Vous êtes mes disciples si …

Vous êtes mes disciples si … 

C’est dans l’évangile de Jean que nous écouterons cette instruction que le Seigneur Jésus transmet à ses disciples et, par voie de conséquence, aux disciples de tous les temps 

Introduction

En introduction, je rappellerai que, les uns et les autres, nous suivons des cours dispensés par deux universités : 

1° Celle de l’existence, la vie courante, le quotidien, et

2° Celle dont Jésus-Christ est le Pédagogue et l’Enseignant parfait. 

Nous sommes élèves du Pédagogue des pédagogues, nous devenons ses disciples et, pour le devenir,

le Maître a mentionné, dans l’évangile de Jean, un certain nombre de critères. 

Mais, à propos, combien y en a-t-il ? Nous le verrons tout à l’heure ! 

Suivant les ouvrages que l’on peut lire, le nombre de critères peut devenir impressionnant, voire inquiétant… 

Si vous faites ceci et si vous faites cela et encore ceci… vous serez admis et considérés comme de bons disciples, de vrais disciples ! 

C’est ce que nous voulons survoler maintenant, toujours dans notre intro 

Suivant les familles spirituelles fréquentées ou les chrétiens que nous rencontrons, et avec lesquelles nous entrons en dialogue, il est toujours poli … et intéressant d’écouter ce qu’ils expriment… 

A Villeneuve d’Ascq, dans le Nord de la France – chez les Ch’tis – à propos, certains ont-ils pu voir, lundi soir le film « Bienvenue chez les ch’tis » ?

(si pas vu, je vous conserve néanmoins mon affection et mon estime)

dans l’église que nous avons vu naître et grandir, nous avons été conduits à accueillir un certain nombre de croyants, venant de diverses églises, et cela pour des mobiles sérieux et différents. 

Je me souviendrai toujours d’un couple demandant à rejoindre la communauté, et que nous avions reçu à domicile, et dont les premières paroles étaient celles-ci, en quelque sorte : 

« Est-ce que vous avez-vous été baptisés du Saint-Esprit, et parlez-vous en langues ? « 

Que voilà une entrée en matière claire et directe ! 

Ailleurs, on vous demanderait si vous croyez à la guérison divine… 

Dans une autre église, la question suivante vous serait posée  

« Croyez-vous à l’inerrance de l’Ecriture ? » 

Ici ou là, vous entendriez ceci : 

« Pensez-vous que l’Eglise de Jésus-Christ va passer par la grande tribulation ? Ou sera-t-elle enlevée avant ? » 

Je crois que nos frères et sœurs actuellement persécutés auraient quelque chose de réaliste à nous dire… 

Les critères pour être considéré comme disciple sont innombrables dans le milieu chrétien. 

Pour certains, il faut absolument jeûner, donner la dîme, parler en langues ou le contraire, louer Dieu sans cesse et ne pas pleurer ou se plaindre, être œcuménique ou anti œcuménique, pré-millénariste ou a-millénariste…

charismatique ou anti-charismatique… 

Bien entendu, les divers sujets sus-mentionnés ont leur place et leur importance quant au dialogue… 

D’aucun prétendront qu’il faut absolument passer par les mêmes expériences et filières qu’eux-mêmes ont vécues… 

Les leaders du légalisme, de l’illuminisme, de l’ascèse, de la sagesse humaine, du mysticisme, de toutes sortes de gymnastiques cérébrales, de la méditation qu’elle soit orientale ou transcendentale, tous ont leurs disciples, et ils recrutent… 

Tout comme ceux qui érigent en doctrine biblique une compréhension et interprétation très personnelles, et défendent mordicus une tradition vécue depuis longtemps quant à une manière de procéder…  

Mais jamais le Seigneur Jésus n’a dit :  

Je suis la tradition, l’usage, le rite, l’habitude et la coutume.

Vous procéderez toujours de la même manière, au long des siècles ! 

Que de règlements humains, que de prescriptions !  

C’est un peu comme si l’on disait qu’au chap. 10 de l’Exode se trouvent les 20 commandements, alors que c’est au chap. 20 de ce livre que nous avons les 10 paroles, les dix commandements ! 

Mais il nous faut aussitôt et également dire qu’il y a des vérités d’expériences,

et puis il y a les vérités fondatrices et normatives de la Bible. 

Ce sont  ces dernières que ont la priorité absolue. 

Rappelons-nous que 

Le Seigneur cherche des pécheurs (Luc 5.31)

pour les transformer à Son image (Rom. 8.29)

pour en faire des adorateurs (Jean 4.24)

des disciples (Mat. 28.19)

des porteurs de fruits (Jean 15.15-16)

des témoins (Act. 1.8)

des ambassadeurs (2 Cor. 5. 20). 

Aux disciples de tous les temps, Jésus-Christ a ordonné  de faire des disciples (Mat. 28.19), mais des disciples du Christ, non pas disciples des disciples. 

Il y a toujours eu des responsables, des leaders cherchant à attacher à eux-mêmes les disciples.  

L’apôtre Paul nous en avertis : 
 
 

S’adressant aux anciens de l’église d’Ephèse, il leur dit ceci : 

« Dirigez comme de bons bergers l’Eglise de Dieu,

cette Eglise qu’il s’est acquise au prix de son sang. 

Je ne me fais pas d’illusion :

Dès que je ne serai plus là,

Des loups féroces se glisseront parmi vous

Et ils seront sans pitié  pour le troupeau. 

De vos propres rangs surgiront des hommes

Qui essaieront de se faire des disciples personnels

En employant un langage pervers.

Soyez dont vigilants.

Fin de cit. 

 Il y a eu des meneurs tels Theudas et Juda le Galiléen, qui ont entraîné après eux des centaines d’hommes, et la plupart ont été dispersés ou ont péri (Act. 5. 37-37). 

Plus près de nous, les gourous de l’Ordre du Temple solaire, et leurs adeptes, pourtant des personnes avec un excellent QI… et bien ! ils n’ont rien vu venir, et tous ont tragiquement péri. 

Siècles après siècles, beaucoup se laissent piéger et enténébrer par des discoureurs aux paroles mystérieuses, séduisantes, creuses et vaines. 

Notre siècle prêche le savoir qui donne le pouvoir et débouche sur l’avoir.

Mais que donnerait un homme en échange de son âme ! 

Dans notre vie personnelle, comme dans la vie d’église, il convient de laisser les choses secondes à leur place – secondes ne signifie pas sans importance ! et donner la priorité absolue aux réalités de bases. 

Après cette longue intro, notre premier point nous amène à l’université du Seigneur Jésus, celle que nous fréquentons.

l’université du Seigneur Jésus

Imaginons une enseigne à l’entrée du campus de cette université :

Quelles paroles y graver ?

Chacun de nous a son idée, mais je ne vous donne pas l’occasion de

l’exprimer ! Voici que ce que je choisirai d’y faire graver : 

« Apprenez de moi

Car je suis doux et humble de cœur

Et vous trouverez le repos de vos âmes ;

Car mon joug est aisé

Et mon fardeau est léger » 

Et cette autre parole : 

« Le serviteur n’est jamais supérieur à son maitre » 

C’est donc dans l’évangile de Jean que le Seigneur Jésus nous a laissé 3 critères, 3 paroles pour caractériser un disciple. 

La première se trouve dans Jean, au chap. 8, dont je lis les v. 30-32 : 

« Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. 

Jésus dit alors aux Juifs qui avaient cru en lui :

Si vous demeurez dans ma parole,

Vous êtes vraiment mes disciples ;

Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » 

Cette parole est adressée  à des nouveaux convertis.

Il s’agit pour eux de recevoir les instructions du Sauveur,

pour être progressivement libérés des traditions humaines,

pour passer d’une religion à une relation,

et être « libérés du mode de vie futile transmis par nos ancêtres »,

comme dit l’apôtre Pierre (1 Pi. 1.18)  

Ces instructions, cette vérité, c’est la Parole de Dieu, Parole permanente, opérante et vivante, transformatrice.

Ces Juifs d’alors, n’avaient pas encore le NT, mais les paroles du Seigneur Dieu, dans l’AT étaient déjà suffisamment claires pour devenir disciple ! 

Cette Parole est comparée à du lait pour la croissance du nouveau-né

(1 Pi.2.2) 

Elle est aussi comparée  à de la viande pour nourrir le chrétien devenu adulte (Héb. 5.12-14 ; Ps. 119. 97-100) 

Elle est un fondement pour tenir debout, solidement enraciné, selon

1 Cor. 15. 1-4 

Demeurer dans la Parole n’est pas le nez plongé dans la Bible, jour et nuit, en vue d’une généreuse distribution de textes bibliques…

C’est la révélation tout d’abord pour nous-mêmes de cette vérité qui nous apporte la liberté, la paix avec Dieu, avec nous-mêmes, avec notre prochain, et tant d’autres bénédictions et clartés… 

C’est une Parole qui rejoint notre passé et touche aussi notre présent ainsi que notre avenir.

Elle concerne en priorité le pardon à demander et à recevoir ainsi que le pardon à accorder à autrui… 

Cette Parole, lue au long des années, on ne va pas la mémoriser en entier, encore que les musulmans ont des leçons à nous donner, sur la mémorisation ! 

Les Douze, à  l’école parfaite du Maître, ont, eux aussi, oublié des paroles entendues. 

A plus d’une reprise, les évangiles rapportent « qu’ils se souvinrent qu’il leur avait dit que… » (Mat. 21-16 ; 26.75 ; Luc 24.8) 

Au long des années, la Parole est emmagasinée dans notre être intérieure, et l’Esprit Saint nous rappellera tel texte dans telle circonstance.

Il puisera dans la « provision » de nos lectures… si provision il y a ! 

Lue, méditée et emmagasinée au fil des années, cette Parole va nous permettre de filtrer à sa lumière, expériences et circonstances de la vie… 

Cette Parole, dans laquelle nous demeurons, nous ne devons pas la garder égoïstement pour nous, mais la semer, au long de l’année.

Nous ne pouvons pas imaginer la récolte qu’il peut y avoir un jour ou l’autre.

J’aime donner, lorsque l’occasion se présente, un NT, avec Psaumes et Proverbes, avec un petit guide des références toutes prêtes pour le NT. 

Cette littérature ne se jette pas ! 

En vente auprès de notre souriante et excellent libraire ! 
 
 

Il y aurait encore tant à dire sur ce premier critère pour être disciple, que nous passons à la deuxième instruction qui caractérise le disciple.  

Cette instruction se trouve dans Jean 13. 34-35, que je cite : 

« Je vous donne une directive nouvelle :

aimez-vous les uns les autres.

Oui, tel est mon commandement :

Comme je vous ai aimés,

Aimez-vous les uns les autres.

La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître

si vous êtes mes vrais disciples,

C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » 

Remarquons que c’est à quatre reprises que l’amour est mentionné ! 

Notre expérience nous enseigne que notre amour naturel ne peut pas suffire. Il est trop court. Il manque de longueur, de profondeur et d’endurance ! 

Sa capacité est limitée, sa provision est très vite épuisée, comme le sel pour le salage de nos routes cet hiver. 

Notre amour est souvent formaté par la vue, le look d’autrui : 

La forme du nez, le timbre de la voix, la coupe ou la couleur des cheveux,

les diplômes, la couleur de la peau, la réussite ou l’échec social, nous faisons encore acception de personnes, etc etc.  

toutes ces réalités nous influencent encore trop facilement et rapidement. 

C’est par la foi que nous apprenons à aimer toute personne comme une créature de Dieu. 

Nous pouvons le vivre avec un regard de non jugement, car notre foi est alimentée par l’amour agape de Dieu, qui est versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit. 
 
 
 
 

Aimer n’est pas une émotion, mais un acte de volonté, 

une décision, un choix.  

C’est décider d’aimer une personne peu aimable, fortifié et soutenu par l’Esprit, car notre Dieu et Père a aimé chacun de nous lorsque nous étions encore 

 « empêtrés dans nos péchés,

incapables de nous aider nous-mêmes,

trop faibles pour aimer Dieu

ou lui apporter quoi que ce soit de valable »,

selon ce que Paul dit dit Rom. 5 6. 

Un regard spirituel, c’est un regard de non jugement, un regard d’amour divin sur autrui, qui fait que notre propre regard devient différent, et ne s’arrête plus à tel et tel détail… 

Cet amour agape divin nous conduit à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, et pleurer avec ceux qui pleurent.

Il nous permet de nous réjouir avec et pour celles et ceux qui sont honorés, sans ressentiment ni jalousie aucune. 

La marque par laquelle tous les hommes pourront reconnaître

si vous êtes mes vrais disciples,

C’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » avons-nous lu. 

Rappelons que « les trois choses qui demeurent  sont: la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elle, c’est l’amour. » 

Notre dernier point se trouve dans Jean 15 dont je cite le v. 8 : 

« Mon Père est glorifié en ceci :

Que vous portiez beaucoup de fruit,

Et vous serez mes disciples. » 

Remarquons qu’il ne s’agit pas de fabriquer le fruit en question, mais de le PORTER.

Une question surgit alors :

– De quel fruit s’agit-il ?

Réponse par une autre question

Pour quelle raison le Seigneur Jésus nous a-t-il choisi ?

Jean 15.16 nous le dit : 

« Je vous ai choisis et je vous ai établis

Afin que vous alliez,

Que vous portiez du fruit,

Et que votre fruit demeure » 

Remarquons que nous sommes appelés à porter – non pas des fruits, mais DU FRUIT. 

De quel fruit s’agit-il ?

Réponse dans Gal. 5.22 : 

« LE fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix,

la patience, le bon caractère, l’amabilité,

la serviabilité, la bonté,

la générosité, la fidélité,

la confiance dans les autres,

la douceur, la modestie,

l’humilité,

l’aptitude à céder et à s’adapter,

la tempérance, la chasteté,

la maîtrise de soi. » 

C’est LE fruit intérieur, tous azimuths, produit par le Saint-Esprit.

Le premier fruit est donc la transformation de notre caractère.

C’est le changement progressif de notre comportement.

C’est rendre crédible le fait que nous sommes à l’école du Sauveur et Seigneur. 

C’est rendre visible et audible pour ceux qui nous entourent le fait que nous sommes de Christ, des chrétiens, des croyants en Christ.

Quelque chose du parfum de Christ émane de notre personne… 

Le fruit de l’Esprit, dans Galates 5. 22 est, en quelque sorte, la photographie, la description du caractère de Jésus-Christ., tout comme 1 Cor. 13 4.7, où  est décrit ce qu’est l’amour. 

Reproduire et développer ces aptitudes spirituelles dans la vie de chaque croyant est bien l’objectif de Dieu pour tous (Rom. 8.29 ; 2 Cor. 3.18)

Nous le savons bien : on peut bien connaître la Parole, et faire le vide autour de soi ! 

Non ! C’est être sel et lumière dans la pâte de notre monde, au milieu de notre société.

Porter CE fruit implique que nous demeurions en Christ, dans l’attente de son retour, pour enfin Le voir face à face ! 

Conclusion

Nous arrivons à notre conclusion, très pratique. 

Nous l’avons brièvement rappelé, dans l’évangile de Jean, le disciple est caractérisé par : 

  • L’amour pour la Parole
  • L’amour pour les frères
  • L’amour pour Le fruit de l’Esprit qui glorifie le Père

Deux témoignages l’illustrent : 

  1. Les quatre prédicateurs 

Le dernier mot appartient à une promesse de béatitude exprimée par notre Seigneur, dans Jean 13, le v. 16 et 17 : 

« Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître, ni le messager plus grand que celui qui l’envoie.  

Maintenant que vous savez ces choses et que vous les avez comprises, vous serez heureux  à condition d’agir en conséquence. » 

Amen !