») Megiddo. C’est la seule mention de ce mot dans le N.T. Il est situé à l’ouest du Jourdain, à quelque 15 km au sud de Nazareth.

Par contre, le terme Meguiddo est mentionné dans l’A.T. Zacharie parle de « la vallée de Meguiddo » (Zach 12.11). Près de Megiddo se trouve la plaine d’Esdrelon (vallée de Jizreel).

Cet endroit a été la scène de nombreuses batailles dans l’A.T. C’est là que Débora et Barak ont remporté la victoire sur les Cananéens (Juges 4). C’est là aussi queGédéon a vaincu Madian (Juges 6-7). C’est là également que Saül et Josias ont trouvé la mort (1 Samuel 31 ;   2 Rois 23).

La bataille d’Harmaguédon sera le dénouement de la grande tribulation. Mais la plaine d’Esdrelon a une superficie d’environ 22 km de large et de 30 km de long. Elle n’est de loin pas assez vaste pour contenir les armées du monde. Probablement, le mont Megiddo sera le point central. Selon les prophètes de l’A.T., le combat s’étendra sur tout le pays d’Israël ; il comprendra également les environs de Jérusalem et le mont des Oliviers (cf. Zach 12.9-11 ; 14.2-4).

L’apôtre Jean nous dit que les armées seront déployées sur une étendue de 300 km. Le chap. 14 souligne : « Le raisin fut écrasé dans la cuve à l’extérieur de la ville. Du sang en sortit et monta jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de 300 kilomètres » (Apoc 14.20). 300 kilomètres, c’est la distance entre le Golan au nord et Beer Sheva au sud.

Toute cette puissance du mal en ébullition peut paraître effrayante. Mais n’oublions pas que c’est Dieu lui-même qui rassemblera les nations contre Israël, non pas pour exterminer ce peuple, mais pour le faire passer par le creuset de son feu et de l’amener au salut.

Ainsi, les hommes penseront agir selon leur propre volonté (poussé par la trinité du mal), mais c’est Dieu lui-même qui rassemblera les peuplespour les juger (Zach 12.3,9 ; 14.2-3).

Au verset 15, Jésus s’adresse aux saints de la tribulation : « – Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui reste vigilant et qui garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et de ne pas laisser voir sa honte ! – »

« Voici, je viens comme un voleur » : le Seigneur ne viendra jamais comme un voleur pour son Église (cf. 1 Thes 5.4). Par contre, il vient comme un voleur pour les habitants incrédules de la terre, à la fin de la grande tribulation.

Qu’est-ce que cela signifie ? Il viendra de façon soudaine et la majorité ne sera pas préparée. Dans Matthieu 24, la seconde venue du Messie est comparée à la venue d’un voleur (cf. Mat 24.43).

Mais les saints de la tribulation, lesquels sont devenus croyants durant la tribulation, attendent le retour du grand Roi. C’est sur eux que le Seigneur prononce une béatitude : « Heureux celui qui reste vigilant et qui garde ses vêtements, afin de ne pas marcher nu et de ne pas laisser voir sa honte ! » Face à l’idolâtrie et à l’impureté ambiante, ces croyants en Jésus se garderont purs.

LA SEPTIEME COUPE

Versets 17-21

« Le septième ange versa sa coupe dans l’air, et du temple du ciel sortit une voix forte ; elle venait du trône et dit : C’est fait ! Et il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre et un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y en avait jamais eu de pareil depuis que l’homme est sur la terre. La grande ville fut divisée en trois parties et les villes des nations s’écroulèrent. Dieu se souvint de Babylone la grande pour lui faire boire la coupe du vin de son ardente colère. Toutes les îles s’enfuirent et l’on ne retrouva plus les montagnes. Une grosse grêle, dont les grêlons pesaient environ 40 kilos, tomba du ciel sur les hommes. Et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était terrible ».

Cette dernière coupe marque une étape décisive. Elle met un terme à la série de jugements divins. Le prochain événement est le retour en gloire du Seigneur sur la terre.

Lorsque le 7ème ange verse sa coupe dans l’air, une voix forte venant du temple, du trône, proclame un seul mot, mais d’une importance capitale : « C’est fait ! » (en grec : « gegonen »). Le verbe est au parfait, ce qui indique une action complétée. Tout est fait… désormais le Fils de l’homme peur venir et instaurer son royaume sur la terre.

L’Ecriture n’identifie pas la voix : serait-ce la voix du Fils de Dieu, à qui le Père a remis tout jugement (Jean 5.22-23) ? Lorsqu’il était sur la croix, avant de rendre l’esprit, il a proclamé un mot : « tetelestai », ce qui signifie « tout est accompli » (Jean 19.30).

Comme lors du 7ème sceau et de la 7ème trompette, la 7ème coupe est introduite par « des éclairs, des voix, des coups de tonnerre et un grand tremblement de terre » (8.5 ; 11.19, 16.18).

En 2010, un séisme à Haïti a fait plus de 250’000 morts. Les tremblements de terre que le monde ait connus étaient confinés à un endroit particulier. Ici, c’est toute la planète qui est touchée ! Il est d’une telle ampleur qu’il n’y en a « jamais eu de pareil depuis que l’homme est sur la terre. »

« La grande ville » est divisée en trois parties. Quelle est cette ville ? Au chapitre 11, Jérusalem est appelée « la grande ville » (Apoc 11.8). L’Écriture ne dit pas qu’elle sera détruite. Par contre, « les villes des nations » s’écrouleront.

Si vous pensez à Tokyo avec plus de 37 millions d’habitants, Shanghai (23 millions), Sao Paulo (21 millions) NY (19 millions), ou encore Paris ou Londres (plus de 10 millions), les pertes humaines seront colossales. Ceci est véritablement le temps de « l’ardente colère de Dieu. »

Nous arrivons au terme de ce que la Bible appelle « les temps des nations » (Lu 21.24). Tout ce que les hommes auront construit sera anéanti !

Quant à Babylone, elle sera complètement détruite. Elle récoltera ce qu’elle aura semé. Dieu lui fera boire « la coupe de vin de la fureur de sa colère ». Les chapitres 17 et 18 lui sont consacrés.

Il y aura de grands changements topographiques sur toute la planète. Même la terre sainte sera l’objet de changements importants, en vue du règne millénial du Messie (cf. Zach 14.4).

L’Écriture dit que « toutes les îles s’enfuirent et l’on ne retrouva plus les montagnes » (v. 20). A nouveau, les jugements des coupes couvrent toute la planète. Le nombre d’îles est évalué à 300’000, indépendamment de leur taille. Nous pensons à nos montagnes, si belles : elles sont un cadeau de Dieu. Pourtant, elles ne sont pas immuables. Un jour, elles ne seront plus.

Le dernier verset de ce chapitre nous aide à comprendre l’ampleur de la colère de Dieu. Colère face à l’homme qui refuse de se tourner vers Dieu et qui persiste à faire le mal.

En plus du gigantesque tremblement de terre, « une grosse grêle » s’abattra du ciel sur les hommes.

Lorsque l’Éternel détruisit Sodome et Gomorrhe, l’Écriture dit : « Alors l’Éternel fit pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome et sur Gomorrhe. Cela venait du ciel, de la part de l’Éternel. Il détruisit ces villes, toute la plaine, tous les habitants des villes et les plantes du sol » (Gen 19.24-25).

Lors de la 7ème et dernière coupe de la colère de Dieu, ce ne seront pas deux villes touchées, mais toute la planète. Dieu fera tomber sur la terre des grêlons pesant « un talent », ce qui équivaut, selon les estimations, entre 25 et 40 kilos. Tout ce qui reste sur la terre sera anéanti.

Nous savons les dégâts que la grêle peut causer. Et pourtant, les grêlons que nous connaissons ont un diamètre qui ne dépasse pas 5 cm. Exceptionnellement, ils peuvent atteindre 15 cm et peser jusqu’à un kilo.

Lors de ce dernier jugement, ces grêlons d’environ 30 kilos seront de véritables projectiles qui tomberont sur les hommes. Nous pouvons penser qu’il ne restera rien des cultures. Tout sera détruit. Combien encore mourront par ce fléau ?

Ce jugement est terrible par son intensité. Mais ce qui est encore plus terrible est la conclusion du verset 21 : « les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle… » Cela doit nous enlever toute illusion concernant le cœur de l’homme. Tout ce que l’homme a construit s’écroule sous ses yeux. Pourtant, son cœur reste comme la pierre.

Que doit faire Dieu ?

  • Il a parlé dans sa grâce (« venez ! »), mais l’homme fait la sourde oreille.
  • Dieu ne peut que juger l’homme qui continue à faire le mal et qui refuse de se tourner vers Lui. Il n’existe pas d’alternative.

Quelle image avez-vous de Dieu ? D’un Dieu trop bon pour punir le mal ?

Le dernier livre de la Bible nous conduit à comprendre que Dieu est un Dieu d’amour et de grâce. Mais il est tout autant le Dieu juste et trois fois saint. Parce qu’il est Dieu, il doit punir le mal et ceux qui le pratiquent. La pensée d’un Dieu trop bon pour punir les hommes n’est pas le Dieu de la Bible.

Savez-vous pourquoi le châtiment divin dans l’au-delà est éternel ?[3] Réfléchissez un instant.

Réponse : parce que les hommes au cœur endurci refuseront de changer. Ils méritent un châtiment éternel, parce qu’ils refusent, et ceci éternellement, de se repentir. Même « l’étang de feu » (Ap 20.14-15) ne conduira pas le cœur impénitent à la repentance.

La fin de cette troisième série de jugements nous amène à la seconde venue de Jésus-Christ, telle qu’elle nous est décrite au chapitre 19. Comme nous l’avons dit, chronologiquement, le prochain événement se trouve au chapitre 19, à partir du verset 11. Le Messie descend du ciel avec ses armées pour établir son royaume sur la terre.

Conclusion

Je pense à cette parole de l’auteur des Hébreux : « Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? » (Héb 2.3).

L’auteur dit aussi : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de beaucoup d’hommes, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut » (Hé 9.27-28).

Je termine par une exhortation de René Pache[4]: « Tremblons pour les pécheurs inconvertis, avertissons-les, et mettons-nous résolument du côté du Vainqueur qui vient ! »


[1] Des barrages ont été érigés sur le fleuve, afin d’utiliser son eau pour l’agriculture. Cela fait qu’il n’y a parfois que peu d’eau dans le fleuve.

[2] Le Japon a dépensé +50 milliards de dollars en 2013 pour sa défense. Quant à la Chine, le budget officiel de son armée en 2015 était de +140 milliards de dollars.

[3] Tiré de John Walvoord et Roy Zuck : « The Bible Knowledge Commentary, N.T, » 1983

[4] René Pache : « Le retour de Jésus-Christ »,Éd. Emmaüs, page 238.

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Apocalypse #26: Apocalypse chapitre 16 1-11 Les sept coupes de la fureur de Dieu

Apocalypse #26: Apocalypse chapitre 16 1-11 Les sept coupes de la fureur de Dieu

prédication Apocalypse 16 : Michel Bohrer, 2020_12_07, église AB Vevey

titre : Apocalypse #26: Apocalypse chapitre 16 1-11 Les sept coupes de la fureur de Dieu

Résumé : Le chapitre 16 de l’Apocalypse nous amène à la porte du retour de Jésus-Christ. Contrairement aux deux premières séries de jugements, celles des sceaux et des trompettes, les fléaux des sept coupes sont versés sans interruption ; les sept anges reçoivent l’ordre de verser leur coupe en même temps.
Il est important que nous comprenions que ces jugements sont les jugements de Dieu sur un monde qui l’a rejeté ; ils ne viennent ni des hommes ni de Satan. En effet, l’ordre de verser les sept coupes sur la terre vient du sanctuaire céleste. Ces coupes expriment « la fureur de Dieu »

Introduction

Le chapitre 16 de l’Apocalypse nous amène à la porte du retour de Jésus-Christ. Contrairement aux deux premières séries de jugements, celles des sceaux et des trompettes, les fléaux des sept coupes sont versés sans interruption ; les sept anges reçoivent l’ordre de verser leur coupe en même temps.

Il est important que nous comprenions que ces jugements sont les jugements de Dieu sur un monde qui l’a rejeté ; ils ne viennent ni des hommes ni de Satan. En effet, l’ordre de verser les sept coupes sur la terre vient du sanctuaire céleste. Ces coupes expriment « la fureur de Dieu » (grec « thumos »[1]).

Verset 1 : « Puis j’entendis une voix forte qui venait du temple et disait aux sept anges : Allez verser sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu ».

Dans ce chapitre, l’adjectif « grand » (grec « megas ») apparaît fréquemment : tout est grand dans ce chapitre.

Une voix « forte » (v. 1,17), « une grande chaleur » (v. 9), « le grand fleuve, l’Euphrate » (v. 12), « la bataille du grand jour du Dieu tout-puissant » (v. 14), « un grand tremblement de terre » (v. 18), « la grande ville » (v. 19), « Babylone la grande » (v. 19), « une grosse grêle » (v. 21), « ce fléau était très grand » (v. 21).

Il y a des similarités entre les jugements des trompettes et ceux des coupes. Mais, alors que les jugements des quatre premières trompettes ne touchent que le tiers de la terre ou du ciel, ceux des coupes affectent la terre entière.

LA PREMIÈRE COUPE

Verset 2 : « Le premier ange partit et versa sa coupe sur la terre, et un ulcère mauvais et douloureux frappa les hommes qui portaient la marque de la bête et qui adoraient son image ».

Ce premier fléau consiste en « un ulcère »[2]. Il est décrit comme « mauvais » et « douloureux ». Un ulcère (de l’estomac ou du duodénum) peut être extrêmement douloureux.

Mais Dieu fait une distinction entre ceux qui lui appartiennent, les saints de la tribulation, et ceux qui ont choisi de suivre la bête. Seuls sont atteints ceux qui portent la marque de la bête et qui rendent hommage à son image.

En acceptant sa marque, ils pensaient se placer du côté du vainqueur. Ils avaient été protégés durant un certain temps. Mais maintenant, ils reçoivent le jugement de Dieu.

Cette première coupe rappelle la 6ème plaie sur l’Égypte, lorsque l’Éternel a châtié les Égyptiens par des ulcères. Cette plaie était si sérieuse que les magiciens, atteints dans leurs corps, n’ont pas pu paraître devant Pharaon (cf. Ex 9.8-12).

Aujourd’hui, l’homme a placé la santé et le bien-être au centre de ses priorités. Par contre, Dieu n’a aucune place dans sa vie. Dieu va donc toucher l’homme au centre de ses préoccupations égoïstes.

LA DEUXIÈME COUPE

Verset 3 : « Le deuxième ange versa sa coupe sur la mer et elle devint du sang, comme le sang d’un mort ; tous les êtres vivants qui étaient dans la mer moururent. »

Lorsque l’on considère que plus des 2/3 de la surface de la planète sont recouverts par les eaux, nous réalisons la sévérité de ce jugement.

Il y a une analogie avec la 1ère plaie sur l’Égypte, lorsque tous les poissons du Nil ont péri (cf. Ex 7.20-25). Lors de la seconde trompette, 1/3 des créatures de la mer ont péri (Apoc 8.9). Maintenant, la destruction est totale.

Les mers constituent un immense réservoir de vie. Et voilà que les mers et les océans deviennent de gigantesques cimetières pour tous les animaux marins.

Ce deuxième fléau touche l’homme profondément :

  1. Les mers et les océans sont source de revenus et de nourriture de base pour des millions de personnes. Le commerce sera paralysé.
  2. Les îles, les plages offriront un spectacle de désolation. Ce sera une atteinte mortelle au tourisme et au commerce qui y est rattaché.
  3. L’odeur d’animaux marins morts sera nauséabonde, des maladies en résulteront.

Est-ce que nous réalisons combien nous dépendons de Dieu pour toutes choses ? Le soleil, l’eau que nous buvons, l’air que nous respirons ? L’homme use et abuse de tous les biens de Dieu. Et pas une pensée, pas un mot de reconnaissance ne lui est adressé. Le temps du jugement est venu.

LA TROISIÈME COUPE

Versets 4-7 : « Le troisième ange versa sa coupe sur les fleuves et sur les sources d’eau, et  ils devinrent du sang. Alors j’entendis l’ange en charge des eaux dire : Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le saint, parce que tu as exercé ce jugement. Ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire ; ils le méritent. Et j’entendis, de l’autel, une voix qui disait : Oui, Seigneur Dieu tout-puissant, tes jugements sont vrais et justes. »

Lors du jugement de la 3ème trompette, 1/3 des fleuves et des cours d’eau est devenu imbuvable. Ici, tous les fleuves et les sources d’eau sont changés en sang. Pouvons-nous concevoir les conséquences dramatiques, tant au niveau de la nature, des animaux que des êtres humains ? Cela est tout simplement inconcevable ! Les conséquences seront catastrophiques, tant au niveau économique que sanitaire.

Un ange appelé « l’ange des eaux » prend la parole. Les anges ont différents ministères en relation avec la création. Cet ange est l’intendant des eaux. Au chap. 7, quatre anges retenaient les quatre vents de la terre.

Les paroles de l’ange sont importantes. Le premier mot qu’il prononce est le terme « juste » : « Juste tu es, toi qui es et qui étais, le Saint, parce que tu as exercé ce jugement » (v. 5). Il déclare que Dieu est juste, alors qu’il exerce ce jugement.

La raison de ce jugement est donnée. N’oublions pas que nous sommes au sein de la grande tribulation, et que tous les croyants en Jésus sont poursuivis et que beaucoup meurent martyrs. Celles et ceux qui ont accepté la marque de la bête l’ont fait en connaissance de cause. Ils sont donc co-responsables de la persécution de la bête contre ceux qui appartiennent à Jésus.

L’ange dit (l’ordre des mots est important) : « Car le sang des saints et des prophètes ils ont versé, et du sang tu leur as donné à boire ; ils le méritent » (v. 6).

Il peut arriver ici-bas que l’homme puisse faire n’importe quoi et échapper à la justice. Mais la Bible déclare : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi » (Gal 6.7).

Une voix de l’autel confirme le bien-fondé de ce jugement : « Oui, Seigneur, Dieu, le Tout-Puissant, tes jugements sont véritables et justes » (v. 7).

Beaucoup de personnes ont de la peine à considérer Dieu agir de telle manière. Peut-être parce que durant des siècles, il a été patient, ne rendant pas le jugement que le monde mérite. Mais maintenant, lors de la 3ème coupe, Dieu venge le sang de ses saints.

LA QUATRIÈME COUPE

Versets 8-9 : « Le quatrième ange versa sa coupe sur le soleil et il lui fut donné de brûler les hommes par son feu. Les hommes furent brûlés par une grande chaleur et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a autorité sur ces fléaux, ils ne changèrent pas d’attitude (litt., « ils ne se repentirent pas ») pour lui rendre gloire ».

Lors de la 4ème trompette, le 1/3 des astres célestes a été obscurci. Ici, il est question du soleil : il lui est donné de « brûler les hommes par son feu[3]». Un détail d’importance. Le texte grec dit : « Il lui fut donné de brûler les hommes. » L’usage de l’article défini peut indiquer qu’il ne s’agirait pas des hommes en général, mais des hommes mentionnés au verset 2. Il est donc possible, que les saints ne souffriront pas de cette plaie.

Les rayons du soleil seront si intenses qu’ils brûleront les hommes. L’Écriture dit que « les hommes furent brûlés par une grande chaleur. » Ce jugement n’est pas le résultat de la pollution de l’homme (la couche d’ozone), mais de l’action souveraine de Dieu.

Les hommes qui porteront la marque de la bête reconnaîtront que ce châtiment vient de Dieu. Que pourraient-ils faire ? Ils pourraient crier à Dieu et implorer sa grâce et son pardon. Ils ne le feront pas. Au contraire, ils blasphémeront le nom de Dieu et ils ne se repentiront pas.

En fait, les hommes agiront comme Pharaon a agi lors des dix plaies ; il a endurci son propre cœur, pour sa perte et celle de son peuple[4].

Note : la traduction Segond 21 dit : « Ils ne changèrent pas d’attitude. » Il aurait été plus simple de conserver la traduction courante : « ils ne se repentirent pas » (le verset 11 le traduit justement : « ils ne se repentirent pas… » ; même expression en grec).

Ne pensez pas que si l’homme savait que Dieu existe et qu’il a un plan pour l’homme, il se repentirait. Face à la souveraineté et à l’intervention de Dieu, le cœur de l’homme restera fermé (versets 9,11,21).

En ce début du 21ème siècle, il est beaucoup question du climat. Durant la tribulation, les changements climatiques seront dramatiques. Quant à l’écologie, que certains ont élevé au niveau d’une religion, elle sera réduite à néant. Dieu détruira tout sur quoi l’homme qui n’a pas la vie de Dieu s’appuie !

Le Seigneur a prédit ces calamités. Dans Luc 21, nous lisons :

« Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, les nations seront dans l’angoisse, épouvantées par le bruit de la mer et des vagues. Des hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre, car les puissances célestes seront ébranlées » (Luc 21.25-26).

LA CINQUIÈME COUPE

Versets 10-11 : « Le cinquième ange versa sa coupe sur le trône de la bête et son royaume fut plongé dans les ténèbres. Les hommes se mordaient la langue de douleur, et ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, ils ne se repentirent pas de leurs actes ».

Nous avons là presque un avant-goût de ce que pourrait être l’enfer : absence de lumière, souffrances, blasphèmes.

Ce jugement est dirigé contre « le trône de la bête » et ses sujets (« son royaume »). Il en résulte ténèbres, douleur, lesquelles s’ajoutent aux souffrances occasionnées par leurs ulcères dus à la première plaie.

Lors de la 9ème plaie sur l’Égypte, il y a eu des ténèbres sur tout le pays, excepté le lieu où les Israélites se trouvaient (cf. Ex 10.21-23).

La véritable tragédie dans tout cela, c’est que les hommes s’en prennent à Dieu. Ils blasphèment Dieu à cause de leurs souffrances et ils refusent de se repentir.

La chose la plus difficile pour l’homme est la repentance : une conviction de péché et un désir profond de changement. La faute n’est pas imputable à Dieu mais bien à l’homme. La Bible déclare que le Seigneur ne veut « qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance » (2 Pi 3.9).

Conclusion

Jésus a dit : « … si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (Luc 13.3,5).

Souvenez-vous de l’homme riche et de Lazare. Le premier ne voulait rien savoir de Dieu. Lorsqu’il est mort, il a été transféré dans le séjour des morts. De ce lieu de souffrances, il a vu Abraham, et Lazare à ses côtés. Et il a crié à Abraham pour qu’il envoie Lazare dans sa famille, vers ses frères, pour les avertir afin qu’ils n’aboutissent pas aussi dans ce lieu de souffrances.

Abraham a répondu : « Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent. » Mais l’homme riche a répondu : « Non, père Abraham, mais si quelqu’un vient de chez les morts vers eux, ils se repentiront. » Mais Abraham a répondu : S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu’un ressuscite » (Luc 16.31).

Dieu parle encore aujourd’hui par sa Parole. Les hommes ne seront pas convaincus par des miracles, mais par la Parole de Dieu.

Le Seigneur nous a confié sa Parole : communiquons-la, distribuons-la ! Dieu accomplit son œuvre au travers de sa Parole.

Le mois de novembre sera une nouvelle opportunité pour nous d’offrir le calendrier « Bonne Semence » aux habitants de plusieurs quartiers. Prions que Dieu prépare les cœurs, et levons-nous pour offrir « la parole de vie ».


[1] Deux termes grecs expriment la colère divine. Le terme grec « orgé »(colère) exprime la colère de Dieu contre le péché, le terme « thumos » des sentiments qui bouillonnent. C’est une passion plus grande mais moins durable que « orgé »(dans Apoc 16.19, les deux termes sont réunis).

[2] Le terme « ulcère » (grec « eklos », ne se trouve que dans Luc 16.21 (l’homme riche et Lazare), ainsi que dans Apoc 16.2,11.

[3] La terre est à 150 millions de km du soleil : celui-ci a une température de 5’000 degrés à sa surface et de 15 millions de degrés au cœur.

[4] Exode 7.22 ; 8.11,15,28 ; 9.7 ; voir 9.12.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Encouragés par le Bon Berger ; Michel Rochat

Encouragés par le Bon Berger ; Michel Rochat

prédication : Michel Rochat, 2020-11-15, église AB Vevey

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Apocalypse #25: Apocalypse chapitre 15 Prélude aux derniers fléaux sur la terre

Apocalypse #25: Apocalypse chapitre 15 Prélude aux derniers fléaux sur la terre

prédication Apocalypse 15 : Michel Bohrer, 2020_09_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #25: Apocalypse chapitre 15 Prélude aux derniers fléaux sur la terre

Résumé : . Les chapitres 15 et 16 forment un tout, car ils traitent des sept derniers fléaux de la colère de Dieu sur la terre. Le chapitre 15 en est le prélude. Au niveau de la chronologie des événements, le chapitre 19 suit le chapitre 16. Les chapitres 17 et 18 sont appelés « parenthèses », en ce qu’ils traitent de la chute de Babylone, mais sans avancer dans le déroulement des événements. Pour rappel, il y a trois séries de jugements divins : les sept sceaux, les sept trompettes et les sept coupes. Les événements se déroulent de manière crescendo. Les sept coupes, les derniers fléaux, sont les pires. Suite à la 7ème coupe, c’est le retour du Seigneur.

Introduction

Nous arrivons ce matin au chapitre 15 de l’Apocalypse. Les chapitres 15 et 16 forment un tout, car ils traitent des sept derniers fléaux de la colère de Dieu sur la terre. Le chapitre 15 en est le prélude.

Au niveau de la chronologie des événements, le chapitre 19 suit le chapitre 16. Les chapitres 17 et 18 sont appelés « parenthèses », en ce qu’ils traitent de la chute de Babylone, mais sans avancer dans le déroulement des événements.

Pour rappel, il y a trois séries de jugements divins : les sept sceaux, les sept trompettes et les sept coupes. Les événements se déroulent de manière crescendo. Les sept coupes, les derniers fléaux, sont les pires. Suite à la 7ème coupe, c’est le retour du Seigneur.

Lecture du chapitre 15.

UN GRAND SIGNE

Verset 1 : « Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et extraordinaire : sept anges qui tenaient sept fléaux, les derniers, car la colère de Dieu s’accomplit par eux. »

L’apôtre Jean voit « un autre signe dans le ciel. » Il y a eu précédemment deux autres signes, celui d’une femme et celui d’un grand dragon (12.1 ; 12.3).

Ces trois signes sont importants au niveau prophétique :

  • Le premier, une « femme », au chap. 12, représente Israël.
  • Le second signe, toujours au chap. 12, présente « un grand dragon rouge feu » : c’est Satan, lequel contrôle le dernier empire mondial.
  • Le troisième signe, au chap. 15, « sept anges qui tenaient les sept fléaux, les derniers ». Ce dernier signe souligne le jugement divin sur le système satanique et le pouvoir politique de la bête.

Ces sept fléaux sont appelés « les derniers », car par ceux-ci, « la colère[1] de Dieu est accomplie » (verbe « teleô » : compléter, finir). Lorsque le 7ème ange verse sa coupe au chapitre 16, une voix du ciel crie : « C’est fait ! » (Apoc 16.17).

Avez-vous remarqué ? Le terme « colère » est mentionné à plusieurs reprises dans l’Apocalypse[2]. Mais il n’est jamais mentionné dans les premiers chapitres qui  traitent de l’Église et de la condition spirituelle des églises locales. Pourquoi ?

Serait-ce que celles et ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ne peuvent jamais être sous la colère de Dieu, puisque le Seigneur a subi à la croix la colère que nous méritions (cf. Rom 5.9 ; 1 Thes 1.10 ; 5.9) ?

Quant à sa colère, elle n’est pas éternelle (cf. És 57.16). Comme le dit le psalmiste : « Sa colère dure un instant » (Ps 30.6). Ou encore : « Il ne garde pas éternellement sa colère » (Ps 103.9).

Peut-être vous serez comme moi, contents d’arriver au bout de cette terrible période de l’histoire et de considérer le retour de Jésus-Christ sur la terre (chap. 19).

Face au retour prochain de Jésus-Christ, il est bon de mettre en pratique l’exhortation de l’apôtre Pierre : « La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres afin de vous livrer à la prière. Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l’amour couvrira une foule de péchés » (1 Pi 4.7-8 ; citation de Proverbes 10.12).

DEUX CANTIQUES

Versets 2-4 : « Je vis aussi comme une mer de verre mêlée de feu. Ceux qui avaient vaincu la bête, son image et le nombre de son nom étaient debout sur cette mer, tenant des harpes de Dieu. Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau en disant : « Tes œuvres sont grandes et extraordinaires, Seigneur Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations ! Qui pourrait ne pas craindre, Seigneur, et rendre gloire à ton nom ? Oui, toi seul, tu es saint, et toutes les nations viendront t’adorer, parce que tes actes de justice ont été révélés. »

La scène que Jean voit est la même qu’au chap. 4 : « Devant le trône, il y a aussi comme une mer de verre qui a la transparence du cristal » (4.6). Les quatre êtres vivants sont aussi présents. Mais ici, la mer de verre est « mêlée de feu. »

Jean dit qu’il a vu « comme » une mer de verre : il n’a pas vu une mer ordinaire. Le symbolisme est riche en signification. « La transparence du cristal » (ch. 4) parle de la sainteté de Dieu. D’ailleurs, le verre, par sa transparence et sa luminosité, est d’une grande beauté. La mention de « feu » (ch. 15) exprime probablement le jugement de Dieu, lequel découle de sa sainteté.

Sur cette mer, une grande foule se tient debout. Qui sont-ils ? Ce sont les martyrs qui ont été tués par la bête (cf. 13.5-8). L’antichrist pensait qu’il avait obtenu la victoire sur ses ennemis ; en réalité, ce sont les saints qui ont vaincu la bête (« ceux qui avaient vaincu la bête », v.2).

Leur victoire consiste en ce qu’ils ont été fidèles jusqu’à la mort. Au chapitre 20 (v. 4-6), l’apôtre décrit leur résurrection et leur récompense.

Un commentateur, Vernon McGee, nous offre une belle leçon. Dans ce chapitre, nous voyons une foule innombrable de saints de la tribulation, lesquels sont morts martyrs et qui sont maintenant debout devant le trône, avec des harpes de Dieu.

Qu’en est-il de nous ? Nous ne sommes pas dans le temps de la Tribulation, nous n’y serons jamais. Et pourtant, nos vies ne sont pas exemptes d’afflictions. Si nous n’y prenons garde, des racines d’amertume peuvent facilement s’installer dans notre cœur. La Bible nous met en garde face à ce danger. Cela est très vite arrivé !

Dans Hébreux 12.15, il est dit : « Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu, à ce qu’aucune racine d’amertume, produisant des rejetons, ne cause du trouble et que beaucoup n’en soient infectés. »

Ici-bas, il est pratiquement impossible de vivre sans que nous éprouvions ici ou là de l’amertume. L’amertume peut ruiner une vie chrétienne. C’est pourquoi nous devons prier, face aux circonstances de la vie, qu’il n’y ait aucune racine d’amertume en nous.

Que faire lorsqu’il y a amertume dans notre cœur ? Prions, confessons notre amertume, et pardonnons à celles et ceux qui nous ont offensés. Il est vital d’assumer notre responsabilité dans ce domaine.

Si les saints de la grande Tribulation s’en sont sortis et chantent devant le trône, nous aussi le pouvons, quelles que soient les circonstances qui sont les nôtres.

Dans le Psaume 30, David dit ceci : « Chantez en l’honneur de l’Éternel, vous qui l’aimez, célébrez par vos louanges sa sainteté, car sa colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie : le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » (Ps 30.5-6).

« Le Seigneur ne laissera personne traverser votre chemin, pas même un ennemi, sans que cela ne vous enseigne une leçon. Il le permet pour un but, pour le développement de votre caractère… » (Vernon McGee, 1983).

Que font les saints martyrs auprès du trône ? Alors que Dieu s’apprête à déverser les sept derniers fléaux sur la terre, ils chantent.

Que chantent-ils ? Deux chants. Les deux chants qu’ils chantent ne sont tirés ni des chants « JEM » ni de ceux de « Source de vie ». Enfin, il y aura unanimité quant au choix des chants. Ils chantent « le cantique de Moïse » et « le cantique de l’Agneau ». Lisez les paroles (la mélodie ne nous est pas donnée) :

« Tes œuvres sont grandes et merveilleuses » : cela est vrai non seulement de ses œuvres dans le passé, mais particulièrement de celles qu’il est sur le point de manifester (les sept derniers fléaux).

« Tes voies sont justes et véritables » : le prophète Ésaïe nous rappelle que ses voies ne sont pas nos voies (cf. És 55.8). Lorsque Dieu interviendra directement dans les affaires de ce monde, les grandes puissances n’auront plus leur mot à dire. Car c’est le Seigneur qui choisira quelle voie prendre.

Lors de sa seconde venue, il sera « le roi des nations », car il régnera sur toute la terre. Le prophète Zacharie écrit : « L’Éternel sera roi de toute la terre » (Zach 14.9). Un peu plus loin, il dit : « Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour adorer le roi, l’Éternel des armées… » (Zach 14.16). Oui, lors de sa seconde venue, il libérera la planète terre de l’oppression du prince de ce monde, lequel sera jeté dans l’abîme durant le règne du Messie sur la terre (Apoc 20.1-3).

Ce chant de Moïse a été associé à celui d’Exode 15, suite au passage de la mer Rouge. Le cantique de Moïse a aussi été suggéré, chant qu’il a lui-même composé ; il se trouve dans Deutéronome 32. Ce chant retrace la fidélité de Dieu envers Israël, et le fait qu’il réduira à néant ses ennemis.

Quant au cantique de l’Agneau, il nous rappelle que Jésus le Messie sera l’objet de l’adoration universelle (cf. Apocalypse 5).

Plusieurs attributs de Dieu sont mentionnés :

Il est le « Tout-Puissant » ; il est « juste » et « véritable », il est « saint ».

L’interpellation au verset 4 (reprise du prophète Jérémie ; Jér 10.7) est donc essentielle : « Qui ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? »

De nos jours, il n’y a que peu de crainte de l’Éternel, même parmi les croyants ! L’accent a tellement été mis sur l’amour de Dieu (et cela doit être proclamé), mais au détriment que Dieu est aussi lumière, il est « saint ».

Es-tu un enfant de Dieu ? Tu ne peux pas vivre comme bon te semble. Car notre Dieu est saint.

Le texte ajoute : « Toutes les nations viendront t’adorer » : cela est impensable aujourd’hui. Mais les prophètes annoncent le fait que toutes les nations devront reconnaître qu’il est  Dieu, et elles viendront l’adorer à Jérusalem (cf. Ps 2.8-9 ; És 2.2-4 ; Zach 14.8-9).

Cela fera suite aux jugements divins que le Seigneur exercera sur la terre. Oh ! combien nous aspirons à la justice de Dieu, à ce que ses « actes de justice » soient « manifestés » !

De nos jours, il y a un manque marqué de justice parmi les nations. J’aime beaucoup ce verset : « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice : il s’adonne au mal dans le pays de l’intégrité et ne tient pas compte de la majesté de l’Éternel » (És 26.10).

De plus en plus dans de nombreux pays, l’impiété et l’immoralité ne rencontrent que peu de résistance. Même dans notre beau pays qu’est la Suisse, combien sont davantage concernés par le taux plancher du franc suisse que par le rejet massif de Dieu, tant au niveau de l’individu qu’au niveau politique.

Il est absolument nécessaire que Dieu intervienne en justice et en jugement. Seule une intervention directe du Seigneur apportera les changements nécessaires.

Prions pour notre pays, ceux qui nous gouvernent, et soyons les témoins de celui qui s’apprête à revenir !

SEPT ANGES

Versets 5-8 : « 5 Après cela, je regardai et le temple, le tabernacle du témoignage, fut ouvert dans le ciel. Les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple ; ils étaient revêtus d’un lin pur, éclatant, et portaient des écharpes en or autour de la poitrine. L’un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d’or pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. Le temple fut rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance, et personne ne pouvait entrer dans le temple tant que les sept fléaux des anges n’étaient pas accomplis. »

L’apôtre voit le lieu saint du tabernacle ouvert dans le ciel (le rideau qui sépare le lieu saint du lieu très saint est ouvert). Il est appelé « le tabernacle du témoignage » à cause de la présence des deux tables de la loi contenant les dix commandements.

Déjà au chapitre 11, lors de la septième trompette, il était question du temple de Dieu : « Alors le temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert… » (11.19).

Il existe un sanctuaire (grec « naos ») au ciel. Rappelez-vous, l’Éternel a donné les instructions suivantes à Moïse : « Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer » (Ex 25.40).

Les sept anges sortent du sanctuaire, avec « les sept fléaux ». Leur habillement de lin pur parle de pureté, et leurs écharpes en or reflètent la gloire divine.

Le fait que les sept anges sortent du sanctuaire de Dieu est important. Cela indique que les jugements à venir découlent de la sainteté et de la justice de Dieu.

Les sept anges reçoivent de l’un des quatre êtres vivants « sept coupes d’or pleines de la fureur (grec « thumos ») du Dieu qui vit aux siècles des siècles ». Ces coupes contiennent les derniers jugements de la grande tribulation.

Alors que les anges sortent du sanctuaire, celui-ci est « rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance ».

La Bible relate d’autres occasions, où le lieu où Dieu s’est manifesté a été rempli de fumée.

Lorsque Dieu a fait alliance avec Israël au mont Sinaï, le peuple s’est avancé au bas de la montagne et Dieu y est descendu. L’Écriture dit que : « Le mont Sinaï était tout en fumée parce que l’Eternel y était descendu au milieu du feu. Cette fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise et toute la montagne tremblait avec violence » (Ex 19.18). C’est là que Dieu a donné les dix commandements à Israël. Dieu avait averti le peuple que « tout homme qui touchera la montagne sera puni de mort » (Ex 19.12).

L’enseignement est que le Dieu glorieux et tout puissant est inaccessible à l’homme pécheur.

Un autre épisode est celui où le prophète Ésaïe a été consacré au service de Dieu. Le prophète a vu en vision le Roi des rois. Selon l’évangile de Jean, c’est le Seigneur Jésus-Christ qu’Ésaïe a contemplé (cf. Jean 12.39-41).

Là également, « le temple a été rempli de fumée » (És 6.4). Cette fumée marque l’ineffable sainteté de Dieu (lire Ésaïe 6.1-4). Ésaïe a réalisé qu’il ne pouvait pas, en tant qu’homme, se tenir dans la présence du « roi, l’Éternel, le maître de l’univers » (v. 5).

C’est ce que nous avons au chap. 15 de l’Apocalypse. La gloire et la puissance de Dieu sont telles que durant le jugement des sept derniers fléaux, personne n’a accès au sanctuaire, où Dieu siège.

Le dernier verset du chapitre 15 dit que « personne ne pouvait entrer dans le temple tant que les sept fléaux des sept anges n’étaient pas accomplis. »

Cela signifie que désormais personne, aucune intercession, ne pourra empêcher la colère de Dieu de s’abattre sur les habitants de la terre. Les jugements de Dieu sont inexorables. C’est ce que nous considérerons au chapitre 16.

Ces derniers jugements ne sont pas l’œuvre des hommes ou de Satan. Ils sont le résultat de l’action directe de Dieu le Père et de Jésus-Christ.

Souvenez-vous des paroles des hommes à la fin du chap. 6 : « Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de celui qui est assis sur le trône et loin de la colère de l’Agneau. En effet, le grand jour de sa colère est venu, et qui peut résister ? » (Apoc 6.16-17).

Conclusion

Qu’en est-il de nous, ses enfants ? Comment devrions-nous marcher, en ces derniers jours ? L’apôtre Pierre, dans sa première Épitre, nous exhorte – et je termine par ces mots de la plume de Pierre :

« C’est pourquoi, tenez votre intelligence en éveil, soyez sobres et mettez toute votre espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra.

En enfants obéissants, ne vous conformez pas aux désirs que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Au contraire, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite. En effet, il est écrit : Vous serez saints car moi, je suis saint.

Et si c’est comme à un Père que vous faites appel à celui qui juge chacun conformément à sa manière d’agir sans faire de favoritisme, conduisez-vous avec une crainte respectueuse pendant le temps de votre séjour sur la terre » (1 Pi 1.13-17, version Segond 21).


[1] Le terme pour « colère » est « thumos » : passion, fureur.

[2] Apoc 6.16-17 ; 14.10,19 ; 15.1,7 ; 16.1,19 ; 19.15.

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Prédicateur: Michel Bohrer