Apocalypse #8: Les 7 églises – Laodicée : L’ÉGLISE À LA VEILLE DU RETOUR DE CHRIST

Apocalypse #8: Apocalypse 3.14-22 LAODICÉE : L’ÉGLISE À LA VEILLE DU RETOUR DE CHRIST

prédication Apocalypse 3 : Michel Bohrer, 2016_07_07, église AB Vevey

titre : Apocalypse #8: Les 7 églises – Laodicée : L’ÉGLISE À LA VEILLE DU RETOUR DE CHRIST

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Laodicée. Rappelez-vous que la façon dont le Seigneur se présente à chaque église est selon l’état spirituel de celle-ci. À l’église de Laodicée, le Seigneur se présente comme : l’Amen, Le témoin fidèle et véritable, et L’auteur de la création de Dieu.

Nous arrivons ce matin au message que le Seigneur adresse à la dernière Église, celle de Laodicée.

  1. L’église d’Ephèse : l’église caractérisée par le travail. Elle a beaucoup de qualités, mais a abandonné l’essentiel : le premier amour. Appel à la repentance. Elle représente l’église apostolique à la fin du 1er siècle. Sans une véritable passion pour le Seigneur, l’église est en péril. Reviens à ton premier amour pour le Seigneur !
  2. L’église de Smyrne : l’église persécutée. Il n’y a aucune note négative. Bien que dans une extrême pauvreté, cette église est riche dans le Seigneur. Elle représente l’église de la fin du 1er siècle jusqu’à Constantin (début 4ème siècle). « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie. »
  3. L’église de Pergame : l’église du compromis. L’Église est maintenant unie à l’État. Les persécutions ont cessé. Mais, elle a perdu son caractère séparé. Il y a progressivement un abandon de la doctrine biblique vers un amalgame entre théologie chrétienne et philosophie païenne. Appel à la repentance. Historiquement, elle représente la période depuis l’empereur Constantin (4ème siècle) jusqu’au 6ème siècle.
  4. L’église de Thyatire : l’église impure. Historiquement, cette église représente l’Église romaine au Moyen-Âge : un mélange de christianisme, de philosophies païennes et de rites religieux. L’œuvre du salut – par une foi personnelle en Jésus-Christ – est éclipsée. Mais à Thyatire, il y a un petit groupe de croyants qui sont restés fidèles au Seigneur. Le Seigneur leur dit : « Ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu’à ce que je vienne ».
  5. L’église de Sardes : l’église morte. Aucune note de recommandation. Constat accablant : « Tu passes pour être vivant, mais tu es mort ». Historiquement, cette église représente le protestantisme, à partir du 16ème siècle, jusqu’au 19ème siècle (début de l’ère missionnaire). Progressivement, l’Église Réformée s’est éloignée de la Parole de vie ; elle a rejeté les doctrines essentielles de la Bible. Appel à la repentance. Mais à Sardes, il y a quelques personnes qui sont restées fidèles au Seigneur et à sa Parole.
  6. L’église de Philadelphie: l’église fidèle au Seigneur et à sa Parole. Historiquement, elle représente l’église missionnaire à partir du 19ème siècle. La promesse du Seigneur : « J’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut fermer… ». La promesse du Seigneur : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière » (vers. TOB). « Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ».

Voici maintenant les paroles du Seigneur adressées à l’église de Laodicée.

Apocalypse 3.14-22

« Écris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, l’auteur de la création de Dieu :

15. Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant !

16. Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche.

17. En effet, tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien, et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.

18. Je te conseille donc d’acheter chez moi de l’or purifié par le feu afin que tu deviennes vraiment riche, des vêtements blancs afin que tu sois habillé et qu’on ne voie plus la honte de ta nudité, ainsi qu’un remède à appliquer sur tes yeux afin que tu voies.

19. Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi !

20. Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.

21. Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.

22. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »

La description du Seigneur (verset 14)

« Ecris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, l’auteur de la création de Dieu… ».

Rappelez-vous que la façon dont le Seigneur se présente à chaque église est selon l’état spirituel de celle-ci. À l’église de Laodicée, le Seigneur se présente comme :

L’Amen

Dans Esaïe 65, verset 22, à deux reprises, l’Eternel est appelé « le Dieu de vérité », en hébreu « Elohei Amen ». Le terme « amen » (= en vérité) exprime une affirmation en réponse à ce qui a été dit. Ce terme est utilisé dans la Bible :

  • Après des déclarations de malédiction : « Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen ! » (Deut 27.16).
  • Après des prières ou des chants de louanges : « Béni soit l’Eternel, le Dieu d’Israël, d’éternité en éternité. Amen ! Amen ! » (Ps 41.14).

Ainsi, le verbe hébreu « aman » a le sens de certitude. « Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Héb 11.1).

Si vous êtes une femme ou un homme de foi, votre vie devrait être – pour ceux qui vous entourent – une démonstration de la vie de Jésus.

Jésus a fréquemment utilisé le terme « amen » pour mettre l’accent sur la certitude de ce qu’il déclare :

  • « En effet, je vous le dis en vérité (grec amen), tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé » (Mat 5.18).

Le fait que Christ porte le titre « amen » indique sa souveraineté et la certitude de ce qu’il déclare. Lorsque Christ parle, c’est le mot final, et sa volonté s’accomplit toujours.

Lorsque nous prions et terminons par le mot « amen », ce terme devrait exprimer de notre part une certitude, une assurance envers le Seigneur à qui nous prions.

  • Le témoin fidèle et véritable

Quel contraste avec l’église de Laodicée, laquelle n’était ni fidèle ni vraie ! Si nous sommes enfants de Dieu, soyons fidèles – des personnes sur qui nous pouvons compter – et soyons vrais, authentiques. Celles et ceux qui nous voient doivent pouvoir témoigner que nous sommes enfants de Dieu.

  • L’auteur de la création de Dieu

Segond traduit « le commencement de la création de Dieu ».

Ce que le Père est, le Fils est :

Dans Apocalypse 21.6, Dieu le Père dit : « Je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement (grec « arché ») et la fin (grec « telos »). »

Quant à Jésus-Christ, il dit : « Je suis l’alpha et l’Omega, le premier et le dernier, le commencement (grec « arché ») et la fin (grec « telos ») » (Apoc 22.13).

Ainsi, le Fils, à l’instar du Père, est le commencement de toutes choses, l’origine. Il est la cause première. C’est ainsi que dans Colossiens 1.18, Christ est appelé « le commencement (grec « arché »), le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier ». En résumé, Jésus-Christ n’est pas le premier de la création, mais Il est avant toute création.

Les reproches du Seigneur (versets 15-16)

« Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. »

« Je connais tes œuvres » : Rien n’est caché devant Dieu. Il sait tout de moi. Il sait tout de l’église de Laodicée, et il n’y a rien qu’il puisse recommander. C’est une église qui a choisi le chemin de l’apostasie.

Face à ce constat, il serait facile de penser que ce message ne nous concerne pas, parce que nous ne sommes pas des apostats. Mais que dit le Seigneur à la fin de la lettre : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ». Le Seigneur s’adresse à tous ceux qui ont des oreilles. Il nous demande d’écouter ce que l’Esprit Saint déclare.

Le Seigneur n’a aucun mot d’approbation pour cette église. C’est en fait la lettre la plus sévère des sept églises. Le constat du Seigneur est sans appel : « tu n’es ni froid ni bouillant ».

Le Seigneur mentionne trois états spirituels :

  • Froid : c’est l’état spirituel de la majorité des gens. Ils sont indifférents à l’Évangile. Mais, par la grâce de Dieu, beaucoup de personnes indifférentes ont été gagnées par l’évangile.
  • Bouillant : il s’agit de personnes qui ont reçu Jésus-Christ et qui marchent avec lui. Elles sont ferventes au niveau spirituel et l’Esprit Saint est à l’œuvre dans leurs vies. Elles ont un véritable témoignage.
  • Tiède : cet état concerne les personnes qui ont manifesté un intérêt pour les choses de Dieu. Quelque part, elles ont été touchées par l’Évangile ; mais il est difficile de dire si elles appartiennent à Christ. Telle était la condition de l’église de Laodicée.

Ce que le Seigneur hait n’est pas le fait qu’une personne passe par un temps de tiédeur spirituelle. Ce qu’il déteste, c’est ce type de tiédeur qui s’installe et qui devient permanent. C’est dans un tel état spirituel que se trouvait l’église de Laodicée :

  • Tu ne peux pas la mettre avec le monde, lequel ne veut rien savoir de Jésus-Christ ;
  • Tu ne peux pas non plus l’associer aux vrais croyants qui ont reçu Jésus-Christ dans leurs vies.

Ils sont entre les deux, et le Seigneur les vomira de sa bouche. Si les médias pouvaient évaluer cette église, ils diraient probablement que cette église possède l’art du compromis, qu’elle est tolérante et bien intégrée dans la société.

Ce qui me rappelle ce qu’un pasteur de l’Église protestante vaudoise a déclaré, concernant la possibilité de donner une forme de bénédiction aux couples homosexuels : « C’est peut-être enfin l’évangile qui entre dans le monde » (je ne cite pas verbatim).

Ce qui est tragique, c’est qu’il est bien plus facile pour ceux qui sont indifférents à l’Évangile de connaître Jésus-Christ personnellement que ceux qui professent suivre Christ, mais dont la vie le renie.

Ainsi, combien de personnes, d’églises et d’organismes religieux se réclament de Jésus-Christ, veulent suivre certains préceptes tirés de la Bible, insistent sur de bonnes œuvres, mais sans passer par la nécessité absolue de la nouvelle naissance. Pourtant, le Seigneur est très clair : « En vérité, en vérité (amen, amen), je te le dis, à moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3.3).

L’Église de Laodicée représente l’église dans le monde qui dit vouloir servir Christ, mais qui par ses œuvres le renie. Historiquement, cette église représente l’Église des derniers jours ; elle montre la place qui est faite au Seigneur à la fin de la période de l’Église.

Le verdict du Seigneur est clair : « je vais te vomir de ma bouche ». Si le Seigneur ne l’a pas encore fait, c’est par pure grâce. De cette église dans l’apostasie, il désire encore sauver les quelques individus qui voudront bien écouter et se repentir (cf. 2 Pi 3.9).

L’exhortation du Seigneur (versets 17-19)

« 17. En effet, tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien, et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.

18. Je te conseille donc d’acheter chez moi de l’or purifié par le feu afin que tu deviennes vraiment riche, des vêtements blancs afin que tu sois habillé et qu’on ne voie plus la honte de ta nudité, ainsi qu’un remède à appliquer sur tes yeux afin que tu voies.

19. Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi ! »

Ces paroles du Seigneur nous rappellent celles du prophète Esaïe : « Vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait sans argent, sans rien payer ! » (És 55.1).

Bien que riche matériellement, Laodicée était pauvre au niveau spirituel.

Lorsque la ville a été détruite par un tremblement de terre dans les années 60, elle a été reconstruite par ses propres capitaux, sans aide extérieure.

  • La ville de Laodicée était très riche. Elle s’était dotée d’un grand centre commercial et de banques ; mais l’église était pauvre, réduite à la mendicité.
  • La ville était réputée pour sa laine ; mais l’église était nue.
  • Elle était reconnue pour son école de médecine et elle avait fabriqué un baume réputé pour les yeux ; mais l’église était aveugle à sa condition spirituelle.

Tant de richesses matérielles, mais d’une pauvreté extrême au niveau spirituel. N’est-ce pas le cas de beaucoup de nos concitoyens suisses ? Beaucoup de qualités humaines, un travail soutenu, de la créativité, beaucoup de richesses… mais ils sont éloignés de Dieu et sans Jésus-Christ.

Peut-être avez-vous lu la biographie de Sadhou Sundar Singh (1889-1929 ?) (un Hindou qui s’est converti à Jésus-Christ à l’âge de 15 ans. En 1920 – suite à un appel de Dieu – il visita l’Angleterre, et deux ans plus tard, il venait en Suisse. Il disait : « Les peuples de l’Occident, qui ont reçu tant de bénédictions du christianisme, les ont perdues parce qu’ils ont mis leur confiance dans les choses matérielles et dans tout ce que le monde peut donner ».

Sundar a été profondément déçu, en voyant partout l’amour de l’argent, le luxe, le confort, la recherche du plaisir et de toutes les choses que le monde peut donner. Même chez ceux qui se disaient chrétiens, il trouva beaucoup d’activité, de bruit et d’agitation, mais peu de temps donné à Dieu dans la méditation. Les hommes de l’Occident étaient si occupés qu’ils avaient laissé la prière de côté dans leur vie journalière.

Il avait notamment déclaré à un pasteur suisse : « Vous êtes dans une trop grande hâte, vous n’avez pas le temps de prier et de vivre ». À un autre pasteur qui lui demandait ce qu’il fallait pour que son travail soit efficace, Sundar a répondu : « Plus de prière ».

Pour trouver Dieu nous devons faire silence. Dans l’agitation et la fièvre de la vie, il se tait. Il faut savoir supprimer bien des choses secondaires pour trouver le temps de prier.

La question que nous pouvons nous poser concernant l’église de Laodicée est celle-ci : les personnes auxquelles le Seigneur s’adresse sont-elles véritablement enfants de Dieu ou pas ?

Le point important que le Seigneur semble faire ici est le suivant : il s’adresse à celles et ceux qui ont fait une certaine profession de foi, mais dont la vie ne montre en rien qu’ils seraient enfants de Dieu. Ils se croient en sécurité, à l’abri. En réalité, ils sont pauvres, aveugles et nus. En fait, ils ne connaissent pas le Seigneur.

Jésus leur lance ce dernier appel : « Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle et repens-toi ! » (v. 19).

Si vous n’êtes pas sûrs, à 100%, d’appartenir à Jésus-Christ, venez à Lui ! Tel que vous êtes, ouvrez votre cœur au Sauveur, et invitez-le dans votre vie. Se repentir, c’est changer de cap. Si vous n’êtes pas sur la voie du Seigneur, vous pouvez vous tourner vers Lui : il vous recevra tel que vous êtes, vous pardonnera, et il vous sauvera.

L’invitation et la promesse du Seigneur (versets 20-22)

Invitation

Au verset 20, le Seigneur adresse une invitation personnelle à toute personne qui veut bien écouter : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi ».

Le Seigneur ne force personne. Il ne peut pas vous sauver contre votre propre volonté.

Pouvez-vous imaginer cette cène ? Le Créateur de l’univers, souverain, attend d’être invité par ses créatures qui sont si indignes de la moindre bénédiction divine. Durant tout le temps de l’Église, Jésus frappe à la porte, attendant que l’homme décide de Le recevoir.

Mais il n’en sera pas toujours ainsi. Le jour vient où il reviendra en puissance et avec une grande gloire, avec les armées célestes. Il prendra le contrôle de cette planète. Il jugera ceux qui ne l’ont pas invité et il récompensera ceux qui ont ouvert la porte et qui l’ont reçu.

Dans ce verset, le Seigneur ne s’adresse pas à l’ensemble de l’église de Laodicée, laquelle est satisfaite de sa condition et ne désire pas changer. Jésus ne peut rien faire pour cette église qui se vante de n’avoir aucun besoin. C’est pourquoi il se tient hors de cette église. Mais il continue à frapper à la porte : peut-être l’un ou l’autre entendra l’invitation du Seigneur et répondra à son appel.

Toute personne, quelle qu’elle soit, qui entend la voix du Seigneur et lui ouvre la porte, le Seigneur entrera chez lui : il y apportera le pardon, le salut et la vie. Il ajoute : « je souperai avec lui et lui avec moi ». Il y aura une joyeuse communion, empreinte de sa paix, un partage de « un à un ». Désormais, cette personne fera partie de la famille de Dieu pour toujours.

La promesse du Seigneur

Le Seigneur promet : « Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (v. 21).

Oh, la miséricorde de Dieu ! A ceux qui précédemment étaient tièdes au niveau spirituel – en danger d’être vomi de la bouche du Seigneur – mais qui se sont repentis et ont ouvert leur cœur au Seigneur, il leur promet qu’ils partageront Sa gloire.

Alors que présentement, Christ est assis sur le trône de son Père, le jour vient où il s’assiéra sur son propre trône sur la terre, comme cela a été annoncé : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône de gloire » (Mat 25.31 ; 19.28). Et tous ceux qui ont placé leur confiance en Lui règneront avec lui.

Conclusion

Je conclu en citant les paroles de William Macdonald[1]:

« Quelle que soit notre interprétation du livre de l’Apocalypse, il est indéniable que l’Église de Laodicée présente un tableau frappant de notre époque. De tout côté des chrétiens vivent dans le luxe alors que des âmes meurent dans l’ignorance de l’Évangile…

Le sport, la politique ou la télévision nous passionne davantage que Christ. Nous réalisons fort peu nos propres besoins spirituels et nous aspirons peu à un véritable réveil. Nous consacrons le meilleur de nous-mêmes à notre carrière, puis le peu d’énergie qui reste au Sauveur… Au lieu de renoncer à tout, nous accumulons des biens matériels, amassant des trésors sur la terre et non dans le ciel… Voici notre état à la veille du retour de Christ ! ».

« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».


[1] William MacDonald, Arthur Farstad, Le commentaire biblique du disciple (N.T.), p. 1330.

Liens Connexes

Prédications Archives ; Série Apocalypse ; étude biblique Apocalypse de l’église AB Lausanne-Renens

Prédication donnée à l’église AB Vevey-Riviera: Les cultes sont aussi diffusées en Streaming, visitez notre chaîne YouTube église AB Vevey – La Riviera et la chaîne YouTube des églises Action Biblique

Vous pouvez consultez les versets bibliques dans la Bible Segond , Bible Segond21 (S21) ou la Bible Ostervald.

Les cultes en format audio ainsi que la Bible Segond 21 sont disponible en audio / Podcast

Apple PodcastsGoogle PodcastsSpotifyRSS

Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #7: Les sept églises – Philadelphie: L’ÉGLISE FIDELE AU SEIGNEUR ET À SA PAROLE

Apocalypse #7: Apocalypse 3.7-13 PHILADELPHIE : L’ÉGLISE FIDELE AU SEIGNEUR ET À SA PAROLE

prédication Apocalypse 3 : Michel Bohrer, 2016_04_15, église AB Vevey

titre : Apocalypse #7: Les sept églises – Philadelphie: L’ÉGLISE FIDELE AU SEIGNEUR ET À SA PAROLE

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Philadelphie. Le message adressé à l’église de Philadelphie est l’un des plus beaux des 7 messages adressés aux 7 églises. Nous trouvons ici une église qui est fidèle au Seigneur et à sa Parole. Le nom de la ville Philadelphie ne vient pas de la Bible ; elle a été nommée après un roi de Pergame, Attalus Philadelphus, qui a construit la ville. La ville était connue pour son agriculture, surtout ses vignes. Philadelphie se situait à environ 45 km au sud-est de Sardes. Elle a été à plusieurs reprises la proie de tremblements de terre, le dernier en l’an 17 de notre ère.

Lecture : Apocalypse 3.7-13

7 « Écris à l’ange de l’église de Philadelphie : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne pourra fermer, celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir :

8 Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer, parce que tu as (un) peu de puissance et que tu as gardé ma parole sans renier mon nom.

9 Je te donne des membres de la synagogue de Satan qui se prétendent juifs sans l’être et qui mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t’ai aimé.

10 Parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à (lit. « hors de ») l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre.

11 Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.

12 Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais. J’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, celui de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.

13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »

Introduction

Le message adressé à l’église de Philadelphie est l’un des plus beaux des 7 messages adressés aux 7 églises. Nous trouvons ici une église qui est fidèle au Seigneur et à sa Parole.

Le nom de la ville Philadelphie ne vient pas de la Bible ; elle a été nommée après un roi de Pergame, Attalus Philadelphus, qui a construit la ville. La ville était connue pour son agriculture, surtout ses vignes.

Philadelphie se situait à environ 45 km au sud-est de Sardes. Elle a été à plusieurs reprises la proie de tremblements de terre, le dernier en l’an 17 de notre ère.

Le terme « Philadelphie » signifie « amour fraternel ». Nous trouvons ce terme 7 fois dans le N.T. (Rom 12.10 ; 1 Thes 4.9 ; Héb 13.1 ; 1 Pi 1.22 ; 2 Pi 1.7a et b ; Apoc 3.7).

  • Dans Romains 12.10, Paul nous encourage à pratiquer l’amour fraternel : « Par amour fraternel soyez pleins d’affection les uns pour les autres et rivalisez d’estime réciproque ».
  • Quant à l’apôtre Pierre, il nous exhorte par ces mots « Vous avez purifié votre âme en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère ; aimez-vous donc ardemment les uns les autres d’un cœur pur » (1 Pi 1.22).

Historiquement, l’église de Philadelphie représente toutes les églises dans le monde, quelles que soient leur dénomination, qui ont été et qui sont fidèles à Jésus-Christ et à sa Parole.

Elle représente particulièrement l’Église missionnaire à partir du 19ème siècle, qui a été fidèle à la Parole et à sa vocation (« vous serez mes témoins… ».

  1. La description du  Seigneur (verset 7)

Verset 7 : « Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne pourra fermer, celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir ».

  1. Le Saint

Nous avons peut-être de la peine à comprendre la sainteté à sa juste valeur, parce que nous sommes nés pécheurs, que nous péchons chaque jour, et que nous sommes sans cesse environnés par la réalité du péché.

Nous avons besoin, à l’instar du prophète Ésaïe, d’être confrontés au Dieu trois fois saint. Alors nous pouvons découvrir notre état et crier à Dieu.

Alors que le prophète a vu le Seigneur sur son trône, et qu’il a entendu les séraphins s’écrier « Saint, saint, saint est l’Éternel, le maître de l’univers ! Sa gloire remplit toute la terre ! », il a confessé : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le roi, l’Éternel, le maître de l’univers ! » (lire És 6.1-7).

Nous devons prendre conscience de la sainteté absolue de Christ. Il nous invite à marcher avec lui, dans Sa sainteté. Cela signifie que nous aurons besoin sans cesse d’être purifiés, de nous séparer du mal et de refuser tout compromis avec le monde.

Combien nous avons besoin du Sauveur : « C’est bien un tel grand-prêtre qu’il nous fallait : saint, irréprochable, sans souillure, séparé des pécheurs et plus élevé que le ciel » (Héb 8.26).

Toute personne qui a reçu Jésus-Christ dans sa vie partage désormais la même nature que Lui : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor 5.17).

L’application est évidente : « … Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite » (1 Pi 1.15).

  • Le Véritable (grec aléthinos)

Tout ce qu’il est, ce qu’il dit et ce qu’il fait, est véritable. Il est la vérité (Jean 14.6). Étant l’Auteur de la vérité, il est à l’opposé de tout ce qui est erreur et fausse doctrine.

Au chapitre 22, nous lisons : « Ces paroles sont dignes de confiance et vraies (même terme) ; et le Seigneur, le Dieu de l’esprit des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt » (Apoc 22.6).

Vous pouvez compter sur le Seigneur, il est vrai. Vous pouvez prendre ses paroles à cœur, elles sont véritables. Et nous, sommes-nous vrais, authentiques ? Les autres peuvent-ils compter sur nous ?

« Mais nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour connaître le vrai (Dieu) (même terme) ; et nous sommes unis au vrai (Dieu) (même terme), si nous sommes unis à son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le vrai Dieu (même terme) et la vie éternelle » (1 Jean 5.20).

  • Celui qui a la clé de David

Cette déclaration nous renvoie à Ésaïe 22.22. Parlant d’Éliakim, l’Éternel dit : « Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il ouvrira, personne ne pourra fermer, et quand il fermera, personne ne pourra ouvrir. »

Éliakim avait la clé de la maison de David. Il avait donc accès à tous les trésors du roi. Lorsque Jésus reprend ces paroles, il déclare à l’église de Philadelphie qu’il a le pouvoir d’ouvrir et de fermer selon sa volonté souveraine.

Dans la Bible, la clé est un symbole d’autorité. Jésus-Christ est souverain sur tout l’univers.

Le Seigneur est souverain sur le programme de l’Église, depuis son début à la pentecôte jusqu’à l’enlèvement. Il le dit par ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples… » (Mat 28.18-20).

II. L’évaluation du Seigneur (versets 8-9)

Verset 8 : « Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer, parce que tu as un peu de puissance et que tu as gardé ma parole et que tu n’as pas renié mon nom ».

Ce verset décrit de façon admirable cette église. Bien qu’ayant peu de force (grec « mikros ») – étant faible humainement – elle se confiait dans le Seigneur et dans l’autorité de sa Parole. Le Seigneur met l’accent, non pas sur ce qu’ils font, mais sur ce qu’ils sont, sur la place qu’il occupe dans leurs cœurs.

Comme vous le constatez, le Seigneur ne fait aucun reproche à son église à Philadelphie.

Le Seigneur connaissait parfaitement le témoignage de cette église dans la ville de Philadelphie. Son témoignage a continué au cours des siècles, apparemment jusqu’au 13e siècle, lorsque les Turcs sont venus et ont tués les chrétiens.

« Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer ». Cette expression est souvent comprise dans le sens que le Seigneur a ouvert à l’église une porte d’opportunité pour témoigner et proclamer la Parole de Dieu.

Nous pouvons être découragés face à une porte qui reste fermée. De plus, l’ennemi en profite pour chuchoter à notre oreille : « ça n’ira pas… ». Mais le Seigneur nous encourage à lever les yeux et à regarder à Celui qui est souverain. C’est Lui qui ouvre ou ferme les portes. Et il nous dit ce matin : « J’ai mis devant toi une porte ouverte… »

C’est aussi lui qui a dit : « Je bâtirai mon Église… » (Mat 16.18).

C’est encore lui qui nous dit : « Faites de toutes les nations des disciples… » (Mat 28.19).

Alors que l’apôtre Paul était à Ephèse, il a écrit ces mots à l’église de Corinthe : « Car une porte m’y est largement ouverte pour un travail efficace, et les adversaires sont nombreux » (1 Cor 16.9). Plutôt que de nous lamenter sur une porte fermée, portons nos regards sur la porte que le Seigneur veut nous ouvrir et allons de l’avant !

Le Seigneur donne à l’église de Philadelphie trois raisons pour lesquelles il a mis devant eux une porte ouverte :

  1. « Tu as un peu de puissance »

Ce n’est pas une critique. Une église peut être limitée en nombre et en force, mais pour le Seigneur ce n’est pas un problème. Vous pouvez être faible – et expérimenter la force du Seigneur dans votre vie. Cela a été l’expérience de l’apôtre Paul. Alors qu’il était handicapé par son écharde, le Seigneur lui a assuré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse… » (cf. 2 Cor 12.9-10).

  • « Tu as gardé ma Parole »

Les croyants à Philadelphie avaient gardé la Parole telle qu’ils l’avaient reçue. Ils ne s’étaient pas détournés de la foi, de l’ensemble de la doctrine tenue par l’église apostolique. Ils savaient que la Bible était inspirée, le souffle de Dieu, et qu’elle revêtait donc une entière autorité

Rappelez-vous les paroles du Seigneur : « Si quelqu’un m’aime, il gardera  ma parole et mon Père l’aimera… » (Jean 14.23).

« Ma Parole » : dans Apocalypse 19.13, il est dit de Jésus, « son nom est la Parole de Dieu ». Si tu es fidèle à la Parole, tu seras fidèle à la personne de Jésus-Christ.

  • « Tu n’as pas renié mon nom »

Malgré les difficultés, ils étaient restés loyaux à Jésus-Christ. Ils confessaient publiquement son nom. De plus en plus, la chrétienté renie Jésus, autant par l’abandon de sa Parole que par une vie qui se conforme de plus en plus à la société environnante. Dans certaines situations, le croyant peut se retrouver craintif et faire comme s’il ne connaissait pas Jésus. Cela peut être à l’école ou au travail. Par peur des moqueries, on cache sa foi.

Mais quand nous avons compris qui est Jésus, ce qu’il a fait pour nous, nous ne pouvons pas agir ainsi. En plus, il nous a donné « un esprit de force, d’amour et de sagesse » (2 Tim 1.7).

Au verset 9, le Seigneur ajoute : « Je te donne des membres de la synagogue de Satan qui se prétendent juifs sans l’être et qui mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t’ai aimé ».

Comme nous l’avons déjà vu, les plus grands adversaires au début de l’ère chrétienne ont été les Juifs incroyants qui s’opposaient au témoignage de l’évangile. Ici-bas, il y aura toujours opposition au plan de Dieu. Mais un jour, les ennemis devront reconnaître que nous sommes les serviteurs de Dieu.

Question : comment définiriez-vous votre église, à la lumière de celles mentionnées dans l’Apocalypse ?

  • L’église d’Éphèse : l’église du premier amour, avec beaucoup de qualités ; mais elle avait abandonné son premier amour.
  • L’église de Smyrne : l’église persécutée et pauvre ; mais elle est riche aux yeux de Dieu.
  • L’église de Pergame : l’église du compromis (elle tolérait de faux enseignants).
  • L’église de Thyatire : l’église impure (elle laissait une Jézabel enseigner et corrompre les croyants).
  • L’église de Sardes : l’église morte (elle avait une réputation d’être vivante).
  • La promesse du Seigneur (verset 10)

Verset 10 : « Parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre ».

Nous touchons ici à un point important qui concerne l’Église de Jésus-Christ. Il y a plusieurs choses à considérer :

  1. Que dit le texte ?
  2. Version anglaise (NIV) : « Since you have kept my command to endure patiently, I will also keep you from the hour of trial that is going to come upon the whole world to test those who live on the earth ».
  3. Version allemande (Schlachter 2000) : « Weil du das Wort vom standhaften Ausharren auf mich bewahrt hast, werde auch ich dich bewahren vor der Stunde der Versuchung, die über den ganzen Erdkreis kommen wird, damit die versucht werden, die auf der Erde wohnen ».
  4. Versions françaises :
    1. Version Segond 21 : « Je te garderai aussi àl’heure de la tentation… ».
    1. Français courant : « Je te garderai de la période de malheur… »
    1. Osterwald : « Je te garderai de l’heure de la tentation… »
    1. TOB : « Parce que tu as gardé ma parole avec persévérance, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière, et mettre à l’épreuve les habitants de la terre ».
    1. Darby : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre ».

Question : voyez-vous une différence ?

Selon la traduction de la préposition, le sens de la promesse de Jésus est différent (d’où l’importance d’une bonne traduction).

Texte grec : ὅτι ἐτήρησας τὸν λόγον τῆς ὑπομονῆς μου, κἀγώ σε τηρήσω ἐκ τῆς ὥρας « ek tés horas », « hors de l’heure » τοῦ πειρασμοῦ τῆς μελλούσης ἔρχεσθαι ἐπὶ τῆς οἰκουμένης ὅλης, πειράσαι τοὺς κατοικοῦντας ἐπὶ τῆς γῆς (Apoc 3.10).

La préposition « ek » signifie « hors de ». Si le Seigneur avait voulu dire « préserver au travers », une autre préposition aurait été employée (par ex., « dia » ou « en »).

  • Que signifie ce verset ?

« Je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre » (version Darby).

  1. La préposition « ek » signifie « hors de ». Si le Seigneur avait voulu dire « préserver au travers », une autre préposition aurait été employée (par ex., « dia » ou « en »).

La préposition grecque « ek » signifie « hors de ». Jean 17.15 utilise le même verbe et la même préposition : « Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du malin » (Col 1.13) ; « excentré », loin du centre ; « exception », « hors d’une règle » ; « ekklésia » (église), « appelé hors de ».

Un commentateur que j’ai bien connu et beaucoup apprécié écrit ceci (il est pré-millénariste et pré-tribulationniste) : « Nous sommes déjà entrés aujourd’hui dans cette heure de la tentation qui éprouve tous les habitants de la terre ». Nous avons besoin d’une exégèse rigoureuse, basée sur le texte biblique : que dit le texte dans son contexte ?

  • En grec, il y a l’article défini, ce qui implique un temps particulier : « Je te garderai de l’heure de l’épreuve… ». Il est question ici d’une heure et d’une épreuve particulière. Comparez Jean 16.33 : « Dans le monde vous avez tribulation… » (trad. lit.). Cette affliction n’est pas tout le temps et ne concerne pas tout le monde, mais avant tout les chrétiens.
  • Cette épreuve va venir sur « la terre habitée tout entière » (Seg. « le monde entier »). Personne n’échappera (ce qui n’est pas le cas dans Jean 16.33).

Les chapitres 6 à 19 de l’Apocalypse décrivent ce temps[1].

Conclusion logique : il n’y a qu’une seule manière pour l’Église d’être gardée hors de ce temps : c’est de ne pas être sur terre durant ce temps-là. C’est, je crois, ce que le Seigneur fera en enlevant son Église (1 Thes 4.13-18).

Le Seigneur promet à son Église, non seulement la délivrance de l’épreuve en question, mais du temps durant lequel celle-ci aura lieu, « l’heure de la tentation »[2].

À la lumière du contexte de l’Apocalypse, ce que Jésus promet à son Église est l’exemption de ce temps d’épreuve (ch. 6-19). En contraste avec l’Église, les 144’000 Israélites des 12 tribus seront marqués du sceau de Dieu (Apoc 7.4), avantque ne commence la tribulation mondiale. Ceux-ci traverseront ce temps d’épreuve.

Comme le dit si bien René Pache, « les jugements de la tribulation sont appelés « la colère de l’Agneau » (Apoc 6.16). Or l’Église n’a pas à redouter cette colère : elle attend Jésus non pas comme son Juge, mais comme son Epoux pour célébrer avec Lui les noces de l’Agneau (Apoc 19.7-9) »[3].

Verset 11 : Face à une telle promesse, nous voulons prendre à cœur l’exhortation qui suit : « Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne ».

Le retour prochain du Seigneur doit nous motiver à rester ferme dans la foi et dans notre témoignage pour Jésus. Ne laissons rien, ni personne, ravir notre récompense.

  1. Conclusion (versets 12-13)

Le Seigneur conclut cette magnifique lettre par la plus belle des promesses :

Versets 12-13 : « Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais. J’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, celui de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d’auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».

À celui qui vaincra (rappel : ceci est le cas de tout véritable croyant en Jésus-Christ (lire 1 Jean 5.5), le Seigneur promet :

  1. Il sera un pilier dans le temple de son Dieu, et il n’en sortira plus jamais (selon Apoc 21.22, le temple, c’est Dieu lui-même et l’Agneau). Notre résidence sera auprès de Dieu, pour toujours.
  2. Une identification totale à Dieu :
  3. Le Seigneur écrira sur lui le nom de son Dieu ;
  4. Il écrira sur lui le nom de la ville de son Dieu, la nouvelle Jérusalem ;
  5. Et il écrira sur lui son nom nouveau.

Lorsqu’une personne se convertit, ou lors de son baptême – qui est un témoignage de sa nouvelle naissance – nous citons souvent ce verset : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor 5.17).

Nous en voyons l’aboutissement dans l’Apocalypse. Le croyant sera pleinement identifié au Père, au Fils, ainsi qu’à la nouvelle Jérusalem.

Tout ce que nous pouvons dire, face à une telle promesse, est : « Gloire à Dieu ! » ; et nous voulons vivre pour Celui qui s’est donné pour nous. Amen.


[1] L’usage du verbe « ceux qui habitent » sur la terre (Seg. « les habitants » ; grec katoikeô) : 2.13 ; 3.10 ; 6.10 ; 8.13 ; 11.10 ; 13.8,12,14 ; 17.2,8. Remarque : les chrétiens sont « citoyens des cieux » (Phil 3.20).

[2] Les termes « tentation, épreuve » et « tribulation » sont équivalents (cf. Luc 8.13 avec Mat 13.21 et Marc 4.17)

[3] René Pache, « Le retour de Jésus-Christ », Éd. Emmaüs, page 104.

Liens Connexes

Prédications Archives ; Série Apocalypse ; étude biblique Apocalypse de l’église AB Lausanne-Renens

Prédication donnée à l’église AB Vevey-Riviera: Les cultes sont aussi diffusées en Streaming, visitez notre chaîne YouTube église AB Vevey – La Riviera et la chaîne YouTube des églises Action Biblique

Vous pouvez consultez les versets bibliques dans la Bible Segond , Bible Segond21 (S21) ou la Bible Ostervald.

Les cultes en format audio ainsi que la Bible Segond 21 sont disponible en audio / Podcast

Apple PodcastsGoogle PodcastsSpotifyRSS

Prédicateur: Michel Bohrer