Apocalypse #25: Apocalypse chapitre 15 Prélude aux derniers fléaux sur la terre

Apocalypse #25: Apocalypse chapitre 15 Prélude aux derniers fléaux sur la terre

prédication Apocalypse 15 : Michel Bohrer, 2020_09_05, église AB Vevey

titre : Apocalypse #25: Apocalypse chapitre 15 Prélude aux derniers fléaux sur la terre

Résumé : . Les chapitres 15 et 16 forment un tout, car ils traitent des sept derniers fléaux de la colère de Dieu sur la terre. Le chapitre 15 en est le prélude. Au niveau de la chronologie des événements, le chapitre 19 suit le chapitre 16. Les chapitres 17 et 18 sont appelés « parenthèses », en ce qu’ils traitent de la chute de Babylone, mais sans avancer dans le déroulement des événements. Pour rappel, il y a trois séries de jugements divins : les sept sceaux, les sept trompettes et les sept coupes. Les événements se déroulent de manière crescendo. Les sept coupes, les derniers fléaux, sont les pires. Suite à la 7ème coupe, c’est le retour du Seigneur.

Introduction

Nous arrivons ce matin au chapitre 15 de l’Apocalypse. Les chapitres 15 et 16 forment un tout, car ils traitent des sept derniers fléaux de la colère de Dieu sur la terre. Le chapitre 15 en est le prélude.

Au niveau de la chronologie des événements, le chapitre 19 suit le chapitre 16. Les chapitres 17 et 18 sont appelés « parenthèses », en ce qu’ils traitent de la chute de Babylone, mais sans avancer dans le déroulement des événements.

Pour rappel, il y a trois séries de jugements divins : les sept sceaux, les sept trompettes et les sept coupes. Les événements se déroulent de manière crescendo. Les sept coupes, les derniers fléaux, sont les pires. Suite à la 7ème coupe, c’est le retour du Seigneur.

Lecture du chapitre 15.

UN GRAND SIGNE

Verset 1 : « Puis je vis dans le ciel un autre signe, grand et extraordinaire : sept anges qui tenaient sept fléaux, les derniers, car la colère de Dieu s’accomplit par eux. »

L’apôtre Jean voit « un autre signe dans le ciel. » Il y a eu précédemment deux autres signes, celui d’une femme et celui d’un grand dragon (12.1 ; 12.3).

Ces trois signes sont importants au niveau prophétique :

  • Le premier, une « femme », au chap. 12, représente Israël.
  • Le second signe, toujours au chap. 12, présente « un grand dragon rouge feu » : c’est Satan, lequel contrôle le dernier empire mondial.
  • Le troisième signe, au chap. 15, « sept anges qui tenaient les sept fléaux, les derniers ». Ce dernier signe souligne le jugement divin sur le système satanique et le pouvoir politique de la bête.

Ces sept fléaux sont appelés « les derniers », car par ceux-ci, « la colère[1] de Dieu est accomplie » (verbe « teleô » : compléter, finir). Lorsque le 7ème ange verse sa coupe au chapitre 16, une voix du ciel crie : « C’est fait ! » (Apoc 16.17).

Avez-vous remarqué ? Le terme « colère » est mentionné à plusieurs reprises dans l’Apocalypse[2]. Mais il n’est jamais mentionné dans les premiers chapitres qui  traitent de l’Église et de la condition spirituelle des églises locales. Pourquoi ?

Serait-ce que celles et ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ne peuvent jamais être sous la colère de Dieu, puisque le Seigneur a subi à la croix la colère que nous méritions (cf. Rom 5.9 ; 1 Thes 1.10 ; 5.9) ?

Quant à sa colère, elle n’est pas éternelle (cf. És 57.16). Comme le dit le psalmiste : « Sa colère dure un instant » (Ps 30.6). Ou encore : « Il ne garde pas éternellement sa colère » (Ps 103.9).

Peut-être vous serez comme moi, contents d’arriver au bout de cette terrible période de l’histoire et de considérer le retour de Jésus-Christ sur la terre (chap. 19).

Face au retour prochain de Jésus-Christ, il est bon de mettre en pratique l’exhortation de l’apôtre Pierre : « La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres afin de vous livrer à la prière. Avant tout, ayez un amour ardent les uns pour les autres, car l’amour couvrira une foule de péchés » (1 Pi 4.7-8 ; citation de Proverbes 10.12).

DEUX CANTIQUES

Versets 2-4 : « Je vis aussi comme une mer de verre mêlée de feu. Ceux qui avaient vaincu la bête, son image et le nombre de son nom étaient debout sur cette mer, tenant des harpes de Dieu. Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau en disant : « Tes œuvres sont grandes et extraordinaires, Seigneur Dieu tout-puissant ! Tes voies sont justes et véritables, roi des nations ! Qui pourrait ne pas craindre, Seigneur, et rendre gloire à ton nom ? Oui, toi seul, tu es saint, et toutes les nations viendront t’adorer, parce que tes actes de justice ont été révélés. »

La scène que Jean voit est la même qu’au chap. 4 : « Devant le trône, il y a aussi comme une mer de verre qui a la transparence du cristal » (4.6). Les quatre êtres vivants sont aussi présents. Mais ici, la mer de verre est « mêlée de feu. »

Jean dit qu’il a vu « comme » une mer de verre : il n’a pas vu une mer ordinaire. Le symbolisme est riche en signification. « La transparence du cristal » (ch. 4) parle de la sainteté de Dieu. D’ailleurs, le verre, par sa transparence et sa luminosité, est d’une grande beauté. La mention de « feu » (ch. 15) exprime probablement le jugement de Dieu, lequel découle de sa sainteté.

Sur cette mer, une grande foule se tient debout. Qui sont-ils ? Ce sont les martyrs qui ont été tués par la bête (cf. 13.5-8). L’antichrist pensait qu’il avait obtenu la victoire sur ses ennemis ; en réalité, ce sont les saints qui ont vaincu la bête (« ceux qui avaient vaincu la bête », v.2).

Leur victoire consiste en ce qu’ils ont été fidèles jusqu’à la mort. Au chapitre 20 (v. 4-6), l’apôtre décrit leur résurrection et leur récompense.

Un commentateur, Vernon McGee, nous offre une belle leçon. Dans ce chapitre, nous voyons une foule innombrable de saints de la tribulation, lesquels sont morts martyrs et qui sont maintenant debout devant le trône, avec des harpes de Dieu.

Qu’en est-il de nous ? Nous ne sommes pas dans le temps de la Tribulation, nous n’y serons jamais. Et pourtant, nos vies ne sont pas exemptes d’afflictions. Si nous n’y prenons garde, des racines d’amertume peuvent facilement s’installer dans notre cœur. La Bible nous met en garde face à ce danger. Cela est très vite arrivé !

Dans Hébreux 12.15, il est dit : « Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu, à ce qu’aucune racine d’amertume, produisant des rejetons, ne cause du trouble et que beaucoup n’en soient infectés. »

Ici-bas, il est pratiquement impossible de vivre sans que nous éprouvions ici ou là de l’amertume. L’amertume peut ruiner une vie chrétienne. C’est pourquoi nous devons prier, face aux circonstances de la vie, qu’il n’y ait aucune racine d’amertume en nous.

Que faire lorsqu’il y a amertume dans notre cœur ? Prions, confessons notre amertume, et pardonnons à celles et ceux qui nous ont offensés. Il est vital d’assumer notre responsabilité dans ce domaine.

Si les saints de la grande Tribulation s’en sont sortis et chantent devant le trône, nous aussi le pouvons, quelles que soient les circonstances qui sont les nôtres.

Dans le Psaume 30, David dit ceci : « Chantez en l’honneur de l’Éternel, vous qui l’aimez, célébrez par vos louanges sa sainteté, car sa colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie : le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » (Ps 30.5-6).

« Le Seigneur ne laissera personne traverser votre chemin, pas même un ennemi, sans que cela ne vous enseigne une leçon. Il le permet pour un but, pour le développement de votre caractère… » (Vernon McGee, 1983).

Que font les saints martyrs auprès du trône ? Alors que Dieu s’apprête à déverser les sept derniers fléaux sur la terre, ils chantent.

Que chantent-ils ? Deux chants. Les deux chants qu’ils chantent ne sont tirés ni des chants « JEM » ni de ceux de « Source de vie ». Enfin, il y aura unanimité quant au choix des chants. Ils chantent « le cantique de Moïse » et « le cantique de l’Agneau ». Lisez les paroles (la mélodie ne nous est pas donnée) :

« Tes œuvres sont grandes et merveilleuses » : cela est vrai non seulement de ses œuvres dans le passé, mais particulièrement de celles qu’il est sur le point de manifester (les sept derniers fléaux).

« Tes voies sont justes et véritables » : le prophète Ésaïe nous rappelle que ses voies ne sont pas nos voies (cf. És 55.8). Lorsque Dieu interviendra directement dans les affaires de ce monde, les grandes puissances n’auront plus leur mot à dire. Car c’est le Seigneur qui choisira quelle voie prendre.

Lors de sa seconde venue, il sera « le roi des nations », car il régnera sur toute la terre. Le prophète Zacharie écrit : « L’Éternel sera roi de toute la terre » (Zach 14.9). Un peu plus loin, il dit : « Tous ceux qui resteront de toutes les nations venues contre Jérusalem monteront chaque année pour adorer le roi, l’Éternel des armées… » (Zach 14.16). Oui, lors de sa seconde venue, il libérera la planète terre de l’oppression du prince de ce monde, lequel sera jeté dans l’abîme durant le règne du Messie sur la terre (Apoc 20.1-3).

Ce chant de Moïse a été associé à celui d’Exode 15, suite au passage de la mer Rouge. Le cantique de Moïse a aussi été suggéré, chant qu’il a lui-même composé ; il se trouve dans Deutéronome 32. Ce chant retrace la fidélité de Dieu envers Israël, et le fait qu’il réduira à néant ses ennemis.

Quant au cantique de l’Agneau, il nous rappelle que Jésus le Messie sera l’objet de l’adoration universelle (cf. Apocalypse 5).

Plusieurs attributs de Dieu sont mentionnés :

Il est le « Tout-Puissant » ; il est « juste » et « véritable », il est « saint ».

L’interpellation au verset 4 (reprise du prophète Jérémie ; Jér 10.7) est donc essentielle : « Qui ne te craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? »

De nos jours, il n’y a que peu de crainte de l’Éternel, même parmi les croyants ! L’accent a tellement été mis sur l’amour de Dieu (et cela doit être proclamé), mais au détriment que Dieu est aussi lumière, il est « saint ».

Es-tu un enfant de Dieu ? Tu ne peux pas vivre comme bon te semble. Car notre Dieu est saint.

Le texte ajoute : « Toutes les nations viendront t’adorer » : cela est impensable aujourd’hui. Mais les prophètes annoncent le fait que toutes les nations devront reconnaître qu’il est  Dieu, et elles viendront l’adorer à Jérusalem (cf. Ps 2.8-9 ; És 2.2-4 ; Zach 14.8-9).

Cela fera suite aux jugements divins que le Seigneur exercera sur la terre. Oh ! combien nous aspirons à la justice de Dieu, à ce que ses « actes de justice » soient « manifestés » !

De nos jours, il y a un manque marqué de justice parmi les nations. J’aime beaucoup ce verset : « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice : il s’adonne au mal dans le pays de l’intégrité et ne tient pas compte de la majesté de l’Éternel » (És 26.10).

De plus en plus dans de nombreux pays, l’impiété et l’immoralité ne rencontrent que peu de résistance. Même dans notre beau pays qu’est la Suisse, combien sont davantage concernés par le taux plancher du franc suisse que par le rejet massif de Dieu, tant au niveau de l’individu qu’au niveau politique.

Il est absolument nécessaire que Dieu intervienne en justice et en jugement. Seule une intervention directe du Seigneur apportera les changements nécessaires.

Prions pour notre pays, ceux qui nous gouvernent, et soyons les témoins de celui qui s’apprête à revenir !

SEPT ANGES

Versets 5-8 : « 5 Après cela, je regardai et le temple, le tabernacle du témoignage, fut ouvert dans le ciel. Les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple ; ils étaient revêtus d’un lin pur, éclatant, et portaient des écharpes en or autour de la poitrine. L’un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d’or pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. Le temple fut rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance, et personne ne pouvait entrer dans le temple tant que les sept fléaux des anges n’étaient pas accomplis. »

L’apôtre voit le lieu saint du tabernacle ouvert dans le ciel (le rideau qui sépare le lieu saint du lieu très saint est ouvert). Il est appelé « le tabernacle du témoignage » à cause de la présence des deux tables de la loi contenant les dix commandements.

Déjà au chapitre 11, lors de la septième trompette, il était question du temple de Dieu : « Alors le temple de Dieu qui est dans le ciel fut ouvert… » (11.19).

Il existe un sanctuaire (grec « naos ») au ciel. Rappelez-vous, l’Éternel a donné les instructions suivantes à Moïse : « Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer » (Ex 25.40).

Les sept anges sortent du sanctuaire, avec « les sept fléaux ». Leur habillement de lin pur parle de pureté, et leurs écharpes en or reflètent la gloire divine.

Le fait que les sept anges sortent du sanctuaire de Dieu est important. Cela indique que les jugements à venir découlent de la sainteté et de la justice de Dieu.

Les sept anges reçoivent de l’un des quatre êtres vivants « sept coupes d’or pleines de la fureur (grec « thumos ») du Dieu qui vit aux siècles des siècles ». Ces coupes contiennent les derniers jugements de la grande tribulation.

Alors que les anges sortent du sanctuaire, celui-ci est « rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et de sa puissance ».

La Bible relate d’autres occasions, où le lieu où Dieu s’est manifesté a été rempli de fumée.

Lorsque Dieu a fait alliance avec Israël au mont Sinaï, le peuple s’est avancé au bas de la montagne et Dieu y est descendu. L’Écriture dit que : « Le mont Sinaï était tout en fumée parce que l’Eternel y était descendu au milieu du feu. Cette fumée s’élevait comme la fumée d’une fournaise et toute la montagne tremblait avec violence » (Ex 19.18). C’est là que Dieu a donné les dix commandements à Israël. Dieu avait averti le peuple que « tout homme qui touchera la montagne sera puni de mort » (Ex 19.12).

L’enseignement est que le Dieu glorieux et tout puissant est inaccessible à l’homme pécheur.

Un autre épisode est celui où le prophète Ésaïe a été consacré au service de Dieu. Le prophète a vu en vision le Roi des rois. Selon l’évangile de Jean, c’est le Seigneur Jésus-Christ qu’Ésaïe a contemplé (cf. Jean 12.39-41).

Là également, « le temple a été rempli de fumée » (És 6.4). Cette fumée marque l’ineffable sainteté de Dieu (lire Ésaïe 6.1-4). Ésaïe a réalisé qu’il ne pouvait pas, en tant qu’homme, se tenir dans la présence du « roi, l’Éternel, le maître de l’univers » (v. 5).

C’est ce que nous avons au chap. 15 de l’Apocalypse. La gloire et la puissance de Dieu sont telles que durant le jugement des sept derniers fléaux, personne n’a accès au sanctuaire, où Dieu siège.

Le dernier verset du chapitre 15 dit que « personne ne pouvait entrer dans le temple tant que les sept fléaux des sept anges n’étaient pas accomplis. »

Cela signifie que désormais personne, aucune intercession, ne pourra empêcher la colère de Dieu de s’abattre sur les habitants de la terre. Les jugements de Dieu sont inexorables. C’est ce que nous considérerons au chapitre 16.

Ces derniers jugements ne sont pas l’œuvre des hommes ou de Satan. Ils sont le résultat de l’action directe de Dieu le Père et de Jésus-Christ.

Souvenez-vous des paroles des hommes à la fin du chap. 6 : « Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de celui qui est assis sur le trône et loin de la colère de l’Agneau. En effet, le grand jour de sa colère est venu, et qui peut résister ? » (Apoc 6.16-17).

Conclusion

Qu’en est-il de nous, ses enfants ? Comment devrions-nous marcher, en ces derniers jours ? L’apôtre Pierre, dans sa première Épitre, nous exhorte – et je termine par ces mots de la plume de Pierre :

« C’est pourquoi, tenez votre intelligence en éveil, soyez sobres et mettez toute votre espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra.

En enfants obéissants, ne vous conformez pas aux désirs que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Au contraire, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite. En effet, il est écrit : Vous serez saints car moi, je suis saint.

Et si c’est comme à un Père que vous faites appel à celui qui juge chacun conformément à sa manière d’agir sans faire de favoritisme, conduisez-vous avec une crainte respectueuse pendant le temps de votre séjour sur la terre » (1 Pi 1.13-17, version Segond 21).


[1] Le terme pour « colère » est « thumos » : passion, fureur.

[2] Apoc 6.16-17 ; 14.10,19 ; 15.1,7 ; 16.1,19 ; 19.15.

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Prédicateur: Michel Bohrer