Apocalypse #24: Apocalypse chapitre 14:12-20 Le temps de la moisson et la vendage de la terre.
prédication Apocalypse 14 : Michel Bohrer, 2020_06_05, église AB Vevey
titre : Apocalypse #24: Apocalypse chapitre 14:12-20 Le temps de la moisson et la vendage de la terre.
Introduction
Le chapitre 14 de l’Apocalypse constitue une parenthèse dans le déroulement du livre. Cela signifie que le Seigneur nous livre des données importantes, mais sans avancer dans la chronologie du livre. Ce chapitre porte un regard sur la fin de la grande tribulation.
Nous résumerons en quelques mots la première partie du chapitre, les versets 1-11 (que nous avons déjà traité), avant de considérer la deuxième partie du chapitre.
L’AGNEAU EST AVEC LES 144’000 SUR LE MONT SION (vers. 1-5)
Verset 1 : « 1 Je regardai et je vis l’Agneau debout sur le mont Sion, et avec lui 144’000 personnes qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leur front. »
Nous ne sommes plus dans le temps de la tribulation. Ce verset anticipe le triomphe de l’Agneau. Ce verset décrit Jésus-Christ, le Roi des rois, comme de retour (cf. Zach 14.4), prêt à instaurer son règne de justice et de paix.
Dieu affirme dans le Psaume 2 : « C’est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte » (Ps 2.6). Dieu placera son Fils sur le trône de David à Jérusalem, sur « le mont Sion ».
Écoutez ce cantique : « L’Éternel est grand, il est l’objet de toutes les louanges dans la ville de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle est belle, la colline qui fait la joie de toute la terre, le mont Sion ; du côté nord, c’est la ville du grand roi » (Ps 48.2-3).
TROIS ANGES PROCLAMENT LE JUGEMENT IMMINENT DE DIEU (vers. 6-11)
Dans les versets 6-11, nous arrivons à un changement radical du mode de communication de l’évangile, ainsi que de l’accent du message. Trois anges annoncent le jugement divin imminent sur les habitants de la terre.
- Le message du premier ange
L’accent du message est différent de ce que nous annonçons…
Versets 6-7 : « Je vis ensuite un autre ange voler haut dans le ciel. Il avait un Evangile éternel pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. »
Ce premier ange s’adresse « aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple ». Chacun entendra le message de l’ange.
Voilà encore, au sein de la tempête, une marque de la grâce de Dieu. Dieu accorde encore une opportunité à l’humanité de se repentir et se tourner vers lui.
- Le message du deuxième ange
Verset 8 : « Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant : elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution ! »
Nous avons ici le jugement sur Babylone. Les chapitres 17 et 18 décrivent en détails la chute future de Babylone.
- Le message du troisième ange
Versets 9-11 : « Et un autre, un troisième ange, les suivit en disant d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image et s’il reçoit la marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. La fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et tous ceux qui reçoivent la marque de son nom. »
Quel sera le tourment de ceux qui accepteront la marque de l’antichrist ? Il sera des plus terribles : « il boira … du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère… » (v. 10).
Combien cela doit nous pousser à intercéder, et à distribuer la Parole de Dieu, qu’elle soit reçue ou non. Car nous sommes, pour un peu de temps encore, dans la période de la grâce.
Nous poursuivons maintenant notre réflexion sur la deuxième partie du chapitre 14.
HEUREUX LES MORTS QUI MEURENT DANS LE SEIGNEUR ! (vers. 12-13)
Les saints resteront fidèles au Seigneur
Nous lisons au verset 12 : « C’est ici la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »
Face à la vaste majorité des habitants de la terre qui suivront l’antichrist et le faux prophète, une minorité refusera les paroles mensongères de la bête et suivra le Seigneur.
Tous ceux qui se tourneront vers Dieu durant ce temps devront persévérer. Une multitude de croyants subiront le martyr, d’autres se cacheront loin de l’antichrist et de ses armées. Tous les croyants auront besoin de « persévérance », envers et contre tout. Ils garderont « les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »[1]
Jésus a mentionné ce temps dans son discours sur le mont des Oliviers : « …mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé » (« sauvé », dans le sens de « délivré » ; car le Seigneur est à la porte, c’est lui qui mettra un terme au temps de la tribulation ; Mat 24.13).
Pouvez-vous imaginer, des millions de croyants, de toute langue, nation et tribu, qui garderont « les commandements de Dieu et la foi en Jésus » ? Ces hommes et ces femmes n’écouteront pas les mensonges de l’antichrist et du faux prophète ; mais ils suivront les commandements de Dieu et ils obéiront à Jésus, celui qui s’apprête à revenir.
Si eux seront fidèles au Seigneur et à sa Parole, durant le temps de séduction de la tribulation, combien plus devrions-nous l’être, dans ces derniers jours de grâce.
Toi, demeure fidèle, accroché au Seigneur et à sa Parole, quelle que soit la situation ou les épreuves que tu traverses !
Dans la parabole de la veuve et du juge (Luc 18), le Seigneur a averti ses disciples : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18.8) Cela pourrait signifier que quand le Seigneur reviendra sur la terre, seul peu de personnes lui seront restées fidèles. Soyons comme cette veuve qui a persévéré jusqu’au bout !
- Ceux qui meurent désormais dans le Seigneur sont bénis
Qu’en est-il de ceux qui mourront martyrs durant la grande tribulation ?
Le verset 13 y répond : « Puis j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, et ce dès maintenant ! Oui, dit l’Esprit, ainsi ils se reposent de leurs travaux, mais leurs œuvres les suivent. »
Vous avez là une béatitude (une bénédiction), la deuxième de l’Apocalypse[2]: « heureux ! » (grec « makarios »). Ils sont heureux, bénis.
Qui est appelé « heureux » ? Le contexte nous le montre. Ce sont les nombreux croyants qui subiront le martyr sous la main de l’antichrist.
Ce verset est souvent cité en relation avec un service funèbre ou un message de condoléances. Mais ce passage ne s’applique pas aux chrétiens en général. Pour nous chrétiens qui vivons en Occident, dans l’abondance et le confort, nous ne pouvons pas dire que la mort est préférable à la vie. Nous pouvons plutôt dire, à l’instar de Paul : « …mais à cause de vous, il est plus nécessaire que je continue à vivre ici-bas » (Phil 1.23-26).
« Pourquoi sont-ils appelés « heureux » ? Parce que leur vie sur terre est terminée. Ils ont vaincu le mal, ils sont victorieux. Durant le temps de la grande tribulation, la mort sera préférable à la vie. Pour les croyants qui vivront durant ce temps, la mort sera une bénédiction, car ils seront délivrés de la persécution et de maux indescriptibles, pour entrer dans le repos du Seigneur. Ce verset sera pour eux un réconfort (vous comprenez pourquoi il est important de lire chaque verset dans son contexte ?)
L’Esprit ajoute : « ils se reposent de leurs travaux », plus précisément « de leurs labeurs » (du grec « kopos »). Leur tâche a été difficile, pénible, épuisante ; mais maintenant, ils peuvent se reposer de leurs durs labeurs. De plus, « leurs œuvres les suivent », ils seront récompensés pour leur fidélité.
Il y a une chose que personne ne peut t’enlever. Ce que tu as fait pour le Seigneur. Ton argent, ta maison, tes biens… quand tu t’en vas, tu laisses tout. Seul ce qui a été fait pour le Seigneur restera. Il est bon de nous en souvenir et d’investir dans la banque céleste.
Lire Matthieu 6.19-21,33 (le sermon sur la montagne).
LE TEMPS DE LA MOISSON ET DE LA VENDANGE DE LA TERRE EST VENU (vers. 14-20)
Verset 14 : « Je regardai et je vis une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. Il avait sur la tête une couronne d’or, et à la main une faucille tranchante. »
Qui est la personne assise sur la nuée blanche ?
Un ange ? Mais aucun ange n’est appelé « fils d’homme ». Le « fils d’homme » est probablement le Seigneur. Jésus a utilisé ce terme pour lui-même plus de 80 fois. Matthieu mentionne ce titre plus de 25 fois dans son Évangile. Ce titre, « fils de l’homme » parle admirablement de l’humanité, des souffrances et de son œuvre comme « l’homme idéal ».
Dan 7.13-14 : « Pendant que je regardais dans mes visions nocturnes, quelqu’un qui ressemblait à un fils de l’homme est venu avec les nuées du ciel. Il s’est avancé vers l’Ancien des jours et on l’a fait approcher de lui. On lui a donné la domination, la gloire et le règne, et tous les peuples, les nations et les hommes de toute langue l’ont servi. Sa domination est une domination éternelle qui ne cessera pas et son royaume ne sera jamais détruit ».
Oui, son royaume ne sera jamais conquis par un autre (le contexte de Daniel mentionne quatre royaumes : Babylone, les Mèdes et les Perses, la Grèce, et l’Empire romain. Ce dernier empire réapparaîtra sous une forme nouvelle, avec 10 cornes – 10 rois – et une petite corne, le futur antichrist).
Dans son discours sur le mont des Oliviers, Jésus a déclaré : « Alors le signe du Fils de l’homme apparaîtra dans le ciel ; tous les peuples de la terre se lamenteront et ils verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire » (Mat 24.30 ; citation de Daniel 7.13).
Alors que Jésus comparaissait devant le souverain sacrificateur Caïphe et le sanhédrin, il a affirmé : « …Je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel » (Mat 26.64 ; citation du Psaume 110 et Daniel 7.13).
Mais il y a un second indice quant à l’identification de la personne sur la nuée. Les anges ont-ils « une couronne d’or » sur la tête ?
Dans le N.T., il y a deux termes en grec pour « couronne ». Le terme employé ici est « stephanos »[3], la couronne de la victoire, du conquérant (jamais de la royauté). Cette couronne est attribuée au vainqueur.
C’est la couronne que les 24 anciens qui sont au ciel jette devant le trône (cf. Apoc 4.4,10).
C’est la couronne que le Seigneur a promise aux croyants de Philadelphie : « Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc 3.11).
C’est aussi l’exhortation que le Seigneur nous adresse.
Jacques nous exhorte en ces mots : « Heureux l’homme qui tient bon face à la tentation car, après avoir fait ses preuves, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » (Jac 1.12).
C’est le terme que nous avons ici. Jésus-Christ porte une couronne d’or, parce qu’il revient en vainqueur pour prendre possession de la terre. Il est le héros du livre de l’Apocalypse.
Non seulement le Seigneur avait sur la tête une couronne d’or, mais il avait à la main « une faucille tranchante »[4]. Pourquoi une faucille ? Il revient pour juger la terre.
Versets 15-16 : « Un autre ange sortit alors du temple et cria d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne, car l’heure de moissonner est venue, la récolte de la terre est mûre. Celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre et la terre fut moissonnée ».
Un autre ange sort du temple, de la présence même de Dieu. Il s’adresse au « fils d’homme » et lui demande de moissonner la terre.
Cette demande faite par un ange au fils de l’homme peut nous surprendre. Mais il s’agit d’une demande instante, adressée au Fils de Dieu, qui est le Fils de l’homme, celui à qui le Père a remis tout jugement (cf. Jean 5.22,27). En fait, l’ange transmet l’ordre de Dieu.
« La récolte de la terre est mûre »[5]. Tel un fruit, la terre est devenue si mûre qu’elle a commencé à se dessécher. La condition morale de la planète est telle que la seule solution est de la moissonner avec une faucille.
Le prophète Joël en parle : « Prenez la faucille, car la moisson est mûre ! Venez les écraser, car le pressoir est plein, les cuves regorgent. Oui, leur méchanceté est grande. Ce sont des foules, des foules dans la vallée du jugement, car le jour de l’Éternel est proche dans la vallée du jugement » (Joël 3.13-14 ; vers. Segond 21 : ch. 4.13-14).
Versets 17-18 : « Un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, tenant lui aussi une faucille tranchante. Puis un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l’autel et s’adressa d’une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante en disant : Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs ».
Un autre ange (le 5ème de ce chapitre) sort également « du temple qui est dans le ciel », lui aussi avec « une faucille tranchante ».
Puis un sixième ange s’adresse à l’ange qui a la faucille à la main. L’Écriture mentionne qu’il a « autorité sur le feu » et il sort « de l’autel ».
Quel est cet autel ? Peut-être celui des parfums, lesquels représentent les prières des saints. Dans ce cas, l’ordre donné au 5ème ange de jeter sa faucille sur la terre pourrait être une réponse de Dieu aux prières des saints qui demandent à Dieu de juger les habitants de la terre (cf. Apoc 8.3-5 ; 6.9-11).
L’ordre donné par l’ange est clair : « Vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs » (v. 18). Le terme « mûr »[6] ici signifie que les grappes sont mûres, pleines de jus. Il faut les vendanger.
Versets 19-20 : « L’ange jeta sa faucille sur la terre. Il vendangea la vigne de la terre et versa cette vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Le raisin fut écrasé dans la cuve à l’extérieur de la ville. Du sang en sortit et monta jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de 300 kilomètres ».
En principe, le temps des vendanges est un temps de fête. Mais ici, c’est un temps de jugement pour les habitants de la terre. Toute la vendange de la terre est recueillie « dans la grande cuve de la fureur[7] de Dieu ».
Le verset 20 ajoute que le raisin sera « écrasé dans la cuve à l’extérieur de la ville » (v. 20). La ville est Jérusalem (cf. 11.8). L’énorme quantité de sang versé est surprenante. Henry Alford décrit ce passage comme « un acte de vengeance final et terrifiant ».
Quand cet événement aura-t-il lieu ? Lors du retour du Seigneur sur la terre, en puissance et en gloire.
Le chapitre 19, qui décrit la seconde venue de Jésus-Christ, donne une vue détaillée de la moisson et de la vendange de la terre. Ce passage décrit un carnage humain horrible. Ne perdons pas de vue que ce jugement, aussi terrible soit-il, est l’expression de la justice parfaite de Dieu. Je vous invite à lire les versets 11 à 21 :
« Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu’un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes[8]sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d’autre que lui ne connaît. Il était habillé d’un vêtement trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d’un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient haut dans le ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des guerriers, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous les hommes, libres et esclaves, petits et grands.
Alors je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui montait le cheval et à son armée. La bête fut capturée, ainsi que le prétendu prophète qui avait accompli devant elle des signes miraculeux pour égarer ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous les deux furent jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. Les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair » (Apoc 19.11-21).
D’autres passages de l’Écriture mentionnent ce jugement sur les habitants de la terre :
Ésaïe 34.1-3 : « Approchez-vous, nations, pour bien entendre ! Peuples, soyez attentifs ! Que la terre écoute avec tout ce qu’elle contient, le monde avec tout ce qu’il produit ! En effet, la colère de l’Eternel s’abat sur toutes les nations et sa fureur sur toute leur armée : il les voue à la destruction, il les livre au carnage. Leurs victimes sont jetées, leurs cadavres exhalent la puanteur et les montagnes ruissellent de leur sang ».
Le verset 8 ajoute : « En effet, c’est un jour de vengeance pour l’Éternel, une année de représailles pour la cause de Sion. » Dieu n’a jamais oublié « la cause de Sion ».
Ésaïe 63.1-6, décrit un dialogue entre le reste pieux d’Israël, délivré de la grande tribulation, et le Seigneur.
Première question du reste pieux d’Israël : « Qui est celui-ci ? Il arrive d’Édom (héb. « edom »), de Botsra, en habits rouges (héb. « adom »). Qui est celui-ci ? Éclatant dans sa tenue, il s’avance avec toute sa force.
Réponse : C’est moi qui parle avec justice, qui ai le pouvoir de sauver. »
Deuxième question : « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, tes vêtements pareils à ceux de l’homme qui écrase le raisin dans une cuve ? »
Réponse : « J’ai été seul à travailler au pressoir, sans personne d’aucun peuple avec moi. Je les ai piétinés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur. Leur sang a jailli sur mes vêtements et j’ai sali tous mes habits. En effet, un jour de vengeance était sur mon cœur et l’année de mes rachetés était arrivée. J’ai regardé, mais il n’y avait personne pour m’aider. J’étais consterné, mais il n’y avait personne pour me soutenir. Alors mon bras m’a assuré le salut et ma fureur m’a servi de soutien. J’ai piétiné des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur et j’ai fait couler leur sang par terre. »
Vous avez ici l’image du pressoir, comme dans Apocalypse 14.19-20) et 19.15, référence à la campagne d’Harmaguédon.
Conclusion
Personne ne peut lire ce passage de l’Écriture sans réaliser qui est Dieu. Il n’est pas notre copain : il est le Dieu trois fois saint. Jésus-Christ est juste, il est appelé « le Juste » (Act 22.14). Lorsque l’apôtre Jean a vu Jésus, il est tombé à ses pieds comme mort (Apoc 1.17).
Parce que Dieu est à la fois SAINT et JUSTE, il ne peut pas laisser le mal impuni. Comprenons-nous que Dieu ne peut pas agir autrement ?
Pour nous les hommes, nous avons tous péché devant Dieu. La conséquence en est la mort, la séparation éternelle d’avec Dieu. Mais Dieu ne veut pas la mort du pécheur. C’est pourquoi Jésus-Christ, son Fils, a payé par sa vie pour les péchés de tous les hommes.
Tous ceux qui le reçoivent sont au bénéfice de son œuvre à la croix. Car Dieu le souligne : il n’y a de salut en aucun autre (Actes 4.12).
Que doit faire Dieu face à un monde qui le rejette et qui bafoue ses lois quotidiennement ? Passer l’éponge ? Il ne peut pas ; ce serait contraire à sa justice. C’est pourquoi, il a fait ce que lui seul pouvait faire : son Fils a payé le prix de nos péchés par sa vie.
En conséquence, chacun peut maintenant venir à Jésus-Christ, le seul Médiateur établi par Dieu, pour recevoir un plein pardon et la vie éternelle.
Qu’en est-il de celles et ceux qui, malgré tout, ne veulent pas de lui ? L’Ecriture dit : « Comment échapperons-nous si nous négligeons un si grand salut ? » (Héb 2.3).
Quelle est notre mission ? Nous pouvons la définir en trois points, dans l’ordre suivant :
- Vivre pour celui qui est mort et ressuscité pour nous.
- Former une église locale qui a un témoignage véritable :
- Être unis au Seigneur et à sa Parole ;
- Être unis les uns aux autres ;
- Avoir un témoignage communautaire véritable (crédible)
- Être ses témoins partout où le Seigneur nous conduit.
Le temps peut être court avant l’arrivée de toutes ces choses écrites dans l’Apocalypse. Sachons racheter le temps et vivons pour celui qui nous a tant aimés et sauvés !
[1] Paroles similaires dans Apoc 13.10.
[2] Apocalypse 1.3 ; 14.13 ; 16.15 ; 19.9 ; 20.6 ; 22.7,14.
[3] R.C. Trench, « Synonymes du Nouveau Testament »,pages 89-93.
L’autre terme est « diadème », une couronne royale. Il s’agit d’un bandeau attaché autour du front. L’apôtre Jean utilise ce terme à trois reprises : Apoc 12.3 ; 13.1 ; 19.12.
[4] Le terme « faucille » n’apparaît que 12 fois dans l’Écriture, dont 7 fois dans ce passage.
[5] Le terme « mûr » n’est pas le même qu’au verset 18 (« ses raisins sont mûrs »). Le verbe utilisé ici signifie « devenir sec », « desséché » (verbe « xéraino »).
[6] Le verbe grec est « akmazo ».
[7] Le terme est « thumos », fureur.
[8] Le terme grec pour couronne est « diadéma », un diadème, une couronne royale. Il s’agit d’un bandeau attaché autour du front. Ce qui explique qu’il peut porter plusieurs couronnes sur sa tête.
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Prédicateur: Michel Bohrer