Apocalypse #6: Apocalypse 3.1-6 Sardes: l’Église Morte
prédication Apocalypse 3 : Michel Bohrer, 2016_01_15, église AB Vevey
titre : Apocalypse #6 / Les 7 églises – Sardes: l’Église Morte
Nous allons considérer la lettre que le Seigneur a écrite à la 5e église mentionnée dans l’Apocalypse, celle de Sardes.
Lecture : Apocalypse 3.1-6
1 « Écris à l’ange de l’Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles :
Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, mais tu es mort.
2 Sois vigilant et affermis le reste, qui est sur le point de mourir, car je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites (lit. « complètes ») devant mon Dieu.
3 Rappelle-toi donc comment tu as accepté et entendu la parole, garde-là et repens-toi. Si tu ne restes pas vigilant, je viendrai comme un voleur, sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre.
4 Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’elles en sont dignes.
5 Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie et je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges.
6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises. »
Introduction
La ville de Sardes était située à environ 80 Km à l’est de Smyrne. C’était une ville importante et opulente, qui se trouvait sur un axe commercial. Crésus, homme immensément riche, y a été roi (6e siècle av. J.-C.).
Sur le plan religieux, la ville était un centre d’adoration païenne et de sociétés religieuses, secrètes. Il y avait là le temple d’Artémis, dont les ruines sont restées à ce jour. Les gens de Sardes étaient idolâtres, ils adoraient la déesse Cybèle, déesse de la fertilité (dans les jardins de la Clinique de la Prairie à Clarens, la statue de Cybèle, par le sculpteur Rodin, y est exposée). Les festivals célébrés en son honneur étaient le théâtre des pires péchés et d’orgies.
À côté du temple, on a découvert les ruines d’une église chrétienne, laquelle a subsisté jusqu’au 14e siècle. On peut penser aux chrétiens qui étaient confrontés à une ville dont les mœurs étaient dissolues.
Aujourd’hui, il reste un village agricole du nom de Sart.
La description du Seigneur (verset 1a)
« Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles. »
- Jésus-Christ est décrit comme « celui qui a les sept esprits de Dieu ».
Cela signifie que la plénitude de l’Esprit repose sur Lui. Écoutez ce que dit Jean-Baptiste de Jésus : « … celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu lui donne l’Esprit sans mesure » (Jean 3.34 ; cf. És 11.2-5). En ce qui concerne l’église de Sardes, sa connaissance est absolue.
Application : Nous pouvons faire entièrement confiance dans l’évaluation que le Seigneur fait de nous : il est parfait, parce qu’il voit tout, même ce qui est au plus profond de nous-mêmes.
- Mais Jésus-Christ est aussi celui qui a « les sept étoiles ».
Comme nous l’avons vu précédemment, les étoiles sont les messagers des églises, probablement les responsables des églises. Le Seigneur est souverain sur la vie de ses messagers, ils sont dans sa main.
Il en est de même pour nous. Le Seigneur est souverain sur nos vies. Il a toute autorité. Et il agira toujours selon son plan qui est parfait.
L’évaluation du Seigneur (verset 1b)
« Je connais tes œuvres que tu as un nom que tu es vivant, mais tu es mort (grec « nekros », trad. littérale).
Avez-vous remarqué ? Pratiquement, il n’y a aucune note de recommandation adressée à l’église de Sardes (comme pour l’église de Laodicée). Dans les quatre premières lettres, il y avait chaque fois un mot d’approbation. Mais ici, le Seigneur commence par des mots de condamnation. Dans les quatre premières églises, le mal était l’exception, pas la règle. Ici, c’est l’opposé : le Seigneur n’adresse aucune note positive à l’église.
« Je connais tes œuvres » : le Seigneur, qui a les 7 esprits de Dieu, est omniscient. Rien n’est caché devant lui. Ce qui n’est pas visible à l’œil humain l’est parfaitement pour le Seigneur.
Vue de l’extérieur, cette église était considérée comme vivante, spirituelle, une église qui avait des programmes efficaces, un engagement social, une forme religieuse. Mais le constat du Seigneur est accablant : « … tu passes pour être vivant, mais tu es mort ».
Un soldat allemand avait été blessé durant la guerre. Il est allé à l’hôpital militaire. C’était un grand bâtiment, imposant. Il y avait deux portes : soldats légèrement blessés – soldats gravement blessés. Plus loin, deux autres portes : pour les officiers – pour les non officiers. Encore plus loin, deux portes : pour les membres du parti – pour les non membres. Il a pris cette dernière porte, et il s’est retrouvé dans la rue. Sa mère : « ils n’ont rien fait, mais quelle organisation ! »
L’église de Sardes ne pouvait pas affirmer, comme les croyants à Éphèse : «… Mais Dieu … à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts en raison de nos fautes, il nous a rendus à la vie avec Christ » (Éph 2.1-6).
Application : T’es-tu tourné vers « le Prince de la vie » (Act 3.15) pour recevoir la VIE ? Ou es-tu encore dans la mort spirituelle, séparé de Dieu, de son amour et de sa grâce ? Le Seigneur t’invite à le recevoir dans ton cœur ce matin (Jean 3.16).
Quel jugement sur tant d’églises modernes, lesquelles sont remplies d’activités, beaucoup de social, mais peu qui parle de Jésus-Christ et d’une vie spirituelle authentique. Il y a également le danger pour toute église d’être davantage concerné par les formes que par la vie, ou encore plus par ce qui est matériel que ce qui est spirituel.
Toute église court le danger de sombrer dans le formalisme et la routine. N’est-ce pas le danger qui nous guette tous, que ce soit au niveau personnel ou de l’assemblée ?
Chers amis, nous avons besoin aujourd’hui que l’Esprit de Dieu œuvre dans nos cœurs. Nous devons lui laisser toute liberté pour agir comme Il veut dans nos vies.Seul l’Esprit de Dieu peut modeler nos vies à l’image de Jésus-Christ et permettre que cette église soit une église vivante et rayonnante.
Historiquement, l’église de Sardes représente le protestantisme, à partir du 16e siècle, suite à la Réforme, et jusqu’au au 19e siècle, qui a marqué le début de l’ère missionnaire.
Beaucoup ont à nouveau entendu le message de l’évangile et l’on reçu. Pendant plusieurs générations, l’Église Réformée a été attentive à la Parole de Dieu. Mais progressivement, elle s’est éloignée de la Parole de vie. Et les traditions et le formalisme ont pris la place de la réalité spirituelle d’une foi personnelle en Jésus-Christ.
Dans sa majorité, le protestantisme en tant que système a rejeté les doctrines essentielles, comme la dépravation de l’homme, la justification par la foi, ou l’inspiration des Écritures.
L’exhortation du Seigneur (versets 2-3)
Verset 2 : « Sois vigilant et affermis le reste, qui est sur le point de mourir… ».
La vaste majorité des personnes à l’église de Sardes n’étaient pas vigilantes. Si, dans son ensemble, l’église de Sardes vivait loin du Seigneur, il y avait, ici et là, quelques éléments de vie. Mais s’ils ne réagissaient pas, ce serait trop tard. D’où l’urgence : « Sois vigilant, affermis le reste… ».
Combien de personnes de notre entourage ont entendu, ont reçu un fondement biblique, ont été témoins de la vie changée de chrétiens … et qui ont négligé « ce si grand salut ». Ils connaissent, ils ont une Bible à la maison, mais ils n’ont jamais pris ces choses à cœur !
L’auteur de l’Épître aux Hébreux fait un appel vibrant à ses lecteurs : « Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? » (Héb 2.3).
« Sois vigilant » : la ville de Sardes était située idéalement au-dessus d’une vallée, entourée par des falaises, pratiquement impossible à gravir. Et pourtant, à deux reprises, Sardes a été assiégée par l’ennemi, parce qu’ils étaient trop confiants et n’avaient pas veillé (en 549 av. J-C par le roi perse Cyrus et en 214 av. J-C par Antiochos le Grand, roi de Syrie).
Verset 3a : « Rappelle-toi donc comment tu as accepté et entendu la Parole, garde–la et repens-toi… ».
Déjà à l’église d’Éphèse, le Seigneur avait dit : « Souviens-toi… repens-toi ».
Cher lecteur, peut-être que dans ton enfance, tu as reçu la Parole, tu l’as entendu (dans un camp d’enfants, de ta mère ou de ton père). Mais tout cela est bien loin. Tu es en train de construire ta propre vie sans y inclure Dieu. Tu veux vivre ta vie. Mais le vrai bonheur ne se trouve pas par ses propres ressources, il se trouve auprès du Seigneur.
J’ai cherché pendant des années le bonheur – loin de Dieu – pour découvrir qu’il ne se trouve qu’en Lui. J’ai dû revenir à la case départ, à ce que j’avais entendu et reçu dans mon enfance.
Souviens-toi : tu as reçu. Qu’en as-tu fait ? Qu’as-tu fait de ce que Dieu t’a confié ? Tu en es responsable à 100%.
Paul a pu dire à Timothée : « Cher Timothée, garde le dépôt (la Parole de Dieu) qui t’a été confié » (1 Tim 6.20). Peu de temps avant son martyr, Paul a affirmé : « J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai gardé la foi » (2 Tim 4.7).
Rappelez-vous la parabole des talents (Mat 25.14-30) : le maître a confié à chacun de ses trois serviteurs des talents. Les deux premiers ont fait fructifier le trésor qu’ils ont reçu. Mais le troisième serviteur n’a rien fait. Il ne l’a même pas déposé à la banque pour qu’il porte un intérêt. Cet homme n’a pas cru, son cœur est resté incrédule face à son maître, et cela a causé sa perte.
Le Seigneur t’a confié un trésor, sa Parole. Qu’en as-tu fait ? Dieu veut te remplir de son Esprit : qu’en fais-tu ? Jésus-Christ veut être le Seigneur de ta vie, pour ton bonheur : quelle est ta réponse ?
C’est ce que le Seigneur dit à l’église de Sardes :
- « Rappelle-toi comment tu as reçu et entendu… » : Souviens-toi de la vérité que tu as reçue et entendue. Tu as entendu, tu es responsable de ce que tu en fais. Le Saint-Esprit dit : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas votre cœur… » (Héb 3.7-8,15 ;4.7). Des millions de personnes ont « entendu », mais ils n’en ont rien fait.
- « Garde… » : Tiens ferme à la vérité que tu as reçue. Jésus dit : « Heureux… ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » (Luc 11.28). Il dit aussi : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14.23).
Farel disait : « Que veux-je, sinon qu’elle flamboie » (la Parole).
- « Repens-toi » : de ton manque de vie spirituelle, de ton indifférence. Jésus nous appelle à un changement radical. La repentance est une conviction de péché qui est produite par le Saint-Esprit, que nous sommes coupables devant Dieu. Elle signifie un virage à 180% face au péché, ce qui implique un renoncement au péché et une ouverture au Saint-Esprit qui va nous rendre capable de mener une vie sainte.
Verset 3b : Si tu ne prends pas à cœur cette exhortation, « Si tu ne restes pas vigilant, je viendrai comme un voleur,sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre. »
La venue d’un voleur est toujours inattendue ; sa venue signifie des pertes considérables. Lorsque le Seigneur vient « comme un voleur », c’est toujours en jugement. Si donc l’église de Sardes ne se repent pas de son absence de vie spirituelle, elle viendra en jugement.
Par contre, à celui qui écoute la Parole, le Seigneur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle ; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).
L’exemple d’un reste fidele (verset 4)
Verset 4 : « Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu’elles en sont dignes ».
À Sardes, malgré le fait que la vaste majorité n’avait pas de vie spirituelle, il y avait un petit reste qui était resté fidèle au Seigneur et à sa Parole. Ces personnes n’avaient « pas souillé leurs vêtements ».
Elles sont gagnantes, car le Seigneur dit : « elles marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’elles en sont dignes ». Un jour, nous verrons toute la différence entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas (Apoc 22.13-16).
Malgré le fait que dans son ensemble, l’Église Réformée se soit éloignée de la parole de Dieu et de son enseignement, le Seigneur voit celles et ceux qui sont restés fidèles à sa Parole, qui ont réagi face à la dégradation des mœurs, la désintégration de la famille, et au rejet des lois du Créateur. Oui, le Seigneur connaît ceux « qui n’ont pas souillé leurs vêtements ».
- Une triple promesse au vainqueur (verset 5)
Versets 5-6 : « Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n’effacerai pas son nom du livre de vie et je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises ».
- « Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs… »
Les vêtements blancs seront un rappel pour toute l’éternité que nous avons été justifiés par le sang de J.-C., que nous faisons partie de la nouvelle génération où le mal et le péché ne seront plus.
Comme le dit Ésaïe, « Je me réjouirai en l’Eternel… car il m’a habillé avec les vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la justice » (És 61.10).
- « Je n’effacerai pas son nom du livre de vie… »
En grec, vous avez une double négation (« oumé ») : « je n’effacerai nullement son nom… ». Cette phrase ne signifie pas que la personne pourrait avoir son nom effacé ; plutôt, c’est la promesse que son nom ne sera pas effacé, à cause de sa foi en J.-C.
Le nom de toute personne qui a reçu Jésus-Christ dans sa vie est inscrit dans le livre de vie, et il ne sera jamais effacé. Parce que toute personne qui s’est tournée vers Dieu « est passé de la mort à la vie » (Jean 5.24).
Certains pensent que le livre de vie comporte le nom de chaque personne qui est née sur cette terre. Ceux qui rejettent la grâce de Dieu, leurs noms sont alors effacés du livre de vie.
Dans l’Apocalypse, le livre de vie revêt une importance particulière. Il y a ceux dont le nom y est inscrit, et il y a ceux dont le nom n’y est pas inscrit[1].
L’apôtre Jean mentionne ce livre à 6 reprises (Apoc 3.5 ; 13.8 ; 17.8 ; 20.12,15 : 21.27). Parmi ceux-ci, citons un texte qui règle la question. Dans Apocalypse 17, au verset 8, il est question de « la bête », l’antichrist. Il est dit : « La bête… les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été inscrit dès la création du monde dans le livre de vie, s’étonneront… ».
L’important, cher lecteur, c’est de savoir que ton nom est inscrit dans le livre de vie de l’Agneau.
Durant son ministère terrestre, le Seigneur a envoyé, outre les Douze, 70 autres disciples dans les villes et les lieux où lui-même devait aller. Lorsqu’ils sont revenus, ils étaient tout joyeux. Ils dirent à Jésus : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom ».
Jésus leur a répondu qu’il leur avait donné le pouvoir sur toute la puissance de l’ennemi. Et il a ajouté : « …Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel » (Luc 10.17-20).
- « Je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges »
Pour toute l’éternité, ils seront reconnus comme les saints de Dieu. Alors que tant de chers croyants se sentent insignifiants, comme ne valant rien, n’ayant rien à offrir, le Seigneur leur dit : « Je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges ».
Tu es important pour le Seigneur, cher lecteur. Tu peux relever la tête et marcher avec joie, en chantant.
Conclusion :
- Te satisfais-tu d’une simple profession de foi ? Cela ne suffit pas. Tu as besoin de confier ta vie au Seigneur et d’être né de nouveau (2 Cor 5.17).
- Es-tu enfant de Dieu ? C’est bien. Mais tu as besoin que le Seigneur soit tout dans ta vie. Laisse-le remplir ta vie, par le Saint-Esprit. Sois fervent d’esprit, bouillant pour le Seigneur (Rom 12.11).
Remplis bien ton ministère d’ambassadeur pour Christ (2 Cor 5.20).
[1] Dans le Psaume 69.29, David prie l’Éternel au sujet de ses ennemis : « Qu’ils soient effacés du livre de vie et ne soient pas inscrits avec les justes ! » Il y a un parallèle entre « effacés » et « pas inscrits ». La deuxième clause démontre que leurs noms n’ont jamais été écrits dans le livre de vie avec les justes.
Dans Exode 32.32-33, lorsque Moïse prie : « … sinon, efface-moi de ton livre », il s’agit probablement du livre de recensement du peuple d’Israël.
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Prédicateur: Michel Bohrer