Apocalypse #5: Les sept églises – Thyatire : L’ÉGLISE IMPURE

Apocalypse #5: Apocalypse 2.18-29 THYATIRE : L’ÉGLISE IMPURE

prédication Apocalypse 2 : Michel Bohrer, 2015_12_06, église AB Vevey

titre : Apocalypse #5: Les sept églises – Thyatire : L’ÉGLISE IMPURE

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Thyatire. Nous arrivons à la quatrième lettre que le Seigneur a adressée aux sept églises dans l’Apocalypse. C’est la lettre la plus longue, mais aussi la plus sévère des sept. Les sept lettres sont divisées en deux parties. La première comprend les trois premières lettres, la seconde les quatre dernières. À partir de la 4ème lettre, l’expression « Que celui qui a des oreilles écoute… » est placée à la fin de la lettre. Thyatire était une ville de peu d’importance. Elle était un centre de commerce ; elle avait plus de guildes (des corporations qui regroupaient les artisans selon les métiers) que les autres villes d’Asie mineure. La nécessité pour tout artisan de faire partie d’une guilde, dans une ville commerciale, représentait une forte tentation de compromettre sa vie morale et religieuse, surtout pour le chrétien.

« 18 Écris à l’ange de l’Église de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu et dont les pieds sont semblables à du bronze ardent : 19 Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service et ta persévérance. Je sais que tes dernières œuvres sont plus nombreuses que les premières. 20 Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses faire Jézabel, cette femme qui se prétend prophétesse. Elle enseigne et égare mes serviteurs pour qu’ils se livrent à l’immoralité sexuelle et mangent des viandes sacrifiées aux idoles. 21 Je lui ai donné du temps pour changer d’attitude [qu’elle se repente], mais elle ne veut pas se détourner de son immoralité. 22 Voici, je vais la jeter sur un lit et envoyer un grand tourment à ceux qui commettent adultère avec elle, s’ils ne se repentent pas de leurs œuvres. 23 Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises reconnaîtront que je suis celui qui examine les reins et les cœurs, et je traiterai chacun de vous conformément à ses œuvres. 24 Quant à vous, les autres (croyants) de Thyatire, qui n’acceptez pas cet enseignement et qui n’avez pas connu les profondeurs de Satan – comme ils les appellent – je vous dis : Je ne mettrai pas sur vous d’autre fardeau. 25 Seulement, ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu’à ce que je vienne. 26 Au vainqueur, à celui qui accomplit mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai autorité sur les nations. 27 Il les dirigera avec un sceptre de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père, 28 et je lui donnerai l’étoile du matin. 29 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».

Introduction

Nous arrivons à la quatrième lettre que le Seigneur a adressée aux sept églises dans l’Apocalypse. C’est la lettre la plus longue, mais aussi la plus sévère des sept.

Les sept lettres sont divisées en deux parties. La première comprend les trois premières lettres, la seconde les quatre dernières. À partir de la 4ème lettre, l’expression « Que celui qui a des oreilles écoute… » est placée à la fin de la lettre.

Thyatire était une ville de peu d’importance. Elle était un centre de commerce ; elle avait plus de guildes (des corporations qui regroupaient les artisans selon les métiers) que les autres villes d’Asie mineure. La nécessité pour tout artisan de faire partie d’une guilde, dans une ville commerciale, représentait une forte tentation de compromettre sa vie morale et religieuse, surtout pour le chrétien.

Thyatire était réputée pour son commerce de teinture et d’étoffes de pourpre. Cette teinture provenait de la racine d’une plante ; plus tard, la substance colorante était extraite de mollusques. Vous vous rappelez Lydie ? Elle était originaire de Thyatire. Alors qu’elle était à Philippes, elle a entendu le message de l’Évangile et elle s’est convertie (Act 16.13-15).

  • LA DESCRIPTION DU SEIGNEUR (verset 18)

Verset 18 : « Écris à l’ange de l’Église de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu et dont les pieds sont semblables à du bronze ardent ».

Lorsque le Seigneur s’est présenté à Jean, au chapitre premier (v. 13-15), il s’est présenté comme un « fils d’homme ». Mais à l’église de Thyatire, il se présente comme « le Fils de Dieu ». Pourquoi ? Parce que la majorité des personnes de l’assemblée s’étaient éloignées de la véritable adoration de Jésus-Christ, le Fils de Dieu (Héb 10.29-30).

Ses yeux sont comme « une flamme de feu » : le feu est quelque chose à craindre, on s’en tient à distance. Le feu peut faire beaucoup de dégâts. Ses yeux comme une flamme de feu parlent de sainte indignation face au péché toléré dans la vie de l’église.

Ses pieds étaient semblables à du « bronze ardent», un métal très brillant : Jésus-Christ se présente comme le Juge glorieux qui juge son Église.

Lorsque le Seigneur s’adresse ainsi à son Église, c’est qu’il l’appelle à une vie sainte, que nos cœurs et nos vies soient tout entiers à Lui. L’apôtre Pierre nous exhorte dans sa seconde Épître : « Puisque tout notre monde doit être dissous, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes ! » (2 Pi 3.11).

Historiquement, l’église de Thyatire représente l’Église romaine au Moyen-Âge : un mélange de christianisme, de philosophies païennes et de rites religieux. La vierge Marie est exaltée, placée au rang de divinité. Des idoles sous forme de statues sont introduites dans les églises. Le repas du Seigneur (un symbole) devient un sacrifice sans cesse répété. Un chef humain est à la tête de l’Église et usurpe la place, qui revient à Christ seul. Toutes ces traditions éclipsent l’œuvre de salut du seul Sauveur et remplacent une foi personnelle en Jésus-Christ.

  • L’APPROBATION DU SEIGNEUR (verset 19)

Verset 19 : « Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service et ta persévérance. Je sais que tes dernières œuvres sont plus nombreuses que les premières ».

Si vous pensez qu’il faut condamner à part entière l’Église romaine du Moyen-Âge, considérez attentivement ce que dit le Seigneur. Il a cinq mots de recommandation pour cette église :

La première qualité que le Seigneur mentionne, ce sont « tes œuvres » ; en outre, leurs dernières œuvres étaient plus nombreuses que les premières. Cette qualité n’est mentionnée ni pour l’église de Smyrne ni pour celle de Pergame. Le Seigneur reconnaît les œuvres que nous faisons pour Lui. Rappelez-vous Jacques, qui souligne qu’une foi sans les œuvres ne vaut pas grand-chose. Si tu as la foi, tu vas la démontrer par des œuvres qui honorent le Seigneur et édifie ton prochain.

La seconde qualité est « ton amour ». C’est un fait marquant, d’autant plus qu’aucune des trois églises précédentes n’était reconnue pour cette qualité. Et durant le Moyen-Âge, il y avait des hommes et des femmes qui aimaient le Seigneur de tout leur cœur et qui le servaient au travers de bonnes œuvres.

Une troisième qualité est « ta foi » : ils avaient une foi réelle en Jésus-Christ.

Une quatrième qualité est « ton service » (grec « diakonia ») : ils s’étaient rendus serviteurs de Dieu et des hommes. Si vous aviez besoin d’une aide, ils étaient là pour vous aider. Ils prenaient le temps pour les autres. Comme le souligne Alfred Kuen : « le diaconat est le ministère par définition. Tous ceux qui exercent un ministère dans l’église … sont serviteurs de Dieu et des hommes ». Écoutez la parole de Jésus à ses disciples : « Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles et que les grands les tiennent sous leur pouvoir. Ce ne sera pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur ; et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mat 20.25-28).

Une cinquième qualité que le Seigneur mentionne est « ta persévérance » : malgré les jours sombres du Moyen-Âge, ils ont persévéré. À Thyatire, il n’y avait ni tiédeur comme à Laodicée, ni sommeil comme à Sardes, ni abandon du premier amour comme à Éphèse.

Il y avait des croyants zélés et consacrés.

Mais… malgré ces belles qualités, il y avait à Thyatire un grave problème, lequel devait être traité à la racine.

  • LES REPROCHES DU SEIGNEUR (versets 20-23)

Verset 20 : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses faire Jézabel, cette femme qui se prétend prophétesse. Elle enseigne et égare mes serviteurs pour qu’ils se livrent à l’immoralité sexuelle et mangent des viandes sacrifiées aux idoles ».

Vous voyez le problème ? Il y avait dans l’église à Thyatire une femme leader qui se réclamait de l’office de « prophétesse » et qui était très influente dans l’assemblée. Le Seigneur appelle cette femme Jézabel. Mais qui est cette Jézabel ?

  1. La Jézabel de l’Ancien Testament

Retour en arrière sur la Jézabel de l’A.T. En effet, Achab, un roi impie d’Israël au 4ème siècle av. J.-C., avait épousé Jézabel, fille du roi des Sidoniens (1 Rois 16.30-33). Tous deux formaient un couple mal assorti : Achab était mou, tandis que Jézabel était autoritaire. Cette femme a été l’un des personnages les plus mauvais de l’A.T. Elle a tout fait pour conduire le peuple d’Israël à se détourner de Dieu en introduisant le culte de Baal. 400 prophètes d’Astarté mangeaient à la table de Jézabel (1 Rois 18.19).

Un épisode de leur vie nous en dit long sur ce couple infâme. Un homme appelé Naboth avait une vigne qui se trouvait à côté du palais du roi Achab. Le roi a demandé à Naboth de lui vendre sa vigne ou de la lui donner pour en recevoir une meilleure. Mais Naboth a refusé, car cette vigne était l’héritage de ses ancêtres. Achab est rentré tout triste chez lui et il n’a rien mangé. Sa femme lui a dit : est-ce que tu es le roi d’Israël ou pas ? Je vais te donner cette vigne. Et par de faux témoignages, elle a organisé que Naboth soit lapidé (1 Rois 21). Les chefs de la ville savaient que Naboth était innocent. Mais ils craignaient Jézabel, et ils ont exécuté les ordres meurtriers de Jézabel.

Jézabel a même essayé de tuer le prophète Élie (1 Rois 19.2). En ce temps, beaucoup de prophètes de Dieu ont été tués (1 Rois 19.10).

Écoutez le verdict de Dieu sur ce couple : « Il n’y a eu personne qui se soit lui-même vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, et sa femme Jézabel l’y poussait. Il a agi de la manière la plus abominable en suivant les idoles, comme le faisaient les Amoréens, ces peuples que l’Eternel avait dépossédés devant les Israélites » (1 R 21.25-26).

Cette Jézabel est le symbole de corruption, d’idolâtrie et d’immoralité.

  1. La Jézabel de l’église de Thyatire

Dans l’église de Thyatire, il y avait une femme qui exerçait une grande autorité et qui se réclamait du rôle de « prophétesse ». Elle incitait les croyants à participer aux fêtes païennes, ce qui les conduisait à manger des viandes qui avaient été sacrifiées à des idoles.Vous vous rappelez que chaque métier était regroupé en corporation. Si vous étiez artisan, il vous était difficile d’exercer votre profession sans en faire partie. La difficulté est que ces corporations organisaient des repas pour ses membres. Il était difficile de ne pas y participer. Mais y prendre part signifiait manger des viandes qui avaient été sacrifiées à des idoles. Ces repas étaient ensuite suivis de fêtes licencieuses, où l’immoralité était fréquente.

Vous comprenez la difficulté pour le chrétien ? Cela ne vous rappelle-t-il pas certaines entreprises de nos jours où la pression de compromettre son éthique est forte ? Et le terrible péché de l’église à Thyatire est qu’ils avaient permis à cette femme Jézabel de prendre autorité sur l’assemblée et d’inciter les croyants à participer à ces fêtes païennes. Ainsi, cette Jézabel a tout fait pour gommer toute séparation morale entre l’Église de Jésus-Christ et la société corrompue.

« N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui » (1 Jean 2.15).

Rappelez-vous le témoignage de Tertullien, un apologiste du 2ème siècle :Un homme est venu un jour vers lui etil lui a dit : « Je suis venu à Christ, mais je ne sais que faire. J’ai un travail qui me semble ne pas être juste, mais je dois vivre ! »

À quoi Tertullien a répondu : « Le devez-vous ? » (Devez-vous vivre à n’importe quel prix ?)

  • La patience du Seigneur

Verset 21 : « Je lui ai donné du temps pour changer d’attitude [qu’elle se repente], mais elle ne veut pas se détourner (lit., « se repentir ») de son immoralité ».

Avez-vous des difficultés avec la prédestination ? Prenons le cas de Jézabel : une femme mauvaise, qui encourage les fidèles à l’idolâtrie et à l’immoralité.

Que ferions-nous ? Nous exercerions un jugement sans retard envers elle.

Que fait Dieu ? Il lui donne du temps (« chronos ») pour qu’elle se repente.

Dieu est patient, infiniment plus que nous le sommes : « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme certains le pensent ; au contraire, il fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance » (2 Pi 3.9).

Le problème ne se situe pas au niveau de Dieu, car il désire que « tous » parviennent à la repentance. Le problème se trouve chez Jézabel, qui « ne veut pas se repentir ». Dieu est tout-puissant et plein d’amour, mais il ne peut pas forcer la personne à Le recevoir. Dieu ne peut que respecter le choix que nous faisons face à Lui. Dieu ne peut pas vous sauver contre votre propre volonté.

« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui » (Jean 3.36).

  • Le jugement du Seigneur

Par contre, s’il y a liberté de choix, il y a des conséquences. Après avoir joui du lit de l’adultère, Jézabel sera jetée sur un lit de souffrances.

Versets 22-23 : « Voici, je vais la jeter sur un lit et envoyer un grand tourment à ceux qui commettent adultère avec elle, s’ils ne se repentent pas de leurs œuvres.

Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Églises reconnaîtront que je suis celui qui examine les reins et les cœurs, et je traiterai chacun de vous conformément à ses œuvres ».

Quant à ceux qui se sont joints à Jézabel, ils seront dans la tourmente, « à moins qu’ils ne se repentent de leurs œuvres ». Le Seigneur utilise ici, non pas le terme immoralité, mais « adultère ». Car ceux qui ont commis adultère avec Jézabel ont bafoué leur alliance avec le Seigneur, qui les avait appelés à la pureté et à la piété.

Un jour, chacun reconnaîtra que Jésus est « celui qui examine les reins et les cœurs », c’est-à-dire notre être tout entier. L’Eternel déclare par la bouche du prophète Jérémie : « Moi, l’Éternel, j’explore le cœur, j’examine les reins pour traiter chacun conformément à sa conduite, au fruit de ses agissements » (Jér 17.10).Tes œuvres démontrent qui tu es. Ce que tu fais ou ne fais pas démontre ce que tu crois. Tu peux affirmer aimer le Seigneur et le suivre, mais tes œuvres démontrent qui tu es vraiment.

  • L’EXHORTATION DU SEIGNEUR (versets 24-25)

Pour la première fois dans les messages aux sept églises, le Seigneur fait la distinction entre un groupe (lit. « un reste »), un reste fidèle à Dieu et à sa Parole, et l’ensemble de l’assemblée.

Versets 24-25 : « Quant à vous, les autres [croyants] de Thyatire, qui n’acceptez pas cet enseignement et qui n’avez pas connu les profondeurs de Satan – comme ils les appellent – je vous dis : Je ne mettrai pas sur vous d’autre fardeau. Seulement, ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu’à ce que je vienne ».

Jésus parle de ce « reste » en ces termes :

  • Ils n’acceptent pas l’enseignement de la fausse prophétesse Jézabel ;
  • Ils n’ont pas connu les profondeurs de Satan : un système religieux qui provient de Satan, l’ennemi de Dieu, un système qui est opposé à la foi chrétienne.

À ce reste, le Seigneur n’ajoute aucun autre fardeau : « Seulement, ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu’à ce que je vienne ». N’est-ce pas son mot d’ordre pour nous tous ? Tenons fermement à ce que nous savons être la vérité.

  • LA PROMESSE DU SEIGNEUR (versets 26-29)

Versets 26-29 : « Au vainqueur, à celui qui accomplit mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père, et je lui donnerai l’étoile du matin. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».

Le Seigneur fait une promesse extraordinaire au vainqueur, « à celui qui garde jusqu’à la fin mes œuvres » (trad. litt.). Le Seigneur ne veut pas d’une fidélité pour un temps.

Quelle est la promesse au vainqueur ?

Celui qui garde jusqu’à la fin ses œuvres sera associé à son règne messianique lorsque Jésus reviendra sur terre. Le Seigneur partagera son autorité – autorité qu’il a reçue du Père – avec ceux qui lui appartiennent. En d’autres termes, il nous associera à son règne. Plusieurs passages du N.T. en parle :

Concernant cette promesse pour les siens, le Seigneur cite le Psaume 2.8-9 :

« Il exercera l’autorité sur les nations ; il les dirigera avec un sceptre de fer » (le péché sera encore présent).

Quand cette promesse s’appliquera-t-elle ?

S’est-elle réalisée dans le passé ? Non. S’applique-t-elle présentement ? Non (les chrétiens sont persécutés ; ils ne dirigent pas les nations avec un sceptre de fer). Est-ce que la promesse s’appliquera lors des nouveaux cieux et la nouvelle terre ? Non, car alors le mal ne sera plus.

Il n’y a qu’une possibilité : lorsque Jésus-Christ reviendra sur terre, il établira son règne de justice et de paix, comme il l’a promis et comme les Écritures en parlent abondamment. Et les croyants de tous les temps seront associés à son règne de justice et de paix.

En disant cela, je n’essaie nullement de vous convaincre : seule la Parole de Dieu peut vous convaincre. C’est à cette parole que je vous laisse.

Dernière promesse : « et je lui donnerai l’étoile du matin ». L’étoile du matin, c’est Jésus-Christ. En Apocalypse 22.16, Jésus dit : « Je suis … l’étoile brillante du matin ». De même que l’étoile du matin apparaît dans le ciel avant le lever du soleil, ainsi J.-C. apparaîtra comme l’Etoile du matin pour enlever son Église.

Conclusion

En conclusion, je vous laisse avec cette parole de l’apôtre Pierre, témoin de la gloire de Christ lors de la transfiguration.

« Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe (la parole des prophètes) qui brille dans un lieu obscur : (le monde), jusqu’à ce que le jour vienne à paraître(la fin de la période de l’Église) ; Rom 13.12, « la nuit est bien avancée, le jour approche) et que l’étoile du matin se lève (la venue de Christ pour les siens)dans vos coeurs » (2 Pi 1.19)

« Gardons précieusement la parole prophétique dans nos cœurs, car elle nous guidera comme une lampe dans ce monde obscur jusqu’à ce que Christ apparaisse sur la nuée, pour emmener son peuple qui l’attend avec lui au ciel »(citation de William MacDonald, Le Commentaire biblique du disciple, N.T., p. 1259).

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse #4 / Les 7 églises – Pergame : L’ÉGLISE DU COMPROMIS

Apocalypse #4: Apocalypse 2.12-17 L’ÉGLISE DE PERGAME : L’ÉGLISE DU COMPROMIS

prédication Apocalypse 2 : Michel Bohrer, 2015_09_22, église AB Vevey

titre : Apocalypse #4 / Les 7 églises – Pergame : L’ÉGLISE DU COMPROMIS

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Pergame. La troisième lettre est adressée à l’église de Pergame. Pergame était une ville importante d’Asie mineure. Elle était caractérisée par plusieurs choses : • La ville était un grand centre religieux. Elle regorgeait temples idolâtres, d’autels et de statues. • La ville était aussi réputée pour sa bibliothèque, composée de 200’000 livres. Le parchemin, appelé en grec – « pergamena – (peau d’animaux) a été utilisé pour la première fois à Pergame, ce qui a donné le nom à la ville.

« 12 Ecris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui tient l’épée aiguë à deux tranchants :

13 Je connais l’endroit où tu es établi : là se trouve le trône de Satan. Tu es fermement attaché à mon nom et tu n’as pas renié la foi en moi, même durant les jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où Satan est établi.

14 Mais j’ai certaines choses contre toi : tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à tendre un piège aux Israélites pour qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et se livrent à l’immoralité sexuelle.

15 Ainsi, toi aussi, tu as des gens attachés de la même manière à la doctrine des Nicolaïtes.

16 Repens-toi donc, sinon je viendrai bientôt à toi et je les combattrai avec l’épée de ma bouche.

17 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises : Au vainqueur je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc. Sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. »

Introduction

La troisième lettre est adressée à l’église de Pergame. Pergame était une ville importante d’Asie mineure. Elle était caractérisée par plusieurs choses :

  • La ville était un grand centre religieux. Elle regorgeait temples idolâtres, d’autels et de statues. Il y avait, entre autres :
    • Le temple d’Athéna, déesse de la sagesse.
    • Celui de Dionysos (Bacchus), dieu des festivités.
    • Celui d’Esculape, dieu de la médecine, représenté par un serpent. De nombreux pèlerins y venaient chercher la guérison.
    • Le temple consacré à Jupiter (lequel a été démonté et reconstruit à Berlin, avant la 1ère guerre mondiale).
    • Enfin, Pergame avait construit un temple en l’honneur de l’empereur Auguste César.
  • La ville était aussi réputée pour sa bibliothèque, composée de 200’000 livres. Le parchemin, appelé en grec – « pergamena – (peau d’animaux) a été utilisé pour la première fois à Pergame, ce qui a donné le nom à la ville.

Historiquement, l’église de Pergame, à la fin du 1er siècle, représente la période depuis l’empereur Constantin, du 4ème jusqu’au 6ème siècle.

Un grand changement a pris place en l’an 312. Jusque-là, le christianisme représentait une minorité souvent persécutée. L’empereur Constantin s’est converti (tous ne sont pas unis sur ce point), et le christianisme est devenue la religion officielle. Constantin s’est décrit comme le « défenseur de l’Église ».

Les persécutions ont cessé. Mais il est devenu progressivement de plus en plus difficile de maintenir une distinction claire entre l’Eglise de Jésus-Christ et le monde, et de préserver la pureté de la doctrine biblique. C’est ainsi que l’Église a perdu peu à peu l’espérance du retour imminent de Jésus-Christ. La simplicité biblique a été remplacée par une organisation ecclésiastique compliquée. Souvent, ce ne sont pas les païens qui sont devenus chrétiens, mais les chrétiens qui ont accepté des enseignements et des pratiques païennes.

Les trois siècles qui ont suivi la conversion de Constantin ont été marqués par :

  • Un abandon de la doctrine biblique ;
  • Un effort pour faire un amalgame entre la théologie chrétienne et la philosophie païenne. Il s’est développé – progressivement – l’usage de bougies et d’encens, la vénération de la vierge Marie, le culte des saints, la prière pour les morts, le signe de la croix, le célibat des prêtres, etc.

On attribuait à certains saints le pouvoir de protéger les voyageurs, de prédire l’avenir ou encore de guérir les malades. C’est ainsi que beaucoup de rites païens ont été introduits dans l’Église.

Un prêtre de l’Aquitaine du 4ème siècle, Vigilantius, écrit : « Nous voyons presque les rites des païens introduits dans les églises sous le prétexte de la religion ; des rangées de bougies sont allumées en plein jour ; et partout les gens embrassent et adorent un peu de poussière dans un petit pot, enveloppé dans un tissu précieux ».[1]

LA DESCRIPTION DU SEIGNEUR

Verset 12 : « Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui tient l’épée aiguë à deux tranchants ».

Le chapitre premier (v. 16) donnait déjà la description du Seigneur avec l’épée. Mais ici, l’accent est placé sur chaque mot, par l’usage de l’article défini : Christ est celui qui tient « l’épée, celle qui est à deux tranchants, celle qui est aiguë ».

Le terme utilisé pour « épée » (en grec « romphaia ») décrit une épée longue et lourde, comme une lance. Il est utilisé 7 fois dans le N.T., dont 6 fois dans l’Apocalypse (Luc 2.35 ; Apoc 1.16 ; 2.12,16 ; 6.8 ; 19.15,21). Cette épée est un symbole de jugement, comme le contexte l’indique. Par cette épée, le Seigneur fait une coupure entre ceux qui sont de véritables croyants et ceux qui rejettent l’Évangile.

Remarque : dans Hébreux 4.12 (« la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante que toute épée à deux tranchants… »), un autre terme est utilisé pour épée (grec « machaira »), une épée courte, un poignard (Apoc 6.4 ; 13.10,14).

  1. L’APPROBATION DU SEIGNEUR

Verset 13 : « Je connais l’endroit où tu es établi : là se trouve le trône de Satan. Tu es fermement attaché à mon nom et tu n’as pas renié la foi en moi, même durant les jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où Satan est établi ».

Le Seigneur relève trois choses.

  1. « Je connais l’endroit où tu es établi… »

La première chose que le Seigneur relève, c’est que les croyants habitaient : « où est le trône de Satan ». Il le répète à la fin du verset : « là où Satan est établi ». Une référence à la puissance satanique dans le caractère religieux et impie de la ville de Pergame. N’oublions pas que Satan est le prince de ce monde (1 Pi 5.8) et qu’actuellement, il n’est pas enchaîné.

  1. « Tu es fermement attaché à mon nom… »

Malgré un tel environnement, les chrétiens de Pergame étaient restés « fermement attachés » au nom de Jésus-Christ.

  1. « Tu n’as pas renié la foi en moi… »

Ils n’avaient « pas renié la foi » dans le Seigneur. Ils avaient gardé une foi réelle en Jésus-Christ. Ils n’avaient pas fléchi le genou devant César, en disant : « César est seigneur ». Ils étaient restés loyaux à Jésus-Christ.

La fidélité de l’église de Pergame dans un tel contexte n’est-elle pas un défi pour les chrétiens du 21ème siècle ?Nous sommes appelés à rester vrais, tout entiers au Seigneur, alors que nous sommes encerclés par un monde corrompu, face à l’apostasie grandissante et la tentation de compromettre notre position pour la vérité.

Le Seigneur souligne un modèle, celui d’Antipas. Son nom signifie « contre tous ». Peut-être s’est-il tenu seul contre les forces du mal et il a été fidèle jusqu’à la mort.

  • Antipas a été un « témoin » : que le Seigneur nous donne d’être ses témoins, par notre vie et nos paroles.
  • Il a été un témoin « fidèle » : combien d’Antipas avons-nous dans l’Église ? Des frères et sœurs qui sont contre tout ce qui ne glorifie pas le Seigneur. L’Église a besoin d’hommes et de femmes « fidèles ».

LES REPROCHES DU SEIGNEUR

Rappelez-vous l’église d’Éphèse : les croyants avaient abandonné leur « premier » amour. Mais ils étaient restés intègres au niveau moral et doctrinal.

À Smyrne, la seconde église, le Seigneur n’a aucune critique envers elle.

Mais ici à Pergame, les problèmes sont sérieux.

Le Seigneur doit reprendre son église pour ses compromis. Sur la page blanche qui décrit cette assemblée, 2 taches noires assombrissent le tableau de cette église, et les marquent comme l’église du compromis.

  1. La doctrine de Balaam

Verset 14 : « Mais j’ai certaines choses contre toi : tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à tendre un piège aux Israélites pour qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et se livrent à l’immoralité sexuelle ».

Vous pouvez lire la triste histoire de Balaam dans le livre des Nombres, aux chapitres 22 à 25.

Balak, roi de Moab, avait très peur du peuple d’Israël, alors qu’il était tout près de son territoire. Il a fait appel à Balaam, afin que celui-ci maudisse Israël, et qu’il ne soit plus une menace pour son pays.

Balak a donc envoyé une délégation, avec des présents, auprès de Balaam. Dieu a parlé de façon claire à Balaam : « Tu n’iras pas avec eux ; tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni » (Nom 22.12).

Lorsque vous lisez la suite du récit, vous constatez que Balaam ne s’en est pas tenu à l’ordre de Dieu. Il continue à parlementer avec Dieu, comme s’il allait changer d’avis. Le cœur de Balaam n’était pas intègre : il convoitait les richesses que Balak était prêt à lui donner. Son cœur était fixé sur l’argent.

Ne pouvant pas maudire Israël, que fait Balaam ? Nous le lisons dans Nombres 31.16 : « Sur la parole de Balaam », les femmes madianites « ont entraîné les enfants d’Israël à l’infidélité envers l’Éternel… ». C’est donc ici, que nous apprenons que le prophète Balaam avait conseillé au roi Balak de corrompre Israël, en commettant l’immoralité avec les femmes de Madian et en offrant des sacrifices à leurs idoles. Beaucoup parmi le peuple sont tombés dans l’idolâtrie et l’immoralité. Le jugement de Dieu est tombé et 24’000 personnes sont mortes.

Que le Seigneur nous aide à prendre conscience du terrible péché qu’est la convoitise, et de ses conséquences. Tu ne peux pas servir Dieu et Mammon.

La situation à l’église de Pergame était des plus sérieuses. Car l’assemblée tolérait en son sein des personnes qui avaient la même doctrine que Balaam.

  • À l’instar de Balaam, ils tendaient un piège aux croyants. Ma vie est-elle une pierre d’achoppement pour autrui ? Est-ce que je suis un instrument d’édification ou de démolition dans la vie d’autrui ?

Rappelez-vous les paroles solennelles du Seigneur : « Si quelqu’un fait trébucher un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin et qu’on le jette au fond de la mer » (Mat 18.6).

  • À l’instar de Balaam, ces gens à Pergame tendaient un piège aux croyants « pour qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et pour qu’ils se livrent à l’immoralité sexuelle ».

Il y a tant d’idoles dans le monde. Une idole est tout ce qui prend la place de Dieu dans ma vie. Cela peut être la réussite professionnelle, l’argent, une relation. « Petits enfants, gardez-vous des idoles ! » (1 Jean 5.21).

Quant à l’immoralité, personne n’est à l’abri. Combien nous devons veiller et agir en conséquence. Paul nous le rappelle : « Ce que Dieu veut, c’est votre progression dans la sainteté : c’est que vous vous absteniez de l’immoralité sexuelle » (1 Thes 4.3).

  1. La doctrine des Nicolaïtes

Verset 15 : « Ainsi, toi aussi, tu as des gens attachés de la même manière à la doctrine des Nicolaïtes ».

Le second compromis grave à Pergame était des personnes attachées à la doctrine des Nicolaïtes. Comme nous l’avons vu précédemment, nous ne savons pas grand-chose des Nicolaïtes.

  • Certains pensent qu’ils étaient les précurseurs d’une hiérarchie ecclésiastique (Nicolaïtes, signifie « conquérir le peuple »).
  • D’autres considèrent qu’ils étaient une secte d’erreur qui encourageait une vie de licence.

Il n’y avait donc plus de distinction nette entre le chrétien et le monde.

Ce que l’église d’Éphèse haïssait – les œuvres des Nicolaïtes – les croyants à Pergame le permettaient. Jacques nous rappelle que « l’amour pour le monde est synonyme de haine contre Dieu » (Jac 4.4).

L’église de Smyrne représente l’Église post-apostolique de la fin du 1er siècle jusqu’à Constantin, au début du 4ème siècle. C’est une église persécutée, mais pure.

L’église de Pergame représente l’Église unie à l’État. Elle n’est plus persécutée, mais par son association au monde politique, elle a perdu son caractère séparé. Le monde et sa philosophie s’y sont introduits. Une minorité non chrétienne fait partie désormais de l’Eglise.

Puisque Satan n’a pas réussi à éliminer l’Église du monde par la persécution, il fera tout pour que le monde entre dans l’Église et la corrompe.

L’apôtre Pierre nous rappelle que notre statut de pèlerins : « Bien-aimés, je vous encourage, en tant que résidents temporaires et étrangers sur la terre, à vous abstenir des désirs de votre nature propre qui font la guerre à l’âme. Ayez une bonne conduite au milieu des non-croyants, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous faisiez le mal, ils remarquent votre belle manière d’agir et rendent gloire à Dieu le jour où il interviendra » (1 Pi 2.11-12).

Si vous compromettez votre position en Christ, vous perdez votre puissance spirituelle. Vous pouvez acquérir prestige, honneur, amitié avec le monde, mais vous perdez toute puissance spirituelle, car le Saint-Esprit ne peut tolérer le mal.

L’EXHORTATION DU SEIGNEUR

Verset 16 : À l’église de Pergame, ainsi qu’à toute église qui suit le même chemin, le Seigneur ordonne : « Repens-toi donc, sinon je viendrai bientôt à toi et je les combattrai avec l’épée de ma bouche »

Les fidèles à Pergame étaient appelés à prendre conscience de la situation équivoque de l’église et à se repentir. Alors ils agiraient en conséquence envers les fauteurs de trouble ; ceux-ci seraient disciplinés (probablement exclus de l’église). S’ils ne le faisaient pas, c’est le Seigneur qui s’en chargerait. Il les combattra avec l’épée de sa bouche.

Face au compromis, il n’y a qu’un remède : « repens-toi ! » La Bible nous dit que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1.9).

V. LA PROMESSE DU SEIGNEUR

« Au vainqueur je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc. Sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. » 

Une triple promesse est faite au vainqueur (tout véritable enfant de Dieu) :

  1. « De la manne cachée »

De même qu’Israël a reçu de la manne du ciel pour nourriture dans le désert, laquelle a remplacé celle d’Égypte, ainsi le croyant en Jésus-Christ jouit de la manne céleste, ce Pain du ciel qui est la nourriture spirituelle du croyant, en même temps que son héritage

Cette manne, c’est la communion intime et constante avec le Seigneur, le meilleur fortifiant. Cette manne est « cachée » du monde qui ne la connaît pas et ne la voit pas. Elle est pourtant essentielle pour l’homme. Peut-être avons-nous besoin de découvrir, ou de redécouvrir que nous avons tout pleinement en Lui.

  1. « Un caillou blanc »

Lors d’un jugement dans un tribunal, la personne innocente recevait un caillou blanc. Si elle était reconnue coupable, elle recevait un caillou noir.

  1. « Un nom nouveau »

Il est possible que la vraie valeur du caillou réside, non pas dans la pierre elle-même, mais dans le nom nouveau qui y était gravé, le titre du croyant pour la gloire. Le fait que tu reçoives un caillou blanc signifie que tu as été acquitté et que tu es entièrement accepté de Dieu. Merci Seigneur !

Conclusion

Lors du terrible péché d’Israël dans les plaines de Moab avec les filles de Moab (sacrifices au dieu Baal-Peor et immoralité, selon le conseil de Balaam), la colère de Dieu s’est enflammée contre Israël. Les coupables devaient être pendus en face du soleil.

Alors que l’assemblée des Israélites pleurait à l’entrée de la tente de la rencontre, voilà qu’un Israélite a amené une Madianite dans sa tente.

Phinées, fils d’Eléazar et petit-fils d’Aaron s’est levé, il a pris une lance, il est entré dans la tente de l’Israélite, et il a transpercé l’homme, puis la femme.

La Bible dit : « Le fléau s’arrêta alors parmi les Israélites » (Nom 25.8). « Écoutez les paroles de l’Éternel : « Phinées… a détourné ma fureur des Israélites, parce qu’il a été animé de mon zèle au milieu d’eux » (v .10-11).

En ces derniers temps qui précèdent le retour de Jésus-Christ, soyons zélés pour Lui ! Selon sa volonté, manions adroitement l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu, et gardons-nous de tout compromis, aussi bien dans nos vies que dans l’assemblée.

Tout cela pour la seule gloire de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ.


[1] Ces notes sont tirées de Eerdmans’ Handbook to The History of Christianity, Eerdmans Publishing Co, 1977, pages 130ss.

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse 3 / Les sept églises – Smyrne : L’ÉGLISE PERSECUTÉE

Apocalypse 3: Apocalypse 2.8-11 L’ÉGLISE DE SMYRNE : L’ÉGLISE PERSECUTÉE

prédication Apocalypse 2 : Michel Bohrer, 2015_06_22, église AB Vevey

titre : Apocalypse 3 / Les sept églises – Smyrne : L’ÉGLISE PERSECUTÉE

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Smyrne. Le nom de la ville, Smyrne, signifie « myrrhe », une résine d’un arbuste utilisée en parfumerie et en pharmacie. Lorsque la myrrhe est pressée, elle donne un arôme délicieux. – La myrrhe servait à parfumer les lits et les vêtements. Dans le Psaume 45 (v. 8), le roi, lors de son mariage, portait des vêtements parfumés avec, entre autres, de la myrrhe. – Les mages ont apporté de la myrrhe à l’enfant Jésus. – La myrrhe était aussi utilisée pour embaumer les corps. Alors que les chrétiens à Smyrne passaient par l’affliction, leur témoignage était comme la myrrhe, un doux parfum pour Dieu.

La seconde lettre est adressée à Smyrne, une ville avec un port, située à environ 50 Km au nord d’Ephèse. Mais contrairement à Éphèse, qui aujourd’hui est en ruine, Smyrne est resté un port important avec une population d’environ 200’000 habitants (Izmir).

Le nom de la ville, Smyrne, signifie « myrrhe », une résine d’un arbuste utilisée en parfumerie et en pharmacie. Lorsque la myrrhe est pressée, elle donne un arôme délicieux.

  • La myrrhe servait à parfumer les lits et les vêtements. Dans le Psaume 45 (v. 8), le roi, lors de son mariage, portait des vêtements parfumés avec, entre autres, de la myrrhe.
  • Les mages ont apporté de la myrrhe à l’enfant Jésus.
  • La myrrhe était aussi utilisée pour embaumer les corps.

Alors que les chrétiens à Smyrne passaient par l’affliction, leur témoignage était comme la myrrhe, un doux parfum pour Dieu.

LA DESCRIPTION DU SEIGNEUR

Verset 8 : « Écris à l’ange de l’Eglise de Smyrne : Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la vie ».

Le Seigneur se décrit comme celui qui est éternel.

  1. Il est « le premier et le dernier » : il est le Dieu éternel qui a toujours existé dans le passé et qui existera toujours dans le futur.

Dans Ésaïe 44.6, l’Éternel se décrit en ces termes : « Je suis le premier et le dernier. En dehors de moi, il n’y a pas de Dieu ». Ce que le Père est, le Fils est : ils sont un.

  • Jésus-Christ est « celui qui était mort… », lit., « celui qui est devenu mort », est une référence à sa mort à la croix. Il est aussi celui « qui est revenu à la vie », donc une référence à sa résurrection.

Par ces paroles, le Seigneur rappelle à l’Église de Smyrne que celui qui est éternel s’est incarné et qu’il est mort. Même le Fils éternel de Dieu s’est soumis volontairement au rejet et à la persécution. Mais il est vainqueur, et les croyants à Smyrne peuvent se réjouir de leur victoire ultime en Lui.

L’ÉVALUATION DU SEIGNEUR

Verset 9 : « Je connais ta détresse et ta pauvreté – et  pourtant tu es riche – ainsi que les calomnies de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas mais qui sont une synagogue de Satan ».

Avez-vous remarqué ? Le Seigneur ne fait aucun reproche à son église à Smyrne. Dans son évaluation, Jésus mentionne trois choses (le « terme « tes œuvres » n’est pas dans le texte, ce qui rend la déclaration du Seigneur encore plus directe).

  1. « Je connais ta détresse… »

Quel réconfort de savoir que le Seigneur connaît tout des souffrances de ses disciples. « Je connais » : le Seigneur connaît votre situation, ce que vous vivez…

John Bunyan, auteur du livre « le voyage du pèlerin », a été persécuté. Il a passé plus de 12 ans en prison. Il a souvent risqué sa vie ; plusieurs fois, ses possessions lui ont été enlevées. Mais quand il prêchait, jusqu’à 3’000 personnes venaient l’écouter. L’essentiel, ce n’est pas une vie facile, mais utile.

Historiquement, l’église de Smyrne représente l’Église post-apostolique, de la fin du premier siècle jusqu’à Constantin, au début du 4ème siècle.

La persécution n’a jamais heurté l’Église de Jésus-Christ : elle a au contraire un effet purificateur. Quand on n’a plus rien, il nous reste l’essentiel. Comme quelqu’un l’a dit : « Le sang des martyrs est la semence de l’Église ».

Rappelez-vous les paroles du Seigneur : « Si le monde vous déteste, sachez qu’il m’a détesté avant vous » (Jean 15.18).

  • Le Seigneur ajoute : « ta pauvreté ».

En grec, il y a deux termes qui décrivent la pauvreté :

Le premier, « penés » (« pénurie ») signifie que la personne est obligée de travailler tous les jours pour subvenir à ses besoins.

Le deuxième terme, celui qui est utilisé ici, est « ptôchos », « un mendiant ». La personne est réduite à la mendicité (tel Lazare, face à l’homme riche, Lu 16.20-21).

Peut-être, suite à leur persécution et affliction, les croyants à Smyrne avaient été dépossédés de leurs biens.

L’auteur des Hébreux dit ceci : « … vous avez accepté avec joie qu’on prenne vos biens, sachant que vous aviez des richesses meilleures et qui durent toujours » (Héb 10.34).

Nous avons tellement ! Il nous est difficile de comprendre à leur juste valeur les mots : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », alors que nos frigos et congélateurs sont bien garnis !

Puisque nous connaissons les vraies valeurs, que faisons-nous des biens que Dieu nous a confiés ?Que le Seigneur nous fasse la grâce d’être riche pour Lui et pour son œuvre, pendant que nous en avons l’opportunité.

Mais qu’ajoute le Seigneur ? « Mais tu es riche ».

Dans son Épître, Jacques souligne la même vérité : « …Dieu n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres (même terme qui décrit l’église de Smyrne) aux yeux du monde pour les rendre riches dans la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » (Jac 2.5).

Quel contraste avec l’église de Laodicée : bien que « riche », elle était « pauvre » (« ptôchos ») aux yeux du Seigneur. Es-tu riche aux yeux de Dieu ?

  • Jésus mentionne un 3e élément dans son évaluation :

« Je connais « les calomnies de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas mais qui sont une synagogue de Satan ».

Leurs afflictions ne venaient pas seulement des païens, mais des Juifs hostiles. Comme du temps de Paul, ces Juifs avaient rejeté l’évangile et ils étaient ennemis des chrétiens. En fait, ces Juifs formaient « une synagogue de Satan ».

  • Une synagogue est un rassemblement de personnes ;
  • L’Église de Jésus-Christ est un peuple appelé hors du monde pour appartenir au Seigneur.

Il en a toujours été ainsi au niveau de l’Église du Seigneur : ses plus ardents opposants ont été avant tout des gens religieux.

Quant à la société païenne, les chrétiens étaient accusés :

  • D’athéisme, car ils refusaient de dire : César est seigneur.
  • De cannibalisme, en rapport avec le repas du Seigneur ;
  • D’immoralité, à cause de leurs agapes et du fait qu’ils s’appelaient frères et sœurs

L’EXHORTATION DU SEIGNEUR

Verset 10 : « Ne redoute pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison afin que vous soyez mis à l’épreuve, et vous aurez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie ».

Ce n’est peut-être pas ce que nous voudrions entendre. Mais face à la vie avec toute sa complexité, une seule chose compte : la volonté souveraine de Dieu. Et nous le savons, sa volonté parfaite est ce qu’il y a de meilleur pour chacun de nous. C’est ainsi que Jésus a prié à Gethsémané : « Pas ma volonté, mais que ta volonté soit faite. »

Gardons-nous de demander à Dieu quoi que ce soit qui ne soit pas en accord avec sa volonté !

Ce que le Seigneur promet aux fidèles à Smyrne, c’est davantage de souffrances. Le diable allait jeter quelques-uns en prison, afin qu’ils soient tentés (de tomber, de renoncer à Christ). Ils auraient dix jours de détresse. Le diable allait tout faire pour éteindre le témoignage de Jésus-Christ à Smyrne. L’ennemi œuvre au travers de personnes, tout comme Dieu agit au travers de personnes.

Satan nous tente, dans le seul but que nous tombions, que nous nous éloignions de Jésus-Christ, et que le témoignage de l’Eglise soit anéanti. Mais lorsque Dieu nous éprouve, c’est pour :

  • Le glorifier ;
  • Pour nous affermir dans la foi ;
  • Pour nous nous rendre attentif à nos propres manquements (de mieux nous connaître) ;
  • Pour que son Eglise rende un témoignage percutant dans la société.

Dans la Péninsule Arabique, il y a de plus en plus de chrétiens.La situation a été évoquée à haut niveau : « Il y a de plus en plus d’églises dans la péninsule … que devons-nous faire ? » Une personne très influente a répondu : « Nous devons les enlever. ».

Les chrétiens ne sont pas à l’abri. Le diable fera tout pour que les chrétiens tombent et s’éloignent du Seigneur.

Que votre vie n’offre aucune porte, fenêtre ou lucarne par laquelle l’ennemi pourrait s’introduire : rancune – non pardon – un désir illégitime – une conduite qui n’est pas selon Dieu… L’ennemi cherchera toujours à s’introduire : nous devons sans cesse être sur nos gardes.

« Vous aurez dix jours de détresse. » Que signifie « 10 jours » ?

  • Certains considèrent ces dix jours comme représentant symboliquement toutes les persécutions de l’Église ;
  • D’autres pensent qu’il s’agit de dix persécutions spécifiques sous les empereurs romains ;
  • Probablement, l’expression « dix jours » indique une période limitée dans le temps. Les Ecritures emploient à plusieurs reprises cette expression pour signifier une période courte. Deux exemples parmi d’autres :
    • Dans Genèse 24.55, avant que Rebecca ne quitte sa famille pour aller auprès d’Isaac, son futur mari, son frère et sa mère ont demandé au serviteur d’Abraham qu’elle reste encore « dix jours au moins ».
    • Dans Daniel 1.12, Daniel avait été déporté à Babylone. Il a demandé à l’intendant que lui et ses compagnons ne mangent pas les mets du roi, mais qu’ils puissent manger des légumes et boire de l’eau « pendant 10 jours ». Alors l’intendant verrait la différence entre eux et les autres jeunes gens.

Qu’est-ce que dix jours, face à l’éternité ? Les afflictions ne durent qu’un temps, mais la bonté de l’Eternel dure à toujours. Gloire à son Nom ! Le Seigneur nous a averti : « Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde » (Jean 16.33).

Face à cette épreuve à venir, le Seigneur EXHORTE ses disciples à Smyrne par deux mots d’ordre brefs :

  1. « Ne redoute pas, ce que tu vas souffrir »

« Ne crains pas… ! » Ces afflictions ne peuvent en aucune manière vous enlever votre bénédiction éternelle en Christ. Vous êtes dans la main de Dieu. Si Dieu permet cette épreuve, lui qui est bon, sage et souverain, cela ne peut être que pour votre bien et l’avancement du royaume de Dieu !

Un homme est venu un jour vers Tertullien (apologiste du 2ème siècle). Il lui a dit : « Je suis venu à Christ, mais je ne sais que faire. J’ai un travail, qui me semble ne pas être juste, mais je dois vivre ! »

À quoi Tertullien a répondu : « Le devez-vous ? » (devez-vous vivre à n’importe quel prix ?)

  • « Sois fidèle jusqu’à la mort »

Il semblerait que personne n’avait encore subi le martyr à Smyrne. Mais plusieurs allaient connaître la prison et la mort.

Polycarpe a été évêque de l’église de Smyrne. Il est mort martyr, brûle au bûcher, en l’an 155. Quand la police est venue l’arrêter, il leur a offert à boire et à manger. Après quoi il a été conduit dans l’arène. Durant le trajet, le capitaine de la police a essayé de le convaincre : « Mais quel mal y a-t-il de dire, « César est seigneur », d’offrir un sacrifice et d’être sauvé ? » Il a refusé, ce qui lui a valu des insultes. Il a été amené dans l’arène, devant le proconsul. Celui-ci lui a dit : « Respectez votre âge (il avait 86 ans). Jurez par le génie de César, repentez-vous et dites : « Loin les athées ! » (Les athées sont les sans dieux, les chrétiens ceux qui n’acceptent pas les divinités romaines). Mais Polycarpe a regardé la foule païenne dans l’arène, il leur a fait signe de la main, il a levé les yeux au ciel et il a dit : « Loin les athées ! », signifiant la foule incrédule. Le proconsul l’a pressé : « Prêtez serment et je vous laisse aller, injuriez Christ ». Polycarpe a répondu : « Pendant 86 ans, j’ai servi le Seigneur, et il ne m’a fait aucun tort : comment pourrais-je blasphémer mon Roi et mon Sauveur ? »

Face aux diverses afflictions auxquelles nous pouvons être confrontés :

  • Ne doutez jamais de la bonté de Dieu ! Et tant de crise, n’agissons pas comme la femme de Job, qui a dit à son mari : « Maudis Dieu et meurs ! » (Job 2.9). Prenons exemple sur Job, qui a dit : « Même s’il me tuait, je continuerais à espérer en lui » (Job 13.15).

Dans la vie, il y a toutes sortes de difficultés : au sein du couple, avec les enfants, au travail ; problèmes de santé… Dieu est fidèle et bon, toujours !

  • Dieu n’a jamais abdiqué sa souveraineté.

Nous pouvons avoir le luxe de dormir tranquille la nuit.

Le Seigneur ajoute : « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (v. 10).

Face à la mort, le Seigneur promet « la couronne de vie ». Vous êtes face à diverses épreuves ? Prenez courage ! Jacques souligne cette réalité : « Heureux l’homme qui tient bon face à la tentation car, après avoir fait ses preuves, il recevra la couronne de la vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (Jac 1.12).

LA PROMESSE DU SEIGNEUR

Verset 11 : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. Le vainqueur n’aura pas à souffrir de la seconde mort ».

Qui sont les vainqueurs ? Tous les croyants. Grâce à notre union à Jésus-Christ, nous sommes plus que vainqueurs (Romains 8). Cela reste vrai même si au niveau personnel, nous ne nous approprions pas cette victoire dans notre vie quotidienne.

Jésus a affirmé : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).

« La seconde mort », c’est la séparation éternelle d’avec Dieu, celui qui a tant aimé chaque individu sur terre. La seconde mort, qui est en relation avec le jugement dernier (Apoc 20.11-15), n’est pas le sort d’une personne en Christ. Celle-ci est assurée des bénédictions éternelles auprès du Seigneur.

L’étang de feu, qui est la seconde mort (Apoc 20.14), est pour le diable et ses anges. Il n’a pas été « préparé » pour l’homme (Mat 25.41). Par contre, le sort de toute personne qui ne s’est pas approprié la grâce de Dieu sera dans l’étang de feu (Apoc 20.15).

« Le Seigneur … fait preuve de patience envers nous, voulant qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent à la repentance » (2 Pi 3.9).

Quel appel à dire à ceux que le Seigneur met sur notre chemin : Dieu a pourvu à votre salut : tournez-vous vers Lui !

Conclusion :

N’oublions pas cette lettre ! Elle s’adresse :

  • Historiquement à l’Église de la fin du 1er siècle jusqu’au 4ème siècle, lorsque l’empereur Constantin se serait converti au christianisme en 312. Le christianisme est alors devenu une religion d’État.
  • À l’Église, tout au long de son histoire, qui a connu la persécution.
  • À beaucoup d’entre nous qui connaissons diverses afflictions et des pressions de tout genre.

Jean Chrysostome, un père de l’Église, est né dans les années 350 à Antioche. Il a été élevé par sa mère pieuse, Anthusa, laquelle est devenue veuve à l’âge de 20 ans, avec un bébé. L’enseignant de Chrysostome était un orateur païen, Libanus. Il a dit de la mère de Jean : « Oh Dieu, quelles femmes ces chrétiens ont ! »

Jean Chrysostome est devenu, à l’âge de 36 ans, un prédicateur réputé. Ses prédications, sans compromis, au travers desquelles il dénonçait le péché, lui ont valu de nombreux ennemis.

  • Il a été convoqué devant l’empereur romain Arcadius, et menacé d’être banni s’il ne cessait de proclamer le nom de Jésus. Il aurait répondu : « Sir, vous ne pouvez pas me bannir, car le monde est la maison de mon Père ».
  • « Alors, je vous tuerai ! » – « Non, vous ne le pouvez pas, car ma vie est cachée avec Christ en Dieu ».
  •  « Vos trésors seront confisqués ! » – « Sir, cela n’est pas possible. Mes trésors sont dans le ciel, où personne ne peut ni percer ni voler ».
  • « Mais je vous chasserai loin des hommes, et vous n’aurez plus d’amis ! » – « Vous ne pouvez pas non plus faire cela, car j’ai un Ami au ciel qui a dit : Je ne te délaisserai pas et je ne t’abandonnerai pas ».

À la lumière des paroles de cette lettre que Jésus adresse à son Église, nous avons nous aussi une responsabilité personnelle. Prenons pour nous ces paroles de l’apôtre Paul, alors qu’il faisait face à son martyr imminent :

« Mais toi, sois sobre en tout, supporte les souffrances, accomplis la tâche d’un évangéliste, remplis bien ton ministère » (2 Tim 4.5).

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse 2 / Les 7 églises: Éphèse – L’église au travail

Apocalypse 2: L’ÉGLISE D’ÉPHÈSE : L’ÉGLISE AU TRAVAIL (Apocalypse 2.1-7)

prédication Apocalypse 2 : Michel Bohrer, 2015_04_22, église AB Vevey

titre : Apocalypse 2 / Les 7 églises: Éphèse – L’église au travail

Résumé : Les 7 eglises de l’apocalypse: Éphèse. le plan général du livre est décrit au chapitre 1, verset 19. Ce verset souligne trois temps distincts : le passé, le présent et le futur. Le Seigneur charge Jean d’écrire dans un livre : – Premièrement : « les choses que tu as vues » (chapitre 1, la révélation de Jésus-Christ glorifié), – Deuxièmement : « les choses qui sont » (chapitres 2 et 3, le temps de l’Église) – Et troisièmement : « les choses qui doivent arriver après celles-ci » (dès le chapitre 4, ce qui arrivera après le temps de l’Église). C’est ainsi que le chapitre 4 commence par exactement les mêmes mots, « après ces choses-là ». Ainsi, les chapitres 2 et 3 décrivent « ce qui est » (1.19), le temps de l’Église.

Introduction :

Nous commençons aujourd’hui le chapitre deux de l’Apocalypse. Vous vous souviendrez que le plan général du livre est décrit au chapitre 1, verset 19. Ce verset souligne trois temps distincts : le passé, le présent et le futur.

Le Seigneur charge Jean d’écrire dans un livre :

  • Premièrement : « les choses que tu as vues » (chapitre 1, la révélation de Jésus-Christ glorifié),
  • Deuxièmement : « les choses qui sont » (chapitres 2 et 3, le temps de l’Église)
  • Et troisièmement : « les choses qui doivent arriver après celles-ci » (dès le chapitre 4, ce qui arrivera après le temps de l’Église). 

C’est ainsi que le chapitre 4 commence par exactement les mêmes mots, « après ces choses-là ».

Ainsi, les chapitres 2 et 3 décrivent « ce qui est » (1.19), le temps de l’Église.

Dans les trois premiers chapitres, le terme « Église » est mentionné 19 fois. À partir du chapitre 4 et jusqu’à la fin du chapitre 20, l’Église n’est pas mentionnée une seule fois. Nous devrions nous poser la question : où se trouve l’Eglise durant ce temps, un temps de tribulation mondiale ? Elle n’est pas sur la terre : c’est la raison pour laquelle elle n’est pas mentionnée une seule fois.

Dans les chapitres 2 et 3, Jésus décrit la condition de sept Églises locales du premier siècle. Le Seigneur en a choisi sept, lesquelles  décrivent les caractéristiques des diverses Eglises durant son histoire.

Ainsi, de même que les Épîtres de Paul sont adressées à des Églises spécifiques, ces Épîtres s’adressent à toute l’Église de Jésus-Christ. Il en va de même pour les messages des 7 Églises de l’Apocalypse : le Seigneur s’adresse aussi à son Église aujourd’hui.

Plusieurs considèrent en outre, que ces lettres donnent un aperçu de l’histoire de l’Église durant les siècles. Ainsi, l’Église d’Éphèse, la première mentionnée, représente l’Église apostolique du 1er siècle. Celle de Laodicée, la dernière mentionnée, représente l’Église apostate des derniers jours.

Mais revenons à Éphèse. Éphèse était une ville importante d’Asie mineure, un grand centre religieux et commercial. C’est là que se trouvait le temple d’Artémis (Diane, une des 7 merveilles du monde ancien) où toutes sortes d’immoralités y prenaient place.

Lecture des versets 1-3 :

V.1 : « Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse : Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or :

V. 2 : « Je  connais tes œuvres, ton travail et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants. Tu as mis à l’épreuve ceux qui se prétendent apôtres sans l’être, et tu les as trouvés menteurs.

V 3 : « Oui, tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de mon nom et tu ne t’es pas lassé. »

  1. LA DESCRIPTION DU SEIGNEUR
  2. Jésus se présente comme « celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite » (2.1).

Les étoiles, les messagers – peut-être les responsables de l’Église – sont dans la main du Seigneur : ils sont sous sa protection et son autorité. Avez-vous un ministère au sein de l’Église ? Le Seigneur vous tient fermement dans sa main toute puissante.

  • Le Seigneur « marche au milieu des 7 chandeliers d’or. »

Les chandeliers représentent les Églises. Le Seigneur marche au milieu de son Église : Il est omniprésent : il voit tout, il connaît tout, rien ne lui échappe.

Que voit-il ? Une église fervente ou qui est satisfaite d’elle-même ? Jésus aime son Église ; il s’est donné pour elle et il désire qu’elle soit tout à Lui !

  1. L’APPROBATION DU SEIGNEUR

« Je connais… » : Il connaît vos besoins, vos difficultés, il connaît tout ! « Tes œuvres » : Éphèse était une église qui avait beaucoup d’activités. Le Seigneur connaît nos œuvres, mais aussi notre motivation derrière ces œuvres. « Ton travail » (grec « kopos », « labeur ») : les croyants connaissaient la fatigue et la lassitude. Le Seigneur sait ce que vous faites pour lui. Vous connaissez la fatigue, mais il faut aller de l’avant.

« Ta persévérance » (grec « hupomoné ») : ce que le Seigneur t’a confié, tu veux l’assumer jusqu’au bout.

Jean mentionne au verset 3 « tu as supporté à cause de mon nom » (même verbe qu’au verset 2, « tu ne peux supporter les méchants »). Cette église a beaucoup porté pour le nom de Jésus, mais elle l’a fait pour lui.

Combien de croyants, face à diverses difficultés, ne « portent » pas, ne persévèrent pas. Prenons exemple sur l’Église d’Éphèse qui avait appris à porter des fardeaux et persévérer !

Que de belles qualités se trouvent dans cette église ! Mais ce n’est pas tout. Ils étaient droits au niveau doctrinal et moral. Ils ne toléraient pas les méchants (v. 2). Ils éprouvaient ceux qui se disaient « apôtres » (envoyés) et qui étaient en réalité de faux docteurs.

Le Seigneur ajoute au verset 6 : « Tu détestes les œuvres des Nicolaïtes, tout comme je les déteste, moi aussi ». Nous ne savons  pas grand-chose des Nicolaïtes.

  • Certains pensent qu’ils étaient les précurseurs d’une hiérarchie ecclésiastique (« Nicolaïtes » signifie « conquérir le peuple »).
  • D’autres considèrent qu’ils étaient une secte d’erreur au niveau de la doctrine et de la pratique, des personnes caractérisées par l’impureté.

Il y a des choses que nous devons haïr. Il y a des choses que le Seigneur hait. Il hait tout compromis au niveau moral et sexuel. Marcher dans la lumière signifie haïr tout ce qui est impur. Un amour véritable pour Dieu implique une haine de tout ce qui dénature la pureté de la vérité de la Parole.

David priait : « Éternel, comment pourrais-je ne pas détester ceux qui te détestent, éprouver du dégoût pour ceux qui te combattent ? Je les déteste de façon absolue, ils sont pour moi des ennemis » (Ps 139.21-22).

  • Quelles œuvres accomplis-tu pour le Seigneur … peux-tu les nommer ?
  • Quel labeur produis-tu pour Lui (ce qui demande beaucoup d’effort et de sueur) : peux-tu les nommer ?
  • Es-tu persévérant : dans tes responsabilités, es-tu prêt à aller jusqu’au bout, quelles que soient les circonstances ?

À la lumière de ces critères, il y a bien des églises qui ne seraient pas qualifiées.

Retenez ceci : il est possible d’avoir toutes ces qualités, et de manquer l’essentiel.

Une bonne orthodoxie ne suffit pas.

Une droiture morale ne suffit pas.

Sans une véritable passion pour le Seigneur – et des œuvres qui en découlent – l’Église locale est en péril.

LES REPROCHES DU SEIGNEUR

Le Seigneur dit au verset 4 : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que ton premier amour tu as abandonné ».

Ce terme « abandonner » est utilisé dans le N.T. pour le divorce. Cela ne signifie pas qu’ils n’avaient plus d’amour pour le Seigneur ; mais ils n’avaient plus cette ferveur du premier amour. Leur problème n’était pas au niveau théologique ou de la volonté, mais au niveau de leur cœur. Leur cœur ne brûlait plus pour le Seigneur.

Vous vous souvenez  que quelque 35 ans plus tôt, Paul leur avait écrit une lettre, dans laquelle il mentionnait leur « amour pour tous les saints » (Éph 1.15-16).

Dans cette même lettre, il avait prié pour eux par ces mots : « Je prie que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour pour être capables de comprendre … quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Christ, et de connaître cet amour qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Éph 3.17-19).

C’était alors la période apostolique, caractérisée par un amour pour le Seigneur, pour sa Parole et pour les frères. Mais maintenant, nous sommes dans la seconde génération de chrétiens ; et le premier amour n’est plus.

N’oubliez jamais : une bonne orthodoxie et un service pour Dieu ne suffisent pas. Le Seigneur désire nos cœurs, autant que nos mains et nos têtes.

Réalisez-vous combien votre amour est important pour le Seigneur ? Vous pouvez être chaque dimanche à l’Église, chaque semaine à la rencontre de prière… Mais si votre cœur ne brûle pas pour le Seigneur, vous passez à côté de l’essentiel.

Ne quittez jamais votre premier amour pour le Seigneur. Si vous l’avez quitté, revenez à votre premier amour sans retard. L’apôtre Paul pouvait dire : « L’amour de Christ nous presse, parce que nous sommes convaincus que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts. Et s’il est mort pour tous, c’était afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Cor 5.14-15).

David Brainard a été missionnaire parmi les Indiens d’Amérique du Nord durant la première moitié du 18ème siècle. Il est mort avant l’âge de 30 ans. Il souffrait de la tuberculose. Alors qu’il voyageait à cheval, il était pris par des convulsions, il vomissait du sang. Il perdait conscience et tombait de son cheval. Il restait couchait dans la neige, et son cheval restait près de lui. Lorsqu’il reprenait conscience, il remontait sur son cheval et il poursuivait sa route pour apporter la Bonne Nouvelle aux Indiens. Alors qu’il était en route, il criait : « Seigneur Jésus, j’ai failli, mais tu sais que je t’aime ». Voilà le genre de relation qu’il avait avec le Seigneur, une relation d’intimité. Ce type de relation est tout aussi crucial pour nous, si nous voulons réussir dans la tâche que le Seigneur nous a confiée.

QUE FAIRE ?

Au niveau personnel

  • Aie, chaque jour, un temps d’intimité avec le Seigneur. Un temps seul à seul avec Lui, où tu n’es pas disponible pour les autres.
  • Sois à l’écoute du Seigneur : « que veux-tu me dire, Seigneur ? ». Ne crains pas les temps de silences.
  • Sois dans sa Parole et laisse le Saint-Esprit te souligner ce qu’il désire.

Au niveau de l’Église

Les paroles du Seigneur au verset 4 sont UN APPEL AU REVEIL pour son Église. Considérez que la trinité – le Père, le Fils et le Saint-Esprit – forment une communauté d’amour « agapè ». Et le Seigneur nous invite à prendre place au sein de cette communauté d’amour.

  • Nos programmes d’église ne sont pas une indication de l’état spirituel de celle-ci.
  • Les présidences, les prédications peuvent être en accord avec la Parole de Dieu. Mais là encore, elles ne sont pas une indication de notre état spirituel.
  • Nous avons besoin de nous mettre à l’écoute du Seigneur : pour notre vie, nos familles et pour tout ministère au sein de l’église.

Ne faisons rien sans la direction du Seigneur. L’important est que nous soyons à son écoute.

L’EXHORTATION DU SEIGNEUR

« Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières œuvres… » (v. 5a).

Par trois verbes, le Seigneur nous demande de nous impliquer…

  1. « Souviens-toi… d’où tu es tombé ».

Te souviens-tu, au début, lors de ta conversion, combien ton cœur avait été saisi ? Combien ta joie et  ton amour étaient grands ? Une seule chose comptait alors : ta relation avec le Seigneur. Tout découlait de cette relation d’amour. Que s’est-il passé pour que tu quittes ton premier amour ?

  • « Repens-toi ».

Reviens au Seigneur, comme tu l’étais après ta conversion.

Il y a bien des années, un pasteur d’une église presbytérienne à Hollywood disait : « Je n’ai jamais connu de couple qui poursuivait une procédure de divorce, après avoir prié ensemble à genoux, chaque jour, pendant une semaine.

Le fait de prier ensemble permet de confesser ses manquements et de restaurer l’harmonie. Lorsque tu reconnais devant Dieu tes propres fautes, tes manquements, et que tu demandes pardon à ton conjoint, la porte est grande ouverte pour repartir en harmonie.

Le Seigneur nous dit maintenant : « Reviens à la case départ ! »

  • « Pratique tes premières œuvres ».

Tu te rappelles au début, lorsque ton amour débordait pour le Seigneur ?

Le Seigneur n’avait pas besoin de te dire « Va à l’église, lis la Bible… ». Tu étais régulièrement avec les frères et sœurs, tu prenais du temps chaque jour pour être avec le Seigneur dans sa Parole et par la prière. Tu avais l’amour des âmes perdues. Jésus-Christ avait la première place dans ton cœur et dans ta vie.

Oh ! Souviens-toi, repens-toi, et pratique tes premières œuvres, ces œuvres issues de ton amour pour le Seigneur !

« Sinon, je viendrai à toi et j’enlèverai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes » (fin du verset 5).

Ce sont là des paroles solennelles. L’assemblée cessera d’exister à Éphèse, car son témoignage s’éteindra. C’est ce qui s’est passé historiquement. Aujourd’hui en Turquie, le berceau du christianisme, il y a très peu de chrétiens.

« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises » (v. 7).

Comme nous l’avons vu, le Seigneur s’adresse aux églises – donc à nous aussi – et pas seulement à l’église d’Éphèse.

LA PROMESSE DU SEIGNEUR

Savez-vous que le Seigneur termine chaque lettre par un mot d’encouragement ? Combien souvent il nous arrive de parler avec une personne et de n’offrir aucun encouragement. Ce n’est pas la façon de faire du Seigneur. Il sait que nous avons besoin d’encouragement, et il est le premier à le faire.

Le Seigneur fait une promesse au vainqueur : « Au vainqueur, je donnerai à manger du fruit de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu » (v. 7). Qu’entend Jean par l’expression « au vainqueur » ? Il le définit  dans sa première épître : « Qui est victorieux du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1 Jean 5.5).

Cette promesse n’est donc pas une récompense pour un groupe particulier de chrétiens, mais elle est pour tous ceux qui reconnaissent Jésus comme leur Sauveur et Seigneur.

Par cette promesse – adressée à tous les croyants – le Seigneur veut nous encourager à revenir à notre premier amour.

Jésus mentionne l’arbre de vie ; il apparaît pour la première fois dans le jardin d’Éden dans la Genèse (2.9). Suite à la chute, l’homme a été banni d’Éden et privé de l’arbre de vie (Gen 3.22). Mais nous retrouvons l’arbre de vie dans la nouvelle Jérusalem, qui descendra du ciel sur la nouvelle terre (Apoc 22.2).

Réflexion

Adam et Ève avaient le choix entre l’arbre de la connaissance du bien et du mal, et l’arbre de vie. Ils ont fait le mauvais choix.

L’homme a le même choix aujourd’hui. Ne blâme pas Adam (ou Ève) pour tous tes problèmes, car Dieu te donne le choix de l’arbre de vie. La croix de Jésus est vie pour tous ceux qui croient et qui placent leur confiance en Lui.

Ainsi, rien n’est perdu. Le péché n’a fait que retarder la jouissance des promesses de Dieu, mais il ne les a pas abrogées. À cause du péché, l’homme a été chassé du jardin d’Éden, et donc privé de l’arbre de vie. Mais dans la nouvelle création, nous y aurons pleinement droit.

Conclusion

En conclusion, je vous invite à écouter ces paroles de Charles Spurgeon (prédicateur à Londres au 19ème siècle) :

ÉGLISE, RESTE TRANQUILLE !

« … J’invite les membres de cette église, et je recommande aux membres de toutes les églises de s’arranger pour faire la chose suivante : que nous criions à Dieu pour demander un silence béni dans Sa présence, jusqu’à ce que nous nous asseyions comme des serviteurs attendant la parole du Maître, et que nous nous tenions comme des sentinelles attendant la venue du Maître. Seigneur, envoie ce silence solennel sur tout Ton peuple maintenant.

Nous désirons moins de paroles de l’homme, et plus de Lui qui est la Parole même de Dieu. TAISEZ-VOUS et laissez Jésus parler. Laissez Ses blessures vous parler ; laissez Sa mort vous parler ; laissez Sa résurrection vous parler ; laissez Son ascension et Sa gloire qui en découle vous parler ; et laissez la trompette de Sa seconde venue résonner dans vos oreilles…

Seigneur, aide-nous à rester tranquilles jusqu’à ce que nous nous soyons abandonnés nous-mêmes, jusqu’à ce que nous disions : Seigneur, notre façon de travailler ne peut pas se comparer avec Tes façons de procéder ; enseigne-moi comment travailler ; Seigneur, nos jugements sont faibles comparés à Ton jugement parfait ; nous sommes fous, sois notre enseignant et notre guide en toutes choses. Extirpe loin de nous notre force illusoire, et rends-nous comme des personnes sans colonne vertébrale, car c’est à partir d’un Jacob, une personne sans armature, que tu façonneras un nouvel instrument combatif, qui soulèvera des montagnes… » (Charles Haddon Spurgeon)

Amen.

Liens Connexes

Prédications Archives ; Série Apocalypse ; étude biblique Apocalypse de l’église AB Lausanne-Renens

Prédication donnée à l’église AB Vevey-Riviera: Les cultes sont aussi diffusées en Streaming, visitez notre chaîne YouTube église AB Vevey – La Riviera et la chaîne YouTube des églises Action Biblique

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Les cultes en format audio ainsi que la Bible Segond 21 sont disponible en audio / Podcast

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Prédicateur: Michel Bohrer

Apocalypse 1: LA RÉVÉLATION DE JÉSUS-CHRIST

Apocalypse 1 (Introduction) : LA RÉVÉLATION DE JÉSUS-CHRIST

prédication Apocalypse 1 : Michel Bohrer, 2015_01_11, église AB Vevey

titre : Apocalypse 1: LA RÉVÉLATION DE JÉSUS-CHRIST

Résumé : 1. La description que Dieu donne du monde perdu… Mais aussi l’état tragique de bcp d’églises, lesquelles se sont éloignées de la saine doctrine. Dans les deux cas, il en montre le remède : la repentance. 2. Dieu révèle à ses enfants l’héritage éternel qu’il a réservé à ceux qui l’aiment. Voilà pourquoi le Seigneur m’a mis à cœur de partager les trésors qui se trouvent dans le dernier livre de la Bible.

LA RÉVÉLATION DE JÉSUS-CHRIST

Michel BOHRER

Introduction

En début d’année, nous avons passé 6 semaines en Afrique du Sud. Alors que nous réfléchissions que prendre comme sujet de temps de recueillement, nous avons décidé de lire le livre de l’Apocalypse. A la fin des 6 semaines, deux thèmes nous ont marqués :

  1. La description que Dieu donne du monde perdu… Mais aussi l’état tragique de bcp d’églises, lesquelles se sont éloignées de la saine doctrine. Dans les deux cas, il en montre le remède : la repentance.
  2. Dieu révèle à ses enfants l’héritage éternel qu’il a réservé à ceux qui l’aiment.

Voilà pourquoi le Seigneur m’a mis à cœur de partager les trésors qui se trouvent dans le dernier livre de la Bible.

Examinons le premier chapitre.

Ce livre est le dernier mot de Dieu à l’homme. Tant de grandes vérités, proclamées dès la Genèse et au travers des Ecritures, trouvent leur apogée dans l’Apocalypse. Mais le + important est la révélation de Jésus-Christ.

  • Nous le découvrons dans l’AT comme l’Ange de l’Éternel ;
  • Les Évangiles et les Actes décrivent sa naissance, sa vie, son ministère, sa mort, sa résurrection et son ascension.
  • Quant aux Épîtres, elles offrent une explication théologique de Christ et de son œuvre.
  • Enfin, l’Apocalypse est « la révélation de Jésus-Christ », non seulement comme l’Agneau de Dieu qui a été immolé, mais comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

Bien qu’il existe tant de divergences quant à l’interprétation de ce livre, nous l’interpréterons selon les règles de l’herméneutique, plutôt que de le traiter de façon particulière. En d’autres termes, nous croyons que les mots employés devraient être pris dans leur sens ordinaire, à moins que le contexte le démontre autrement.

Au verset 19, le plan du livre nous est présenté (traduction littérale) :

  1. « Les choses que tu as vues » : traite du chapitre premier, la révélation de Jésus-Christ glorifié.
  2. « Celles qui sont » : les chapitres 2 et 3, le temps de l’Eglise.
  3. « Celles qui doivent arriver après celles-ci » : à partir du chapitre 4 jusqu’au chapitre 22, ce qui arrivera après le temps de l’Église (le chapitre 4 commence par les mots « après ces choses-là »).
  4. L’IMPORTANCE DE CE LIVRE (v. 1-3)

« 1 Révélation de Jésus-Christ. Dieu la lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt et l’a fait connaître en envoyant son ange à son serviteur Jean » (v. 1)

« Celui-ci l’a attesté, tout ce qu’il a vu est la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ » (v. 2)

« Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent tout ce qui s’y trouve écrit, car le moment est proche ! » (v. 3),

Ce livre – en grec « apokalypsis » – est une révélation de Jésus-Christ. Par définition, ce livre n’est ni caché ni scellé. Il nous révèle des aspects essentiels de la personne de Jésus-Christ et de son œuvre, les deux étant indissociables.

Dieu veut nous montrer « ce qui doit arriver bientôt » (grec en taxei, rapidement, sans retard). Le verset 3 ajoute que « le temps est proche ».

Le Titanic, combien de temps a-t-il navigué sur les mers ? 4 jours, 17 heures et 30 minutes. Personne n’a pensé un instant que cette tragédie était imminente.

Oui, la venue de Christ est imminente.

Une bénédiction (la première de sept béatitudes) est attachée à tous ceux qui lisent, qui écoutent et qui gardent dans leurs cœurs les paroles de cette prophétie. La raison nous en est donnée : « car le moment (grec « kairos », une période de temps] est proche ». Dieu veut que nous vivions dans la réalité de l’imminence du retour de Jésus-Christ (il peut venir à tout moment).

  1. JESUS LE TEMOIN FIDÈLE (v. 4-8)

« De la part de Jean aux sept Eglises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône 5 et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le chef des rois de la terre ! » (v. 4-5).

« À celui qui nous aime, qui nous a lavés [délivrés] de nos péchés par son sang 6 et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la domination aux siècles des siècles ! Amen ! » (v. 6).

« Le voici qui vient avec les nuées. Tout œil le verra, même ceux qui l’ont transpercé, et toutes les familles de la terre pleureront amèrement sur lui. Oui. Amen ! Je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant » (v. 7-8).

À qui est destiné ce livre ? À toutes celles et ceux qui font partie de l’Église de Jésus-Christ. Il n’est pas seulement pour quelques érudits de la prophétie ou de quelques frères et soeurs qui aiment la prophétie.

Ce passage nous rappelle que les trois Personnes de la trinité sont engagées dans notre salut et notre sanctification :

  • Le Père est décrit comme « celui qui est, qui était et qui vient ». L’histoire humaine n’est pas symbolisée par un cercle, un éternel recommencement. Elle a un commencement et une fin. Nous attendons le retour du Dieu Tout-Puissant.
  • « Les sept esprits » : le chiffre 7, synonyme de perfection divine et de plénitude, se trouve 54 fois dans l’Apocalypse. Le Saint-Esprit est Celui qui sait tout et voit tout : nous pouvons nous en remettre à Lui quant à la conduite de notre vie.
  • « Jésus-Christ » : Il est « le témoin fidèle » qui  nous a révélé le Père. « Le premier-né d’entre les morts » : le prototype d’une nouvelle humanité. Il est le premier à être ressuscité des morts pour ne plus jamais mourir.

« Le chef des rois de la terre » : il est suprêmement au-dessus de tous les chefs de la terre. Selon Esaïe, c’est lui qui établira « la justice sur la terre » (És 42.4). « La domination reposera sur son épaule … Prince de la paix » (És 9.5).

Qu’a fait le Seigneur pour vous et moi ?(v. 5-6)

  • Il « nous aime » : le verbe est au présent et indique une action continue. Ne doutez jamais de l’amour de Jésus pour vous !
  • Il « nous a délivrés de nos péchés par son sang » : le temps du verbe indique une action passée et complète.

« Nous étions tous comme des brebis égarées : chacun suivait sa propre voie, et l’Éternel a fait retomber sur lui nos fautes à tous » (És 53.6).

  • Il « a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père ». Quel était le ministère d’un sacrificateur de l’A.T. ? Premièrement, il représentait le peuple devant Dieu. Deuxièmement, il représentait Dieu auprès du peuple.

JÉSUS est notre souverain sacrificateur, qui est venu sur la terre pour nous présenter le Père ; et il est remonté au ciel, où il nous représente devant le Père (Héb 4.14).

Que pouvons-nous offrir à Dieu le Père ?

Nous-mêmes, nos biens, et notre service. Mais en tout temps, offrons-lui nos louanges ! Proclamons les qualités de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière

« Voici, il vient avec les nuées… » (v. 7) : Ces paroles sont une citation du prophète Daniel (Dan 7.13). Nous retrouvons ces paroles dans Matthieu 24.30. Ceci est un rappel que la délivrance viendra du ciel, pas de la terre.

Sa promesse est merveilleuse, grandiose : « il vient avec les nuées … tout œil le verra ». Jean ajoute que « toutes les familles de la terre pleureront (verbe grec « koptô », « se lamenter, pleurer amèrement ») amèrement sur lui. Oui. Amen ! ».

Une lecture de Zacharie 14, de Matthieu 24 ou encore d’Apocalypse 19, souligne le fait que la majorité des gens vivant sur la terre en ce temps-là, auront rejeté l’offre du salut et auront adhéré à l’antichrist. Pour eux, la venue de Jésus-Christ en puissance et en gloire, avec ses armées (les anges, l’Église) signifiera la condamnation.

Au verset 8, Jésus-Christ est présenté comme l’Alpha et l’Oméga : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant » (ce terme « le Tout-Puissant », se trouve 10 fois dans le N.T. ; excepté 2 Cor 6.18, toutes les références se trouvent dans l’Apocalypse).

Est-ce qu’il vous arrive de penser : « cela fait tant de temps que je prie pour cette situation, cette personne… et rien ne change… »

Ne nous décourageons pas ! Ne soyons pas comme ce père qui a demandé la délivrance de son fils et qui dit à Jésus : « Si tu peux quelque chose… » (Marc 9.22-23). La réponse de Jésus est claire : « Tout est possible à celui qui croit ».

Jésus-Christ est « le Tout-Puissant » : tout pouvoir lui a été donné dans le ciel et sur la terre (Mat 28.18). Le Seigneur sait quand est le temps de la délivrance. Son secours vient toujours à temps : faisons-lui confiance !

  1. JEAN UN TEMOIN FIDELE (v. 9-11)

« Moi Jean, votre frère et votre compagnon dans la persécution, le royaume et la persévérance en Jésus-Christ, j’étais dans l’île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ » (v. 9).

« Je fus saisi par l’Esprit le jour du Seigneur [lit., en esprit dans le jour du Seigneur] et j’entendis derrière moi une voix forte comme le son d’une trompette » (v. 10).

« Elle disait : Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept Églises : à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée » (v. 11).

Remarquez la façon dont Jean se définit :

  • « Votre frère » : il est apôtre de Christ, celui que Jésus aimait. Mais il est accessible. Il ne vient pas comme un grand leader ; il se fait appeler « frère ». Quel rappel que l’Église n’a pas de hiérarchie ! Le plus grand est celui qui sert.
  • « Votre compagnon… » : un compagnon est une personne avec qui nous partageons la vie, nos joies/peines, nos succès/échecs.

Jean s’identifie à ses frères dans trois domaines :

  • « La persécution » : Jean est un témoin (lit. un martyr) du Seigneur, qui a connu la souffrance. Il suit le Maître, de qui il est dit : « Méprisé et délaissé par les hommes, homme de douleur, habitué à la souffrance… » (És 53.3).

Que nous en coûte-t-il de suivre Jésus ? S’il ne nous en coûte rien, nous devrions nous remettre en question. Tout disciple engagé connaîtra l’opprobre, voire le rejet, en rapport avec la croix de Christ.

  • « Le royaume » : Jean, bien que dans le monde, n’était pas du monde : sa vie entière était basée sur sa relation avec Jésus-Christ et son royaume.

Jésus a répondu à Pilate : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jean 18.36). Dieu le Père « nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1.13).

Vivons pleinement, là où Dieu nous a placés, pour le royaume qui vient !

  • « La persévérance en Jésus » : le vrai disciple persévère et va de l’avant jusqu’au bout (Héb 12.1-3). Que signifie persévérer ? Aller de l’avant avec le Seigneur, quels que soient les obstacles ou les épreuves.

« J’étais dans l’île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ » (v. 9 ; cf. v. 2). Jean a tant partagé la Parole de Dieu et témoigné de Jésus-Christ que les autorités romaines l’ont envoyé en exile dans l’île de Patmos (durant le règne de l’empereur Domitien à la fin du 1er siècle). Selon certaines sources, Jean – bien qu’âgé – a été forcé à travailler dans les mines à Patmos. En l’an 96, il a pu retourner à Ephèse.

Vous souvenez-vous de l’épisode (Actes 3), où Pierre et Jean sont montés au temple ? C’est là qu’un homme boiteux de naissance a été guéri au nom de Jésus. Le peuple a accouru et les apôtres ont rendu témoignage de Jésus-Christ. Mais, les chefs religieux les ont arrêtés et fait mettre en prison. Le lendemain, ils ont comparu devant eux. La réponse de Pierre et de Jean a été sans équivoque : « Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu » (Act 4.20).

Pouvez-vous dire aujourd’hui :« Je ne peux pas ne pas parler de ce que Jésus a fait dans ma vie ».

Notre excuse, souvent, est que nous ressentons tellement notre propre faiblesse et nos imperfections sont évidentes. Que dit la Parole ? « Nous portons ce trésor dans des vases de terre afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu, et non à nous » (2 Cor 4.7).

Alors que l’apôtre est dans l’île de Patmos, il entend une voix forte qui lui ordonne d’écrire dans un livre tout ce qu’il voit et de l’envoyer aux sept Eglises d’Asie mineure.

  1. JÉSUS-CHRIST GLORIFIÉ (v. 12-16)

« Je me retournai pour savoir quelle était la voix qui me parlait. M’étant donc retourné, je vis sept chandeliers d’or, et au milieu des chandeliers quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. Il était habillé d’une longue robe et portait une écharpe en or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses pieds étaient semblables à du bronze ardent, comme s’ils avaient été embrasés dans une fournaise, et sa voix ressemblait au bruit de grandes eaux … Il tenait dans sa main droite sept étoiles, de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans toute sa force » (v. 12-16).

Que voit Jean en premier ? « Sept chandeliers d’or ». Selon le verset 20, les chandeliers représentent les Églises. Et où se trouve le Seigneur ? Au milieu de son Église. Jésus-Christ aime son Église : il a donné sa vie pour elle. Il en prend soin. Est-ce que l’église locale a pour nous la même importance ?

Mais venons-en maintenant à la révélation de Jésus-Christ glorifié :

Remarquons tout d’abord qu’il apparaît comme « un fils d’homme ». Il s’est fait homme pour nous sauver. Un jour, nous verrons les marques des clous dans ses mains.

  1. « Sa tête et ses cheveux étaient blancs … comme de la neige ».

« Blanc » est le symbole de la pureté. Lorsque Jésus fut transfiguré, il est dit que « l’aspect de son visage changea et son vêtement devint d’une blancheur éclatante » (Luc 9.29).

  1. « Ses yeux étaient comme une flamme de feu ».

Sa connaissance est parfaite : son regard pénètre tout, il connaît les pensées et les sentiments de chacun.

Jérémie 17.10 : « Moi, l’Éternel, j’explore le cœur, j’examine les reins pour traiter chacun conformément à sa conduite, au fruit de ses agissements ».

Rappelons-nous que lors du Tribunal de Christ (sitôt après l’enlèvement de l’Église), « le feu éprouvera l’œuvre de chacun » (1 Cor 3.13).

Il est sage de prier comme David : « Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Ps 139.23-24).

  1. « Ses pieds étaient semblables à du bronze ardent, comme s’ils avaient été embrasés dans une fournaise ».

Dans la Bible, l’airain symbolise le jugement : rappelez-vous l’épisode du serpent d’airain. Avant d’établir son règne de paix sur la terre (lorsque Christ reviendra), il jugera les nations (És 63.3-6 ; Mal 3.19-21).

  1. « Sa voix ressemblait au bruit de grandes eaux »

Lors de sa première venue, Jésus a été « semblable … à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche » (És 53.7). Mais le jour vient où il parlera et sa voix puissante et majestueuse sera entendue de tous.

Héb 12.25-26 : « Faites attention ! Ne refusez pas d’écouter celui qui parle. En effet, les hommes qui ont rejeté celui qui les avertissait sur la terre n’en ont pas réchappé. Combien moins échapperons-nous si nous nous détournons de celui qui parle du haut du ciel ! Lui dont la voix avait alors ébranlé la terre, il a maintenant fait cette promesse : Une fois encore je fais trembler non seulement la terre, mais aussi le ciel ».

  1. « Il tenait dans sa main droite sept étoiles ».

Selon le verset 20, les étoiles sont les « anges », les envoyés des églises (probablement les responsables des églises). La main droite du Seigneur est synonyme d’autorité et de sécurité.

Jean 10.27-30 : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous et personne ne peut les arracher à la main de mon Père. Le Père et moi, nous sommes un ».

  1. « De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ».

Cette épée représente le jugement divin. Au chapitre 19 (v. 15), nous lisons que « de sa bouche sortait une épée aiguë pour frapper les nations » (un autre mot est utilisé pour l’épée dans Hébreux 4.12).

  1. « Son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans toute sa force ».

Jésus-Christ ressuscité, glorifié, assis à la droite du Père, est resplendissant de gloire. Lors de sa première venue, il s’est rendu semblable à tous les hommes. Mais lors de son retour, il sera rayonnant de gloire (cf. Mal 3.20). C’est la même lumière qui a aveuglé Paul sur la route de Damas.

  • LA RÉPONSE DE JEAN (v. 17-20)

« Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa alors sa main droite sur moi en disant : N’aie pas peur. Je suis le premier et le dernier » (v. 17).

« Le vivant. J’étais mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts » (v. 18).

« Écris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui doit arriver ensuite » (v. 19).

« Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite et des sept chandeliers d’or, le voici : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises et les sept chandeliers sont les sept Églises » (v. 20).

Comprenez-vous la réaction de Jean ? Il n’y a rien d’autre à faire. Face au Seigneur de gloire, nous ne pouvons que nous prosterner devant Lui. En fait, Jean est tellement saisi par la gloire du Seigneur ressuscité qu’il tombe à ses pieds comme « mort ».

Que fait le Seigneur ? Il pose sa main droite sur son disciple et lui dit : « Ne crains pas ». Durant le ministère terrestre de Christ, Jean a posé sa tête sur sa poitrine (Jean 13.25). Maintenant, face au Seigneur glorifié, Jean tombe à ses pieds comme mort.

Jésus n’est pas notre grand frère. Il est le Seigneur de gloire. Il partage tous les attributs du Père. Prenons garde à notre théologie. Dans son grand amour pour nous – et du fait de notre position privilégiée de cohéritiers avec Lui – Jésus nous appelle « frères ».

Je pense que lorsque nous le verrons face à face, nous ne lui dirons pas « mon frère ! » ; plutôt, nous tomberons à ses pieds en disant « Seigneur ».

  • Jésus-Christ est « le premier et le dernier » : il est éternel.
  • Il a connu la mort pour nous sauver, mais maintenant il est « vivant aux siècles des siècles ».
  • Il détient « les clés de la mort et du séjour des morts » : il a une autorité absolue sur la mort et le séjour des morts. « Exit » n’a aucun droit sur la mort : il ne peut qu’administrer la mort physique.

Conclusion

Dans ce premier chapitre de l’Apocalypse, le Seigneur nous conduit dans une théologie – non pas anthropocentrique, centrée sur l’homme et ses besoins – mais théocentrique, laquelle est centrée sur Dieu, sa personne et son œuvre.

La vision de Jésus-Christ glorifié devrait nous transformer radicalement : Quant à notre renoncement à tout péché, notre consécration au Seigneur, nos priorités, notre emploi du temps, notre don de nous-mêmes et de nos biens, notre amour pour les âmes, enfin notre engagement dans l’Église de Jésus-Christ. Voilà ce que la Parole devrait faire dans nos vies.

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Prédicateur: Michel Bohrer