Ésaïe 7 : Annonce du Messie

 

Ésaïe 7 : L’annonce du Messie dans un climat d’incrédulité

prédication Ésaïe 7 : Michel Bohrer, 2022_11_28, église AB Vevey

titre : Ésaïe 7 : Annonce du Messie

Résumé : Le passage que nous allons considérer est passionnant. Le royaume de Juda vit loin de Dieu, son roi Achaz est incrédule… et cependant, malgré l’incrédulité environnante, Dieu annonce la venue du Messie, celui qui allait délivrer de leurs péchés tous ceux qui se tourneraient vers lui. Il est, selon Luc, la lumière des nations et la gloire d’Israël (Lu 2.32). Il sera appelé « Emmanuel », Dieu avec nous.
Ésaïe 7 / Bible Segond21

1. A l'époque d'Achaz, fils de Jotham, lui-même fils d'Ozias qui était roi de Juda, Retsin, le roi de Syrie, monta avec Pékach, le fils de Remalia, le roi d'Israël, contre Jérusalem pour l'attaquer, mais sans parvenir à s'en emparer.
2. On annonça aux membres de la dynastie de David: «Les Syriens ont pris position sur le territoire d'Ephraïm.» Achaz et son peuple en furent tout secoués, comme les arbres de la forêt lorsqu'ils sont secoués par le vent.
3. Alors l'Eternel dit à Esaïe: «Sors donc à la rencontre d'Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l'aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier.
4. Tu lui diras: 'Sois tranquille, n'aie pas peur et que ton coeur ne se trouble pas devant ces deux bouts de bois fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie ainsi que du fils de Remalia!
5. Ne sois pas troublé parce que la Syrie a décidé de te faire du mal, parce qu'Ephraïm et le fils de Remalia disent:
6. Montons contre Juda, semons-y la panique, frayons-nous un passage et proclamons-y roi le fils de Tabeel.'
7. »Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel: Cela ne se produira pas, cela n'aura pas lieu.
8. Certes, Damas est la capitale de la Syrie et Retsin le souverain de Damas, mais d'ici 65 ans Ephraïm ne sera plus un peuple.
9. Samarie est la capitale d'Ephraïm et le fils de Remalia le souverain de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas.»
10. L'Eternel dit encore à Achaz:
11. «Demande pour toi un signe à l'Eternel, ton Dieu! Demande-le, que ce soit dans les plus extrêmes profondeurs ou les lieux les plus élevés.»
12. Achaz répondit: «Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l'Eternel.»
13. Esaïe dit alors: «Ecoutez donc, membres de la dynastie de David! Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, pour que vous abusiez encore de la patience de mon Dieu?
14. Voilà pourquoi c'est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe: *la vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l'appellera Emmanuel.
15. Il se nourrira de lait caillé et de miel jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien.
16. Cependant, avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné.
17. »Par l'intermédiaire du roi d'Assyrie, l'Eternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur ta famille des jours tels qu'il n'y en a jamais eu de pareils depuis le jour où Ephraïm s'est séparé de Juda.
18. Ce jour-là, l'Eternel sifflera les mouches qui sont dans le delta du Nil en Egypte et les abeilles qui se trouvent en Assyrie.
19. Elles viendront et se poseront toutes dans les pentes abruptes des torrents et les fentes des rochers, sur tous les buissons et les pâturages.
20. »Ce jour-là, à l'aide d'un rasoir loué de l'autre côté de l'Euphrate, à l'aide du roi d'Assyrie, le Seigneur rasera la tête et les poils des jambes; il coupera même la barbe.
21. Il arrivera, ce jour-là, que chacun élèvera une jeune vache et deux brebis.
22. Il y aura une telle abondance de lait qu'on se nourrira de lait caillé. Oui, c'est de lait caillé et de miel que se nourriront toutes les personnes restées dans le pays.
23. »Ce jour-là, tout endroit où il y aura 1000 ceps de vigne d'une valeur de 1000 pièces d'argent sera livré aux ronces et aux buissons épineux:
24. on y viendra muni de flèches et d'un arc, car tout le pays ne sera que ronces et buissons épineux.
25. Aucune des montagnes que l'on cultivait avec la bêche ne sera plus fréquentée, par crainte des ronces et des buissons épineux. On y lâchera le boeuf et le petit bétail foulera son sol.»

Introduction

Le passage que nous allons considérer est passionnant. Le royaume de Juda vit loin de Dieu, son roi Achaz est incrédule… et cependant, malgré l’incrédulité environnante, Dieu annonce la venue du Messie, celui qui allait délivrer de leurs péchés tous ceux qui se tourneraient vers lui. Il est, selon Luc, la lumière des nations et la gloire d’Israël (Lu 2.32). Il sera appelé « Emmanuel », Dieu avec nous.

  1. LE ROI DE JUDA ET SON PEUPLE CONFRONTE A UN GRAVE PERIL (versets 1-2)

Versets 1-2 :

« À l’époque d’Achaz, fils de Jotham, lui-même fils d’Ozias qui était roi de Juda, Retsin, le roi de Syrie, monta avec Pékach, le fils de Remalia, le roi d’Israël, contre Jérusalem pour l’attaquer, mais sans parvenir à s’en emparer.

On annonça aux membres de la dynastie de David : Les Syriens ont pris position sur le territoire d’Éphraïm. Achaz et son peuple en furent tout secoués, comme les arbres de la forêt lorsqu’ils sont secoués par le vent ».

Le premier verset décrit bien la situation à laquelle faisait face le royaume de Juda.

Nous sommes en l’an 734 av. J.-C. La Syrie et le royaume du nord, Israël, ont formé une alliance pour attaquer Juda, le royaume du sud, et renverser son roi.

Les Syriens ont pris position sur la terre du royaume du nord, appelé ici Éphraïm (la plus grande tribu d’Israël). Le roi Achaz et son peuple sont terrifiés.

Achaz ne peut pas s’attendre à Dieu, car sa vie et ses choix sont contraires à Dieu (2 Rois 16.2-4). Lorsqu’un homme ou une nation n’a pas Dieu avec lui, il a toutes les raisons d’être terrifié par les circonstances.

Durant la grande tribulation, avant le retour du Seigneur, l’Écriture dit que « … sur la terre, les nations seront dans l’angoisse… Des hommes rendront l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra sur la terre » (Luc 21.25-26).

Mais aux croyants qui seront sur la terre durant ce temps, le Seigneur leur dit : « Quand ces événements commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, parce que votre délivrance est proche » (vers. 28).

Abraham Lincoln parle de la foi en ces termes : « La foi, ce n’est pas croire, que

Dieu peut, mais que Dieu le fera ».

Une phrase que cher Pierre Bigler citait souvent concernant la foi : 

« Croire l’incroyable, voir l’invisible, accomplir l’impossible. »

Lorsque vous êtes confrontés à une situation qui vous dépasse entièrement, que faites-vous ? C’est là, que se vérifie notre foi – ou notre manque de foi. Restons-nous dans la paix, la paix que Jésus donne, ou sommes-nous tout désemparés, comme Achaz l’a été ?

Si vous avez Dieu pour appui, vous pouvez affirmer : « Le Seigneur est mon secours, je n’aurai peur de rien. Que peut me faire un homme ? » (Héb 13.6, citation du Psaume 118.8).

Est-ce là votre assurance ? Pouvez-vous dire, quelle que soit la situation à laquelle vous faites face : « Je n’aurai peur de rien » ?

  1. PROMESSE DE DELIVRANCE DE DIEU (vers. 3-9)

Que fait l’Éternel ? Il envoie un homme pour encourager le roi.

Verset 3 : 

« Alors l’Éternel dit à Ésaïe : Sors donc à la rencontre d’Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l’aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier ».

Le roi Achaz n’a pas demandé l’aide du Seigneur. Mais le Seigneur lui-même vient lui offrir son aide. Il envoie Ésaïe avec son fils, Shear-Jashub, qui signifie « un reste reviendra. » Oui, il y aura jugement et captivité, mais un reste reviendra. Le peuple de Juda ne sera donc pas détruit par l’alliance de la Syrie et d’Israël.

L’endroit, où se trouvait le roi Achaz, est significatif : probablement, il inspectait le niveau d’eau en vue d’un siège de la ville de Jérusalem.

Écoutons ce que l’Éternel dit à Achaz :

Versets 4-9 :

« Tu lui diras : Sois tranquille, n’aie pas peur et que ton cœur ne se trouble pas devant ces deux bouts de bois fumants, devant la colère de Retsin et de la Syrie ainsi que du fils de Remalia !

Ne sois pas troublé, parce que la Syrie a décidé de te faire du mal, parce qu’Éphraïm et le fils de Remalia disent 

Montons contre Juda, semons-y la panique, frayons-nous un passage et proclamons-y roi le fils de Tabeel.

Voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel : Cela ne se produira pas, cela n’aura pas lieu. »

Certes, Damas est la capitale de la Syrie et Retsin le souverain de Damas, mais d’ici 65 ans Éphraïm ne sera plus un peuple.

Samarie est la capitale d’Éphraïm et le fils de Remalia le souverain de Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas. »

Quelles sont les premières paroles de l’Éternel à Achaz ?

« Sois tranquille, n’aie pas peur ! » Remarquez combien Dieu le traite avec bonté, une bonté qu’il ne mérite pas.

Quelle serait votre réponse à cette offre si généreuse du Seigneur ? Nous verrons plus tard, quelle a été la réponse du roi Achaz.

Les conseils de Dieu sont très pratiques (« sois tranquille »), parce que basés sur la réalité. Et lorsque le Seigneur nous donne un conseil, une direction, il le fait par sa Parole. D’où l’importance vitale de la connaitre. La foi ne signifie pas avancer les yeux fermés, en disant « je fais confiance à Dieu. » Mais comme il est dit dans le Psaume 119 : « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier » (Ps 119.105).

Comment Dieu appelle-t-il les deux rois dont Achaz a si peur ? « Ces deux bouts de bois fumants. » Achaz est tellement agité. Mais quand on est agité, on ne peut pas penser clairement, car c’est la peur qui vous maitrise.  Combien de fois la Bible nous dit : « N’aie pas peur ! »

Souvenons-nous des paroles de David dans le Psaume 27 : « L’Éternel est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je peur ? L’Éternel est le soutien de ma vie : qui devrais-je redouter ? » (Ps 27.1). Et l’apôtre Paul dira : « Nous marchons par la foi et non par la vue » (2 Cor 5.7).

Ne mettons jamais le problème devant nos yeux. Mais mettons toujours le Seigneur devant nos yeux, et voyons le problème au travers du Seigneur !

Remarquez l’arrogance de ces deux rois, qui veulent s’en prendre à Juda : « Montons… assiégeons… battons en brèche… proclamons… » (vers. Segond). En réalité, ces deux rois ne sont que des hommes. Et le décret divin est sans appel. L’Éternel déclare : « cela ne se produira pas, cela n’aura pas lieu » (v. 7). Et il ajoute : « D’ici 65 ans, Éphraïm ne sera plus un peuple » (les 10 tribus du royaume du nord).

Note historique : les Assyriens ont conquis Israël, le royaume du nord, en 722 av. J.-C., et en 669 (734 moins 65 ans = 669 av. J.-C.), le roi d’Assyrie, Assurbanipal, a établi des colons étrangers sur la terre d’Israël. Les Israélites restés dans le pays et ces colons se sont mariés, ce qui a donné naissance aux Samaritains (2 Rois 17.24-34).

Le Seigneur ajoute : « Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas » (vers. 9). Achaz et le peuple de Juda devaient recevoir la promesse de Dieu, et lui faire confiance. Autrement, ils seraient les perdants. La suite montre, que la situation de Juda s’est empirée, alors qu’ils sont devenus les sujets de l’Assyrie.

« Apprends-nous, Seigneur, à te craindre tellement, car tu es le Tout-Puissant, que nous ne craindrons pas les hommes. »

Remercions le Seigneur pour les difficultés et les contre-temps : ceux-ci sont une opportunité de lui faire confiance, qu’il agira parfaitement.

  1. L’OFFRE GENEREUSE DE DIEU ET LE REFUS D’ACHAZ (vers. 10-13)

Versets 10-12 :

« L’Éternel dit encore à Achaz : Demande pour toi un signe à l’Éternel, ton Dieu ! Demande-le, que ce soit dans les plus extrêmes profondeurs ou les lieux les plus élevés. Achaz répondit : Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l’Éternel »

L’Éternel est si bon, si patient, si généreux, qu’il s’adresse encore à Achaz. Il lui offre de lui demander « un signe », un miracle qui attesterait au roi que l’alliance de la Syrie et d’Israël serait brisée. Achaz pouvait demander tout ce qu’il voulait, depuis le ciel si élevé jusqu’en bas sur la terre. Il avait carte blanche.

Que demanderiez-vous au Seigneur ? Le Seigneur a dit à ses disciples : « Demandez et l’on vous donnera » (Mat 7.7).

La réponse du roi est aussi lamentable qu’hypocrite : « Je ne demanderai rien, je ne provoquerai pas l’Éternel » (allusion à Deut 6.16).

Le roi cache son incrédulité par un semblant de piété et une fausse humilité.

En fait, Achaz avait déjà choisi de faire confiance à l’Assyrie. C’est ce que nous lisons dans 2 Rois 16 : « Achaz envoya des messagers à Tiglath-Piléser, le roi d’Assyrie, pour lui dire : Je suis ton serviteur et ton fils. Monte et délivre-moi des attaques du roi de Syrie et du roi d’Israël. Achaz prit l’argent et l’or, qui se trouvaient dans la maison de l’Éternel et dans les trésors du palais royal, et il les envoya en cadeau au roi d’Assyrie. Le roi d’Assyrie l’écouta : il monta contre Damas, s’en empara, exila ses habitants à Kir et fit mourir Retsin » (2 Rois 16.7-9).

Chers amis, la foi se démontre par l’obéissance à Dieu. Comme le dit Jacques : « La foi, si elle ne produit pas d’œuvres, elle est morte en elle-même » (Jac 2.17). Soyons des hommes de la trempe de Josué, qui a dit à Israël à la fin de sa vie : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir… Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Jos 24.15).

Le Seigneur place le royaume de Juda devant ses responsabilités :

Verset 13 (vers. Segond.) : « Écoutez donc, maison de David ! Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des hommes, que vous lassiez encore celle de mon Dieu ? »

Par son refus, Achaz a lassé la patience de l’Éternel, ainsi que celle du prophète. Il a refusé de demander à l’Éternel un signe, lequel était pour lui-même. Eh bien, le Seigneur lui-même donnera un signe, non pas à Achaz, incrédule, mais à toute la maison d’Israël.

  1. L’ANNONCE GLORIEUSE DE LA NAISSANCE DU MESSIE (v. 14-16)

Verset 14 :

« Voilà pourquoi c’est le Seigneur lui-même qui vous donnera un signe : la vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et l’appellera Emmanuel. »

Quel est ce signe ? 

La naissance miraculeuse du Messie, né de la vierge Marie, ainsi que l’atteste le Saint-Esprit dans l’Évangile de Matthieu : « Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : La vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Mat 1.22-23).

C’est Jésus qui délivrerait ultimement le peuple d’Israël.

L’être humain, par son incrédulité, ne peut pas frustrer les plans de Dieu. Ne soyons pas frustrés, lorsque les choses ne vont pas comme nous l’aurions souhaité ! Les plans du Seigneur s’accompliront toujours. Faisons-lui confiance et louons-le pour sa grande bonté et sa souveraineté ! 

Dans la réalité, ce n’est pas toujours facile… mais apprenons du Seigneur, entrons dans ses voies.

Le langage des versets 15 et 16 est difficile :

Versets 15-16 :

« Il se nourrira de lait caillé (de la crème) et de miel jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.

Cependant, avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné. »

Certains pensent que « la vierge » était une jeune femme vierge lors de la prophétie d’Ésaïe ; elle s’était mariée et avait eu un enfant. Comme le souligne le verset 16, « avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le territoire dont tu redoutes les deux rois sera abandonné. »

En l’espace de trois ans, en 732 av. J.-C., la coalition de la Syrie et d’Israël a été brisée, lorsque Tiglath-Pileser III a détruit Damas.

Il y aurait donc un signe proche, une jeune femme vierge du temps d’Ésaïe – pour accomplir la prophétie des versets 15 et 16. Et un signe plus lointain, la naissance miraculeuse du Messie, lequel serait la clé pour la délivrance ultime du peuple de Juda. Ces deux aspects, un signe proche et un signe lointain, sont fréquents dans la prophétie biblique. L’accomplissement du premier signe est la garantie de l’accomplissement du second.

Le fait que cet enfant se nourrira de crème et de miel n’est pas une allusion à l’abondance ; l’opposé est vrai. Comme les versets 21 et 22 le soulignent, il y aura une telle abondance de crème et de miel, parce que les champs ne seront pas cultivés. Le pays sera dans la désolation, signe de jugement sur le pays.

Ainsi, Dieu a été fidèle à sa promesse faite à Achaz. Mais l’incrédulité du roi et son appel à l’Assyrie de le secourir a eu des conséquences lourdes. Juda a dû payer un lourd tribut à la puissance assyrienne (v. 17-25).

Comme le dit l’Écriture, « on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera aussi » (Gal 6.7).

  1. LE JUGEMENT DIVIN SUR LE ROYAUME DE JUDA (vers. 17-25)

Parce que le roi Achaz et son peuple ont refusé de faire confiance à l’Éternel, le Seigneur punira Juda. Comment ? Les versets 17 à 19 le décrivent.

Versets 17-19 : 

« Par l’intermédiaire du roi d’Assyrie, l’Éternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur ta famille des jours, tels qu’il n’y en a jamais eu de pareils depuis le jour, où Éphraïm s’est séparé de Juda.

Ce jour-là, l’Éternel sifflera les mouches qui sont dans le delta du Nil en Égypte et les abeilles qui se trouvent en Assyrie.

Elles viendront et se poseront toutes dans les pentes abruptes des torrents et les fentes des rochers, sur tous les buissons et les pâturages. »

Achaz avait demandé l’aide du roi assyrien. Selon son désir, il aura le roi assyrien… mais le prix payé pour son incrédulité sera énorme. L’aide de l’Assyrie ne sera pas une aide, mais se traduira par oppression et tyrannie. C’est ce que nous lisons dans les Chroniques :

« Tilgath-Pilnéser, le roi d’Assyrie, vint contre lui et le traita en ennemi, au lieu de le soutenir. Achaz avait dépouillé la maison de l’Éternel, le palais royal et la maison des chefs, pour faire des cadeaux au roi d’Assyrie, mais cela ne lui servit à rien » (2 Chr 28.20-21).

Il se peut que nos échecs les plus cuisants soient le résultat de désirs exaucés. 

Dieu appellera les « mouches » de l’Égypte, c’est-à-dire les soldats égyptiens, lesquels étaient aussi nombreux et embêtants que les mouches. Il fera appel aussi aux « abeilles » de l’Assyrie, à ses soldats, lesquels étaient aussi vicieux que les abeilles. C’est ainsi, que l’armée assyrienne allait envahir tout le territoire de Juda ; rien ne serait épargné.

Les versets suivants décrivent le châtiment divin sur le peuple de Juda.

Versets 20-25 : 

« Ce jour-là, à l’aide d’un rasoir loué de l’autre côté de l’Euphrate, à l’aide du roi d’Assyrie, le Seigneur rasera la tête et les poils des jambes ; il coupera même la barbe.

Il arrivera, ce jour-là, que chacun élèvera une jeune vache et deux brebis.

Il y aura une telle abondance de lait qu’on se nourrira de lait caillé. Oui, c’est de lait caillé et de miel, que se nourriront toutes les personnes restées dans le pays.

Ce jour-là, tout endroit, où il y aura 1’000 ceps de vigne d’une valeur de 1’000 pièces d’argent, sera livré aux ronces et aux buissons épineux :

On y viendra muni de flèches et d’un arc, car tout le pays ne sera que ronces et buissons épineux.

Aucune des montagnes que l’on cultivait avec la bêche ne sera plus fréquentée, par crainte des ronces et des buissons épineux. On y lâchera le bœuf et le petit bétail foulera son sol ».

Juda allait devoir subir une situation de privation et d’humiliation. L’empire assyrien, tel un « rasoir », allait raser les cheveux de Juda. De ce temps-là, au Moyen-Orient, le fait de couper les cheveux et de raser la barbe était un signe d’humiliation et de profonde détresse. 

Remarquez, que c’est « le Seigneur », qui rasera Juda. Avec quel rasoir ? Celui, que le roi Achaz a loué à grand prix, pour qu’il rase la Syrie et Israël. Un rappel que Dieu est souverain, et il se sert de qui il veut !

L’Écriture parle d’une « abondance de lait. » Les vaches, n’ayant pas de veau à nourrir, il y aura trop de lait. Il y aura également tant de « miel », résultat de champs non cultivés et laissés à l’abandon. Il est mentionné à trois reprises que tout le pays ne sera que « ronces et buissons épineux. »

Conclusion

Ce chapitre est une leçon pour nous.

Nous pouvons être enfants de Dieu, aimés et pardonnés, car nous avons reçu Jésus-Christ dans notre cœur, le seul Sauveur et Seigneur.

Mais, si nous nous éloignons de Dieu, tel Juda, notre vie sera stérile, sans fruit pour le Seigneur. Il y a tant de chrétiens, nés de nouveau, dont l’âme est sauvée, mais dont la vie est perdue, gaspillée.

Recevons et vivons cette parole de l’apôtre Pierre :« Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans son corps, vous aussi armez-vous de la même pensée : celui qui a souffert dans son corps en a fini avec le péché afin de ne plus vivre en suivant les désirs des hommes, mais la volonté de Dieu, pendant le temps qu’il lui reste à vivre ici-bas » (1 Pi 4.1-2).

Ésaïe 6 : La vision d’Esaïe du Dieu trois fois saint

Ésaïe 6 : La vision d’Esaïe du Dieu trois fois saint

prédication Ésaïe 6 : Michel Bohrer, 2022_08_15, église AB Vevey

titre : Ésaïe 6 : La vision d’Esaïe du Dieu trois fois saint

Résumé : Nous lisons au premier verset du livre d’Ésaïe, au chapitre 6 : « L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé ; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple ».

Ce chapitre 6 est un chapitre-clé du livre d’Ésaïe, car il constitue l’appel du prophète à son ministère prophétique. Pourquoi cet appel ne se situe pas au premier chapitre ?

Les chapitres sont placés par priorité et non chronologiquement. Les cinq premiers chapitres sont une introduction au livre. Ésaïe est appelé à dénoncer l’endurcissement du peuple – et le jugement qui s’ensuit – et à annoncer la venue du Messie.

Ésaïe 6 / Bible Segond21

1. L'année de la mort du roi Ozias, j'ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple.
2. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler.
3. Ils se criaient l'un à l'autre: «*Saint, saint, saint est l'Eternel, le maître de l'univers! Sa gloire remplit toute la terre!»
4. Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée.
5. Alors j'ai dit: «Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l'Eternel, le maître de l'univers!»
6. Cependant, l'un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu'il avait prise sur l'autel à l'aide de pincettes.
7. Il a touché ma bouche avec elle et a dit: «Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié.»
8. J'ai entendu le Seigneur dire: «Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous?» J'ai répondu: «Me voici, envoie-moi!»
9. Il a alors ordonné: *«Va dire à ce peuple: 'Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas.'
10. Rends insensible le coeur de ce peuple, endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux pour qu'il ne voie pas de ses yeux, n'entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son coeur, ne se convertisse pas et ne soit pas guéri.»
11. J'ai dit: «Jusqu'à quand, Seigneur?» Et il a répondu: «Jusqu'à ce que la dévastation ait privé les villes d'habitants et les maisons d'êtres humains et que le territoire soit dévasté, désertique,
12. jusqu'à ce que l'Eternel ait éloigné les êtres humains et qu'une grande partie du pays soit abandonnée.
13. S'il y reste encore un dixième des habitants, à leur tour ils passeront par les flammes. Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, la souche de ce peuple donnera une sainte descendance.»

Nous lisons au premier verset du livre d’Ésaïe, au chapitre 6 : « L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé ; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple ».

Ce chapitre 6 est un chapitre-clé du livre d’Ésaïe, car il constitue l’appel du prophète à son ministère prophétique. Pourquoi cet appel ne se situe pas au premier chapitre ?

Les chapitres sont placés par priorité et non chronologiquement. Les cinq premiers chapitres sont une introduction au livre. Ésaïe est appelé à dénoncer l’endurcissement du peuple – et le jugement qui s’ensuit – et à annoncer la venue du Messie.

Quelle était la situation du royaume de Juda ?

Le roi Ozias (« l’Éternel est ma force ») est mort en 739 av. J.-C. Il a régné 52 ans à Jérusalem (2 Chr 26.3). Sous Ozias, Juda a connu une période de prospérité et de paix. Et Dieu a été avec lui jusqu’au jour où son cœur s’est élevé.

En totale désobéissance à Dieu, il est entré dans le temple pour brûler des parfums sur l’autel des parfums, ce qui était réservé exclusivement aux prêtres, aux descendants d’Aaron.

Dieu l’a frappé sur le champ par la lèpre et Ozias a quitté précipitamment le temple. Il a été lépreux jusqu’à sa mort, et il a habité dans une maison isolée (2 Chr 26.16-21).

Maintenant, le roi Ozias est mort. Quel sera l’avenir ? Dieu se révèle à son prophète dans une vision. Le roi Ozias est mort… mais le vrai Roi d’Israël n’est pas mort. Il est sur le trône et il règne.

LA VISION D’ESAÏE DU DIEU TROIS FOIS SAINT

Versets 1-4 :

« L’année de la mort du roi Ozias, j’ai vu le Seigneur assis sur un trône très élevé ; le bord inférieur de son vêtement remplissait le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux dont ils se couvraient le visage, deux dont ils se couvraient les pieds et deux dont ils se servaient pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre : Saint, saint, saint est l’Éternel, le maître de l’univers ! Sa gloire remplit toute la terre !

Les montants des portes se sont mis à trembler à cause de la voix qui retentissait et le temple a été rempli de fumée. »

Ésaïe a été saisi en esprit et il a vu le Seigneur, Adonai, celui qui est souverain sur toutes choses. Selon le verset 5, il est « le roi, l’Éternel, le maître de l’univers ».

Qui est assis sur le trône ? Peut-être vous rappelez-vous que l’apôtre Jean a cité une partie du chapitre 6 d’Ésaïe (v. 9-10), en parlant de Jésus. Et il ajoute : « Ésaïe dit cela lorsqu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui » (Jean 12.41). C’est peut-être là que le prophète a vu le Christ pré-incarné, qui est, comme l’écrit l’apôtre Paul dans les Romains, « au-dessus de tout, Dieu béni éternellement » (Rom 9.5).

Le bord de son vêtement remplissait le temple, ce qui souligne sa royauté et sa majesté.

Nous sommes en l’an 739 av. J.-C. Le prophète faisait face à une situation difficile. Encore 17 ans, et les dix tribus du royaume du nord allaient être déportées en Assyrie. Quant au royaume du sud, Juda, la situation n’était guère meilleure. La majorité avait abandonné l’Éternel, comme le chapitre premier le souligne. Sans repentance de leur part, ils seraient eux aussi emmenés en captivité.

Cette situation devait toucher le prophète profondément.

Que fait le Seigneur ? Il se révèle à son prophète comme celui qui est souverain sur toutes choses. Il est assis sur le trône, et il règne.

Nous aussi, nous faisons face à des situations qui nous touchent profondément ! Ne sommes-nous pas attristés par tant de personnes qui nous entourent et qui sont indifférentes aux choses de Dieu ?

Si vous l’êtes, le Seigneur se révèle à nous comme étant Adonai, celui qui est souverain sur toutes choses. Ne nous décourageons pas, mais soyons des lumières là où le Seigneur nous a placés !

L’épidémie de Covid qui a frappé la planète interpelle l’être humain, et met en évidence sa vulnérabilité. Ce virus l’a obligé à ralentir son élan et à mettre en veilleuse de nombreux projets.

Mais pour nous qui connaissons le Seigneur, nous ne sommes pas ébranlés. Nous voulons d’autant plus nous en remettre à notre Père céleste, qui est souverain sur la planète et sur tout l’univers, être à son écoute et vivre plus près de lui.

« Merci Seigneur, tu n’as pas abdiqué : tu es sur le trône, tu écoutes nos prières, et tu agis dans les cœurs. Et tu accordes encore ton pardon à toutes celles et ceux qui se tournent vers toi. »

Ce passage parle des « séraphins », littéralement, « ceux qui brûlent ». Ils sont nommés ainsi probablement à cause de leur zèle ardent pour Dieu. Ils forment une classe particulière d’anges.

Ils ont chacun 6 ailes. Avec deux ailes, ils se couvrent le visage : même en tant qu’esprits exaltés, ils ne peuvent contempler pleinement la vision de la gloire divine.

Avec deux ailes ils se couvrent les pieds : peut-être un signe de révérence envers Dieu ; ils ne marchent pas impunément sur un lieu saint (rappelez-vous Moïse au buisson ardent).

Avec deux ailes, ils volent : c’est avec rapidité qu’ils exécutent les ordres de Dieu.

Que font les séraphins ? Ils proclament l’essence même de Dieu, sa sainteté absolue. Et leurs cœurs éclatent en adoration.

En proclamant « saint, saint, saint est l’Eternel », les séraphins proclament la sainteté absolue de Dieu. D’ailleurs, le terme « le Saint d’Israël » est mentionné 26 fois dans Ésaïe. Cela signifie que le divin est séparé de l’humain. Dieu est saint, totalement séparé de ses créatures. Comme il le déclare dans Osée, « je suis Dieu, et non pas un homme » (Osée 11.9).

Par la même occasion, les séraphins proclament la nécessité absolue pour l’homme d’être purifié, avant de pouvoir se tenir dans la présence de Dieu et de le servir (v. 5-7).

Ne l’oublions jamais : Dieu ne compromet pas avec le péché. Et il ne fera aucun compromis en relation avec le péché dans ma vie. Dieu hait le péché, lequel a amené tant de misères dans le monde.

Oh ! Combien nous avons besoin d’une vision renouvelée de la personne de Dieu ! Ne considérons pas seulement son amour – et combien il nous aime – mais aussi sa sainteté.

Autant il est amour, autant il est saint. Et parce qu’il est saint, il ne permettra pas le péché dans ma vie. Un jour, il jugera tous ceux qui commettent le mal.

Le prophète a été submergé par la vision du Dieu trois fois saint.

Lorsque nous entrons dans la présence de Dieu, ne nous précipitons pas ! Car nous entrons dans la sainte présence de notre Dieu, et nous ne pouvons en aucun cas venir par nous-mêmes.

N’oublions jamais que ce n’est que par Jésus-Christ, par son sang versé, que nous avons accès à la sainte présence de Dieu.

À l’intérieur de la synagogue de Lausanne, tout devant, sont écrits ces mots en hébreu : « Saches devant qui tu te tiens. »

Le verset 4 ajoute que « le temple a été rempli de fumée ». Cette fumée pourrait être la « colonne de nuée » qui accompagnait les israélites dans le désert (Ex 16.10).

Rappelez-vous, lors de l’inauguration du temple à Jérusalem, il est dit que « la nuée remplit la maison de l’Éternel. Les prêtres ne purent pas y reprendre leur service à cause de la nuée. La gloire de l’Éternel remplissait en effet la maison de l’Éternel » (1 Rois 8.10-11).

Combien cela souligne que le Dieu glorieux et tout puissant est inaccessible à l’homme pécheur. Cette fumée marque l’ineffable sainteté de Dieu. Et le prophète a réalisé qu’il ne pouvait pas, en tant qu’homme, se tenir dans la présence du « roi, l’Éternel, le maître de l’univers » (v. 5).

Vous savez, nous voulons tellement « faire ». Mais nous devons plutôt laisser Dieu « faire », le laisser agir dans nos cœurs, être transformés par lui, et le laisser nous remplir de sa sainte présence. Alors seulement, nous pourrons faire, mais uniquement ce qu’il nous demande.

LA CONFESSION ET LA PURIFICATION DU PROPHETE

Versets 5-7 :

« Alors j’ai dit : Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l’Éternel, le maître de l’univers ! Cependant, l’un des séraphins a volé vers moi, tenant une braise qu’il avait prise sur l’autel à l’aide de pincettes. Il a touché ma bouche avec elle et a dit : Puisque ceci a touché tes lèvres, ta faute est enlevée et ton péché est expié. »

Le prophète ne s’est pas mis à proclamer de ses lèvres : « Saint, saint, saint est l’Éternel. » Plutôt, il a été repris dans sa conscience et n’a pu que confesser son manque de pureté et son incapacité propre à servir Dieu. Esaïe était déjà un homme de Dieu avant cet épisode. Mais ce n’est que lorsqu’il a rencontré Dieu qu’il a pu se voir tel qu’il était.

Ésaïe mentionne ses « lèvres ». Les lèvres, les paroles que nous prononçons, sont le reflet de nos pensées, et nos pensées sont en relation directe avec nos actes.

Qu’a fait le Seigneur ? Par l’un des séraphins, il est venu à son secours et l’a purifié. Ce n’est qu’alors qu’Ésaïe était prêt à intercéder pour le peuple de Juda et à proclamer la parole de Dieu.

Même en tant qu’enfants de Dieu, aimés et pardonnés, nous avons besoin de revenir fréquemment à la croix.

Il en a été de même pour d’autres hommes de Dieu.

Lorsque le prophète Daniel a vu le Seigneur, il a dit : « Je me suis retrouvé sans force. Mes traits se sont décomposés et j’ai perdu toute force » (Da 10.8). Et pourtant, le Seigneur l’appelle « homme bien-aimé » (Dan 10.11,19 ; vers. Segond).

Lorsque Job, un homme « intègre et droit », qui « craignait Dieu et se détournait du mal » (Job 1.1) a réalisé la toute-puissance de Dieu, il a dit : « c’est pourquoi je me condamne et je reconnais mes torts (= je me repens) sur la poussière et sur la cendre » (Job 42.6).

Et quand Pierre a réalisé qui était Jésus – suite à la pêche miraculeuse – il est tombé à ses genoux et s’est écrié : « Seigneur, éloigne-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur » (Luc 5.8).

Et souvenez-vous de l’apôtre Jean, exilé sur l’île de Patmos. Lorsqu’il a vu le Seigneur Jésus glorifié, il écrit : « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort » (Apoc 1.17).

Au chapitre précédent, Ésaïe avait annoncé des paroles de jugement envers la nation d’Israël, en utilisant l’expression « malheur. » Mais maintenant, alors qu’il est devant le Seigneur, il ne peut que dire : « malheur à moi ! » Il s’est identifié à son propre peuple. Il ne s’est pas reconnu meilleur que ses compatriotes. Il n’a pu que proclamer son indignité totale, face au Dieu Tout-Puissant.

Il s’est vu tel le lépreux dans l’ancienne alliance, qui devait habiter hors du camp et devait crier : « Impur ! Impur ! » (Lév 13.45).

Lorsque nous nous comparons à d’autres, nous pouvons penser que nous ne sommes pas si mal. Mais lorsque je me place devant le Dieu trois fois saint, devant Jésus-Christ, « le vrai Dieu » (1 Jean 5.20), comme l’écrit l’apôtre Jean, je ne puis que tomber à ses pieds et implorer son pardon et sa grâce.

Ne nous comparons jamais à autrui, chers amis, mais plaçons-nous aux pieds de celui qui nous a tant aimés et qui nous a sauvés. C’est là que nous aurons une perspective juste de qui nous sommes.

Le prophète Malachie écrit : « Qui pourra supporter le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il apparaîtra ? » (Mal 3.2).

Comme l’écrit David : « Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur… » (Ps 24.3-4).

Qu’il est beau de voir que le Seigneur ne nous laisse pas dans notre misère ou nos manquements ! Et combien grande est la compassion de notre Dieu. Alors que nous lui demandons pardon, il voit notre misère, notre cri, et il vole à notre secours.

Comme le dit le Psaume 116 : « L’Éternel fait grâce et il est juste, notre Dieu est rempli de compassion » (Ps 116.5).

Rappelez-vous Jésus : lorsqu’il parcourait les villes et les villages, l’Écriture dit : « À la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Mat 9.36).

Nous n’avons rien à cacher devant Dieu : il connait nos forces et nos faiblesses. Nous pouvons venir à lui en tout temps, car il a une grande compassion envers les siens.

Y a-t-il un domaine dans notre vie, où nous avons besoin de repentance ? Surtout n’hésitons pas ! Venons à lui, confessons-lui nos manquements, nos chutes ! Il vous recevra avec une immense compassion. Il vous pardonnera et vous rétablira (1 Jean 1.9).

Là où il y a confession, il y a miséricorde : « Voici ce que dit le Très-Haut, celui dont l’habitation est éternelle et le nom saint : j’habite dans les hauteurs et la sainteté, mais je suis aussi avec l’homme brisé et abattu afin de redonner vie à l’esprit abattu, afin de redonner vie au cœur brisé » (És 57.15).

LA MISSION D’ÉSAÏE

Ce n’est qu’après avoir été purifié qu’Esaïe a entendu la voix du Seigneur.

Verset 8 :

« J’ai entendu le Seigneur dire : Qui vais-je envoyer et qui va marcher pour nous ? (Le « nous » est une allusion à la trinité (cf. nous, Gen 1.26 ; 11.7)J’ai répondu : Me voici, envoie-moi ! ».

La question posée par le Seigneur est très directe : « Qui vais-je envoyer ? »

La réponse du prophète n’en est pas moins directe : « Me voici, envoie-moi ! » Il est prêt à servir, sans savoir ce que le Seigneur lui demandera. Il n’y a aucune objection, aucune condition de sa part.

Dès sa conversion, le croyant est appelé à servir, à être, par sa vie, un témoin du Seigneur. Ceci n’est pas une corvée mais un privilège. Sommes-nous prêts, suis-je prêt ? Le Seigneur ne force personne. Mais il ne peut utiliser que des instruments sanctifiés et consentants.

Pour cela, nous avons besoin de revenir constamment à la croix et confesser ce qui n’est pas à sa gloire, afin d’être pardonné et purifié. Alors notre service pour le Seigneur sera en bénédiction.

Versets 9-10 :

« Il a alors ordonné : Va dire à ce peuple : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas, vous aurez beau regarder, vous ne saurez pas. Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles et ferme-lui les yeux pour qu’il ne voie pas de ses yeux, n’entende pas de ses oreilles, ne comprenne pas de son cœur, ne se convertisse pas et ne soit pas guéri. »

En lisant ces versets, je suis triste. Le Seigneur n’appelle plus son peuple mon peuple, mais « ce peuple. » Il a tout fait pour ce peuple : il les a souverainement choisis – parmi toutes les nations de la terre – il les a comblés de bénédictions… mais ce peuple a fait la sourde oreille et a ignoré celui qui les a choisis.

Comme il est dit dans Ézéchiel : « Que celui qui voudra écouter écoute, et que celui qui ne voudra pas n’écoute pas, car c’est une famille de rebelles » (Éz 3.27).

La mission d’Ésaïe n’est donc pas facile. Dieu a appelé son prophète à proclamer sa parole fidèlement et sans peur, sachant que son message serait rejeté par la majorité.

Ce n’est pas le manque de lumière ou de la Parole de Dieu qui a détruit la nation d’Israël. Ils en ont bénéficié à profusion. Mais étant donné que ce peuple ne veut pas de la Parole, Dieu le rendra insensible par cette même parole.

Le prophète Amos annonce le jugement sur le royaume du nord, Israël, parce que celui-ci a rejeté la parole de l’Éternel. « Les jours viennent, déclare le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la faim du pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles de l’Eternel. Ils erreront alors d’une mer à l’autre, du nord à l’est, ils iront çà et là pour chercher la parole de l’Eternel, et ils ne la trouveront pas » (Amos 8.11-12).

En conséquence, ce peuple n’entendrait plus ses paroles ; Dieu garderait le silence. Il était trop tard.

Quelle application pour nous chrétiens, qui portons le beau nom de Christ ! Combien ont à profusion la Parole de Dieu, mais n’en ont pas faim !

C’est le commentateur Vine qui a écrit : « Un homme peut tellement s’endurcir qu’il rend sa condition irrémédiable. »

Peut-être vous rappelez-vous que Jésus a cité ces paroles d’Ésaïe, pour montrer qu’Israël ne pouvait pas croire, parce qu’il ne voulait pas croire (Jean 12.40 ; cf. Mat 24.37-39).

Jésus a dit aux chefs religieux : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jean 5.40).

Versets 11-13 :

« J’ai dit : Jusqu’à quand, Seigneur ? Et il a répondu : Jusqu’à ce que la dévastation ait privé les villes d’habitants et les maisons d’êtres humains et que le territoire soit dévasté, désertique, jusqu’à ce que l’Éternel ait éloigné les êtres humains et qu’une grande partie du pays soit abandonnée. S’il y reste encore un dixième des habitants, à leur tour ils passeront par les flammes.

Cependant, tout comme le térébinthe et le chêne conservent leur souche quand ils sont abattus, la souche de ce peuple donnera une sainte descendance ».

La question posée par Ésaïe est éloquente : « Jusqu’à quand, Seigneur ? » Ces paroles de jugement sont si dures que le prophète demande pendant combien de temps il devra annoncer ce message ?

La réponse est sans appel : « jusqu’à » ce que le jugement tombe sur le royaume de Juda, l’exile à Babylone. Ses habitants seraient déportés du « pays ». Que de drames engendrés par les déportations !

Dans sa miséricorde, Dieu épargnera un reste (« un dixième »), mais celui-ci connaîtra aussi la tourmente.

Reste-t-il un espoir pour Israël ?

Au niveau humain, il n’y a aucun espoir ! Un peuple déporté pendant près de 2’000 ans s’intègre là où il se trouve, et est assimilé. Mais parce que Dieu est Dieu, et pas un homme, il y a un espoir pour ce peuple.

Ce peuple devra passer par la tribulation, mais le jugement de Dieu n’est pas son dernier mot. « Un reste » sera sauvé (c’est un des thèmes d’Ésaïe).

Le térébinthe et le chêne sont deux arbres du Proche-Orient qui peuvent repousser à partir de leur souche, même après avoir été abattus.

Ainsi, dans sa grande miséricorde, Dieu promet que « une sainte postérité renaîtra de ce peuple » (cf. Mal 3.1-3 ; Amos 9.11-15 ; Rom 9.27).

CONCLUSION :

Ma responsabilité est de semer la Parole de vie. Mais la responsabilité de toucher les cœurs de ceux qui entendent appartient à l’Esprit de Dieu. Sachons que la parole de Dieu accomplit toujours son œuvre.

Comme le dit Paul dans 2 Corinthiens : « Grâces soient rendues à Dieu, lui qui nous fait toujours triompher en Christ et qui propage partout, à travers nous, le parfum de sa connaissance !

Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent : pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie. »

Et pour cette mission, qui donc est qualifié ? (2 Cor 2.14-16 ; vers. Segond/Seg. 21).

La Parole de Dieu que nous proclamons accomplit toujours son œuvre, quel que soit le résultat dans les cœurs. Cela ne nous appartient pas.

Ne nous lassons donc pas d’apporter la Parole à nos contemporains, quel que soit le résultat apparent !

Mais assurons-nous d’être des vases qui ont été purifiés. Comme l’apôtre Paul le dit dans 2 Timothée : « Si donc quelqu’un se purifie de ces choses, il sera un vase d’usage noble, saint, utile à son maître, prêt pour toute œuvre bonne » (2 Tim 2.21).

Ésaïe 2 : La Gloire future de Jérusalem

Ésaïe 2 : La Gloire future de Jérusalem

prédication Ésaïe 1 : Michel Bohrer, 2022_04_03, église AB Vevey

titre : Ésaïe 2 : La Gloire future de Jérusalem

Résumé : Le chapitre deux d’Ésaïe est un chapitre plein d’espérance, non seulement pour Israël et Jérusalem, mais pour la terre entière. Alors que le chapitre premier traitait du procès de l’Eternel contre Juda, ce début du chapitre deux annonce de grands événements au niveau planétaire.

Il parle, il est vrai, de jugements sur notre monde, mais ceux-ci sont essentiels, avant que la paix puisse être rétablie sur la terre. Il est beaucoup question de paix dans notre société, mais il ne peut y avoir de paix sans jugement préalable.

Ésaïe 1 / Bible Segond21

1. Vision d'Esaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem, durant les règnes d'Ozias, de Jotham, d'Achaz et d'Ezéchias sur Juda.
2. Ciel, écoute! Terre, prête l'oreille! En effet, l'Eternel parle: «J'ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi.
3. Le boeuf connaît son propriétaire et l'âne la mangeoire de son maître, cependant Israël ne connaît rien, mon peuple n'a pas d'intelligence.»
4. Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé de fautes, à la lignée des méchants, aux enfants corrompus! Ils ont abandonné l'Eternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël. Ils ont fait volte-face.
5. A quoi bon vous frapper encore? Vous multipliez vos révoltes. La tête entière est malade et tout le coeur est souffrant.
6. De la plante des pieds jusqu'à la tête, rien n'est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives qui n'ont été ni pansées, ni bandées, ni désinfectées.
7. Votre pays est dévasté, vos villes sont réduites en cendres, des étrangers mangent les produits de votre sol sous vos yeux: c'est une dévastation pareille à la catastrophe opérée par des étrangers.
8. Et la fille de Sion a survécu. Elle est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée.
9. *Si l'Eternel, le maître de l'univers, ne nous avait pas conservé un faible reste, nous serions pareils à Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe.
10. Ecoutez la parole de l'Eternel, chefs de Sodome! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe!
11. Que m'importe la quantité de vos sacrifices? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux, je ne prends aucun plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs.
12. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de piétiner ainsi mes parvis?
13. Cessez d'apporter des offrandes illusoires! J'ai horreur de l'encens, des débuts de mois, des sabbats et des convocations aux réunions, je ne supporte pas de voir l'injustice associée aux célébrations.
14. Je déteste vos débuts de mois et vos fêtes: c'est un fardeau qui me pèse, je suis fatigué de les supporter.
15. Quand vous tendez les mains vers moi, je détourne mes yeux de vous. Même quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas: vos mains sont pleines de sang.
16. Lavez-vous, purifiez-vous, mettez un terme à la méchanceté de vos agissements, cessez de faire le mal!
17. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l'opprimé, faites droit à l'orphelin, défendez la veuve!
18. Venez et discutons! dit l'Eternel. Même si vos péchés sont couleur cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; même s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront clairs comme la laine.
19. Si vous voulez bien écouter, vous mangerez les meilleurs produits du pays,
20. mais si vous refusez et vous montrez rebelles, vous serez dévorés par l'épée. Oui, c'est l'Eternel qui l'affirme.
21. Comment! La ville fidèle est devenue une prostituée! Elle était remplie d'équité, la justice y habitait, et maintenant il y a des assassins!
22. Ton argent s'est changé en impuretés, ton vin a été coupé d'eau.
23. Tes chefs sont des rebelles et sont complices des voleurs. Ils aiment tous les pots-de-vin et courent après les récompenses. Ils ne font pas droit à l'orphelin et la cause de la veuve ne les touche pas.
24. C'est pourquoi, voici ce que déclare le Seigneur, l'Eternel, le maître de l'univers, le Dieu fort d'Israël: Je prendrai ma revanche sur mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis.
25. Je porterai de nouveau la main contre toi: je te débarrasserai de tes impuretés comme avec de la potasse et j'éliminerai toutes tes parcelles de plomb.
26. Je rétablirai tes juges tels qu'ils étaient par le passé, et tes conseillers tels qu'ils étaient au début. Après cela, on t'appellera «ville de la justice», «cité fidèle».
27. Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui s'y convertiront par la justice,
28. mais la ruine atteindra en une seule fois les rebelles et les pécheurs, et ceux qui abandonnent l'Eternel disparaîtront.
29. Oui, on aura honte des térébinthes auxquels vous prenez plaisir et vous rougirez des jardins que vous avez choisis,
30. car vous serez pareils à un térébinthe au feuillage fané, à un jardin dépourvu d'eau.
31. L'homme fort deviendra pareil au chanvre et son activité pareille à une étincelle: ils brûleront tous les deux ensemble et il n'y aura personne pour éteindre ce feu.

LA GLOIRE FUTURE DE JÉRUSALEM

Versets 1-5 (vers. Segond 21) :

« Il arrivera, dans l’avenir, que la montagne de la maison de l’Éternel sera fondée au sommet des montagnes. Elle s’élèvera au-dessus des collines et toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule et diront : Venez, montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ! Il nous enseignera ses voies et nous marcherons dans ses sentiers. En effet, c’est de Sion que sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel.

Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. Ceux-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire des serpes. Aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l’on n’apprendra plus à faire la guerre.

Famille de Jacob, venez et marchons à la lumière de l’Éternel ! ».

Ce passage va au-delà du temps d’Ésaïe et nous porte au temps où Israël sera restauré et occupera une position prioritaire dans le monde (cf. Mich 4.1-3). De nombreux passages de la Bible indiquent que cette prophétie s’accomplira durant le règne du Prince de la paix sur la terre.

Une des raisons pour lesquelles la terre d’Israël, pourtant si petite dans sa superficie, est un endroit très chaud de la planète, est qu’il est l’endroit que Dieu a choisi pour être le centre politique et spirituel durant le règne du Messie.

Des changements importants auront lieu au niveau planétaire en ce temps-là.

Changements topographiques :

Le mont du temple, sur lequel le temple a été construit, sera élevé « au sommet des montagnes. » Aujourd’hui, le mont des Oliviers, qui offre une vue imprenable sur Jérusalem, se situe à 826 mètres, alors que l’esplanade du temple n’est qu’à 740 mètres.

C’est sur ce même mont que le futur temple sera construit, selon Ézéchiel chapitres 40-43. Et c’est de là que le Messie règnera (cf. Mich 4.1-5 ; Zach. 8.3).

Changement spirituel au niveau des nations :

« Toutes les nations » afflueront à Jérusalem et à « la maison du Dieu de Jacob » (cf. 14.1 ; 27.13 ; 66.23 ; Zach 8.23 ; 14.16).

Il est écrit que « des peuples s’y rendront en foule », non pas pour visiter le pays ou se baigner dans une des mers, mais pour monter « à la maison du Dieu de Jacob », et pour apprendre du Seigneur. Car le Messie lui-même, dit l’Écriture, « nous enseignera ses voies et nous marcherons dans ses sentiers ».

Combien nous nous réjouissons de ce temps où « …dix hommes de toutes les langues des nations attraperont un Juif par le pan de son habit et diront : Nous irons avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous » (Zach 8.23).

Changement de résidence du Messie :

Le verset 3 nous dit que « c’est de Sion que sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel ».

Jésus, le Messie, sera en personne à Jérusalem, suite à sa seconde venue en puissance et en gloire. Et il règnera à Jérusalem.

Changement radical parmi les nations :

Le Seigneur lui-même « sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples » (vers. 4).

Cela indique, entre autres, que le mal sera encore présent sur la terre ; nous ne sommes pas encore dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre.

Il n’y aura plus de rencontres au sommet des grandes puissances de ce monde, ou de l’ONU. Durant ce temps, le Seigneur aura un ministère planétaire en qualité de juge et d’arbitre parmi les peuples, pour régler les différends. Les nations devront s’abstenir d’entrer en guerre ; elles devront se soumettre au Prince de la paix.

En ce temps, il y aura la paix, parce que le Seigneur sera présent sur la terre et que ceux qui font le mal seront châtiés. Quant à Israël, il sera revenu à Dieu, leurs péchés seront pardonnés (Jér 31.31-34) et ce peuple sera rempli de l’Esprit de Dieu (Éz 36.24-30).

Tout cela amènera des résultats profonds et durables.

Le verset 4 dit : « Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. Ceux-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire serpes (outil pour couper les branches). Aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l’on n’apprendra plus à faire la guerre. »

Des hommes d’État ont cité partie de ce verset. Ces paroles d’Ésaïe ont été gravées sur le mur en face du bâtiment des Nations Unies.

Des chanteurs s’en sont servis dans leurs chansons, comme Michael Jackson dans Heal the World. Le général Omar Bradley a déclaré : « Le monde, où nous vivons, est un monde de géants nucléaires, peuplé d’enfants dans le domaine éthique. »

Aujourd’hui, au niveau politique, certains pensent de par le monde, qu’il faudrait réduire l’arsenal militaire et ne plus investir dans ce domaine. Mais dans notre monde actuel, cela relève de l’utopie.

Aujourd’hui, il est indispensable de fermer sa porte à clé, de sécuriser nos biens, par des systèmes de sécurité performants ou autre. Chers amis, nous ne vivons pas dans un temps de paix. Tant que le Messie, le Prince de la paix, ne règnera pas sur la terre, il n’y aura pas de paix.

Remarquez que le prophète Joël écrit que durant la tribulation, l’opposé sera la norme : « De vos socs de charrue forgez des épées, et de vos serpes des lances ! » (Joël 4.10).

Quelle exhortation au verset 5 ! Suite à la condition spirituelle tragique du royaume de Juda, ainsi qu’aux promesses grandioses quant à l’avenir de Jérusalem, le Seigneur exhorte son peuple à se tourner vers lui et à marcher à sa lumière : « Famille de Jacob, venez et marchons à la lumière de l’Éternel ! »

Et pour nous, qui attendons le retour imminent de notre bien-aimé Seigneur, cette même exhortation nous est adressée : « marchons à la lumière de l’Éternel ! »

LA CONDITION PRÉSENTE DE JUDA ET SES CONSEQUENCES

Versets 6-8 :

« Oui, tu as abandonné ton peuple, la famille de Jacob, parce qu’ils sont remplis de l’Orient, de personnes pratiquant la magie comme les Philistins, parce qu’ils tendent la main aux enfants étrangers.

Son pays est rempli d’argent et d’or, de trésors sans fin ; son pays est rempli de chevaux, de chars en nombre incalculable. Son pays est rempli de faux dieux : ils se prosternent devant ce que leurs mains ont fait, devant ce que leurs doigts ont fabriqué ! »

Juda avait adopté les pratiques religieuses païennes des nations avec lesquelles il avait été en contact.

En outre, il avait acquis beaucoup de richesses et de moyens militaires, ce qui a conduit le peuple à l’orgueil et à une fausse confiance en soi.

Le jugement était inévitable.

Il est bon de nous souvenir des paroles de David dans le Psaume 20 : « Les uns s’appuient sur leurs chars, les autres sur leurs chevaux ; nous, nous célébrons l’Éternel, notre Dieu » (Ps 20.8).

Rappelons-nous que Dieu a souverainement choisi Israël, parmi toutes les nations de la terre, parce qu’il l’aime (Deut 7.6-8). Et il désire que son peuple soit séparé, distinct de toutes les autres nations (Deut 14.2).

Combien ces versets pourraient s’appliquer à notre pays ! Tant d’argent et d’or circulent dans notre pays ! Et que d’idoles, tant de choses ou de philosophies qui ont pris la place de Dieu !

Notre pays aussi est « plein de l’Orient » et de « magie ». Que ce soit l’astrologie ou tout autre pratique contraire à la parole de notre Dieu, notre pays est dans un triste état au niveau spirituel.

Mais le Seigneur ne laissera pas une telle situation continuer indéfiniment. Le jour vient où il interviendra directement dans les affaires de notre planète. Et ce jour peut être très proche.

LE JUGEMENT DIVIN SUR JUDA ET SUR UN MONDE QUI L’A REJETÉ

Versets 9-21 :

« Les petits devront s’incliner et les grands seront abaissés : tu ne leur pardonneras pas !

Entre dans les grottes, cache-toi dans la poussière pour échapper à la terreur [que provoque] de l’Éternel et à la splendeur de sa majesté !

L’être humain sera abaissé, avec son regard hautain, la grandeur des hommes devra s’incliner. L’Éternel seul sera élevé, ce jour-là.

En effet, l’Éternel, le maître de l’univers, s’est réservé un jour contre tout homme orgueilleux et hautain, contre tous ceux qui s’élèvent, afin qu’ils soient abaissés, contre tous les cèdres du Liban, quelles que soient leur taille et leur hauteur, et tous les chênes du Basan (plaine fertile), contre toutes les hautes montagnes et toutes les collines élevées, contre toutes les hautes tours et toutes les murailles fortifiées, contre tous les bateaux long-courriers et tous les navires splendides (vers. Seg., contre tout ce qui plaît à la vue ; vers. Darby, contre tous les objets d’art agréables).

L’orgueil de l’homme devra s’incliner, sa grandeur sera abaissée : l’Éternel seul sera élevé, ce jour-là.

Tous les faux dieux disparaitront.

On entrera dans les grottes des rochers et on s’enfoncera dans la poussière pour échapper à la terreur [que provoquera] de l’Éternel et à la splendeur de sa majesté, quand il se lèvera pour terrifier la terre.

Ce jour-là, les hommes jetteront aux taupes et aux chauves-souris leurs faux dieux en argent et en or, qu’ils s’étaient fabriqués pour les adorer.

Ils se glisseront dans les fentes des falaises et dans les creux des rochers pour échapper à la terreur de l’Éternel et à la splendeur de sa majesté, quand il se lèvera pour terrifier la terre. »

Bien que plusieurs de ces événements se soient déroulés lorsque l’Assyrie et Babylone ont attaqué Israël et Juda, les paroles de ce texte vont bien au-delà et annoncent des jugements apocalyptiques sur la terre tout entière.

Nous entendons dire quelquefois : « S’il y avait un Dieu, comment permettrait-il cela ? Lorsque nous étions, Daniel Arnold et moi-même, en Israël et que nous visitions la demeure de Ben Gourion, le guide, qui se déclarait athée, nous a dit : « Comment pourrais-je croire en un Dieu qui a permis un tel massacre parmi mon peuple ? (Ses parents sont morts durant la Shoah).

Dans certaines situations, nous voudrions voir Dieu agir, intervenir et punir les tyrans de ce monde. Mais, voyez-vous, Dieu ne tarde pas, mais il a son agenda. Et son agenda est parfait au niveau du timing. Oui, le jour vient où les paroles de ces versets se réaliseront à la lettre.

C’est ce que souligne le verset 12 : « Car il y a un jour de l’Éternel des armées contre tout ce qui s’exalte et s’élève… » (vers. Darby).

Le terme « l’Éternel des armées » ou « l’Éternel, le maître de l’univers » est utilisé 62 fois par Ésaïe. Il dénote force et puissance militaire.

« Le jour de l’Éternel » (appelé « jour du Seigneur » dans le N.T.), est la période durant laquelle Dieu interviendra dans les affaires de ce monde, en jugement et en bénédiction.

Il commencera par l’enlèvement de tous les véritables croyants (l’Église du Seigneur), et prendra fin avec la destruction des cieux et de la terre, témoins de tant de violences et de mal, en vue de l’établissement de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre, où la justice habitera.

Il est important de constater que lorsque le Seigneur viendra pour établir la justice sur la terre, toutes les valeurs humaines seront renversées.

Personne ni rien ne résistera au Seigneur. Les hommes orgueilleux seront humiliés… même les grands cèdres du Liban et les chênes de Basan ne résisteront pas. Toutes les entreprises commerciales, architecturales, technologiques ou artistiques, qui font la fierté de l’homme, ne subsisteront pas. Même les idoles que les hommes se seront forgées seront jetées, car totalement inutiles. Comme il est répété à deux reprises : « l’Éternel seul sera élevé, ce jour-là. »

Ce jour, « le jour de l’Éternel », sera terrible. A trois reprises, il est dit que les hommes « se glisseront dans les fentes des falaises et dans les creux des rochers pour échapper à la terreur de l’Éternel et à la splendeur de sa majesté, quand il se lèvera pour terrifier la terre » (v. 21 ; cf. v. 10, 19).

Le livre de l’Apocalypse décrit comment les hommes tenteront d’échapper à la colère de Dieu en se réfugiant dans des grottes et les fentes des rochers : « Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : tombez sur nous et cachez-nous loin de celui qui est assis sur le trône et loin de la colère de l’Agneau. En effet, le grand jour de sa colère est venu, et qui peut résister ? » (Apoc 6.15-17 ; cp. Agg 2.6-9).

L’être humain n’a aucune idée de « la terreur de l’Éternel » ou de « la splendeur de sa majesté. » Et nous non plus ! Rappelez-vous, lorsque l’apôtre Jean a vu le Seigneur Jésus-Christ dans sa gloire, la Bible dit qu’il est tombé à ses pieds comme mort (Apoc 1.17).

Aujourd’hui, Dieu et son Oint (le Messie) sont totalement ignorés. Mais le jour vient, et il peut être proche, où tout ce qui fait la fierté de l’homme sera anéanti. Combien l’homme court après ce qui n’est que vanité et poursuite du vent. Eh bien, ce jour-là, seul le Seigneur sera élevé.

Le Seigneur ne parle pas à Israël seulement, il parle à nos cœurs également. S’il n’a pas la première place dans ma vie, tout s’écroule.

Face à l’orgueil humain prévalent dans notre société, le Seigneur nous enjoint : « Mais vous, ne vous faites pas appeler maîtres, car un seul est votre maître, et vous êtes tous frères… Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui s’élèvera sera abaissé et celui qui s’abaissera sera élevé » (Mat 23.8-12).

Et l’apôtre Pierre ajoute : « …revêtez-vous d’humilité, car Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au moment voulu » (1 Pi 5.5-6).

En conclusion, quel appel l’Éternel adresse à son peuple, au verset 22 ! « Arrêtez de placer votre confiance dans l’être humain ! Sa vie n’est qu’un souffle ! Quelle est en effet sa valeur ? »

Ne plaçons jamais notre confiance en l’homme, car sa vie n’est qu’une vapeur, comme le dit Jacques (Jac 4.14) ! Mais faisons entièrement confiance à notre Seigneur, et ceci en toutes circonstances !

Et vivons toujours plus près de lui, dans la vérité, l’humilité et la pureté !

Ésaïe 1 : Le Procès de l’Eternel contre Juda

Ésaïe 1 : Le Procès de l’Eternel contre Juda 

prédication Ésaïe 1 : Michel Bohrer, 2022_03_20, église AB Vevey

titre : Ésaïe 1 : Le Procès de l’Eternel contre Juda

Résumé : Ésaïe 1

1. La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda.
2. Cieux, écoutez; terre, prête l’oreille; car l’Éternel parle: J’ai nourri des enfants et je les ai élevés; mais ils se sont rebellés contre moi.
3. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître: Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence.
4. Ah! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquités, race de méchants, enfants corrompus! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont détournés en arrière.
5. Où vous frapper encore si vous continuez vos révoltes? Toute la tête est malade, et tout le cœur languissant.

Par la grâce de Dieu, nous allons commencer une mini-série de prédications sur le livre du prophète Ésaïe.

Son nom signifie « l’Éternel est salut ». Il a vécu à Jérusalem ; il a eu un long ministère d’environ 60 ans et il a prophétisé durant les règnes de quatre rois.

Ésaïe était un homme de Dieu courageux, qui ne craignait pas les hommes. Il annonçait la Parole de Dieu sans détour. Il a été appelé « l’évangéliste de l’ancienne alliance ».

Le thème du livre peut se définir en deux mots : jugement et consolation. La désobéissance ne peut qu’amener le jugement de Dieu : c’est le thème des chapitre 1-39. Mais si Dieu discipline son peuple, c’est dans le but de l’amener à la repentance et au salut : c’est le thème des chapitres 40-66, le salut et la consolation. Mais le salut ne peut venir que par le Messie, le Serviteur de l’Éternel par excellence (42.1-9 ; 49.1-13 ; 50.4-11 ; 52.13-53.12).

Le chapitre premier d’Ésaïe est un appel solennel de l’Éternel à tout l’univers, afin d’être témoins du verdict divin envers Israël.

Le prophète Ésaïe vivait à une époque difficile, tant au niveau politique que spirituel.

Le royaume du Nord (10 tribus) se détériorait. Il était tombé aux mains de l’Empire Assyrien en 722 av. J-C. Le prophète s’adresse donc au peuple de Juda (royaume du Sud). Il l’appelle à placer sa confiance en l’Éternel, et de ne pas faire appel à l’Égypte ou à toute autre puissance étrangère. Seul le Seigneur pouvait les protéger efficacement.

Mais Dieu préparait une autre nation, Babylone, laquelle emmènerait le royaume de Juda en captivité, à moins que celui-ci ne se tourne vers Dieu.

Ainsi, l’Éternel donnait encore une opportunité à Juda. Et dans ce chapitre premier, il l’appelle à répondre à la charge qui lui est adressée, et à s’en remettre à sa miséricorde.

Oui, Israël a fait la sourde oreille envers Dieu ; il en est de même pour une majorité de nos concitoyens. Dieu a été mis à l’écart en tant que Souverain sur l’univers, écarté de toute autorité dans la gestion de la planète terre.

Et pourtant, il reste le Souverain absolu de l’univers. Il n’a pas abdiqué.

Comme le souligne le Psaume 89 : « La justice et le droit forment la base de ton trône, la bonté et la vérité sont devant toi » (Ps 89.15).

L’histoire, passée, présente et à venir, est un témoignage de la souveraineté de Dieu sur les nations de la planète.

L’INGRATITUDE ET LA RÉBELLION DE JUDA CONTRE DIEU

Versets 1-9 :

« Vision d’Esaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem, durant les règnes d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ezéchias sur Juda.

Ciel, écoute ! Terre, prête l’oreille ! En effet, l’Éternel a parlé : J’ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi.

Le bœuf connaît son propriétaire et l’âne la mangeoire de son maître, cependant Israël ne connaît rien, mon peuple n’a pas d’intelligence. 

Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé de fautes, à la lignée des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils ont fait volte-face.

À quoi bon vous frapper encore ? Vous multipliez vos révoltes. La tête entière est malade et tout le cœur est souffrant. De la plante des pieds jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni désinfectées.

Votre pays est dévasté, vos villes sont réduites en cendres, des étrangers mangent les produits de votre sol sous vos yeux : c’est une dévastation pareille à la catastrophe opérée par des étrangers.

Et la fille de Sion a survécu. Elle est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée.

Si l’Éternel, le maître de l’univers, ne nous avait pas conservé un faible reste, nous serions pareils à Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. »

Combien de parents chrétiens, engagés au niveau de la foi, pourraient dire, à l’instar du Seigneur : « nous avons élevé nos enfants au mieux que nous savions, mais ils n’ont pas suivi au niveau de la foi. Que de tristesse parmi tant de parents chrétiens ! Si c’est votre cas, sachez que Dieu n’est pas indifférent : il entend votre cri.

Combien le Seigneur lui-même a été « affligé » de l’endurcissement des cœurs des chefs religieux de son époque (cf. Marc 3.5) !

« L’Éternel a parlé » : Dieu a fait alliance avec Israël. Il a agi envers son peuple comme un Père, mais Israël s’est « révolté » contre lui.

Dieu appelle à témoins le ciel et la terre dans son accusation de Juda. Il ne fait rien en cachette : le ciel et la terre sont témoins de la façon dont Dieu a agi envers son peuple. Comme un père ou une mère, il a pris un tendre soin de Juda. Il a tout fait pour son peuple. Et pourtant, « ils se sont révoltés » contre lui.

Le bœuf ou l’âne ne sont pas particulièrement reconnus pour leur intelligence. Mais ils savent qui les nourrit. En ce sens, ils ont plus d’intelligence qu’Israël. Celui-ci ne reconnaissait pas la personne de Dieu et que c’est lui qui pourvoyait pour eux.

Combien de nos contemporains sont au bénéfice de tant de bienfaits de Dieu – le soleil, la pluie, la neige, les sources d’eau, la végétation, les quantités phénoménales que la terre produit – et pourtant la majorité de nos concitoyens n’ont aucune pensée ni aucune reconnaissance envers celui qui pourvoit.

Les fléaux, les changements climatiques, les pandémies, peuvent être un avertissement du Dieu tout-puissant, que les événements peuvent changer rapidement. C’est un puissant appel à revenir à lui.

Et nous ? Ce que Dieu a fait pour Juda, il l’a fait pour nous. Ces choses ont été écrites pour notre instruction (1 Cor 10.11). Combien nous devons veiller à ne pas attrister le Saint-Esprit par notre attitude ou notre comportement (Éph 4.30) !

Le premier mot du verset 4 est significatif. Le terme hébreu est « hoï » (« malheur ! »). Oh, la tragédie d’un peuple que Dieu s’est choisi, mais qui l’a rejeté ! Ils ont délibérément rejeté l’Éternel : ils l’ont « abandonné… méprisé le Saint d’Israël… ils ont fait volte-face ».

Le terme « le Saint d’Israël » se trouve 25 fois dans Ésaïe. Quel contraste entre la sainteté de Dieu et la « nation pécheresse » !

Quelle était la vocation de Dieu pour ce peuple ? Nous lisons dans Exode 19.6 : « Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte ».

Quel échec cuisant ! Mais penser que Dieu en a fini avec Israël est faire fi de la personne de Dieu et de ses promesses. La patience de Dieu est tellement grande ! Lorsque le Seigneur était sur la terre, il a invité cette même nation par ces mots : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos » (Mat 11.28).

Peu sont venus à lui en ce temps-là. Mais le jour vient, où cette prophétie d’Ésaïe s’accomplira : « Des inconnus se présenteront et s’occuperont de vos troupeaux, des étrangers seront vos cultivateurs et vos vignerons. Quant à vous, on vous appellera prêtres de l’Éternel, on vous dira : serviteurs de notre Dieu » (És 61.5-6).

Et nous, qui connaissons le Seigneur, quelle devrait être notre conduite ? L’apôtre Pierre nous le dit :« … Vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pi 2.9).

Proclamons les louanges du Seigneur, voilà notre vocation !

Quelle image du péché, aux versets 5 et 6, lequel a contaminé l’être tout entier ! Mais voyez-vous, Dieu est toujours cohérent avec ce qu’il a déclaré. Il avait fait alliance avec Israël (par Moïse au Sinaï), mais le peuple avait brisé cette alliance. Deutéronome chapitre 28 en indique clairement les conséquences. Telle une personne contusionnée et pleine de plaies ouvertes, ainsi était la condition spirituelle d’Israël.

Le verset 7 rappelle l’avertissement de Dieu dans Deutéronome 28 (v. 49-52). Conséquemment, Juda se trouvait dans un état de désolation, environné d’ennemis qui dévastaient son pays (cp. Ex 23.20-28).

Si l’Éternel, dans sa grâce, n’avait conservé « un faible reste », Juda aurait été pareil à Sodome et Gomorrhe.

Combien nous devons veiller, afin que ce qui s’est produit littéralement pour Israël, ne devienne vrai spirituellement dans notre vie – en faiblesse et pauvreté spirituelles !

LE PIEGE D’UN CULTE HYPOCRITE

Versets 10-15 :

« Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ! Prête l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe !

Que m’importe la quantité de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux, je ne prends aucun plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs.

Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de piétiner ainsi mes parvis ?

Cessez d’apporter des offrandes illusoires ! J’ai horreur de l’encens, des débuts de mois (« les nouvelles lunes »), des sabbats et des convocations aux réunions, je ne supporte pas de voir l’injustice associée aux célébrations. Je déteste vos débuts de mois et vos fêtes : c’est un fardeau qui me pèse, je suis fatigué de les supporter.

Quand vous tendez les mains vers moi, je détourne mes yeux de vous. Même quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang ».

Quelle tragédie, lorsque les leaders du peuple d’Israël sont appelés « chefs de Sodome » (cf. Apoc 11.8), et le peuple « peuple de Gomorrhe » !

Le peuple apporte des sacrifices, observe les fêtes établies par Dieu, multiplie les prières… mais leur cœur est loin de Dieu. Leur vie est en désaccord total avec la volonté divine. Dieu n’a que faire de religiosité, d’une vie qui associe des actes religieux à une vie qui ne l’honore pas (cf. Matthieu 23).

Que dit David dans le Psaume 24 ? « Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur… » (Ps 24.3-4).

Il est bon de venir à l’église ce matin, ou d’écouter sa Parole via internet. Mais l’essentiel n’est pas là. Ce que Dieu veut, ce sont « des mains innocentes et un cœur pur ».

Si nous aimons le Seigneur, prenons à cœur les paroles de l’apôtre Jean : « N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, car tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient non du Père, mais du monde. Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2.15-17).

LA PLAIDOIRIE L’ÉTERNEL AVEC JUDA

Versets 16-20 :

« Lavez-vous, purifiez-vous, mettez un terme à la méchanceté de vos agissements, cessez de faire le mal ! Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve !

Venez et discutons (litt. : « venez et plaidons ») ! dis l’Éternel. Même si vos péchés sont de couleur cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; même s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront clairs comme la laine.

Si vous voulez bien écouter, vous mangerez les meilleurs produits du pays, mais si vous refusez et vous montrez rebelles, vous serez dévorés par l’épée. Oui, c’est l’Éternel qui l’affirme (litt., car la bouche de l’Éternel a parlé) ».

Remarquez les termes juridiques : justice – protégez – faites droit – défendez – plaidons. Comme le déclare Ésaïe au chapitre 33 : « L’Éternel est notre juge, l’Éternel est notre législateur, l’Éternel est notre roi… » (33.22).

« Venez et plaidons ! » Le Seigneur désire tant que Juda – ainsi que nous-mêmes – réalisions son appel plein de grâce et ses exigences entièrement justes.

Telle devrait être notre attitude face aux injustices et aux manquements d’autrui. Ce verset était sur le bureau de Lyndon Johnson, président des États-Unis. Combien nous sommes prompts à couper les ponts ! Ce verset nous enseigne à garder la relation tout en travaillant à des solutions.

Le fait que nous appartenons au Seigneur doit être démontré par notre attitude et nos actions envers nos semblables, en particulier envers « l’opprimé, l’orphelin et la veuve. »

Je suis à la fois très ému et émerveillé en constatant l’immensité de la grâce de Dieu, que ce soit envers Israël ou envers nous.

La grâce de Dieu peut restaurer l’être humain et le rendre plus blanc que la neige (le blanc de l’innocence). La repentance conduit l’homme au désir d’obéir à Dieu et d’écouter sa voix, ce qui le conduit à la bénédiction spirituelle (v. 19). Par contre, le refus de se repentir conduit au jugement (v. 20).

Le peuple de Juda a fait la sourde oreille envers Dieu, a tant fait ce qui est mal à ses yeux. Le Seigneur pourrait juger son peuple et l’envoyer en captivité. Mais il attend encore et encore, espérant que ce peuple l’écoutera, se tournera vers lui et se repentira. Le Seigneur leur donnera encore près de 100 ans, avant de les déporter à Babylone.

Comme nous le voyons, Dieu ne parle jamais en vain. Juda ne n’est pas repenti, et en 606 av. J.-C., il a été déporté à Babylone pour 70 ans.

Il en est de même aujourd’hui. Nous intercédons pour des personnes, peut-être des membres de nos familles. Peut-être vous leur avez offert une Bible ou un calendrier biblique. L’Esprit de Dieu parle et plaide avec la personne. Mais encore faut-il qu’elle soit prête à abandonner une certaine manière de vivre. Sinon, la lumière de l’Évangile ne peut pas pénétrer en elle.

Continuons à intercéder, et vivons dans l’intimité de notre Sauveur, jour après jour ! Et comme était l’habitude de David Livingstone, parlons de Dieu aux hommes, mais parlons davantage à Dieu des hommes !

LA TRISTESSE DIEU SUR L’INFIDELITE DE JERUSALEM !

Versets 21-23 :

« Comment ! La ville fidèle est devenue une prostituée ! Elle était remplie d’équité, la justice y habitait, et maintenant il y a des assassins !

Ton argent s’est changé en impuretés, ton vin a été coupé d’eau. Tes chefs sont des rebelles et sont complices des voleurs. Ils aiment tous les pots-de-vin et courent après les récompenses. Ils ne font pas droit à l’orphelin et la cause de la veuve ne les touche pas ».

Quel contraste d’avec le temps de David et Salomon ! Durant les règnes de David et de Salomon, la justice régnait à Jérusalem, la cité était fidèle à Dieu. Mais maintenant, elle était devenue « une prostituée ». Tel un mariage, Israël avait été unie à Dieu par alliance. Mais cette alliance avait été brisée.

Les leaders menaient le pays à la ruine. L’orphelin ou la veuve ne pouvait jamais avoir audience auprès des personnes en autorité, car ils n’avaient pas l’argent pour les soudoyer.

PROMESSE DE RESTAURATION D’UN RESTE D’ISRAËL

Versets 24-31 :

« C’est pourquoi, voici ce que déclare le Seigneur, l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu fort d’Israël : je prendrai ma revanche sur mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis.

Je porterai de nouveau la main contre toi : je te débarrasserai de tes impuretés comme avec de la potasse et j’éliminerai toutes tes parcelles de plomb.

Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient par le passé, et tes conseillers tels qu’ils étaient au début. Après cela, on t’appellera ville de la justice, cité fidèle. Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui s’y convertiront par la justice, mais la ruine atteindra en une seule fois les rebelles et les pécheurs, et ceux qui abandonnent l’Éternel disparaîtront.

Oui, on aura honte des térébinthes auxquels vous prenez plaisir et vous rougirez des jardins que vous avez choisis, car vous serez pareils à un térébinthe au feuillage fané, à un jardin dépourvu d’eau.

L’homme fort deviendra pareil au chanvre et son activité pareille à une étincelle : ils brûleront tous les deux ensemble et il n’y aura personne pour éteindre ce feu ».

Au verset 24, l’Éternel est aussi appelé « le Puissant d’Israël ». Il jugera ceux de son peuple (appelés ici mes ennemis) qui ne veulent pas écouter et refusent de se convertir. Ils périront.

Mais le reste qui se repentira sera sauvé, ils seront purifiés. C’est ce que décrit le prophète Malachie :

« Qui pourra supporter le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il apparaîtra ? En effet, il sera pareil à un feu purificateur, à la lessive des blanchisseurs. Il s’assiéra pour fondre et purifier l’argent, il purifiera les descendants de Lévi, il les rendra purs comme on rend pur l’or et l’argent, et c’est suivant la justice qu’ils présenteront des offrandes à l’Éternel. Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Éternel comme autrefois, comme par le passé » (Mal 3.2-4).

Alors, il y aura de véritables « juges » et des « conseillers » comme durant le temps de David et Salomon. « La droiture » et « la justice » siégeront à nouveau à Jérusalem, et les fidèles y auront leur demeure.

Alors enfin, Jérusalem sera appelée “ville de la justice, cité fidèle “.

Beaucoup de chrétiens sont tristes, voire critiques, de l’état actuel d’Israël. Prions plutôt, et réjouissons-nous du reste d’Israël, qui se convertira et marchera avec le Seigneur. Le jour vient où Dieu appellera Jérusalem ” ville de l’Éternel, Sion du Saint d’Israël “. (És 60.14 ).

En conclusion, notre « bonne théologie » ne suffit pas. Le fait de venir à l’église est une bonne chose, mais cela ne suffit pas.

Permettez-moi de réitérer les paroles de David (Psaume 24) : « Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur… »

Ésaïe 1

1. La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda.
2. Cieux, écoutez; terre, prête l’oreille; car l’Éternel parle: J’ai nourri des enfants et je les ai élevés; mais ils se sont rebellés contre moi.
3. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître: Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence.
4. Ah! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquités, race de méchants, enfants corrompus! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont détournés en arrière.
5. Où vous frapper encore si vous continuez vos révoltes? Toute la tête est malade, et tout le cœur languissant.
6. De la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien de sain; ce ne sont que blessures, meurtrissures et plaies vives, qui n’ont point été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile.
7. Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, l’étranger dévore vos campagnes sous vos yeux; tout est dévasté comme après un ravage fait par l’étranger.
8. Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville assiégée.
9. Si l’Éternel des armées ne nous eût laissé quelque petit reste, nous serions comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe!
10. Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome! Prêtez l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe!
11. Qu’ai-je à faire, dit l’Éternel, de la multitude de vos sacrifices? Je suis rassasié d’holocaustes de béliers et de la graisse des veaux gras; je ne prends point plaisir au sang des taureaux, ni des agneaux, ni des boucs.
12. Quand vous venez vous présenter devant ma face, qui vous demande de fouler mes parvis?
13. Ne continuez plus d’apporter des offrandes vaines; j’ai en horreur le parfum, la nouvelle lune, le sabbat et l’assemblée; je ne puis souffrir ensemble le crime et les solennités.
14. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes; elles me sont à charge; je suis las de les supporter.
15. Quand vous étendez vos mains, je cache mes yeux de vous; quand vous multipliez les prières, je n’écoute point. Vos mains sont pleines de sang.
16. Lavez-vous, nettoyez-vous! Otez de devant mes yeux la malice de vos actions.
17. Cessez de mal faire; apprenez à bien faire; recherchez la droiture; protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve.
18. Venez maintenant et débattons nos droits, dit l’Éternel. Quand vos péchés seraient comme le cramoisi, ils seront blanchis comme la neige; quand ils seraient rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine.
19. Si vous obéissez volontairement, vous mangerez le meilleur du pays.
20. Mais si vous résistez, si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par l’épée; car la bouche de l’Éternel a parlé.
21. Comment la cité fidèle est-elle devenue une prostituée? Elle était pleine de droiture, la justice habitait en elle; et maintenant, des meurtriers!
22. Ton argent s’est changé en scories; ton breuvage est mêlé d’eau.
23. Tes princes sont des rebelles et des compagnons de voleurs; tous ils aiment les présents et courent après les récompenses; ils ne font pas droit à l’orphelin, et la cause de la veuve ne vient pas jusqu’à eux.
24. C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel des armées, le Puissant d’Israël: Ah! j’aurai satisfaction de mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis!
25. Et je remettrai ma main sur toi, je refondrai tes scories comme avec la potasse, et j’ôterai tout ton étain.
26. Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, et tes conseillers tels qu’ils étaient au commencement; après cela on t’appellera ville de la justice, cité fidèle.
27. Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui s’y convertiront, par la justice.
28. Mais les rebelles et les pécheurs seront détruits ensemble, et ceux qui abandonnent l’Éternel périront.
29. Car ils seront confus à cause des chênes que vous aimez; et vous rougirez des jardins qui font vos délices.
30. Car vous serez comme le chêne dont la feuille tombe, et comme un jardin qui n’a point d’eau.
31. L’homme fort sera l’étoupe, et son œuvre l’étincelle; l’un et l’autre brûleront ensemble, et il n’y aura personne qui éteigne.