Ésaïe 1 : Le Procès de l’Eternel contre Juda

Ésaïe 1 : Le Procès de l’Eternel contre Juda 

prédication Ésaïe 1 : Michel Bohrer, 2022_03_20, église AB Vevey

titre : Ésaïe 1 : Le Procès de l’Eternel contre Juda

Résumé : Ésaïe 1 1. La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda. 2. Cieux, écoutez; terre, prête l’oreille; car l’Éternel parle: J’ai nourri des enfants et je les ai élevés; mais ils se sont rebellés contre moi. 3. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître: Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence. 4. Ah! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquités, race de méchants, enfants corrompus! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont détournés en arrière. 5. Où vous frapper encore si vous continuez vos révoltes? Toute la tête est malade, et tout le cœur languissant.

Par la grâce de Dieu, nous allons commencer une mini-série de prédications sur le livre du prophète Ésaïe.

Son nom signifie « l’Éternel est salut ». Il a vécu à Jérusalem ; il a eu un long ministère d’environ 60 ans et il a prophétisé durant les règnes de quatre rois.

Ésaïe était un homme de Dieu courageux, qui ne craignait pas les hommes. Il annonçait la Parole de Dieu sans détour. Il a été appelé « l’évangéliste de l’ancienne alliance ».

Le thème du livre peut se définir en deux mots : jugement et consolation. La désobéissance ne peut qu’amener le jugement de Dieu : c’est le thème des chapitre 1-39. Mais si Dieu discipline son peuple, c’est dans le but de l’amener à la repentance et au salut : c’est le thème des chapitres 40-66, le salut et la consolation. Mais le salut ne peut venir que par le Messie, le Serviteur de l’Éternel par excellence (42.1-9 ; 49.1-13 ; 50.4-11 ; 52.13-53.12).

Le chapitre premier d’Ésaïe est un appel solennel de l’Éternel à tout l’univers, afin d’être témoins du verdict divin envers Israël.

Le prophète Ésaïe vivait à une époque difficile, tant au niveau politique que spirituel.

Le royaume du Nord (10 tribus) se détériorait. Il était tombé aux mains de l’Empire Assyrien en 722 av. J-C. Le prophète s’adresse donc au peuple de Juda (royaume du Sud). Il l’appelle à placer sa confiance en l’Éternel, et de ne pas faire appel à l’Égypte ou à toute autre puissance étrangère. Seul le Seigneur pouvait les protéger efficacement.

Mais Dieu préparait une autre nation, Babylone, laquelle emmènerait le royaume de Juda en captivité, à moins que celui-ci ne se tourne vers Dieu.

Ainsi, l’Éternel donnait encore une opportunité à Juda. Et dans ce chapitre premier, il l’appelle à répondre à la charge qui lui est adressée, et à s’en remettre à sa miséricorde.

Oui, Israël a fait la sourde oreille envers Dieu ; il en est de même pour une majorité de nos concitoyens. Dieu a été mis à l’écart en tant que Souverain sur l’univers, écarté de toute autorité dans la gestion de la planète terre.

Et pourtant, il reste le Souverain absolu de l’univers. Il n’a pas abdiqué.

Comme le souligne le Psaume 89 : « La justice et le droit forment la base de ton trône, la bonté et la vérité sont devant toi » (Ps 89.15).

L’histoire, passée, présente et à venir, est un témoignage de la souveraineté de Dieu sur les nations de la planète.

L’INGRATITUDE ET LA RÉBELLION DE JUDA CONTRE DIEU

Versets 1-9 :

« Vision d’Esaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem, durant les règnes d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ezéchias sur Juda.

Ciel, écoute ! Terre, prête l’oreille ! En effet, l’Éternel a parlé : J’ai nourri et élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi.

Le bœuf connaît son propriétaire et l’âne la mangeoire de son maître, cependant Israël ne connaît rien, mon peuple n’a pas d’intelligence. 

Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé de fautes, à la lignée des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils ont fait volte-face.

À quoi bon vous frapper encore ? Vous multipliez vos révoltes. La tête entière est malade et tout le cœur est souffrant. De la plante des pieds jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni désinfectées.

Votre pays est dévasté, vos villes sont réduites en cendres, des étrangers mangent les produits de votre sol sous vos yeux : c’est une dévastation pareille à la catastrophe opérée par des étrangers.

Et la fille de Sion a survécu. Elle est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée.

Si l’Éternel, le maître de l’univers, ne nous avait pas conservé un faible reste, nous serions pareils à Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. »

Combien de parents chrétiens, engagés au niveau de la foi, pourraient dire, à l’instar du Seigneur : « nous avons élevé nos enfants au mieux que nous savions, mais ils n’ont pas suivi au niveau de la foi. Que de tristesse parmi tant de parents chrétiens ! Si c’est votre cas, sachez que Dieu n’est pas indifférent : il entend votre cri.

Combien le Seigneur lui-même a été « affligé » de l’endurcissement des cœurs des chefs religieux de son époque (cf. Marc 3.5) !

« L’Éternel a parlé » : Dieu a fait alliance avec Israël. Il a agi envers son peuple comme un Père, mais Israël s’est « révolté » contre lui.

Dieu appelle à témoins le ciel et la terre dans son accusation de Juda. Il ne fait rien en cachette : le ciel et la terre sont témoins de la façon dont Dieu a agi envers son peuple. Comme un père ou une mère, il a pris un tendre soin de Juda. Il a tout fait pour son peuple. Et pourtant, « ils se sont révoltés » contre lui.

Le bœuf ou l’âne ne sont pas particulièrement reconnus pour leur intelligence. Mais ils savent qui les nourrit. En ce sens, ils ont plus d’intelligence qu’Israël. Celui-ci ne reconnaissait pas la personne de Dieu et que c’est lui qui pourvoyait pour eux.

Combien de nos contemporains sont au bénéfice de tant de bienfaits de Dieu – le soleil, la pluie, la neige, les sources d’eau, la végétation, les quantités phénoménales que la terre produit – et pourtant la majorité de nos concitoyens n’ont aucune pensée ni aucune reconnaissance envers celui qui pourvoit.

Les fléaux, les changements climatiques, les pandémies, peuvent être un avertissement du Dieu tout-puissant, que les événements peuvent changer rapidement. C’est un puissant appel à revenir à lui.

Et nous ? Ce que Dieu a fait pour Juda, il l’a fait pour nous. Ces choses ont été écrites pour notre instruction (1 Cor 10.11). Combien nous devons veiller à ne pas attrister le Saint-Esprit par notre attitude ou notre comportement (Éph 4.30) !

Le premier mot du verset 4 est significatif. Le terme hébreu est « hoï » (« malheur ! »). Oh, la tragédie d’un peuple que Dieu s’est choisi, mais qui l’a rejeté ! Ils ont délibérément rejeté l’Éternel : ils l’ont « abandonné… méprisé le Saint d’Israël… ils ont fait volte-face ».

Le terme « le Saint d’Israël » se trouve 25 fois dans Ésaïe. Quel contraste entre la sainteté de Dieu et la « nation pécheresse » !

Quelle était la vocation de Dieu pour ce peuple ? Nous lisons dans Exode 19.6 : « Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte ».

Quel échec cuisant ! Mais penser que Dieu en a fini avec Israël est faire fi de la personne de Dieu et de ses promesses. La patience de Dieu est tellement grande ! Lorsque le Seigneur était sur la terre, il a invité cette même nation par ces mots : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos » (Mat 11.28).

Peu sont venus à lui en ce temps-là. Mais le jour vient, où cette prophétie d’Ésaïe s’accomplira : « Des inconnus se présenteront et s’occuperont de vos troupeaux, des étrangers seront vos cultivateurs et vos vignerons. Quant à vous, on vous appellera prêtres de l’Éternel, on vous dira : serviteurs de notre Dieu » (És 61.5-6).

Et nous, qui connaissons le Seigneur, quelle devrait être notre conduite ? L’apôtre Pierre nous le dit :« … Vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 Pi 2.9).

Proclamons les louanges du Seigneur, voilà notre vocation !

Quelle image du péché, aux versets 5 et 6, lequel a contaminé l’être tout entier ! Mais voyez-vous, Dieu est toujours cohérent avec ce qu’il a déclaré. Il avait fait alliance avec Israël (par Moïse au Sinaï), mais le peuple avait brisé cette alliance. Deutéronome chapitre 28 en indique clairement les conséquences. Telle une personne contusionnée et pleine de plaies ouvertes, ainsi était la condition spirituelle d’Israël.

Le verset 7 rappelle l’avertissement de Dieu dans Deutéronome 28 (v. 49-52). Conséquemment, Juda se trouvait dans un état de désolation, environné d’ennemis qui dévastaient son pays (cp. Ex 23.20-28).

Si l’Éternel, dans sa grâce, n’avait conservé « un faible reste », Juda aurait été pareil à Sodome et Gomorrhe.

Combien nous devons veiller, afin que ce qui s’est produit littéralement pour Israël, ne devienne vrai spirituellement dans notre vie – en faiblesse et pauvreté spirituelles !

LE PIEGE D’UN CULTE HYPOCRITE

Versets 10-15 :

« Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome ! Prête l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe !

Que m’importe la quantité de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux, je ne prends aucun plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs.

Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de piétiner ainsi mes parvis ?

Cessez d’apporter des offrandes illusoires ! J’ai horreur de l’encens, des débuts de mois (« les nouvelles lunes »), des sabbats et des convocations aux réunions, je ne supporte pas de voir l’injustice associée aux célébrations. Je déteste vos débuts de mois et vos fêtes : c’est un fardeau qui me pèse, je suis fatigué de les supporter.

Quand vous tendez les mains vers moi, je détourne mes yeux de vous. Même quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang ».

Quelle tragédie, lorsque les leaders du peuple d’Israël sont appelés « chefs de Sodome » (cf. Apoc 11.8), et le peuple « peuple de Gomorrhe » !

Le peuple apporte des sacrifices, observe les fêtes établies par Dieu, multiplie les prières… mais leur cœur est loin de Dieu. Leur vie est en désaccord total avec la volonté divine. Dieu n’a que faire de religiosité, d’une vie qui associe des actes religieux à une vie qui ne l’honore pas (cf. Matthieu 23).

Que dit David dans le Psaume 24 ? « Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur… » (Ps 24.3-4).

Il est bon de venir à l’église ce matin, ou d’écouter sa Parole via internet. Mais l’essentiel n’est pas là. Ce que Dieu veut, ce sont « des mains innocentes et un cœur pur ».

Si nous aimons le Seigneur, prenons à cœur les paroles de l’apôtre Jean : « N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui, car tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient non du Père, mais du monde. Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2.15-17).

LA PLAIDOIRIE L’ÉTERNEL AVEC JUDA

Versets 16-20 :

« Lavez-vous, purifiez-vous, mettez un terme à la méchanceté de vos agissements, cessez de faire le mal ! Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve !

Venez et discutons (litt. : « venez et plaidons ») ! dis l’Éternel. Même si vos péchés sont de couleur cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; même s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront clairs comme la laine.

Si vous voulez bien écouter, vous mangerez les meilleurs produits du pays, mais si vous refusez et vous montrez rebelles, vous serez dévorés par l’épée. Oui, c’est l’Éternel qui l’affirme (litt., car la bouche de l’Éternel a parlé) ».

Remarquez les termes juridiques : justice – protégez – faites droit – défendez – plaidons. Comme le déclare Ésaïe au chapitre 33 : « L’Éternel est notre juge, l’Éternel est notre législateur, l’Éternel est notre roi… » (33.22).

« Venez et plaidons ! » Le Seigneur désire tant que Juda – ainsi que nous-mêmes – réalisions son appel plein de grâce et ses exigences entièrement justes.

Telle devrait être notre attitude face aux injustices et aux manquements d’autrui. Ce verset était sur le bureau de Lyndon Johnson, président des États-Unis. Combien nous sommes prompts à couper les ponts ! Ce verset nous enseigne à garder la relation tout en travaillant à des solutions.

Le fait que nous appartenons au Seigneur doit être démontré par notre attitude et nos actions envers nos semblables, en particulier envers « l’opprimé, l’orphelin et la veuve. »

Je suis à la fois très ému et émerveillé en constatant l’immensité de la grâce de Dieu, que ce soit envers Israël ou envers nous.

La grâce de Dieu peut restaurer l’être humain et le rendre plus blanc que la neige (le blanc de l’innocence). La repentance conduit l’homme au désir d’obéir à Dieu et d’écouter sa voix, ce qui le conduit à la bénédiction spirituelle (v. 19). Par contre, le refus de se repentir conduit au jugement (v. 20).

Le peuple de Juda a fait la sourde oreille envers Dieu, a tant fait ce qui est mal à ses yeux. Le Seigneur pourrait juger son peuple et l’envoyer en captivité. Mais il attend encore et encore, espérant que ce peuple l’écoutera, se tournera vers lui et se repentira. Le Seigneur leur donnera encore près de 100 ans, avant de les déporter à Babylone.

Comme nous le voyons, Dieu ne parle jamais en vain. Juda ne n’est pas repenti, et en 606 av. J.-C., il a été déporté à Babylone pour 70 ans.

Il en est de même aujourd’hui. Nous intercédons pour des personnes, peut-être des membres de nos familles. Peut-être vous leur avez offert une Bible ou un calendrier biblique. L’Esprit de Dieu parle et plaide avec la personne. Mais encore faut-il qu’elle soit prête à abandonner une certaine manière de vivre. Sinon, la lumière de l’Évangile ne peut pas pénétrer en elle.

Continuons à intercéder, et vivons dans l’intimité de notre Sauveur, jour après jour ! Et comme était l’habitude de David Livingstone, parlons de Dieu aux hommes, mais parlons davantage à Dieu des hommes !

LA TRISTESSE DIEU SUR L’INFIDELITE DE JERUSALEM !

Versets 21-23 :

« Comment ! La ville fidèle est devenue une prostituée ! Elle était remplie d’équité, la justice y habitait, et maintenant il y a des assassins !

Ton argent s’est changé en impuretés, ton vin a été coupé d’eau. Tes chefs sont des rebelles et sont complices des voleurs. Ils aiment tous les pots-de-vin et courent après les récompenses. Ils ne font pas droit à l’orphelin et la cause de la veuve ne les touche pas ».

Quel contraste d’avec le temps de David et Salomon ! Durant les règnes de David et de Salomon, la justice régnait à Jérusalem, la cité était fidèle à Dieu. Mais maintenant, elle était devenue « une prostituée ». Tel un mariage, Israël avait été unie à Dieu par alliance. Mais cette alliance avait été brisée.

Les leaders menaient le pays à la ruine. L’orphelin ou la veuve ne pouvait jamais avoir audience auprès des personnes en autorité, car ils n’avaient pas l’argent pour les soudoyer.

PROMESSE DE RESTAURATION D’UN RESTE D’ISRAËL

Versets 24-31 :

« C’est pourquoi, voici ce que déclare le Seigneur, l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu fort d’Israël : je prendrai ma revanche sur mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis.

Je porterai de nouveau la main contre toi : je te débarrasserai de tes impuretés comme avec de la potasse et j’éliminerai toutes tes parcelles de plomb.

Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient par le passé, et tes conseillers tels qu’ils étaient au début. Après cela, on t’appellera ville de la justice, cité fidèle. Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui s’y convertiront par la justice, mais la ruine atteindra en une seule fois les rebelles et les pécheurs, et ceux qui abandonnent l’Éternel disparaîtront.

Oui, on aura honte des térébinthes auxquels vous prenez plaisir et vous rougirez des jardins que vous avez choisis, car vous serez pareils à un térébinthe au feuillage fané, à un jardin dépourvu d’eau.

L’homme fort deviendra pareil au chanvre et son activité pareille à une étincelle : ils brûleront tous les deux ensemble et il n’y aura personne pour éteindre ce feu ».

Au verset 24, l’Éternel est aussi appelé « le Puissant d’Israël ». Il jugera ceux de son peuple (appelés ici mes ennemis) qui ne veulent pas écouter et refusent de se convertir. Ils périront.

Mais le reste qui se repentira sera sauvé, ils seront purifiés. C’est ce que décrit le prophète Malachie :

« Qui pourra supporter le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il apparaîtra ? En effet, il sera pareil à un feu purificateur, à la lessive des blanchisseurs. Il s’assiéra pour fondre et purifier l’argent, il purifiera les descendants de Lévi, il les rendra purs comme on rend pur l’or et l’argent, et c’est suivant la justice qu’ils présenteront des offrandes à l’Éternel. Alors l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l’Éternel comme autrefois, comme par le passé » (Mal 3.2-4).

Alors, il y aura de véritables « juges » et des « conseillers » comme durant le temps de David et Salomon. « La droiture » et « la justice » siégeront à nouveau à Jérusalem, et les fidèles y auront leur demeure.

Alors enfin, Jérusalem sera appelée “ville de la justice, cité fidèle “.

Beaucoup de chrétiens sont tristes, voire critiques, de l’état actuel d’Israël. Prions plutôt, et réjouissons-nous du reste d’Israël, qui se convertira et marchera avec le Seigneur. Le jour vient où Dieu appellera Jérusalem ” ville de l’Éternel, Sion du Saint d’Israël “. (És 60.14 ).

En conclusion, notre « bonne théologie » ne suffit pas. Le fait de venir à l’église est une bonne chose, mais cela ne suffit pas.

Permettez-moi de réitérer les paroles de David (Psaume 24) : « Qui pourra monter à la montagne de l’Éternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ? Celui qui a les mains innocentes et le cœur pur… »

Ésaïe 1

1. La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias, rois de Juda.
2. Cieux, écoutez; terre, prête l’oreille; car l’Éternel parle: J’ai nourri des enfants et je les ai élevés; mais ils se sont rebellés contre moi.
3. Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître: Israël n’a point de connaissance, mon peuple n’a point d’intelligence.
4. Ah! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquités, race de méchants, enfants corrompus! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont détournés en arrière.
5. Où vous frapper encore si vous continuez vos révoltes? Toute la tête est malade, et tout le cœur languissant.
6. De la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien de sain; ce ne sont que blessures, meurtrissures et plaies vives, qui n’ont point été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile.
7. Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, l’étranger dévore vos campagnes sous vos yeux; tout est dévasté comme après un ravage fait par l’étranger.
8. Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville assiégée.
9. Si l’Éternel des armées ne nous eût laissé quelque petit reste, nous serions comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe!
10. Écoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome! Prêtez l’oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe!
11. Qu’ai-je à faire, dit l’Éternel, de la multitude de vos sacrifices? Je suis rassasié d’holocaustes de béliers et de la graisse des veaux gras; je ne prends point plaisir au sang des taureaux, ni des agneaux, ni des boucs.
12. Quand vous venez vous présenter devant ma face, qui vous demande de fouler mes parvis?
13. Ne continuez plus d’apporter des offrandes vaines; j’ai en horreur le parfum, la nouvelle lune, le sabbat et l’assemblée; je ne puis souffrir ensemble le crime et les solennités.
14. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes; elles me sont à charge; je suis las de les supporter.
15. Quand vous étendez vos mains, je cache mes yeux de vous; quand vous multipliez les prières, je n’écoute point. Vos mains sont pleines de sang.
16. Lavez-vous, nettoyez-vous! Otez de devant mes yeux la malice de vos actions.
17. Cessez de mal faire; apprenez à bien faire; recherchez la droiture; protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve.
18. Venez maintenant et débattons nos droits, dit l’Éternel. Quand vos péchés seraient comme le cramoisi, ils seront blanchis comme la neige; quand ils seraient rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine.
19. Si vous obéissez volontairement, vous mangerez le meilleur du pays.
20. Mais si vous résistez, si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par l’épée; car la bouche de l’Éternel a parlé.
21. Comment la cité fidèle est-elle devenue une prostituée? Elle était pleine de droiture, la justice habitait en elle; et maintenant, des meurtriers!
22. Ton argent s’est changé en scories; ton breuvage est mêlé d’eau.
23. Tes princes sont des rebelles et des compagnons de voleurs; tous ils aiment les présents et courent après les récompenses; ils ne font pas droit à l’orphelin, et la cause de la veuve ne vient pas jusqu’à eux.
24. C’est pourquoi, voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel des armées, le Puissant d’Israël: Ah! j’aurai satisfaction de mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis!
25. Et je remettrai ma main sur toi, je refondrai tes scories comme avec la potasse, et j’ôterai tout ton étain.
26. Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, et tes conseillers tels qu’ils étaient au commencement; après cela on t’appellera ville de la justice, cité fidèle.
27. Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui s’y convertiront, par la justice.
28. Mais les rebelles et les pécheurs seront détruits ensemble, et ceux qui abandonnent l’Éternel périront.
29. Car ils seront confus à cause des chênes que vous aimez; et vous rougirez des jardins qui font vos délices.
30. Car vous serez comme le chêne dont la feuille tombe, et comme un jardin qui n’a point d’eau.
31. L’homme fort sera l’étoupe, et son œuvre l’étincelle; l’un et l’autre brûleront ensemble, et il n’y aura personne qui éteigne.