Paul Un Berger Modèle

Paul Un Berger Modèle

Introduction :

Je vous invite à ouvrir vos Bibles dans la première Epître de Paul aux Thessaloniciens, au chapitre 3. Dans ce chapitre, vous serez encouragés et stimulés par l’attitude, les paroles et le comportement de l’apôtre. Paul est un véritable berger des âmes, à l’instar de notre Sauveur Jésus-Christ.

I. L’APÔTRE EST CONCERNE POUR LES THESSALONICIENS

Versets 1-5 : « 1 C’est pourquoi, n’y tenant plus, nous avons jugé bon de rester seuls à Athènes 2 et vous avons envoyé notre frère Timothée, serviteur de Dieu (et notre collaborateur) dans l’Evangile de Christ, pour vous affermir et vous encourager dans votre foi, 3 afin que personne ne soit ébranlé au milieu des difficultés présentes. En effet, vous le savez vous-mêmes, c’est à cela que nous sommes destinés.

4 De fait, lorsque nous étions chez vous, nous vous annoncions d’avance que nous allions connaître la persécution, et c’est ce qui est arrivé, comme vous le savez.

5 Voilà pourquoi, n’y tenant plus, je l’ai envoyé pour m’informer de votre foi, dans la crainte que le tentateur ne vous ait tentés et que nous n’ayons travaillé pour rien ».

Une note sur l’arrière-plan historique : Vous vous souviendrez que l’apôtre et ses compagnons d’œuvre n’avaient été que quelques semaines à Thessalonique. Ils avaient annoncé l’Evangile et instruit les nouveaux croyants dans la foi chrétienne. Mais les Juifs, jaloux, ont soulevé la foule et ils ont dû fuir la ville.

Ils avaient désiré retourner à Thessalonique, en tout cas Paul, à une et même deux reprises, mais Satan les en avait empêchés (2.18). Puisque l’apôtre ne pouvait retourner à Thessalonique, il a envoyé Timothée pour encourager les frères. Il semblerait que Silas soit allé à Philippe (Ac 17.14-17 ; 18.5).

L’apôtre était donc seul à Athènes (le nous au verset 1 souligne la modestie de Paul ; cf. verset 5 : « Je l’ai envoyé »).

Oui, Paul est concerné pour les frères et sœurs de Thessalonique… Comment vont-ils au niveau de la foi ? Est-ce qu’ils tiennent bon, au milieu des épreuves ? L’expression « n’y tenant plus » à deux reprises (v. 1+5) exprime la tension que l’apôtre ressentait.

C’est pourquoi il envoie Timothée, afin « d’affermir et d’encourager » les croyants dans leur foi (v. 2). Une partie non négligeable du ministère des apôtres consistait à enraciner les nouveaux croyants dans la foi. Ce ministère est tout aussi important aujourd’hui. Ainsi, Paul est prêt à rester seul à Athènes pour le bien des croyants (Ac 17.15-16).

Dans la vie, nous traversons des tempêtes. Elles sont temporaires, mais nous ne pouvons y échapper (v. 3). L’apôtre désire que les Thessaloniciens restent fermes au milieu des afflictions.

Prenons à cœur les paroles du Seigneur : « … Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j’ai vaincu le monde » (Jn 16.33). Au sein des tempêtes de la vie, le Seigneur est avec nous dans la barque, et il nous amènera à bon port. Prenez courage ! Dieu a permis les épreuves dans la vie des croyants pour nous rendre plus fermes, pas pour que nous soyons emportés par elles. Elles nous aident à porter notre regard sur ce qui est permanent (Col 3.1-3). « L’or est plus pur après qu’il est passé par le feu ; sois de l’or, et le feu de l’épreuve ne te fera aucun mal ».

Rappelez-vous que les épreuves n’arrivent pas sans la connaissance, l’accord et le contrôle de Dieu. Et c’est notre Père céleste qui en mesure l’étendue et la durée, dans son amour et sa sagesse infinis.

La Bible affirme que « nous sommes destinés » aux afflictions (grec thlipsis : pression, tribulation, affliction, détresse). Ne permettez pas à celles-ci de vous ébranler, car elles font partie du plan de Dieu pour ses enfants.

Une vie protégée reste immature.

L’apôtre craignait « que le tentateur ne vous ait tentés et que nous n’ayons travaillé pour rien » (v. 5). Paul ne craignait pas que les Thessaloniciens perdent leur salut : il savait que cela était impossible (Dieu nous a choisis ; 1.4). Ce qu’il craignait, c’est qu’ils aient cessé de marcher par la foi, de faire confiance à Dieu dans leurs circonstances de vie.

II. L’APÔTRE EST ENCOURAGE PAR LES THESSALONICIENS

Versets 6-10 : « 6 Mais Timothée vient de nous arriver de chez vous, et il nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi et de votre amour ; il nous a dit que vous avez toujours de nous un bon souvenir et que vous désirez nous revoir autant que nous le désirons aussi. 7 C’est pourquoi, frères et sœurs, dans nos angoisses et nos épreuves, nous avons été encouragés à votre sujet par votre foi. 8 En effet, maintenant nous vivons, puisque vous tenez ferme dans le Seigneur.

9 Comment exprimer en retour toute notre reconnaissance à Dieu à votre sujet pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous devant notre Dieu ? 10 Nuit et jour, nous le prions avec beaucoup d’insistance de nous permettre de vous revoir et de compléter ce qui manque à votre foi ».

« Mais maintenant » (v. 6)… Si, dans les versets 1-5 le ciel est chargé de nuages menaçants, le verset 6 apporte un changement net, pour laisser la place au soleil. Timothée revient de Thessalonique avec de bonnes nouvelles : la foi et l’amour des frères et sœurs n’ont pas vacillé, malgré les afflictions.

  • La foi : pas simplement une croyance, mais une vie.
  • L’amour : cet amour doit s’étendre envers tous ceux que Dieu aime. Un amour impartial et universel, quel que soit le pays, la couleur ou la condition sociale de la personne.

Là où règne la foi et l’amour, il y a une Eglise vivante, saine et prospère.

De plus, les Thessaloniciens gardent un bon souvenir de Paul, et ils désirent le revoir.

Il y a des visages que nous ne pouvons jamais oublié. Il y a des personnes dont le caractère restera gravé en nous et sera une source d’inspiration pour la vie.

Paul ajoute : « C’est pourquoi… nous avons été encouragés à votre sujet par votre foi, dans toutes nos angoisses et nos épreuves ».

Même un apôtre Paul avait besoin d’être encouragé par les frères et soeurs. Il savait aussi encourager et valoriser les autres. Écoutez ce qu’il écrit au sujet de Timothée : « J’espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée afin d’être moi-même encouragé par les nouvelles que j’aurai de vous, car je n’ai personne qui partage mes sentiments pour prendre vraiment votre situation à cœur… » (Ph 2.19-20).

Quelle belle relation entre l’apôtre et Timothée, son fils dans la foi.

De bonnes relations nous aident à garder le cap au sein des difficultés de la vie.

La Bibliothèque du Congrès à Washington est une des + belles bibliothèques au monde Outre les nombreux ouvrages, elle y contient aussi des objets rares. Par exemple, il y a une boîte dans laquelle est conservé le contenu des poches du Président Abraham Lincoln, lorsqu’il a été assassiné la nuit du 14 avril 1865.

Il s’y trouvait 5 choses : un mouchoir – un couteau de poche – un étui à lunettes – une bourse avec un billet de 5 dollars – et quelques vieux articles de journaux.

Ces articles retraçaient les hauts-faits d’Abraham Lincoln. L’un d’eux reproduisait un discours de John Bright qui assurait que Lincoln était « l’un des plus grands hommes de tous les temps ».

Pourquoi, pensez-vous, Lincoln gardait précieusement dans sa poche ces articles de journaux ? Ces articles étaient un grand réconfort et un encouragement pour Abraham Lincoln. Alors qu’il gouvernait le pays, il était l’objet de la critique de nombreuses personnes, et il a dû faire face à une guerre civile.

Nous comprenons l’apôtre Paul, qui a dit : « nous avons été encouragés » (v. 7).

« Car maintenant nous vivons, puisque vous tenez ferme dans le Seigneur » (v. 8). Remarquez combien le cœur de Paul est attaché à ses frères et sœurs. Même s’il ne peut pas les voir, son cœur est UN avec eux.

« La vie n’a de sens que si d’autres en bénéficient ».

Une vie abondante, telle que Paul l’expérimente, n’est donc pas une vie exempte d’épreuves, mais une vie de victoire au sein même des afflictions.

Il est important que vous viviez dans la victoire – au sein de vos difficultés ; car par votre vie, vous pouvez encourager un frère ou une sœur à tenir ferme dans sa situation et à aller de l’avant.

L’apôtre Jean souligne la même vérité : « Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jean 4).

Il n’y a pas de + grande joie pour un pasteur que de voir les croyants vivre par la Parole, tenir ferme au sein des épreuves, et aller de l’avant.

Au verset 9, Paul pose une question : « Comment exprimer en retour toute notre reconnaissance à Dieu… pour toute la joie que nous éprouvons à cause de vous… ? » La réponse : nous ne pouvons jamais assez remercier Dieu pour sa grâce et son œuvre dans votre vie !

C’est ainsi que Paul et ses compagnons prient « nuit et jour », afin que le Seigneur leur accorde de revoir les frères à Thessalonique et de les conduire plus loin dans la foi. L’objectif de l’apôtre n’est pas seulement de les voir, mais de « les équiper entièrement » (grec katartizô ; cf. 2 Ti 3.16-17 « équipés pour toute bonne œuvre ») au niveau de leur foi.

Paul était un homme de prière : nous voyons de ses épîtres qu’une partie importante de sa vie était occupée à prier et à rendre grâces à Dieu. La prière est vitale. Prier, c’est se placer devant Dieu, et nous laisser changer par Lui.

III. L’APÔTRE PRIE POUR LES THESSALONICIENS

Verset 11 : « Que Dieu lui-même, notre Père, et notre Seigneur Jésus dirigent notre parcours jusque chez vous ! »

Par nous-mêmes, nous ne sommes pas à même de diriger nos pas. Si nous voulons que notre route soit prospère, laissons Dieu être le pilote de notre vie.

Il existe de nombreux domaines dans notre vie où tout dépend d’être conduit sur le bon chemin… le choix d’une école, d’une profession, d’un conjoint, le lieu de résidence… En toutes choses, « recommande ton sort à l’Eternel, mets ta confiance en lui, et il agira » (Ps 37.5).

Dieu n’a pas répondu tout de suite à la requête de Paul. Il a dû attendre 5 ans avant qu’il ne puisse visiter à nouveau les Eglises de la Macédoine (Ac 20.1-2).

Verset 12 : « Que le Seigneur fasse grandir et déborder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tous les hommes, à l’exemple de celui que nous avons pour vous ! »

L’amour chrétien est le badge du véritable chrétien. Il n’est pas possible d’en avoir trop. Cet amour doit être mutuel, « les uns pour les autres ». Mais il doit aller + loin, « envers tous les hommes ».

Le révérend George Barlow a écrit :

« L’amour est l’âme du sacrifice de soi, qui persiste à faire du bien aux autres, même envers ceux qui nous apprécient le moins et qui s’opposent le plus violemment à nos meilleurs efforts » (Révérend George Barlow).

C’est Robert Cleaver Chapman qui a déclaré : « Ma mission consiste à aimer les autres, et non pas à me faire aimer des autres ».

Vous aimez les autres ? C’est bien. C’est ce que les Thessaloniciens faisaient. Au chapitre premier, il les recommandait pour « le travail de leur amour » (1.3).

Mais l’apôtre veut les conduire + loin. Et c’est aussi ce que le Seigneur veut faire avec nous ce matin. Le Seigneur désire que notre amour non seulement « grandisse », mais qu’il « déborde », et cela non seulement sur nos frères et sœurs dans la foi, mais sur tous les hommes.

Cet amour – que le Saint-Esprit a placé en nous – doit être comme une source qui jaillit de l’intérieur de la personne et qui se répand sur les personnes que nous côtoyons. Rappelez-vous les paroles du révérend George Barlow :

« L’amour est l’âme du sacrifice de soi, qui persiste à faire du bien aux autres, même envers ceux qui nous apprécient le moins et qui s’opposent le plus violemment à nos meilleurs efforts ».

Paul conclut au verset 13 par ces mots : « Qu’il affermisse ainsi votre cœur pour qu’il soit irréprochable dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors du retour de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints ! »

L’amour chrétien n’est pas une fin en soi. Il a un objectif : « Qu’il affermisse ainsi votre cœur pour qu’il soit irréprochable en sainteté… ». Si nous nous aimons les uns les autres et que nous avons de l’amour pour tous les hommes, nous serons « irréprochable en sainteté ». Pourquoi ?

Parce que « l’amour est l’accomplissement de la loi » (Ro 13.8-10 ; Ja 2.8).

  • Si tu aimes Dieu, tu marcheras dans sa crainte (tu ne voudras pas l’offenser !)
  • Si tu aimes ton prochain (quel qu’il soit), tu ne lui feras pas de mal, mais tu préserveras son honneur, sa vie et ses possessions.

L’apôtre Paul termine ce chapitre, comme les quatre autres chapitres, en mentionnant le retour de notre Seigneur. Le retour dont Paul parle est lorsque Jésus descendra du ciel pour enlever son Eglise (grec parousia : lit. être le long de < la présence). Nous rencontrerons le Seigneur dans les airs et ainsi nous serons « dans la présence de notre Seigneur », auprès du Père.

Conclusion : Qu’allons-nous faire, suite au ministère de la Parole ce matin ?

  1. Nous voulons être prêts à affronter courageusement les difficultés de la vie, parce qu’elles font partie du plan de Dieu pour notre croissance.
  2. Nous voulons encourager nos frères et sœurs dans leur marche chrétienne. Nous pouvons le faire en marchant par la foi au sein de nos épreuves. Nous encouragerons ainsi un frère ou une sœur à tenir ferme et à aller de l’avant dans sa situation.
  3. Nous voulons que notre amour pour les autres grandisse. Et non seulement qu’il grandisse, mais qu’il déborde et se répande sur toutes les personnes avec qui nous entrerons en contact.